LU
DANS...
LIBERATION
UNE PRESSE DE GAUCHE
PARTIALE ET IRRESPONSABLE
Libération est né des décombres de mai 1968, au lendemain des longues luttes ouvrières des usines Renault, symbôle d'un pôle industriel français au tournant d'une importante mutation. Le débat d'idées qui sévit encore avant-guerre était à bout de souffle. Les intellectuels habitués aux joutes orales, jusque dans les années 50, ou écrites, s'étaient réfugiés dans leur mutisme laissant la route libre aux ambitions politiques de tout bord. De là, la fin des intellectuels français, il n'y a qu'un pas à franchir que seuls les historiens peuvent déméler, décrypter.
Il restera, seul, au milieur de la route délabrée, le dernier des dinosaures de la pensée française, qui, jusqu'à sa disparition et aujourd'hui encore, portera le flambeau d'une gauche déjà en perdition : Jean-Paul Sartre.
C'est dans son sillage et sa bénédiction que surgira à la fin des années 60, un quotidien, au moment où la presse française commence à battre de l'aile, le premier, après-guerre, du courant de la gauche non-communiste. Il réunit des jeunes journalistes en rupture de ban avec leur tout récent passé trotzkiste, maoïste ou même communiste. Une espèce de gauche contemporaine, moderne, en phase avec son temps, très influente, et pouquoi s'en cacher, ne manquant pas de créativité. A la tête de ce pouvoir naissant, Zina Rouabah, Serge July, Pierre Haski, et plusieurs autres...Devenus, pour la plupart, aujourd'hui, des éléphants.
C'est dès 81 que les questions d'identité du quotidien vont se poser. Cette année-là, pour la première fois dans la 5è République, les Français vont se choisir un Président de gauche. Celle du Programme Commun. Etrangement, durant les années Mitterrand, Libération va y laisser quelques plumes et va devoir modifier, régulièrement, sa présentaton, son image. C'est dans ces moments d'évolutions politiques et idéologiques en France que le quotidien aura quelques difficultés à faire sa mue. Depuis, Libération n'en finit pas avec ses crises.
Repris, il y a près d'un an par Laurent Joffrin, l'autre éléphant de la période effervescente du quotidien de la Rue Béranger à Paris, qui après avoir fait quelques infidélités à ses "frères", est revenu au bercail.
"Libé" en 2007 n'a pas changé, malgré ses multiples et interminables "révolutions". Bien au contraire. Il ne fait qu'accentuer ses vilains défauts. Si la forme a très légèrement évolué. A peine, dirons-nous! Le fond, lui, est intact, alors même que la société française, a, quant à elle, fait, qu'on le veuille ou non, un bon en avant. Dix ans de purgatoire pour la gauche "caviar" n'a pas transformé Libération en média juge et critique comme il aurait du l'être. Bien pire, il est devenu, le média protecteur d'une "gauche qui n'a rien à se reprocher, même quand elle a tout faux", du type François Hollande, avec, en prime, une vision manichéenne sur le monde qui bouge. Comme on va le voir dans cette lettre d'une lectrice que nous publions. La rédaction de ce journal n'a, semble-t-il, pas, souhaité y répondre.
Bernard Koch
Cette lettre apperçue, dans la page COURRIER des lecteurs de Libération, a été publiée dans sa livraison datée de mercredi 25 juillet 2007 :
"Je suis une fidèle lectrice de Libération, je suis de gauche, mais parfois votre partialité m'irrite. Ainsi dans Libé du mardi 10 juillet, page 11, vous mettez en évidence le "tabassage" d'un jeune algérien et vous qualifiez cet acte de racisme en stigmatisant tout un village et en qualifiant de "facho" les auteurs de cet acte impardonnable, je vous l'accorde.
Or mon fils, a été de même, "tabassé", samedi 7 juillet, il est blanc, Alsacien et a les yeux bleus, il n'a proféré aucune parole raciste, il n'a provoqué personne et pourtant trois jeunes maghrébins se sont acharnés sur lui avec une violence inouïe; il a été transporté inconscient aux urgences et ce pour une banale histoire de cigarettes (mon fils ne fume pas). Alors je vous demande de me dire comment qualifierez-vous ses agresseurs? Sont-ils des fachos? Sont-ils des racistes à vos yeux? Dois-je stigmatiser toute la ville?.
Je n'ai pas de haine, j'ai l'intelligence citoyenne de ne pas crier à la vengeance, je ne soulève pas les communautés les unes contre les autres.
Ne croyez-vous pas que c'est vous les médias qui êtes resposables de ces dérives, en donnant à certains une justification de leurs actes et en traitant les autres systématiquement de racistes. Ne voyez-vous pas que tout cela n'est le fait que de la bêtise humaine et qu'elle se trouve de partout, dans toutes les couches de la société, et parmi toutes les ethnies.
N'attisez plus systématiquement les haines en les justifiant, ce n'est pas votre rôle. Ceci dit, je partage, l'effroi, la douleur de la famille de ce jeune algérien, et je la salue, car je sais ce que c'est de voir son enfant pris pour cible par des "imbéciles", je sais ce que c'est d'être soudain impuissante à protéger son fils.
Merci de respecter mon anonymat.
S. M. (Mulhouse)"
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