"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, juillet 31, 2007

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Notre hébergeur BLOGGER vient d'ajouter une nouvelle fonction aux blogs : le sondage. Cette fonction nous permet d'avoir un lien et une interaction fort dynamique entre vous et nous. Ce sondage n'a certes pas de valeur scientifique mais il peut nous aider à photographier votre opinion sur un sujet donné.
Participer au sondage de Diasporablogj dont la première question est en ligne depuis quarante-huit heures. Faites-nous connaître votre avis.
Soyez nombreux à participer aux débats et n'hésitez pas à faire participer vos amis à cet échange de vue.

DIASPORABLOGJ



7èART



Le 7è Art n'en finit plus en l'espace de quelques mois de laisser filer ses étoiles les plus scintillantes. En France, après Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel, Jean-Claude Brialy, c'était,avant- hier soir,
autour d'un des phares de la scène et du grand écran, Michel Serrault de faire sa révérence, laissant derrière lui un nombre incalculable de films cultes, souvent immémorables, signés par les fines fleurs du cinéma français et une pièce accordée avec son temps qui restera dans toutes les mémoires "La Cage aux Folles" avec son complice de toujours, Jean Poiret.





A l'étranger, c'est le cinéaste suédois Ingmar Bergman qui laissera ses cinéphiles orphelins. Il sut plus que tous sonder les âmes de ses personnages en les mettant au coeur de son dispositif scénique. Il aura pour le seconder toute la fidélité et le talent de ses comédiens entièrement dévoués à sa cause cinématographique : Liv Ulmann, longtemps sa compagne, Erland Jepherson, pour ne citer que ceux-là. Au centre de ses chefs-d'oeuvres "Scènes de la vie conjugale" en plusieurs épisodes et en version télévision.
Et, une nouvelle qui est tombée ce matin, la mort de Michelangelo Antonioni, à l'âge de 94 ans.
Le rideau tombe sur ses visages familiers jusqu'à ce que leurs oeuvres, elles immortelles, réapparaissent.


PASSERELLE
source : lemonde.fr via l'afp
en ligne le 31 juillet


Le cinéaste italien
Michelangelo Antonioni est mort

e cinéaste italien Michelangelo Antonioni, âgé de 94 ans, est mort, lundi soir 30 juillet, à son domicile, a annoncé mardi l'agence de presse ANSA, citant son entourage familial. Le réalisateur s'est éteint "paisiblement, dans son fauteuil, avec à ses côtés son épouse Enrica Fico", qui indique qu'une chapelle ardente sera ouverte mercredi à la mairie de Rome.
Considéré comme le cinéaste du mal de vivre et de l'amour impossible, il a connu la consécration internationale : Lion d'or à la Biennale de Venise en 1964 pour Le Désert rouge, Palme d'or au Festival de Cannes en 1967 pour Blow-Up, Prix spécial du jury à Cannes pour Identification d'une femme en 1982, Oscar à Hollywood en 1995 et Lion d'or à Venise en 1997 pour l'ensemble de sa carrière.

Né à Ferrare, dans le nord de l'Italie, le 29 septembre 1912, Antonioni est issu d'une famille bourgeoise et fait de brillantes études d'économie à l'université de Bologne. Il commence comme critique de cinéma dans une revue locale avant de venir à Rome suivre les cours du Centre expérimental du cinéma et de collaborer à la revue Cinéma, considérés comme des centres de résistance au fascisme.


DIMINUÉ PAR LA MALADIE

En 1942, à Paris, il est l'assistant de Marcel Carné qui tourne Les Visiteurs du soir. Il devient ensuite le coscénariste du Retour d'un pilote de Roberto Rossellini. L'année suivante, en 1943, il tourne son premier documentaire, Les Gens du Pô, et réalise son premier long métrage, Chronique d'un amour, en 1950.
Son style s'affirme dans sa trilogie L'Avventura (1960), La Notte (1961) et L'Eclipse (1962), interprétée par Monica Vitti, son actrice fétiche, sa compagne et sa muse pendant une dizaine d'années. L'Avventura est considéré comme la naissance d'un cinéma introspectif. Antonioni a choisi de raconter la difficulté des rapports humains et la fragilité des sentiments. Il atteint la consécration avec Blow-Up, histoire d'un photographe de mode qui découvre sur ses clichés qu'il a été témoin d'un assassinat à Londres.A demi paralysé par une attaque cérébrale en 1985, Antonioni avait reçu l'hommage de tout le cinéma italien lors d'une soirée à Rome pour ses 90 ans, en septembre 2002. Ces dernières années, très diminué par la maladie, il s'était réfugié dans le monde de la couleur, réalisant des collages et des mobiles qui avaient été exposés à Rome en octobre 2006.
Ironie du destin, commentant, lundi, la disparition d'Ingmar Bergman, le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, affirmait : "Personne, sauf Antonioni, n'a sondé aussi profondément, aussi magnifiquement, le mystère féminin."

lundi, juillet 30, 2007

PASSERELLE
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 29 juillet

info
www.rue89.com
en ligne le 30 juillet


L'Allemagne traque
l'ancien médecin nazi Aribert Heim

Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, daté du lundi 30 juillet, les autorités allemandes recherchent activement le médecin SS autrichien Aribert Heim.
Appuyée par l'Autriche, l'Allemagne recherche en Autriche et en Espagne des membres de la famille et des amis de Heim, âgé de 93 ans et traqué en vain depuis l'après-guerre. Volatilisé depuis 1962, "le boucher de Mauthausen" se cacherait en Europe ou en Amérique latine, selon les autorités allemandes et le Centre Simon Wiesenthal à Jérusalem.


PRIMES

Arrêté par les Américains en 1945, il est ensuite contraint de travailler dans une saline avant d'être remis en liberté en 1947. Ce n'est qu'en 1979 qu'un tribunal de Baden-Baden émet un mandat d'arrêt international contre lui.
L'Allemagne offre une prime de 130 000 euros pour toute information conduisant à sa capture. Selon Der Spiegel, un homme d'affaires américain a promis la même somme pour retrouver la trace du médecin, soupçonné d'avoir assassiné et torturé plus de 300 détenus du camp de concentration de Mauthausen. Un geste suivi par l'Autriche qui a promis à la mi-juillet 50 000 euros supplémentaires pour quiconque apporterait des indices permettant de retrouver Aribert Heim et l'un des acteurs de la solution finale aux côtés d'Adolf Eichmann, Alois Brunner.
PASSERELLE
Source : la newsletter du CRIF via
l'hebdomadaire Marianne daté du 30 juillet

Titre de la rédaction de Diasporablogj :
MOHAMED V, JUSTE DES NATIONS
A TITRE POSTHUME?



Le souvenir de Mohammed V


Shimon Pérès, le nouveau président israélien, envisage sérieusement de soutenir la candidature au titre de Juste parmi les nations de l’ancien roi du Maroc Mohammed V à titre posthume, en signe de reconnaissance pour la protection qu’il a accordée aux juifs marocains durant la seconde guerre mondiale selon Marianne du 28 juillet.
Le Grand-père de Mohammed VI avait refusé d’appliquer les lois racistes du régime de Vichy, précise l’hebdomadaire.
PASSERELLE
Source : la newsletter du CRIF
diffusée le 30 juillet



Des médecins britanniques appellent
au Boycott d’universités israéliennes


Le British Médical journal, une revue médicale internationalement respectée, a relancé la discussion sur un boycott éventuel des universités israéliennes, en lançant la semaine dernière, deux sondages d'opinion en ligne le sujet, rapporte le quotidien Haaretz du 29 juillet.

En réponse, plusieurs médecins de Grande-Bretagne et des Etats-Unis ont proposé dans le monde entier, un boycott du BMJ qui est aussi l'organe officiel de l'association médicale britannique.
L’édition du 21 juillet du BMJ était largement dédiée à la présentation des vues opposées sous le titre, «En tête à tête, pourrions-nous considérer un boycott des établissements universitairse israéliens ? »
Le premier article est signé de Tom Hickey de l'université de Brighton, qui était parmi les initiateurs de la résolution adoptée par l'université et le Colleges Union, qu'il préside, pour imposer un boycott des établissements universitaires israéliens. Le deuxième article, s'opposant à un boycott, est de Michael Baum, un professeur honoraire de la chirurgie à l’University College London. BMJ a également posé la question dans un sondage en ligne.
L'université et les syndicats d'universités ont incité à la condamnation des universitaires, des groupes juifs en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne, et même du gouvernement britannique, qui a envoyé son ministre de l'éducation pour une série de réunions en Israël.
Deborah Cohen, éditrice de la revue BMJ, qui a mis en service et édité le débat, a déclaré à Haaretz dans une interview par e-mail, que le journal condamne tout boycott d'universitaires israéliens. Cependant, en raison des propositions récentes de boycott de la part de plusieurs syndicats professionnels en Grande-Bretagne, BMJ a trouvé approprié de discuter d'un point pas lequel beaucoup de ses lecteurs se sentent concernés, a-t-elle déclaré.
« Le BMJ reflète une discussion qui a lieu fréquemment sur les campus universitaires du Royaume-Uni. Les deux parties de la discussion ont leurs vues représentées, et nous donnons à présent, l’opportunité aux lecteurs de répondre électroniquement, » a-t-elle ajouté.
Néanmoins, des physiciens ont attaqué la décision de BMJ. Les débats se sont poursuivis dans les pages du Guardian, où Ann Robinson, une physicienne et journaliste de la santé, a commenté :« Le BMJ n'a aucune légitimité à discuter de la politique du Moyen-Orient et ferait mieux de traiter les innombrables inégalités de santé au seuil de notre porte. »

Doctors slam British Medical Journal for running boycott op-eds (Haaretz)
COUP
DEPOUCE

Myriam Tangi est une artiste à multiples facettes. Il y a la face classique, peintre, elle a choisi la voie de l'aquarelle; photographe, elle éternise les Juifs des contrées lointaines. Il y a la face originale, un café-écriture qu'elle organise chaque mois dans une brasserie de la capitale ou chez un particulier.
Elle vient de se lancer dans l'apprentissage de la dactylographie. On l'a oublié. Nous sommes nombreux à taper sur un clavier devant notre ordinateur. Un clavier qui rappelle sans conteste la bonne vieille machine à écrire de nos grands-parrents. Nous sommes nombreux aussi à taper avec notre méthode, ancestrale, celle-là, liée à notre paresse de nous entrainer à accélérer notre vitesse de frappe et mieux gérer l'espace temps de notre secrétariat personnel. Un meilleur rendement.
Myriam Tangi propose une méthode professionnelle, qui va sans doute, très nettement améliorer notre cadence de travail devant notre outil informatique et nous faire gagner considérablement en disponibilité.

Présentation de cette méthode :


L’ART DU CLAVIER
ou
LA DACTYLOGRAPHIE RAPIDE

EN 10 LECONS

Quel peut être l’intérêt de taper très correctement un texte à la vitesse de
35 à 40 mots /minute ou plus - sans regarder ses doigts ?
(soit : 35x6= 210 ou 40x6= 240 frappes/minute)

· Maîtriser le clavier pour gagner en efficacité et Gagner du temps lors de la saisie de documents (les enfants ont notamment de nombreux dossiers à taper…)

· Ecrire les emails ou « chatter » en « bon français » parce que
cela prend moins de temps à taper…

Pouvoir taper sans regarder ses doigts, et même éventuellement sans regarder l’écran, en pouvant se concentrer sur le texte à frapper, et ce très rapidement, et pratiquement sans faute de frappe,
N’est-il pas une excellence qui a une valeur irremplaçable ?

Toutes proportions gardées, la frappe dactylographique c’est comme jouer du piano.
Cela réclame un apprentissage d’abord mécanique :
La répétition de gammes donne aux poignetx de la légèreté afin que les mains puissent glisser sur le clavier tout en permettant l’intégration mentale du clavier,
seul moyen de regarder le texte à frapper, avec un « quasi-0 faute »

L’apprentissage de la dactylographie consiste donc en deux mouvements :

1) Celui de l’instructeur qui indique la progression et les bons gestes (ce qui doit être fait et ce qu’il faut éviter), notamment avec un cache sur les doigts. Seul cet apprentissage « en aveugle » peut garantir une réelle autonomie par rapport à son ordinateur

2) Celui de l’apprenti dactylographe qui, en plus de l’acquisition des bons gestes et des bons réflexes, doit s’attacher à la pratique de répétitions, de gammes : seul moyen d’acquérir de la vitesse

Quelles que soient les qualités de Mozart, celui-ci ne serait jamais devenu un grand musicien s’il n’avait pas fait des gammes tous les jours.



Myriam TANGI
Peintre – Auteur – Photographe

Lauréate de l’Académie Française
Lauréate de la Fondation de la Vocation
Accréditation Rectorat de Paris

06.62.43.39.23
01.48.03.47.51

myriamtangi@yahoo.fr
http://myriamtangi.9online.fr/


TARIFS FORFAITAIRES
POUR 10 LECONS DE 1 h 30 :
(soit : 15 h)

dimanche, juillet 29, 2007

PASSERELLE
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 29 juillet



Les Etats-Unis vont augmenter
de 25 % leur aide militaire à Israël


Ehoud Olmert a annoncé dimanche 29 juillet que les Etats-Unis allaient augmenter de 25 % leur aide militaire et de défense à Israël, pour la porter à plus de 3 milliards de dollars par an, durant les dix prochaines années."Cette aide marque une amélioration considérable et extrêmement importante et constitue un élément très important de la sécurité d'Israël", a salué le premier ministre israélien. Cette année, l'Etat hébreu a reçu 2,4 milliards de dollars d'aide militaire américaine, dont les trois quarts servent à l'achat d'armes à des sociétés américaines, le reste finançant des achats d'équipements militaires auprès de firmes israéliennes.

M. Olmert a également souligné que le président George W. Bush lui avait donné des assurances concernant le maintien "de l'avantage qualitatif" entre Israël et les pays arabes de la région."Nous comprenons le désir des Etats-Unis d'aider les pays modérés qui font partie d'un front uni avec les Etats-Unis et Israël dans la lutte contre l'Iran", a-t-il poursuivi.


RESTRICTIONS ENVISAGÉES

Le chef du gouvernement israélien réagissait ainsi à une information publiée samedi par le Washington Post et le New York Times, selon laquelle le gouvernement américain annoncera lundi des contrats de vente d'armes avec des pays "alliés" du Golfe - l'Arabe Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït, Qatar, Bahreïn et Oman - pour un montant total d'au moins 20 milliards de dollars. Le contrat avec l'Arabie saoudite comprend notamment des missiles air-air et des JDAM (Joint Direct Attack Munitions), qui transforment des bombes classiques en armes guidées de précision. Les discussions sur ce contrat ont été retardées parce qu'Israël s'inquiétait de la vente aux Saoudiens d'armes guidées de précision, indiquait en avril le New York Times. Ce quotidien expliquait samedi que ces inquiétudes ont conduit Washington à augmenter son aide à l'Etat hébreu. Et à demander prochainement aux Saoudiens d'accepter des restrictions sur le type, la taille de ces armes et l'endroit où elles seraient stockées.

L'annonce de ces contrats est prévue juste avant le début d'une tournée au Proche-Orient de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et du secrétaire à la défense Robert Gates, attendus notamment en Egypte et en Arabie Saoudite. Mais ces contrats ne pouront être finalisés qu'avec l'aval du Congrès américain. Les discussions commençant à peine, l'administration Bush espère obtenir l'accord des parlementaires à l'automne. Mais ceux-ci pourraient montrer des réticences : l'Arabie saoudite est en effet accusée à Wahsington d'attiser la guérilla en Irak.
PASSERELLE
Source : la newsletter d'Infolive.TV
distribuée le 29 juillet



De nouveaux yeux
pour la marine israélienne

Défense
L'armée s'offre de nouvelles lunettes : un équipement ultra sophistiqué, né des recherches de l'industrie aéronautique, qui permet une observation haute définition pour une lutte plus efficace contre les nouvelles menaces venues de la mer. Mais ces lunettes d'observation suffiront-elles à répondre au manque d'équipement dont souffre aujourd'hui la marine israélienne? L'un des soldats détenus au Liban serait mort

Moyen-Orient
L'un des deux soldats enlevés par le Hezbollah le 12 juillet 2006 ne serait plus en vie. C'est ce qu'avance le quotidien libanais A-Nahar citant des sources diplomatiques allemandes qui se sont entretenues avec le général libanais Michel Aoun. Cette information reprise par l’ensemble de la presse libanaise conclurait que l’un des soldats israéliens aurait été tué lors de l’attaque du Hezbollah le 12 juillet dernier. Il y a quelques mois, les conclusions d’un rapport militaire israélien évoquaient également la mort possible de l’un des soldats.

ROND-POINT
DESCULTURES


Appel à courts-métrages
Festival Influences Caraïbes 2007


Organisé par l’association Le cri du peuple, Influences Caraïbes se déroulera du 20 octobre au 17 novembre 2007 à Paris. Cet événement artistique pluridisciplinaire a pour objectif de montrer la richesse et la diversité de la création caribéenne. Cette année le festival met en lumière des artistes venus de régions trop souvent oubliées, comme la Guyane ou Haïti et dévoile la vivacité culturelle des diasporas caribéennes en Europe. Influences Caraïbes propose un dialogue entre les générations, les origines et les espaces géographiques.Dans le cadre du festival, Le cri du peuple lance un appel à courts-métrages à tous les réalisateurs en herbe et en broussaille que ce petit texte inspire :« Caraïbe, Karaïb, Caribbean, Caribe : parfois c’est une couleur ; d’autres fois c’est un son : tak pitak pitaktak. Certains la décrivent animale : « Este animal maritimo y enigmatico tiene una cresta de cristal… » (Nicolas Guillen). Parfois c’est un cri : « Yé krik ! » qui appellent d’autres cris : « Yé krak ! » On la quitte souvent, car souvent c’est une douleur : « Partir. Comme il a y des hommes-hyènes et des hommes-panthères / Je serais un homme-juif / Un homme-cafre / Un homme-hindou-de-Calcutta / Un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas » (Aimé Césaire). »Envoyez avant le 20 septembre 2007, ce que sont pour vous les Influences Caraïbes.Les films seront visionnés par un jury de 3 professionnels qui sélectionnera les courts-métrages qui seront diffusés lors d’une soirée spéciale au MK2 Quai de Seine/Quai de Loire (Paris).


Informations Pratiques :
support numérique ;
durée maximale 15 min ;
le film doit être sous titré s’il est réalisé dans une autre langue que le français ;
la fiche d’inscription est à renvoyer impérativement avec le film.
Téléchargez la fiche d'inscription (PDF - 130 Ko)

Envoyez vos films avant le 20 septembre 2007 à :
Le cri du peuple
Festival Influences Caraïbes
23 rue Gabrielle
75018 Paris

Plus d'infos sur www.cridupeuple.com
Le cri du peuple est membre de Gens de la Caraïbe


PASSERELLE
Source : la newsletter d'EVENE.FR
distribuée le 28 juillet


EXTRAIT DE L'INTERVIEW
DE LA JOURNALISTE DU "MONDE",
RAPHAELLE BACQUE, CO-AUTEUR,
AVEC ARIANNE CHEMIN,
DU BEST-SELLER
DU LIVRE POLITIQUE DE CETTE ANNEE
"LA FEMME FATALE"
Editions Albin Michel


Une campagne Ségocentrique


Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, grands reporters au Monde, ont enquêté sur la campagne menée par Ségolène Royal. Livre étonnant, ‘La Femme fatale’ permet de lever le voile sur les causes de l’échec du Parti socialiste aux élections. Entretien avec Raphaëlle Bacqué autour du “ségolisme” et de la vie politique.
‘La Femme fatale’ aura fait couler beaucoup d’encre. Incontestablement, l’enquête menée par Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin n’aura pas laissé indifférent. Le livre qui a caracolé au top des ventes et qui a été largement commenté par les médias a été très mal accueilli par la candidate du PS à l’élection présidentielle. Retour sur une polémique.

Où en est votre confrontation judiciaire avec le couple Hollande/Royal ?
Les poursuites sont toujours en cours, on verra aux environs de septembre/octobre si nous allons jusqu’au procès.

La réaction de Ségolène Royal à propos du livre est-elle légitime ?
Non, je ne peux pas dire que cela soit légitime. Ce qui me frappe, c’est que nous avons été très prudentes avec les mots employés. Nous avons également fait attention à ne parler de la vie privée que lorsqu’elle avait des répercussions politiques concrètes. Nous sommes contre la transparence et pour la protection de la vie privée. Chacun a le droit à l’intimité. D’ailleurs, pas besoin de nous, Ségolène Royal a, elle-même, mis en scène sa vie privée. Aujourd’hui, beaucoup de responsables de sa propre équipe reconnaissent que le conflit au sein du couple a été préjudiciable à l’organisation de la campagne. Il était donc légitime de rapporter un certain nombre de faits et de situations. Ce que nous plaiderons s’il y a un procès : la légitimité pour les journalistes de rapporter des événements ayant des effets sur le jeu politique et qui peuvent intéresser les électeurs.

Mais la frontière entre la vie privée et les intérêts publics n’est pas simple à définir ?
Ce qui relève de la stricte intimité n’a pas à être médiatisé et doit être protégé. Mais un personnage public n’est pas un individu lambda. Les limites ne sont pas les mêmes, tout dépend de l’incidence de cette intimité sur la vie publique. C’est encore plus valable pour des hommes politiques et des candidats à la présidentiel. Je le répète, Ségolène Royal, au coeur même de la campagne, évoque sa vie de couple, le mariage avec François Hollande, le fait que l’entourage du premier secrétaire du PS ait empêché ce mariage. Il y avait des conflits et des désaccords qui paraissaient incompréhensibles. C’étaient des interrogations qui justifiaient une enquête.
La presse a énormément insisté sur ces révélations aux dépens de l’intérêt réel de votre livre, qui est avant tout un exercice de décryptage d’une campagne politique. On ne s’attendait pas à ce que ce livre provoque un tel scandale. La vie privée du couple n’était à nos yeux qu’une partie tout à fait mineure du livre. Surtout, nous avons été étonnées de voir que la presse ne nous interrogeait que sur ce sujet. On pensait avoir apporté des informations inédites mais sur d’autres sujets, la technique marketing employée par Ségolène Royal, son interprétation des sondages, l’importance de certains conseillers comme
Jean-Pierre Chevènement ou Bernard-Henri Lévy, etc. Paradoxalement, les interviews portaient presque exclusivement sur les passages concernant leur vie privée. Ce qui me laisse penser que la presse est dans une situation paradoxale. Elle combat le fait que l’on parle de la vie privée et en même temps, quand elle voit un livre comme celui-là, il n’y a que ce sujet qui l’intéresse. Je le regrette sincèrement.

On est frappé à la lecture de votre livre par l’absence de débat idéologique au profit d’un tout pour la communication et pour les sondages. Doit-on y voir une nouvelle forme de pratique politique ?
Je pense que c’est spécifique à cette campagne car ça n’est pas tout à fait la même chose du coté de Nicolas Sarkozy ou de Lionel Jospin (en 2002). Le fait que Ségolène Royal contourne le parti, l’a obligé ensuite à évincer tous les débats idéologiques au sein du PS et à se passer des discours des experts économiques et sociaux. Du coup, il ne lui restait que l’élaboration très rapide, très marketée d’une campagne. De son coté, Nicolas Sarkozy, qui est de la même génération et rompu aux techniques de communication, avait mis au travail l’UMP et avait diffusé au sein de la droite un certain nombre d’idées qui modifiaient l’état d’esprit de son camp. Ce que n’a pas eu le temps de faire Ségolène Royal. Je pense même qu’elle n’en a pas eu la volonté.

Son erreur est donc d’avoir voulu faire la campagne en solitaire ?
Son erreur est de s’être isolée du parti alors qu’elle arrivait très tard dans le jeu politique. A partir du moment où elle a été désignée huit mois avant l’élection, le délai était déjà trop court. Elle était vraisemblablement populaire mais restait, à ce niveau, relativement nouvelle dans le champ politique. Le fait de ne pas rallier son camp et de s’isoler était purement et simplement de la folie.

Vous évoquez régulièrement l’importance des sondages dans l’ascension de la candidate socialiste. Pensez-vous qu’ils soient le fait d’une presse de droite qui l’aurait volontairement valorisée pour les primaires aux dépens de Laurent Fabius et de Dominique Strauss-Kahn ?
Non ! Il faudrait supposer que les militants du PS se soient fait influencer par la presse de droite, que très souvent ils ne lisent pas. En réalité, elle a toujours été très populaire. Ce qui a fait son succès, c’est un ensemble d’éléments. D’abord, le PS ne s’était pas renouvelé, au grand désarroi des militants. De plus, ses concurrents, des éléphants du PS, étaient des “vieux”, alors que Ségolène représentait en termes d’images le renouvellement, la beauté, la jeunesse et employait un langage différent. Cette hypothèse paraît donc peu plausible. D’autant plus que Sarkozy, au départ, était inquiet. Il ne savait pas trop comment affronter Ségolène Royal.

L’issue des élections aurait été la même si le couple Royal/Hollande avait réussi à travailler en commun ?
Ils auraient été imbattables. Quand j’ai commencé cette enquête, Royal n’était pas encore désignée mais il était évident qu’elle allait remporter la primaire. A ce moment, je me disais : “Il tient le parti, elle a le charisme et la popularité. A eux deux, ils ne peuvent que réussir.” Un an plus tard, je devais admettre mon erreur. Même si François Hollande a beaucoup aidé Ségolène Royal, leur mésentente, leurs conflits, leur mutisme, les a plombés.Cette mésentente est-elle liée à des causes privées ? Ils ont toujours eu une politique divergente. Lui est assez deuxième gauche, social-démocrate et libéral sur le plan des moeurs. Elle, c’est le contraire. Elle est mitterrandiste, dirigiste et très autoritaire, parfois même réactionnaire. Et les conflits conjugaux n’ont rien arrangé.

Pourrait-on résumer la personnalité politique de Hollande par cette phrase de Julien Dray : “Son problème, c’est qu’il ne sait pas tuer” ?
Cela peut être son problème et sa force. C’est grâce à cette attitude qu’il s’est maintenu à la tête du parti, en courtisant tous les contraires et les ambitions personnelles. Il est le seul qui fasse l’accord entre tous parce qu’il fait des concessions à chacun. D’après votre enquête, comment définiriez-vous la candidate Ségolène Royal ?C’est une étonnante occasion manquée. Elle avait des circonstances politiques extrêmement favorables. Notamment, le fait que la gauche avait été traumatisée par 2002 et que le vote utile pouvait jouer pour ces élections. En réalité, ça n’a peut-être pas marché à cause de son caractère singulier : un immense narcissisme, un coté évangéliste limite irrationnel, une grande solitude dans sa manière de gérer le pouvoir. Mais elle n’est pas la seule à porter la responsabilité de la défaite. L’organisation du PS connaissait aussi de graves problèmes.


A SUIVRE SUR WWW.EVENE.FR
LU
DANS...

LIBERATION

UNE PRESSE DE GAUCHE
PARTIALE ET IRRESPONSABLE

Libération est né des décombres de mai 1968, au lendemain des longues luttes ouvrières des usines Renault, symbôle d'un pôle industriel français au tournant d'une importante mutation. Le débat d'idées qui sévit encore avant-guerre était à bout de souffle. Les intellectuels habitués aux joutes orales, jusque dans les années 50, ou écrites, s'étaient réfugiés dans leur mutisme laissant la route libre aux ambitions politiques de tout bord. De là, la fin des intellectuels français, il n'y a qu'un pas à franchir que seuls les historiens peuvent déméler, décrypter.
Il restera, seul, au milieur de la route délabrée, le dernier des dinosaures de la pensée française, qui, jusqu'à sa disparition et aujourd'hui encore, portera le flambeau d'une gauche déjà en perdition : Jean-Paul Sartre.
C'est dans son sillage et sa bénédiction que surgira à la fin des années 60, un quotidien, au moment où la presse française commence à battre de l'aile, le premier, après-guerre, du courant de la gauche non-communiste. Il réunit des jeunes journalistes en rupture de ban avec leur tout récent passé trotzkiste, maoïste ou même communiste. Une espèce de gauche contemporaine, moderne, en phase avec son temps, très influente, et pouquoi s'en cacher, ne manquant pas de créativité. A la tête de ce pouvoir naissant, Zina Rouabah, Serge July, Pierre Haski, et plusieurs autres...Devenus, pour la plupart, aujourd'hui, des éléphants.
C'est dès 81 que les questions d'identité du quotidien vont se poser. Cette année-là, pour la première fois dans la 5è République, les Français vont se choisir un Président de gauche. Celle du Programme Commun. Etrangement, durant les années Mitterrand, Libération va y laisser quelques plumes et va devoir modifier, régulièrement, sa présentaton, son image. C'est dans ces moments d'évolutions politiques et idéologiques en France que le quotidien aura quelques difficultés à faire sa mue. Depuis, Libération n'en finit pas avec ses crises.
Repris, il y a près d'un an par Laurent Joffrin, l'autre éléphant de la période effervescente du quotidien de la Rue Béranger à Paris, qui après avoir fait quelques infidélités à ses "frères", est revenu au bercail.
"Libé" en 2007 n'a pas changé, malgré ses multiples et interminables "révolutions". Bien au contraire. Il ne fait qu'accentuer ses vilains défauts. Si la forme a très légèrement évolué. A peine, dirons-nous! Le fond, lui, est intact, alors même que la société française, a, quant à elle, fait, qu'on le veuille ou non, un bon en avant. Dix ans de purgatoire pour la gauche "caviar" n'a pas transformé Libération en média juge et critique comme il aurait du l'être. Bien pire, il est devenu, le média protecteur d'une "gauche qui n'a rien à se reprocher, même quand elle a tout faux", du type François Hollande, avec, en prime, une vision manichéenne sur le monde qui bouge. Comme on va le voir dans cette lettre d'une lectrice que nous publions. La rédaction de ce journal n'a, semble-t-il, pas, souhaité y répondre.

Bernard Koch



Cette lettre apperçue, dans la page COURRIER des lecteurs de Libération, a été publiée dans sa livraison datée de mercredi 25 juillet 2007 :

"Je suis une fidèle lectrice de Libération, je suis de gauche, mais parfois votre partialité m'irrite. Ainsi dans Libé du mardi 10 juillet, page 11, vous mettez en évidence le "tabassage" d'un jeune algérien et vous qualifiez cet acte de racisme en stigmatisant tout un village et en qualifiant de "facho" les auteurs de cet acte impardonnable, je vous l'accorde.
Or mon fils, a été de même, "tabassé", samedi 7 juillet, il est blanc, Alsacien et a les yeux bleus, il n'a proféré aucune parole raciste, il n'a provoqué personne et pourtant trois jeunes maghrébins se sont acharnés sur lui avec une violence inouïe; il a été transporté inconscient aux urgences et ce pour une banale histoire de cigarettes (mon fils ne fume pas). Alors je vous demande de me dire comment qualifierez-vous ses agresseurs? Sont-ils des fachos? Sont-ils des racistes à vos yeux? Dois-je stigmatiser toute la ville?.
Je n'ai pas de haine, j'ai l'intelligence citoyenne de ne pas crier à la vengeance, je ne soulève pas les communautés les unes contre les autres.
Ne croyez-vous pas que c'est vous les médias qui êtes resposables de ces dérives, en donnant à certains une justification de leurs actes et en traitant les autres systématiquement de racistes. Ne voyez-vous pas que tout cela n'est le fait que de la bêtise humaine et qu'elle se trouve de partout, dans toutes les couches de la société, et parmi toutes les ethnies.
N'attisez plus systématiquement les haines en les justifiant, ce n'est pas votre rôle. Ceci dit, je partage, l'effroi, la douleur de la famille de ce jeune algérien, et je la salue, car je sais ce que c'est de voir son enfant pris pour cible par des "imbéciles", je sais ce que c'est d'être soudain impuissante à protéger son fils.
Merci de respecter mon anonymat.

S. M. (Mulhouse)"






vendredi, juillet 27, 2007

PASSERELLE
Source : la newsletter du CRIF
distribuée le 27 juillet


A Marseille, le CRIF et le consistoire
encouragent le projet de construction
de la grande Mosquée.


Actualité juive revient sur le soutien qu’Isidore Aragones, président du CRIF Marseille-Provence apporte au projet d’Abderrahman Ghoul, président du CRCM (conseil régional du culte musulman) de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans ce dossier, rapporte l’hebdomadaire, le Front national, le MNR et le MPF avaient intenté un recours devant le tribunal administratif pour dénoncer ce qu’ils considéraient être « une subvention déguisée » du conseil municipal au culte musulman.
Pour sa part, le consistoire local a fait savoir – poursuit actualité juive – que « l’adhésion à cette édification sera l’expression d’une solidarité affirmée et un facteur d’harmonie garant d’une intégration indéfectible autour des valeurs de la République ». Sur proposition du président du consistoire, Zvi Ammar, une subvention de 3000 euros a été votée en vu de s’associer au financement du projet conclu l’article qui précise que ce geste est l’expression d’une marque de sympathie et d’encouragement à l’égard de cette communauté, de ses dirigeants et des nouvelles instances qui la représente.
CULTUREZ
-VOUS

APRES L'ANNONCE DE SA PRESENCE, CET AUTOMNE, DANS UN FILM ISRAELIEN, LE CELEBRE COMEDIEN FRANCAIS GERARD DEPARDIEU POURSUIT SON EXLORATION DE LA CULTURE JUIVE. CETTE FOIS, JUSQU'AU 28 JUILLET, DANS LE CADRE DU PRESTIGIEUX FESTIVAL DE MONTPELIER, IL METTRA LA POESIE JUIVE RUSSE A L'HONNEUR.



Yiddish Connection
au Festival de Montpellier
Jusqu’au 28 juillet


Libération, 19 juillet
L'acteur Gérard Depardieu et le pianiste Evgueni Kissin interprètent des poèmes russes et juifs au Festival de Montpellier : Gérard Depardieu a lu les traductions françaises des poèmes de Boris Pasternak et de Vladimir Nabokov, poètes juifs assassinés par Staline en 1952, d’Abraham Sutzkever, 95 ans, qui vit aujourd'hui à Tel-Aviv, ou de Moshe Schulstein, mort à Paris dans les années 60.
De son côté, Kissin explique avoir organisé son programme « exactement comme un concert : avec une entrée en matière, une conclusion, et au milieu, un acmé de tension. Il s’agit du seul poème sur la Shoah de toute la soirée.
Il est signé Moshe Schulstein et commence par ces mots : J’ai vu une montagne de chaussures. Ce sont les chaussures des Juifs exterminés à Maïdanek … »

Jusqu’au 28 juillet
Festival de Montpellier
Renseignements : 04 67 02 02 01.
www.festivalradiofrancemontpellier.com

jeudi, juillet 26, 2007

PASSERELLE
Source : la newsletter du CRIF
diffusée le 26 juillet


Livni :
"Cette offre arabe
est une opportunité historique"



Lors d’une conférence de presse, après sa rencontre avec ses homologues égyptien et jordanien, Tsipi Livni la ministre israélienne des Affaires étrangères a souligné qu’il y avait aujourd’hui « une occasion qui ne s'est pas présentée ces dernières années. Le gouvernement palestinien veut avancer avec comme objectif deux Etats côte à côte, et il y a une volonté du côté arabe de soutenir un processus bilatéral ». Elle est consciente que le plan de paix de la ligue arabe contient de nombreux points difficiles à négocier, toutefois elle estime que « cette offre arabe est une opportunité historique et nous espérons qu'elle donnera un élan pour des négociations entre Israël et les Palestiniens. Il faut lancer des négociations sérieuses sur la création d'un Etat palestinien selon un calendrier défini ».

Peace initiative not alternative to negotiations, Livni tells Arab counterparts (Yedioth Aharonot)

mercredi, juillet 25, 2007

PASSERELLE
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 25 juillet


En Israël, les envoyés de la Ligue arabe
prônent la création d'un Etat palestinien


Les ministres des affaires étrangères égyptien et jordanien, Ahmed Aboul Ghet et Abdelelah al Khatib, ont demandé à Israël, mercredi 25 juillet, "un calendrier précis" de négociations avec
les Palestiniens au sujet de la création de leur futur Etat, tout en priant "Israël à ne pas rater "cette occasion".
Les deux émissaires de la Ligue arabe ont formulé cette demande à l'occasion de leur rencontre avec le premier ministre israélien Ehoud Olmert, à Jérusalem, alors qu'ils venaient présenter l'initiative de paix soutenue par la Ligue arabe. Ce projet de paix propose une reconnaissance d'Israël de la part de tous les Etats arabes en échange d'un retrait total de tous les territoires conquis lors de la Guerre des six-jours, de la création d'un Etat palestinien et d'une "solution juste" à la question des réfugiés palestiniens.













"UNE VISITE HISTORIQUE"

Pour sa part, si Ehoud Olmert a voulu voir "dans un avenir proche une occasion de passer au stade de discussions qui traiteront des étapes de l'établissement d'un Etat palestinien", aucun calendrier précis n'a été arrêté pour parvenir à des négociations sur le tracé définitif des frontières, sur le statut de Jérusalem ou sur le dossier des réfugiés palestiniens.


Le quotidien israélien Haaretz rapporte mercredi qu'Ehoud Olmert propose des discussions avec des Palestiniens au sujet d'un "accord de principes" qui permettrait l'établissement d'un Etat palestinien sur 90% des territoires palestiniens. Israël proposerait également de relier la bande de Gaza et la Cisjordanie par un tunnel, ainsi qu'un échange de territoires qui permettrait à l'Etat juif de conserver les principales colonies de peuplement installées dans les zones occupées en 1967.La visite de ces diplomates est "historique" car"c'est la première fois qu'une délégation parrainée par la Ligue arabe arrive en Israël", a expliqué le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Mark Regev. En revanche, des diplomates arabes ont relativisé la portée de cette visite en rappelant les précédents accords de paix conclus entre la Jordanie, l'Egypte et Israël puis en insistant sur le fait que les autres membres de la Ligue arabe n'entretenant pas de relations avec Israël ne participent pas à la visite.
PASSERELLE
Source : la newseletter de l'EXPRESS.fr
via l'Agence Reuters en ligne le 25 juillet


Israël accepterait de discuter
de ses frontières


A la veille d'un intense ballet diplomatique qui devrait avoir lieu ces jours-ci au Proche-Orient, le quotidien israélien Haaretz affirme que l'Etat hébreu serait prêt à engager de nouvelles discussions sur l'établissement d'un Etat palestinien.

Israël est prêt à engager de nouvelles discussions en vue de parvenir à un "accord de principes" qui permettrait l'établissement d'un Etat palestinien sur 90% des territoires palestiniens, rapporte le quotidien Haaretz.
Si dans un premier temps le Premier ministre israélien Ehud Olmert veut parler avant tout des dossiers économiques et institutionnels avec le président palestinien Mahmoud Abbas, il espère aussi avancer sur la question des frontières, ajoute Haaretz.
Un "accord de principes" permettrait aux Palestiniens d'avoir leur propre Etat sur environ 90% des territoires de la bande de Gaza et de Cisjordanie occupée, poursuit le journal.
Israël proposerait également de relier la bande de Gaza et la Cisjordanie par un tunnel, ainsi qu'un échange de territoires qui permettrait à l'Etat juif de conserver les principales colonies de peuplement installées dans les zones occupées en 1967.
Ces informations circulent alors que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le secrétaire à la Défense Robert Gates viennent d'annoncer qu'ils se rendront la semaine prochaine dans la région pour solliciter l'aide des pays arabes en vue de stabiliser l'Irak et de relancer le processus de paix israélo-palestinien.
Rice et Gates quitteront Washington le 30 juillet pour Charm el Cheikh, en Egypte, pour des entretiens avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'Egypte et la Jordanie. Le CCG regroupe Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Ils se rendront ensuite en Arabie saoudite.


RICE ET GATES LA SEMAINE PROCHAINE DANS LA REGION

Rice gagnera ensuite séparément Jérusalem pour des entretiens avec les dirigeants israéliens, puis Ramallah pour s'entretenir avec le président Abbas, avant de rentrer à Washington le 2 août.
Mardi, le gouvernement israélien a souhaité que la visite sans précédent d'émissaires égyptien et jordanien, ce mercredi à Jérusalem et Tel Aviv, ouvre progressivement la voie à des discussions plus larges sur le plan de paix adopté en 2002 par la Ligue arabe.
Il s'agit de la première visite en Israël des membres du groupe de travail que la Ligue arabe a mis sur pied en avril pour entretenir le contact avec l'Etat juif au sujet de ce plan.
Miri Eisin, porte-parole du chef du gouvernement israélien, a salué une "étape importante" qui montre la volonté des deux parties de "répondre positivement à une initiative en devenir, sans en accepter au préalable tous les éléments."
Le plan d'inspiration saoudienne propose la restitution de tous les territoires conquis par Tsahal en 1967 en échange de l'établissement de liens diplomatiques avec l'ensemble des pays arabes, ainsi que la création d'un Etat palestinien et l'adoption d'une solution juste pour les réfugiés.
En visite actuellement dans la région, Tony Blair, émissaire du Quartette des médiateurs internationaux, a entrevu "des possibilités", tout en écartant l'hypothèse d'une avancée majeure à brève échéance. Après avoir rencontré mardi le président israélien Shimon Peres, Olmert, Abbas et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, l'ancien chef du gouvernement britannique se rend mercredi dans le Golfe.

mardi, juillet 24, 2007

MEMOIRE
JUIVE

CE MATIN, DEVANT LE MEMORIAL DEDIE
AUX VICTIMES DE LA RAFLE DU VEL D'HIV
65è ANNIVERSAIRE


DISCOURS
DE FRANCOIS FILLON,
PREMIER MINISTRE



Monsieur le maire,
Monsieur le président,
Monsieur le grand rabbin,
Très chère Simone Veil,
Monsieur le secrétaire d’Etat,
Mesdames et messieurs,


La France que nous aimons, la France fidèle au pacte sacré de la liberté et de la dignité humaine, cette France là nous oblige. Elle nous oblige à ne jamais sacrifier nos idéaux. Elle nous oblige à ne pas choisir les chemins de complaisance qui, de compromis en compromission, conduisent à la déroute morale. Elle nous oblige au souvenir. Notre pays doit célébrer ses jours de grandeur et reconnaître ses heures de honte car la mémoire d’un grand peuple ne se divise pas. C’est dans la pleine reconnaissance des lumières et des ombres du passé que la nation s’instruit et se grandit.
Au cœur du XXème siècle, la barbarie nazie précipita l’Europe dans les ténèbres. La shoah dévoilait alors l’humanité dans son atroce inhumanité. Nous ne sommes pas et ne pourrons jamais être guéris de l’holocauste.

En ce lieu, il y a soixante cinq ans, à quelques dizaines de mètres, 8 160 êtres humains, pourchassés, parce que Juifs, étaient entassés au Vélodrome d’hiver. Parmi eux, 1129 hommes, tous étrangers, 2916 femmes, toutes étrangères, et leurs 4115 enfants de moins de 16 ans, presque tous français.
Dans le camp de Drancy furent internés les célibataires et les couples sans enfants - 1989 hommes, 3003 femmes.
Le bilan de cette gigantesque rafle, la plus importante jamais conduite sur le sol de notre pays, s’établissait à 13 152 innocents. Ceux qui les avaient arrêtés portaient l’uniforme français : ils étaient aux ordres du gouvernement capitulard, antisémite et xénophobe de Vichy, oeuvrant pour le compte de la gestapo allemande.
L’Etat français venait de se rendre complice des nazis les plus fanatiques et les plus déterminés.
Vichy avait livré, et livrerait encore aux barbares des dizaines de milliers de Juifs. Dans cette immense tragédie, 80 000 Juifs ont été les victimes de la solution finale en France : 76 000 déportés, dont moins de 3 000 sont revenus, 3 000 morts dans les camps en France, et un millier de Juifs exécutés ou abattus sommairement.
En cette seule année 1942, année terrible pour les Juifs de France, 19 000 hommes, 15 000 femmes et 6 500 enfants, dont plus de mille avaient moins de 5 ans, furent victimes de la soumission de l’Etat français à la volonté génocidaire nazie.
Philippe Pétain, chef de l’Etat français, Pierre Laval, chef du Gouvernement, René Bousquet, chef de la police, n’avaient pas été à l’origine de la solution finale, mais c’est en pleine conscience de leurs actes qu’ils ont choisi de remplir le rôle de pourvoyeurs des camps de la mort.
Ces hommes qui dirigeaient la France de la collaboration n’ont droit à aucune circonstance atténuante. Pas même celle de la défaite, car on ne sauve pas la France en déshonorant ses principes. Aucune circonstance atténuante, parce que c’est spontanément qu’ils ont inscrit dans la loi un statut discriminatoire des Juifs, et qu’ils ont pris les mesures qui les réduisaient à la condition de parias.
Cette collaboration indigne, ce pacte sombre avec l’occupant nazi, beaucoup de Français en ont ressenti le caractère déshonorant et tragique.
Dès octobre 1940, malgré la défaite et la désolation de tout un pays brisé, des citoyens français se sont émus et insurgés, telle cette femme s’adressant à Pétain le jour de la promulgation du statut des Juifs : « Je crois qu’il est peu de choses aussi affreuses que d’être honteux de son pays, au moment où on l’aime avec plus de tendresse et d’intensité que jamais à cause de son immense malheur. Ce n’est pas un pays sans visage que la France. Et un des traits que nous aimons et respectons le plus est son humanité... Ce sont ces droits (ceux de la personne humaine) qui sont dangereusement atteints par le statut des Juifs... Nombreux sont les Français qui sont prêts, sous votre conduite, à souffrir n’importe quoi, pourvu que tout soit fait pour que la France reste la France, dans son âme aussi bien que dans son territoire. »
Voilà les mots d’une Française, les mots de l’honneur national.

Non, aucune circonstance atténuante ne tient, parce que face aux chefs SS, il restait aux autorités de Vichy le pouvoir de résister, l’issue de dire « non » ; il leur restait l’Empire, la flotte, l’horizon voisin de la France libre ; il leur restait enfin et surtout la volonté des Français de ne pas voir la France perdre son âme. Cette volonté, le pasteur Boegner l’exprimait si justement dans une lettre restée sans réponse à Pétain : « Je vous supplie, Monsieur le Maréchal, d’imposer des mesures indispensables pour que la France ne s’inflige pas à elle-même une défaite morale dont le poids serait incalculable. »
Au lieu de répondre à cet appel, le Gouvernement de Vichy a balayé les traditions françaises d’asile et de protection, ces traditions chevaleresques et humanistes du pays ; il s’est associé au crime contre l’humanité dans toute son horreur, car il ne pouvait ignorer le sort funeste qui attendait les déportés.
Ce sort, beaucoup le connaissaient, ou le pressentaient.
Les enfants eux-mêmes, enfermés durant ces quelques journées effroyables dans le Vélodrome d’hiver, n’entretenaient aucune illusion.
Voici la lettre d’un garçon de 15 ans à l’un de ses amis : « Mon cher Claude, Lorsque cette lettre te parviendra, nous serons sans doute déjà partis. Nous sommes presque fous à force de penser à cela, surtout que nous craignons d’être séparés. Je termine cette lettre en ayant une forte envie de pleurer, car vois-tu, je crois que nous ne nous reverrons plus, et vois-tu, je crois que c’est vraiment la fin. »
Par la suite, les familles internées au Vel d’hiv furent transportées dans deux camps du Loiret, à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, où très vite, elles furent disloquées.
Les pères partirent par un convoi, avec leurs fils adolescents nés à l’étranger. Les milliers de mères partirent par d’autres convois avec leurs filles adolescentes, après avoir été séparées à coups de crosse, de leurs enfants en bas âge. Quelques témoins de ces séparations brutales se sont exprimés :
« Il est impossible - écrivait l’un d’eux - de vous décrire les conditions dans lesquelles ces déportations ont eu lieu. On a arraché des enfants à leurs mères et tout ce que vous pourrez imaginer à ce sujet sera en dessous de la vérité. »
Un autre témoin a rédigé le jour même, le 7 août, cette demande pressante :
« Il faut que vous racontiez à tous ces femmes, véritables folles qui hurlent adieu à leur enfant de 4 ans, de 10 ans, de tous les âges, qu’on leur arrache ».
Ces 3 000 enfants en bas âge restèrent seuls, plongés dans la détresse extrême des corps, des cœurs et des esprits. Certains verront leur martyre s’achever sur place, et seront inhumés dans des tombes ou dans des fosses communes des cimetières locaux. Tous les autres furent transportés au camp de Drancy parce que les autorités allemandes ne voulaient pas de trains remplis exclusivement d’enfants. Là, on les mélangea à des adultes raflés en zone libre, qui n’étaient pas leurs pères, qui n’étaient pas leurs mères, afin de faire croire à la population française qu’ils partaient en famille. Ils furent déportés en 6 convois, à raison de 500 enfants par convoi.
Deux jours et deux nuits de rail, dans une promiscuité étouffante, sous la chaleur lourde de l’été. Le train stoppe. Les portes s’ouvrent sur la rampe de Birkenau. L’angoisse, les peurs, les cris éclatent. Des ordres résonnent. Les colonnes se forment. Quelques instants plus tard, quelques pas plus loin, ils entreront dans la machine exterminatrice nazie. Pas un de ces enfants n’est revenu.
Quant aux milliers de mères, qui espéraient encore que la nationalité française de leurs enfants les protègerait, elles ont appris à Auschwitz, trois semaines plus tard, qu’ils y avaient été déportés à leur tour, et assassinés dès leur arrivée. Moins de dix de ces mères survécurent.
Ici même, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac déclarait : « Ce jour là, la France, terre d’asile, patrie des Lumières, ce jour là, la France a accompli l’irréparable. »

Il fallait cet acte de courage et de lucidité pour regarder en face le passé de notre nation, pour décider d’en assumer les responsabilités et les conséquences, pour permettre en particulier de créer la Commission Matteoli, dont les propositions ont été suivies par les gouvernements d’Alain Juppé et de Lionel Jospin : réparation pour les orphelins de la déportation, création d’une Commission d’indemnisation des victimes de spoliations, création de la fondation pour la mémoire de la Shoah.
Oui, la France avait prêté la main aux actes commis par Vichy contre les Juifs ; en particulier, aux arrestations menées par la police française, qui est allée jusqu’à se saisir en août 1942, en zone libre - territoire où il n’y avait pas de troupes allemandes - de 10 000 Juifs transférés en zone occupée, d’où ils furent immédiatement déportés.
A côté de Vichy - cette France inique - une autre France existait cependant, une France d’honneur, celle de la résistance, celle du général de Gaulle, une France d’action et de foi, une France aussi de cœur, discrète mais généreuse, désarmée mais vertueuse. Il a fallu le travail lent et précis d’historiens pour dégager son rôle salvateur, le décrire, le mesurer justement.
« Si le régime de Vichy a abouti à une faillite morale, et s’est déshonoré en contribuant efficacement à la perte d’un quart de la population juive, les trois quarts restant doivent essentiellement leur survie à la sympathie sincère de l’ensemble des Français, ainsi qu’à leur solidarité agissante, à partir du moment où ils comprirent que les familles juives tombées entre les mains des Allemands étaient vouées à la mort. » Voila ce qu’écrivait l’historien et chercheur Serge Klarsfeld dans la conclusion de son ouvrage, Vichy-Auschwitz, dès 1983.
Redisons-le aujourd’hui : derrière les Justes de France, figures exemplaires et reconnues, un large peuple a agi, des églises ont parlé, des voix nombreuses ont protesté qui, pendant l’été 1942, au moment des victoires allemandes en Afrique du Nord et dans le Caucase, ont réussi par leur hostilité marquée aux mesures anti-juives, à freiner la coopération massive instituée entre les polices de René Bousquet et de Karl Oberg, entre la police de Vichy et la gestapo.
Rappelons non seulement les lettres pastorales de Mgr Saliège, de Mgr Théas, de Mgr Gerlier, de Mgr Delaye, mais aussi les réactions de très nombreux Français, immédiatement retransmises par les préfets au Gouvernement de Vichy. Rappelons les avec émotion, avec gratitude pour la France, avec reconnaissance pour la part d’honneur sauvé.
Mesdames et messieurs,
Soixante cinq années se sont écoulées depuis cette rafle du Vélodrome d’Hiver, emblématique de toutes les autres rafles qui eurent lieu à la même période.
Soixante cinq ans. Le temps a passé, reléguant dans une mort obscure les coupables historiques, et avec eux la nécessité d’expier. L’horreur, elle, n’a pas diminué ; et avec elle s’est perpétuée notre obligation de protester, de pratiquer l’exercice du souvenir et de la vigilance.
Au nom du président de la République, au nom du Gouvernement, je m’adresse ici à la jeunesse française.
Il y a soixante cinq ans, des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs, se sont souillés d’une faute pleine, indélébile. Leur faute n’est pas votre faute. Leur honte n’est pas votre honte. Mais il y a dans leurs actes une horreur qui doit devenir la vôtre, un dégoût qui doit soulever vos cœurs comme il a soulevé le nôtre ; non pour vous mortifier, mais pour vous prémunir ; non pour réécrire le passé, mais pour entretenir le culte de la vérité ; non pour condamner la France dans son entier, ce qui serait injuste, mais pour exiger d’elle le meilleur ; non pour abaisser l’esprit de résistance dont elle fit preuve, mais bien au contraire pour en mesurer la force et le prix.
De la Shoah, des survivants sont encore là pour témoigner, mais leur nombre s’amenuise, et bientôt ne resteront que les écrits, les images, les livres d’histoire. Lorsque la voix de ceux qui ont vécu cette tragédie se sera tue, il vous reviendra, à vous jeunesse de France, de prendre le relais de leurs paroles, de leur mémoire. Vous le ferez pour eux, vous le ferez pour la France.


Oublier, c’est commencer à mourir.
A ceux qui ont perdu des êtres chers, et dont la souffrance n’est pas révolue, je veux dire combien je comprends qu’ils refusent de se résigner ; combien je respecte leur chagrin, leurs larmes infinies. A leur côté, je retiens, moi aussi, la leçon de cette page noire de l’histoire de notre pays. C’est une leçon profondément politique, une leçon ancienne.
En 1572, rapporte Voltaire, le gouverneur d’Auvergne Saint-Herem, répondait au roi Charles IX, qui lui avait demandé d’exécuter les protestants tombant sous sa juridiction :
« Sire - répond-il - j’ai reçu un ordre sous le sceau de votre majesté de faire mourir tous les protestants qui sont dans ma province. Je respecte trop votre majesté pour ne pas croire que ces lettres sont contrefaites ; et si, ce qu’à Dieu ne plaise, l’ordre est véritablement émané d’elle, je la respecte encore trop pour lui obéir ».
C’est cette quête de grandeur morale, intellectuelle, spirituelle qui doit conduire l’Etat et l’administration. C’est ce choix de l’honneur et du courage qui doit inspirer ceux qui ont en charge d’incarner la République. C’est le combat perpétuel contre tous nos démons - l’antisémitisme, la xénophobie, le racisme - qui doit frayer sa voie. C’est la victoire de la dignité et de la justice qui éclaire l’âme de la France.

INFO
DERNIERE


RAMA YADE,
SECRÉTAIRE D'ÉTAT
AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET AUX DROITS DE L'HOMME
BIENTÔT A AUSCHWITZ
ACCOMPAGNÉE DE Mme VEIL


Dans une interview publiée ce matin dans les colonnes du Parisien, Rama Yadé, Secrétaire d'Etat aux Affaires Étrangères et aux Droits d l'homme, qui était présente aux cérémonies du 65è anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv célébrées dimanche dernier à Paris, a annoncé qu'elle se rendrait prochainement à Auschwitz, accompagnée de Madame Veil. Ajoutant auparavant, à une question sur sa présence dimanche à ces cérémonies du souvenir : "Sur le plan personnel, les chants de Talila, qui est l'ex-compagne de mon beau-père, lui-même, chanteur yiddish, m'ont profondément bouleversé".
Un peu plus haut dans l'interview, Rama Yadé fait savoir qu'en 2008 lancera les festivités pour commémorer les soixante ans de la déclaration des Droits de l'homme, une des branches de ses attributions ministérielles et qu'elle a demandé à Simone Veil de les conduire.
PASSERELLE
Source : la newsletter du C.R.I.F
diffusée le 24 juillet


RENCONTRE, CE MATIN,
ENTRE LE CRIF
ET LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE


Richard Prasquier a félicité Nicolas Sarkozy pour le « remarquable succès » que constitue la libération des infirmières bulgares et du médecin bulgaro-palestinien. Le président de la République, qui a reçu le président du CRIF le 24 juillet au Palais de l’Elysée, lui a confirmé « sa volonté de se battre sans relâche » pour obtenir la libération de Gilad Shalit, Oudi Goldwasser et Eldad Regev ainsi que d’Ingrid Betancourt.
Le chef de l’Etat a relevé la baisse des actes de violence antisémite mais a réaffirmé sa détermination à continuer « la lutte ». Richard Prasquier a appelé l’attention de Nicolas Sarkozy sur les risques de « banalisation du discours antisémite ».
Pour lutter contre les stéréotypes, mais aussi pour préparer l’avenir, le président du CRIF a souligné l’importance qu’il attachait à l’engagement de l’Etat à soutenir le mémorial du camp des Milles, près d’Aix-en-Provence. Seul camp d’internement et de déportation des Juifs en France pendant la Shoah encore intact, le mémorial des Milles devrait s’ouvrir fin 2008 pour devenir « un lieu d’éducation civique et de culture ». Nicolas Sarkozy a annoncé à Richard Prasquier la participation de l’Etat au budget de fonctionnement du futur mémorial du camp des Milles à hauteur de 500 000 euros par an.
Lors de cet entretien, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il ne relâcherait pas ses efforts pour obtenir l’entrée d’Israël dans l’Organisation Internationale de la Francophonie et confirmé qu’il a invité Shimon Peres, le président de l’Etat d’Israël, en mars 2008.
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LE BNVCA

BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE
CONTRE L’ ANTISEMITISME
8 BOULEVARD SAINT SIMON

93700 DRANCY

LE PRESIDENT
SAMMY GHOZLAN
0609677005

DRANCY, LE 24 JUILLET



LE BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L’ANTISEMITISME dénonce et condamne le nouvel acte violent antisémite commis devant la synagogue de Garges les Gonesses(‘Val d’Oise)le 23 juillet 2007 à 21 H 30.
Alors que M. Roger R…40 ans, se rendait à l’office du soir ,à la synagogue de Garges,14 rue Jean Baptiste COROT,accompagné de ses deux fils Yoni 22 ans et Naftali 18 ans,ils ont été pris à partie par un individu qu’ils décrivent comme âgé de 22 ans,et d’origine maghrébine qui les aura reconnus comme juifs du fait qu’ils portaient une kippa sur la tête . L’homme les toise,les menace,les insulte : « SALE JUIF ON VA TE NIQUER .ON VA NIQUER TA MERE etc… ».Il s’en prend au père qu’il frappe à coups de poings.Comme Yoni l’un des fils veut s’interposer, il est soudain confronté à 6 autres individus venus soutenir l’agresseur,décrits par les victimes comme d’origines africaine,maghrébine,et un rouquin que Yoni peut reconnaître.Le président de la communauté de Garges présent sur les lieux nous alete et fait appel à la police qui intervient rapidement et interpelle l’un des agresseur qui pourrait se nommer ATAR .
Les victimes ont déposé plainte ; Yoni qui souffre de blessures au front, à la tête et d’hématomes au visage doit se rendre au SMJudiciaire .
Nous saluons la promptitude avec laquelle la police est intervenue évitant que l’affrontement ne s’aggrave.
Nous demandons que tout soit mis en œuvre pour que les coauteurs et complices de cette agression soient rapidement identifiés, interpellés et sévèrement punis.
Nous assurons toute la famille victime de cette action antijuive et la communauté de Garges de toute notre solidarité.
Comme pour la victime de l’agression antisémite commise le 21 juillet à PARIS 19 au préjudice d’un autre juif qui portait une kippa et se rendait à la synagogue,le BNVCA a décidé de soutenir psyhologiquement et juridiquement la famille de Roger R…victime de ce dernier acte anti-juif.
Nous constatons que la situation de nombreux juifs devient de plus en plus intolérable et désespérante, en dépit des mesures prises par les autorités de l’Etat.
Garges les Gonesses,a souvent été le théâtre d’actes anti-juifs graves, dont des tentatives d’incendies criminels de la synagogue,au moyen de coktails molotov, des tirs à balles réelles sur le vitres du bâtiment, des agressions violentes sur l’itinéraire de la synagogue ,des résidents juifs attaqués par leurs voisins d’origine maghrébine ,etc…Aussi nous déplorons l’exode d’un grand nombre de familles de cette commune vers des zones plus rassurantes de la région Ile de France.

Sammy GHOZLAN




Diasporablogj :

LE NOUVEL ANTISÉMITISME
QUI TOUCHE LA COMMUNAUTÉ JUIVE FRANÇAISE
N'EST PAS INÉLUCTABLE

Malgré une baisse des actes antisémites relevés par les chiffres officiels, approuvés par les institutions juives, la vague d'actes et de propos en direction de la communauté reste encore trop forte. Ces actes sont pour la plupart à caractère individuel. Ils ne proviennent pas de groupes constitués voués à la haine anti-juive. Ceci n'empêche pas que certains sites cachent à peine leur mépris à l'égard de la communauté juive et peuvent inciter certains à commettre l'acte.
Attention, vigilance!
La prévention existe et doit être permanente. Elle ne doit jamais cesser. Elle passe par l'éducation nationale, comme vient de le répéter Richard Prasquier, nouveau Président du Conseil Représentatif des Juifs de France, ce midi, au micro de RCJ, l'une des quatre radios juives. Elle passe aussi par le dialogue inter-confessionnel, inter-culturel, pas simplement le dialogue événementiel, mais par un dialogue sans relâche tout au long de l'année, et des initiatives communes.
Ne pas craindre ce dialogue, nécessaire au bon déroulement de la vie de la communauté nationale et à la sérénité de la société française.
Cet antisémitisme est un mal bien présent dans l'hexagone -qui peut le nier- mais contrairement, à ce que voudrait nous laisser croire certains "gourous" responsables de la communauté juive, qui, profitant de cette situation, agitent le chiffon rouge, en vue de préparer l'alya d'une partie d'entre elles, il n'est pas inéluctable. Il peut être endiguer par des actions préventives, pédagogiques et qui commencent, dans certains cas, à montrer leur efficacité.
C'est vers ces initiatives que devraient tendre les hommes de bonne volonté et tous les autres.

Bernard Koch
PASSERELLE
Source : lefigaro.fr
en ligne le 24 juillet


Shimon Pérès :
"Sanctionner l’Iran peut marcher"
Propos recueillis à Jérusalem par Marc Henry.


INTERVIEW EXCLUSIVE DU FIGARO


Dans un entretien à paraître mardi dans les colonnes de notre quotidien, le nouveau président de l’État d’Israël explique que des sanctions internationales sévères peuvent contraindre l’Iran à abandonner son programme nucléaire. Voici l'interview intégrale.

Le vétéran de la politique israélienne Shimon Pérès, 83 ans, est devenu le 15 juillet le neuvième président de l’État d’Israël, pour un mandant non-renouvelable de sept ans. Dans un entretien accordé au "Figaro", il s’explique sur les grands dossiers du moment.

Le FIGARO.-
Avez-vous l’intention d’être un président plus actif sur le plan politique que vos prédécesseurs ?

Shimon PÉRÈS.- Tout est une question de personne. Ce dont je suis sur c’est qu’il ne peut pas y avoir deux gouvernements. Mais le champ des possibilités est ouvert, le poste de président ne se résume pas à un symbole accroché à un mur. Il peut expliquer ou soutenir telles ou telles des choses dans les règles et les normes. Mais encore une fois je n’ai pas l’intention de me poser en concurrent du gouvernement, je respecterai son autorité de même que celle de la Justice et du Parlement car le président, bien qu’étant le premier personnage de l’État, ne peut pas se substituer à eux.



Avez-vous l’intention d’utiliser votre fonction pour défendre une "grande cause"?
Israël peut apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. Les juifs ne représentent que 0,2 % de la population mondiale et pourtant ils sont devenus la cible principale d’Hitler, de Staline, de Saddam Hussein et maintenant de l’Iran. En nous ciblant, ces gens nous ont contraints à faire face au terrorisme, ce qui pourrait nous permettre de devenir un centre mondial pour affronter le terrorisme d’un point de vue idéologique et stratégique comme par d’autres moyens. Israël peut aussi apporter sa contribution dans le domaine de l’énergie. Nous voulons faire avec l’énergie ce que nous avons réalisé pour l’agriculture : avec de moins de moins de terre, d’eau et de travail, nous produisons de plus en plus. Nous sommes ainsi très proches d’un accord avec Renault pour produire dans la région, avec nos voisins jordaniens, les premières voitures fonctionnant uniquement avec des batteries. Nous voulons aussi développer l’énergie solaire, car nous préférons dépendre du soleil que des Saoudiens, le soleil est plus permanent, plus démocratique.


Que pensez-vous de la victoire des islamistes aux élections en Turquie ?
La grande question est de savoir qui sont ces musulmans qui ont gagné en Turquie ? Pour moi, ce sont des musulmans néoéconomiques. Tayyip Erdogan (le premier ministre turc) a promis qu’il continuerait la politique qu’il suivait et qui s’est traduite par les excellentes relations entre Israël et la Turquie, un pays ouvert et avancé.


Que répondez-vous aux offres de paix du président syrien Bachar al-Assad ?
La Syrie doit décider à quel monde elle appartient. Elle ne peut pas soutenir le Hezbollah, lui fournir des armes et tenter de faire tomber le gouvernement libanais de Fouad Siniora, qui est soutenu par les États-Unis, les Saoudiens et les Français, tout en proclamant vouloir la paix. Le Hezbollah est une organisation anti-paix, qui veut transformer le Liban en un État satellite de l’Iran. On ne peut pas juger un pays sur ce qu’il déclare, mais sur ce qu’il fait. Et pourquoi les syriens accueillent-ils (Khaled) Mechaal (le chef politique du Hamas)? Les Syriens ne veulent pas négocier en face à face, ils veulent parler par l’intermédiaire des États-Unis. De notre côté, comme l’a proposé le premier ministre (Ehoud Olmert) nous sommes prêts à recevoir le président Assad pour discuter directement avec lui.


Des sanctions économiques seront-elles suffisantes pour contraindre l’Iran à geler son programme nucléaire ?
Tout dépend de la sévérité des sanctions. La force des Iraniens ne tient qu’à la division du monde. Si l’Iran est confronté à un front uni, ce pays changera. Il y a déjà eu quatre succès dans ce domaine : l’Ukraine a renoncé à posséder des têtes nucléaires en échange d’une aide économique. Les Libyens ont aussi abandonné les armes chimiques et nucléaires. L’Afrique du sud, qui était très près d’avoir la bombe atomique, a mis fin à ses ambitions à la suite de sanctions économiques et sans intervention militaire. Et maintenant c’est au tour de la Corée du Nord, qui y a renoncé pour 25 millions de dollars, ce qui n’est pas cher payé.


Qu’en est-il de l’arme nucléaire du côté israélien ?
Je me contenterai de réaffirmer qu’Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire dans la région. A ce propos, c’est moi qui ai inventé cette formule, que j’ai improvisée au début des années 60, lors d’une visite à la Maison-Blanche.


Quel modèle préconisez-vous pour discuter avec llestiniens ?
Pour moi, l’économie constitue le nouveau credo. La politique traite de la guerre alors que l’économie porte sur les relations. Il très difficile de fixer des frontières si les relations sont tendues. Je propose aux Palestiniens de tenter d’abord d’améliorer les relations et, parallèlement, d’engager des négociations. Telle est mon approche. Nous n’avons pas besoin de la colonisation. Nous avons déjà restitué les territoires égyptiens (conquis durant la guerre de juin 1967) jusqu’au dernier centimètre carré. Nous avons fait de même avec les Jordaniens. Avec les Palestiniens, nous acceptons, y compris la droite (israélienne) l’idée d’un État palestinien. La colonisation correspondait à une autre période.

JUIFSD'ICI,
JUIFSD'AILLEURS


Quelques pages d'Histoire sur des Juifs du bout du monde. Frédéric Viey, historien, l'un des meilleurs spécialistes de ces peuplades juives, méconnues, venues d'ailleurs, vous conte, en guise d'introduction au voyage qu'il organise cet automne en Ouzbékistan, la fabuleuse aventure de la tribu des Béné- Nephtali.




Les Nephtalites ou Bené-Nephtali (en Tartarie)
ou la guerre des Nephtalites contre les Perses.

Abraham Ortelli a donné une description détaillée de la Tartarie. En citant d’autres peuplades, il parle d’un Ahourda ou petite horde de Kirghiz établie dans la plaine, et d’une grande horde de Kirghiz occupant une région plus éloignée ; la première est selon lui, la tribu de Dan, et la seconde celle de Nephtali. Il ajoute que ces tribus se sont établies en Tartarie l’an 4236 du monde, et 476 de l’ère chrétienne, sous le règne de Perupias, roi de Perse. Selon Agatius Pérupias, roi de Perse, livra à ces tribus deux batailles sanglantes. A la première il fut rudement battu et forcé d’implorer la paix : un traité fut conclu qui stipulait expressément que le roi s’interdirait à l’avenir toute espèce d’hostilité contre les vainqueurs. Cette marque de soumission ils exigèrent même qu’il s’inclina devant eux. Mais, quelque temps après, impatient de venger la honte de sa défaite, le monarque persan réunit une armée nombreuse et marcha de nouveau contre les Nephtalites.

Rabbi Joseph Hacohen raconte dans sa chronique ‘’Divré Haiamimm’’, que David Harubéni (Rubeni ou homme de la tribu de Ruben), frère du roi de la tribu de Ruben, vint de Tabour), ville de la Tartarie, jusqu’en Portugal par la voie des Indes, et convertit au Judaïsme le secrétaire du roi auquel il donna le nom de Salomon Molkho. Celui-ci s’instruisit en peu de temps au point que tous les Rabbins en furent émerveillés. David et Salomon tentèrent alors d’attirer à la religion de Moïse le roi Francesco, l’empereur Charles-Quint et le Pape lui-même. Mais leurs téméraires efforts eurent un triste résultat : Salomon fut arrêté et brûlé à Mantoue en 1560, par les ordres de l’empereur, qui lui offrit en vain sa grâce à condition de revenir à sa propre croyance. Quant à David, Charles-Quint l’emmena prisonnier en Espagne, où le malheureux prince israélite mourut bientôt de chagrin. Rabbi Abraham Péritzoul, né en 1525, parle dans son ouvrage ‘’Orkhod Olam’’ de ce même Rubenit, et voici en quels termes : un homme, dit-il, David Rubeni, du pays de Tabour en Tartarie, vint en Europe et raconta que dans sa contrée se trouvent deux tribus et demie, celle de Ruben, de Gad et la demi-tribu de Manassé ; qu’elles ont leurs rois et leurs chefs, qu’elles sont très nombreuses ; et, en effet, ajoute-t-il, d’après les Chroniques (L. I. Ch. 5, V.26), ces expatriés furent exilés à Habor.

En 880, un juif publie un livre auquel il donne son propre nom Eldad Hadanite ( de la tribu de Dan). Il rapporte que quatre tribus sont établies dans son pays et dans les environs, et les nomme : Dan, Nephtali, Zabulon et Asser.

Les Juifs d’Asie Centrale sont donc les descendants de ces trois tribus qui avaient été dispersées une deuxième fois après la destruction de Jérusalem par Titus en 70 ap. J.C.

Ils sont en général d’origine boukharienne, descendants des caravaniers de la Route de la Soie. À Samarcande comme à Boukhara, ils vivent dans les quartiers juifs de la vieille ville. Très unis entre eux, ils ont fait de remarquables efforts à travers l’histoire pour garder les traditions et leur mode de vie (circoncision, respect des règles de la kashrout, prières quotidiennes et enseignement de l’hébreu aux enfants). Les mariages mixtes sont relativement rares. La synagogue de Samarcande est dirigée par un rabbin local d’obédience Habad.

La vaste majorité des Ashkénazes d’Ouzbékistan vit à Tachkent, comme c’est également le cas des quelque 2000 juifs boukhariens. Les premiers, chez qui les mariages mixtes sont fréquents, sont beaucoup plus assimilés que les seconds. Plus de 800 enfants de la communauté fréquentent les écoles juives de Tachkent, Samarcande et Boukhara. Les communautés de Tachkent et Samarcande ont créé des centres culturels juifs ainsi qu’un Talmud-Torah pour enfants le dimanche, celle de Boukhara, un jardin d’enfants. Un mensuel juif intitulé Shofar est publié en langue russe.

D’après la tradition juive boukharienne, les Juifs seraient venus de Perse par Merv et par Khiva. Au temps de Benjamin de Tudéle, il y avait 7.000 juifs à Khiva et 50.900, comprenant de grands négociants et des érudits éminents, à Samarcande. Les Juifs de Boukhara font partie de l’important groupe de Juifs d’Orient qui parle la langue persane depuis de nombreuses générations. En Boukharie et au Turkestan, on en compte environ 60.000 avant la seconde guerre mondiale. Du point de vue ethnique, la population boukharienne est une race mêlée irano-mongole, qui parle une langue ozbeko-turkméne et le tadjiki persan. Cette dernière langue, employée par les pouvoirs publics et les citadins, est devenue la langue prédominante de la population des villes ; les populations rurales, elles, employaient l’ozbeki. Les Juifs citadins, pour la plupart, parlaient le persan qu’ils avaient déjà appris en Iran, réservant l’hébreu aux études religieuses et à la prière.

Les Juifs boukhariens, n’ont jamais utilisé l’écriture perse; ils emploient des caractères hébraïques, carrés, ou l’écriture de Rachi, qu’ils ont adaptés à la langue persane, en y ajoutant des signes particuliers pour la transcription de certains sons persans. La littérature judéo-persane, surtout les chants liturgiques, les commentaires traditionnels et les traductions en hébreu d’ouvrages littéraires persans, sont aussi celle des Juifs boukhariens. Ils ont, en outre, leurs propres poètes et écrivains, dont certains de premier plan. Mais c’est le XVIIIème siècle qui fut le siècle d’or de la littérature juive boukharienne, notamment grâce au poète Youssouf Yahoudi (1699-17555), auteur de ‘’Haft Braderan’’ (‘’Les sept frères’’), poème inspiré par la version midrachique du martyr de Hanna et de ses sept fils (II. Macchabées, VII). Youssouf Yahoudi, de même que les autres poètes juifs boukhariens de cette époque, fut également un fécond traducteur. C’est à cette époque que parurent en judéo-persan le Livre d’Esther et des poèmes d’Ibn Gabirol, traduits par Benjamin Ben Michal, et le célèbre ‘’roman’’ de Balaam et Joseph, traduit par Elicha ben Samuel Raghib. Les œuvres de Mizâmi et de Hâfiz furent transcrites en caractères hébraïques pour en faciliter la lecture aux Juifs. Sous l’influence des chroniques du poète persan Babaï bin Lutf, de Kachan, qui dans son ‘’Kitab i Anoussi’’ (‘’Le Livre des Conversions’’), fait récit des persécutions dont il fut le témoin au XVIIème siècle, les poètes juifs de Boukharie adoptèrent également comme source d’inspiration les incidents de la vie locale, en particulier, l’élégie sur le martyr de Nathaniel Hodeidad, qui fut tué par l’Emir Maasdoum de Boukharie (1788) parce qu’il refusait d’embrasser l’Islam.

Une époque nouvelle commença pour les Juifs boukhariens avec l’arrivée, en 1793, d’un sage venu du Maroc, après un long séjour à Safed : Joseph Maman de Tétouan, était le premier envoyé de Terre Sainte à paraître dans ces lieux éloignés. Il décida de s’y installer et devint le guide spirituel de la communauté. Il vécut jusqu’à un âge très avancé et réforma profondément la vie des Juifs de Boukhara. Avant son arrivée, ceux-ci suivant le rituel des Juifs de Perse, dérivé de celui du Gaon Saadia et croyaient fermement descendre des Dix tribus. Mais l’envoyé du pays d’Israël les persuada qu’ils descendaient en réalité des Juifs d’Espagne, et leur fit admettre le rituel espagnol dans l’édition de Livourne, sans doute dans le but de les tirer de leur isolement spirituel et de les lier plus étroitement à leurs frères de la Diaspora.

Grâce aux efforts de Rabbi Joseph Maman, des relations suivies s’établirent pour la première fois entre le Judaïsme boukhariens et les grands centres de la Diaspora.

Sous le gouvernement des Khans, les Juifs de Boukhara eurent à souffrir à la fois de persécutions religieuses et d’une taxation fiscale impitoyable. Peu à peu, ils s’assimilèrent à leur entourage, à tel point que ceux qui ne vivaient pas selon les manières musulmanes adoptées par la Communauté étaient considérés comme renégats. Les vêtements des Juifs, tout leur aspect extérieur étaient ceux des musulmans. Ils se rasaient la tête, ne conservant, que de courtes papillotes.

L’influence musulmane se faisait sentir aussi à la synagogue. Le parquet était recouvert de tapis précieux. Les fidèles se déchaussaient et priaient assis par terre, ne se lavant que lorsque le rite l’exigeait expressément. Lorsqu’ils se parlaient entre eux, ils ajoutaient à leur nom le titre de ‘’frère’’ ou d’’’oncle’’. Les plus instruits dans la doctrine étaient appelés Moullah (Seigneur), et, s’ils venaient de loin, d’Israël, de Russie ou de Perse, ils étaient salués du titre de Hakham (Sage). Parfois, leurs prénoms mêmes étaient arabes ou persans. De vieux Juifs boukhariens s’appelaient Ibrahim, Mirza, Abed, Mourad, Djoura, Fosalla, Abd el Rahman. Ils utilisaient aussi des noms bibliques rares tels que : Aba, Abner, Ary, Betzabel, Elitsafan, Gadiel, Guilad, Koutié, Messiah, Nathanaël, Rabbi, Rahamin, Siman-tov, Zevi-Ziou.



FREDERIC VIEY