"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, juillet 31, 2011

L'ETE
ISRAELIEN
SOUTIEN
DESINTELLECTUELS
ISRAELIENS
Source : la newsletter de Guysen

International News
diffusée le 31 juillet 2011



L'écrivain David Grossman :
''L'Etat n'est pas fidèle au peuple''


''Les gens sont fidèles à l'Etat, mais l'Etat ne le leur rend pas'', a déclaré l'écrivain David Grossman, lors de la manifestation contre la crise du logement à Jérusalem. ''Cette manifestation n'est pas sectorielle, bien qu'on tente de la présenter ainsi'', a-t-il ajouté.
L'ETE
ISRAELIEN
LEMAI68
DENETANYAHOU


DIASPORABLOG
accueille...


JACQUES BENILLOUCHE



LES PREMICES D’UN MAI 1968
EN ISRAËL



Ceux qui ont connu l’époque de mai 1968 à Paris font un parallèle avec la situation actuelle en Israël. Cela avait commencé de la même façon. Une petite manifestation de jeunes étudiants, folklorique au départ, qui ne prêtait pas à conséquence pour les autorités, s’amplifie pour toucher toutes les classes de la population et ensuite toutes les villes. Dans les deux cas, le pouvoir semblait sourd aux revendications face à une crise imprévisible en raison même des formes de la contestation étudiante. La sérénité de la vie universitaire avait été perturbée par les formes multiples qu’ont revêtues les actions de contestation....


Lire la suite en cliquant sur le lien :


http://benillouche.blogspot.com/2011/07/les-premices-dun-mai-1968-en-israel.html




Jacques BENILLOUCHE
http://www.benillouche.com/
LESJUIFSDECUBA
SORTENT
DELOMBRE
Source : lemonde.fr en ligne

le 31 juillet 2011 à 7h 40
sur Diasporablog à 8h 05



"Monde Magazine" :
Les juifs de La Havane
retrouvent leurs racines


Cuba, envoyé spécial


Vendredi, en fin d'après-midi, une assistance bigarrée remplit la grande synagogue Beth Shalom, située dans un quartier résidentiel de La Havane, El Vedado, à l'angle des rues I et 13. Hommes et femmes sont mélangés, contrairement à l'usage dans les temples juifs orthodoxes. Combien sont-ils ? Trois ou quatre cents. Les jeunes sont nombreux, l'un d'entre eux arbore un tee-shirt à l'effigie de Che Guevara, mais ici cela semble ne surprendre personne.

Les officiants s'expriment en espagnol et en anglais, à l'intention des visiteurs américains, quelques dizaines. Le jeune Daniel, le bibliothécaire séfarade de Beth Shalom, dirige le culte avec l'avocate Marlen Prinstein, une convertie mariée au vice-président de la congrégation. Ce dernier, David Prinstein, ancien militaire et fils de communiste, salue chaque visiteur : "Nous sommes très honorés par votre présence." La cérémonie est sobre, mais l'émotion est palpable, surtout lorsqu'un kaddish (la prière des morts) évoque les membres de la communauté disparus récemment.

Ruth Behar, anthropologue à l'université de Michigan (Etats-Unis), n'est pas une visiteuse occasionnelle, mais une habituée. Elle est née à La Havane, fille d'un père d'origine polonaise et d'une mère d'ascendance turque, tous les deux nés à Cuba. "Nous habitions à cent mètres de la synagogue, précise-t-elle. En 1991, Beth Shalom était en ruine. Les pigeons avaient fait leur nid dans le sanctuaire. Les cérémonies regroupaient une poignée de vieillards, qui se réunissaient dans la minuscule salle du deuxième étage. Aujourd'hui, nous assistons à une véritable renaissance. Le passage de témoin à la nouvelle génération est assuré."

LA RENAISSANCE DU SANCTUAIRE

Cette renaissance s'est faite graduellement à partir de 1992, avec l'aide de l'American Jewish Joint Distribution Committee (JDC), une organisation humanitaire créée en 1914. Grâce au "Joint" et à des juifs fortunés de Miami, la synagogue a été reconstruite. L'étage jadis réservé aux femmes est désormais consacré à des activités pédagogiques, à une salle informatique et à un dispensaire. Une partie de l'immeuble a néanmoins été cédée à l'Etat, qui y a installé le théâtre Bertolt-Brecht.

Rénover les murs était un point de départ, encore fallait-il redonner vie à la communauté et attirer la jeunesse. En raison de leur langue commune, l'espagnol, le JDC envoie à La Havane des couples de jeunes Argentins, qui se relaient tous les deux ou trois ans, pour donner des cours d'hébreu et de tradition juive. En ce moment, cette mission est assurée par Ariel Benclowicz, 32 ans, et son épouse Joana, 31 ans, aux allures d'animateurs de camps de vacances. "Nous nous sommes bien adaptés aux tropiques", disent-ils. Un rabbin, Samuel Szteinhendler, vient du Chili tous les deux ou trois mois pour les mariages, les conversions, les bar-mitsva (rites de passage à la majorité religieuse pour les garçons) et les bat-mitsva (l'équivalent pour les filles).

Vendredi soir, le repas du shabbat est frugal. Après la cérémonie religieuse, l'ambiance est festive, tout le monde parle et se salue comme dans un club de loisirs. Un personnage haut en couleurs, le vieux Salomon Bonte Leider, 87 ans, ne manque pas l'occasion de courtiser les dames. C'est un "schnorrer", un pique-assiette en yiddish. Et comme presque toutes les semaines, la présidente de la congrégation, Adela Dworin, s'occupe des visiteurs américains.

Beth Shalom a été fondée en 1956 par des ashkénazes, des juifs d'origine européenne. A peine à quelques pâtés de maisons, à l'angle des rues E et 17, la synagogue séfarade regroupe les juifs d'origine orientale ou nord-africaine. Ces derniers ont la réputation d'être plus traditionalistes, mais au Centre séfarade, inauguré en 1960, hommes et femmes sont côte à côte.

La seule synagogue havanaise où ils sont séparés est Adath Israel, fondée en 1925 dans l'ancien quartier juif de La Havane. "Nous ne pouvons pas suivre la tradition à la lettre, plaide Hella Eskenazi Flores, la responsable des activités pédagogiques à Beth Shalom. Comment éviter de prendre la voiture le jour du shabbat dans une ville aussi étendue que La Havane ? Comment refuser les mariages mixtes alors que la communauté a failli disparaître ?"

Avant l'arrivée de Fidel Castro au pouvoir, en 1959, la communauté juive comptait environ 15 000 membres (sur 6 millions d'habitants). Toutefois, ceux qui s'éloignaient des pratiques religieuses ou se mariaient avec un non-juif n'étaient pas comptabilisés par les congrégations, seules sources en la matière. "Le mariage de mes parents était considéré comme une union mixte, car pendant longtemps séfarades et ashkénazes ne se sont pas mélangés", confie Ruth Behar, auteur de An Island Called Home : Returning to Jewish Cuba (Rutgers University Press, non traduit).

RÉVOLUTIONNAIRES ENTERRÉS
EN TERRE JUIVE

Pour se remémorer le passé, il suffit de se rendre de l'autre côté de la baie de La Havane, au faubourg de Guanabacoa, où se trouve le principal cimetière juif ashkénaze de l'île, qui date du début du XXe siècle. Le portail présente la double enseigne du Centro Macabeo de Cuba et de l'United Hebrew Congregation, fondée par des Américains installés après l'indépendance du pays, en 1898. "Nous n'avons plus qu'un ou deux enterrements par an", affirme Malengue, le gardien.

Des mausolées imposants attestent de la prospérité des familles Steiner, Gurwitz, Hirsch, Bigelman, Barker ou encore Berezdivin. La tombe de Saul Yelin est plus modeste, mais porte fièrement l'inscription de son rôle comme fondateur de l'Institut cubain de l'art et de l'industrie cinématographiques. La renommée internationale du cinéma cubain, sa moisson de prix dans les années 1960, n'est pas due uniquement au talent des réalisateurs Santiago Alvarez, Tomas Gutiérrez Alea et Humberto Solas, mais aussi à l'entregent de ce polyglotte surdoué.

Saul Yelin n'est pas le seul révolutionnaire enterré en terre juive à Guanabacoa. Une stèle rend hommage à cinq "martyrs du Parti communiste cubain assassinés par la dictature du général Machado", président de Cuba entre 1925 et 1933. Un des fondateurs du vieux PC, Fabio Grobart, est devenu quarante ans plus tard le doyen du parti unique créé par Fidel Castro, qui l'appelait familièrement "Polaquito" ("petit Polonais"). Pour les Cubains, les juifs sont restés des "Polacos", même si les "Turcos", les séfarades, étaient plus nombreux que les ashkénazes.




Le cimetière séfarade est plus isolé, entre une voie ferrée et la rase campagne, à côté d'un bidonville. L'union hébraïque Chevet Ahim a construit sa propre nécropole en 1942. A côté des tombes des Behar, Mitrani et autres patronymes séfarades, figurent les noms de personnes nées en Russie, attestant des liens avec les ashkénazes dans l'après-guerre. Aujourd'hui, séfarades et ashkénazes contribuent ensemble à la renaissance spirituelle, sociale et culturelle de la communauté. Chaque dimanche matin, deux bus et un taxi amènent à Beth Shalom 160 participants aux activités pédagogiques. La location des véhicules est financée par le JDC.

"Nous avons plusieurs groupes, selon les classes d'âges, explique Hella Eskenazi Flores, la responsable de l'école dominicale. Quatre d'entre eux réunissent les enfants et les jeunes de 4 à 17 ans, qui commencent par apprendre l'alphabet hébreu. Un groupe de jeunes se consacre surtout à des activités théâtrales ou à la danse. Trois groupes d'adultes désireux de se réapproprier la tradition juive se rassemblent, pour des questions de place, au Centre séfarade, après la collation prise en commun à Beth Shalom."

Au réfectoire, avant de boire un verre de lait accompagné de biscuits, on commence par entonner l'hymne cubain, comme dans toutes les écoles de l'île, puis l'hymne israélien, ce qui est beaucoup plus étonnant, les deux pays n'entretenant plus de relations diplomatiques depuis la guerre du Kippour, en 1973. "Les Cubains perçoivent Cuba et Israël comme deux nations petites par leur dimension mais grandes par leur ambition, entourées d'ennemis historiques qui cherchent à frustrer leurs efforts pour construire le paradis sur terre", souligne Ruth Behar.

LA RELIGION CONDAMNÉE
PAR "L'ATHÉISME SCIENTIFIQUE"

Adela Dworin, la présidente de la communauté hébraïque de Cuba, évoque avec fierté l'histoire du judaïsme dans l'île. "En 1959, nous avons tous été favorables à la révolution, mais pas forcément au mouvement du 26 juillet de Fidel Castro, confie-t-elle. Descendants d'immigrés pauvres, les premiers juifs diplômés étaient un peu des prophètes parmi leurs coreligionnaires. En 1960, la réforme urbaine a favorisé les locataires contre les propriétaires, mais ensuite la nationalisation des entreprises a lésé beaucoup de juifs et la collectivisation des écoles privées, en 1961, a fini par provoquer l'exode de 90 % de la communauté." Adela Dworin, elle, a refusé de partir. "Moi, je faisais des études de droit. Chez moi j'étais la plus jeune et la plus rebelle. Je ne voulais pas quitter le pays et mes parents n'ont pas voulu émigrer sans moi. Mon père parlait le russe, il a donc travaillé comme traducteur et interprète."

Pendant les trois décennies suivantes, les religions étaient condamnées au nom de "l'athéisme scientifique", les croyants étaient victimes de discriminations à l'emploi, à l'école et privés d'accès à l'université. "Les rabbins ont émigré, mais les synagogues n'ont pas été fermées, à l'exception de celle des juifs d'origine américaine, précise Adela Dworin. Cependant, il n'y avait plus assez de pratiquants." L'assimilation et les mariages mixtes ont réduit la communauté à sa plus simple expression. Les synagogues étaient fréquentées par une poignée de fidèles de plus de 60 ans.

Après la chute du mur de Berlin, le vent a tourné. En 1992, la Constitution cubaine a été amendée et le concept d'Etat laïque a remplacé le dogme de l'athéisme. En 1998, un dialogue s'est amorcé à la suite d'une rencontre entre Fidel Castro et les dirigeants des différentes croyances. Le docteur José Miller, un chirurgien-dentiste qui avait travaillé dans l'armée, chef de la congrégation ashkénaze de 1979 jusqu'à son décès en 2006, incarne cette réhabilitation et la renaissance qui s'ensuivit.



Les premiers juifs arrivés dans les années 1920 et 1930 considéraient La Havane comme une étape vers les Etats-Unis, au point de l'appeler Akhsanie Kuba (Hôtel Cuba en yiddish). Face aux persécutions nazies, Cuba a accueilli plus de réfugiés qu'aucun autre pays d'Amérique latine, selon l'historien américain Robert M. Levine, auteur de Tropical Diaspora : The Jewish Experience in Cuba (University Press of Florida, non traduit). Toutefois, en 1939, les 907 passagers du paquebot MS St. Louis ne purent débarquer à La Havane (ni aux Etats-Unis), faute d'autorisation, et furent obligés de retourner en Europe : seuls les 287 accueillis en Grande-Bretagne échappèrent à l'Holocauste. Cette tragédie a été rappelée dans un film britannique, Le Voyage des damnés (1976).

Après la seconde guerre mondiale, la communauté juive havanaise s'est stabilisée et s'est intégrée à la société cubaine. A l'époque, le restaurant Moishe Pipik ("nombril de Moïse") était casher, les cafés Lily et Boris proposaient des pâtisseries de la Mitteleuropa. Cette prospérité avait aussi son côté obscur : le gangster juif américain Meyer Lansky, "le cerveau de la mafia", est venu blanchir son argent dans les casinos et les hôtels, comme le flamboyant Riviera, qu'il construisit sur le bord de mer. "Aucune organisation juive ne voulait accepter Meyer Lansky dans ses rangs, en dépit de tout son argent", assure cependant Adela Dworin.

UN PETIT MOT DE SPIELBERG

Le hall de Beth Shalom affiche de nombreux portraits et photographies. Y figurent en bonne place celles de Fidel Castro lors de sa visite de la synagogue en 1998, et celle de son frère et successeur Raul, en décembre 2010, lors de Hanoucca (la fête des lumières). Les images du temple avant et après la restauration sont saisissantes. Le cinéaste Steven Spielberg, venu à La Havane en 2002 à l'occasion du Festival du nouveau cinéma latino-américain, avait tenu à visiter la synagogue et a laissé un mot : "En voyant tout le travail de restauration culturelle que vous et d'autres avez mené à bien, je me suis rappelé pourquoi je suis si fier d'être juif. Merci."

La communauté est devenue un pont entre Cuba et les Etats-Unis, deux pays qui n'ont pas fini d'apurer le contentieux de la guerre froide. Ruth Behar, qui a fait de nombreux voyages entre les deux pays pour ses recherches, est venue cette fois accompagnée par quatre de ses étudiants (dont aucun n'est juif). "Un pont sentimental, humanitaire, humain, unit désormais les deux pays", estime l'anthropologue.

Les Américains ne sont pas autorisés à voyager à Cuba en raison de l'embargo, à moins d'avoir des liens de famille ou d'être d'origine cubaine. Toutefois, des dérogations sont accordées pour motifs universitaires ou religieux. D'où l'afflux régulier de touristes juifs américains qui ne manquent jamais de faire un détour du côté de la synagogue, ne serait-ce que pour se donner bonne conscience.

ISRAËL, PORTE DE SORTIE

Eusebio Leal, historien de La Havane chargé de la restauration du centre-ville et homme d'affaires avisé, a aménagé à leur intention l'hôtel Raquel, dans un immeuble de 1908 possédant une belle verrière de style Art nouveau. Cet hôtel-boutique 4-étoiles semble tout droit sorti d'un parc à thème hébraïque. Les chambres s'appellent Salomon, David, Rebecca, Esther, Abraham, Myriam, etc., et arborent toutes la traditionnelle mezouzah (symbole de la foi) au montant de la porte. Le restaurant de l'établissement, Jardin del Eden, propose une cuisine juive, et la boutique son lot de souvenirs d'inspiration biblique.

La communauté actuelle compte bon nombre de convertis à la suite de mariages mixtes. A l'école dominicale, un des adolescents avoue discrètement qu'il ronge son frein et rêve de partir en Israël. "Beaucoup de jeunes choisissent l'alya [émigration vers Israël], mais ils sont toujours remplacés par de nouveaux arrivants", reconnaît Ruth Behar. "Les difficultés économiques poussent des jeunes à tenter leur chance en Israël", confirme Adela Dworin. En dépit de l'absence de relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, La Havane accorde aux candidats à l'alya l'autorisation de partir.

"Les juifs veulent quitter l'île pour les mêmes raisons que les autres Cubains, nuance Ruth Behar. Cependant, le départ vers Israël ne répond pas seulement à des raisons économiques. Il y a aussi une forte dimension spirituelle. De par sa taille réduite (1 500 âmes sur 11 millions de Cubains), la communauté locale n'offre pas beaucoup de ressources pour l'apprentissage du judaïsme et le développement spirituel."

Adela Dworin, qui a longtemps veillé sur la bibliothèque de Beth Shalom, pense, elle, à ceux qui restent. "On nous apporte souvent des médicaments, alors que nous avons ce qu'il faut au dispensaire, dit-elle. Pourquoi ne pas nous offrir des livres ? Nos enfants ont aussi envie de lire Harry Potter… en espagnol évidemment !"




La "une" du Monde Magazine,
daté du 30 juillet 2011.DR

Paulo Antonio Paranagua

samedi, juillet 30, 2011

LETE
ISRAELIEN
PRENDDEL'AMPLEUR
Source : romandie.com via l'AFP
en ligne le 30 juillet 2011 à 21h 10
sur Diasporablog à 22h

Israël:
manifestations massives
pour la justice sociale dans dix villes



JERUSALEM

La contestation contre la cherté de la vie et pour la justice sociale s'est étendue samedi soir à dix localités israéliennes où des dizaines de milliers de manifestants défilaient, ont constaté des correspondants de l'AFP.

A Tel-Aviv, principal foyer de la contestation, plus de 30.000 manifestants ont entamé une marche au centre-ville, arborant dans une ambiance de kermesse des drapeaux israéliens ainsi que quelques drapeaux rouges.

A Jérusalem, des milliers de manifestants --cinq mille selon les organisateurs-- marchaient en direction de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu arborant des banderoles avec l'inscription "Toute une génération veut un avenir".

A Haïfa, dans le nord d'Israël, cinq mille manifestants se sont rassemblés, selon la police.

La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et de l'éducation.

Les manifestants réclament un retour à un Etat providence tel qu'il avait été mis en place par la gauche sioniste dans les premières années de l'Etat. Ils ont pris pour principal slogan: Le peuple veut la justice sociale pas la charité.

Avançant toute une gamme de revendications, ils fustigent le Premier ministre et accusent le pouvoir d'être au service de magnats de la finance, s'insurgeant contre la force des monopoles et des cartels en Israël.

Pour la première fois depuis que le mouvement a été lancé il y a un mois, la minorité arabe, qui souffre de discriminations particulières, s'y est associée, par des manifestations à Nazareth, dans le nord d'Israël, et dans la localité de Baka al Garbyeh, au nord-est de Tel-Aviv.

La contestation provient en premier lieu de classes moyennes écrasées par l'augmentation constante du coût de la vie, résultant d'une économie de marché contrôlée par quelques familles.

Lancée en juin via Facebook par le boycottage du fromage blanc, un aliment de base dont le prix avait flambé, la fronde a été ravivée par une étudiante qui a planté sa tente au centre de Tel-Aviv pour clamer sa détresse face aux loyers chers.

Soutenue par l'Association israélienne des étudiants, par les partis de l'opposition, par des artistes et, plus récemment, par la centrale syndicale Histadrout, cette initiative s'est répandue comme une traînée de poudre.

Il y a aujourd'hui des camps de toile dans la plupart des villes du pays, et la protestation s'amplifie malgré les promesses lancées dans l'urgence par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de réformer le marché de l'immobilier.
ISRAËL
UNETAT
PRO-PALESTINIEN
Source : lemonde.fr en ligne

le 27 juillet 2011



Le Proche-Orient a besoin
d'une paix sincère,
non d'un mirage diplomatique



par
Yossi Gal,
Ambassadeur d'Israël en France


"Je vous promets qu'Israël ne sera pas le dernier pays à accueillir l'Etat palestinien à l'ONU. Il sera le premier." Cette déclaration du premier ministre israélien devant le Congrès américain en mai, quant à la reconnaissance d'un Etat palestinien issu de pourparlers, est une nouvelle preuve de l'engagement d'Israël pour la paix.


Depuis plus de deux ans, Benyamin Nétanyahou a fait le choix, un choix sincère, de se déclarer publiquement en faveur de la création de deux Etats pour deux peuples. Nous sommes persuadés qu'il est possible de concilier les aspirations palestiniennes avec les intérêts sécuritaires israéliens. Israël ne s'oppose pas à la création d'un Etat palestinien. Au contraire.

La question n'est donc pas celle du principe mais du chemin pour y parvenir. Le problème qui se pose à Israël aujourd'hui n'est plus de savoir si un Etat palestinien autonome doit coexister au côté d'Israël. La question est plutôt de savoir à quoi cet Etat va ressembler. Va-t-il regarder vers le futur et travailler à créer une société pacifiée, juste et moderne, à laquelle nous aspirons tous ? Ou au contraire va-t-il se renfermer dans une espèce de frénésie fanatique et destructrice et dérober au peuple palestinien le fragile espoir d'un avenir meilleur ? Pour parvenir à la paix, il faut choisir la voie de la paix. Il appartient aux Palestiniens de démontrer au monde, et avant tout à eux-mêmes, qu'ils n'ont pas fait le choix de la guerre.

La paix ne peut être que le fruit de négociations et de dialogue entre deux parties qui ont décidé de lier leurs destins et de construire l'avenir ensemble. Nous ne sommes parvenus à la paix avec la Jordanie et l'Egypte que par des négociations directes. Imposer un fait dont nul ne sait s'il est basé sur une intention sincère n'est, à mon sens, pas un acte de paix et n'est dans l'intérêt de personne - y compris évidemment pas dans celui des Palestiniens.

Une action unilatérale viendrait également à l'encontre des principes définis par le Quartet. En 2003, la communauté internationale a établi trois principes qui stipulent, entre autres, le respect de tous les accords signés entre l'Autorité palestinienne et Israël. Si nous demandons au Hamas de respecter ces conditions, il va sans dire que l'Autorité palestinienne doit les respecter aussi. Cette initiative palestinienne à l'ONU, coûte que coûte, en représenterait une violation flagrante.

Nous avons, avec les Palestiniens, un objectif commun. Israël a fait le choix d'accepter le principe de deux Etats nations pour deux peuples. Un Etat juif au côté d'un Etat arabe palestinien. Cet "Etat juif" est mentionné dans la résolution 181 de l'ONU depuis novembre 1947. Cet Etat fut rêvé par le peuple juif durant des siècles.

Israël sera le premier à reconnaître un Etat palestinien pacifique et progressiste. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Nous n'avons pas même la certitude, ou plutôt nous n'avons pour toute certitude que le refus constant de la part des Palestiniens de la reconnaissance de l'Etat juif.

Le fait que les Palestiniens aient décidé de mettre un terme à des années de négociations, réclamant le "droit au retour" de leurs réfugiés en Israël, ne peut que nous faire douter davantage de leur volonté réelle de reconnaître Israël en tant qu'Etat du peuple juif. Le droit au retour doit se faire, de la façon la plus logique, la plus sensée, dans les frontières de l'Etat palestinien nouvellement créé. Suivant la logique palestinienne, il y aurait donc un nouvel Etat palestinien indépendant mais avec des réfugiés qui viendraient s'installer dans cet "autre Etat", Israël ?

Les Palestiniens jouent aujourd'hui un jeu dangereux. Ils attisent les attentes et les espoirs du peuple palestinien, lui faisant croire à toutes sortes de mirages, dont celui de l'ONU. A quoi ressemblerait le Moyen-Orient s'il devenait le terrain de décisions unilatérales ?

Il existe un débat interne au sein du gouvernement palestinien. De hauts responsables palestiniens sont conscients que cette voie unilatérale n'est peut-être pas une option souhaitable et doutent, comme de nombreux pays, de la sagesse de cette initiative à l'ONU. La coopération sécuritaire et économique avec Israël, qui a contribué à l'éclosion d'une économie prospère en Cisjordanie ces dernières années, pourrait elle aussi être remise en cause.

Notre région vit une période d'espoir et d'incertitude. L'enjeu devrait être pour nous tous de soutenir et de renforcer les forces du progrès contre celles de l'intégrisme. Le printemps arabe a dévoilé au monde la nature barbare des régimes de Mouammar Kadhafi et de Bachar Al-Assad. Il a aussi présenté le visage de cette jeunesse arabe, luttant avec un courage extraordinaire, inimaginable, pour une vie meilleure et la liberté de mettre son dessein en accord avec le destin de son pays.

Une reconnaissance unilatérale n'est rien de plus que le mirage d'une victoire diplomatique qui ne fera pas avancer la paix mais au contraire n'aura pour résultat que de nous en éloigner encore davantage. Le temps est facteur de risques dans notre région. Revenir à la table des négociations, au plus tôt et sans conditions préalables, devrait être la priorité absolue.
SUD-SOUDAN
ISRAËL
OUVERTURES
D'AMBASSADES
Source : lorientlejour.com via l'AFP

en ligne le 29 juillet 2011



Israël et le Soudan du Sud établissent
des relations diplomatiques


Israël a établi des relations diplomatiques avec la République du Soudan du Sud, indépendante depuis le 9 juillet, a annoncé jeudi le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liebermann dans un communiqué.
"La coopération entre les deux Etats sera basée sur des fondations fermes qui aboutiront à des liens amicaux, d'égalité et de respect mutuel", a affirmé le chef de la diplomatie israélienne dans un communiqué.

L'Etat hébreu n'entretient pas de relations avec le Soudan, qu'il accuse de servir de base à des militants islamistes. Israël avait en revanche exprimé son soutien au mouvement rebelle principalement chrétien du Sud, en lutte durant des décennies contre le gouvernement musulman nordiste.
Les aspects pratiques de ces nouveaux liens diplomatiques, notamment la nomination d'ambassadeurs, seront discutés dans un futur proche, selon le communiqué.
Le régime sud-soudanais a dans le même temps annoncé l'information à Juba devant une délégation de diplomates israéliens, a fait savoir le ministre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était entretenu il y a deux semaines avec le président sud-soudanais Salva Kiir au téléphone et l'avait assuré du soutien de son pays dans les domaines des infrastructures, du développement et de l'agriculture.
Le gouvernement israélien avait officiellement reconnu le 10 juillet le Soudan du Sud, au lendemain de son indépendance.
ELOGEDISRAËL
ETDESJUIFSPAR
UNEFIGUREMARQUANTE
DELACULTUREAFRICAINE
Source : nouvelobs.com en ligne
le 27 juillet 2011



Comment Israël
et le peuple juif arrivent à
dépasser les blocages de l’histoire


Arts, culture et humanité
au Festival de Bayreuth




Wagner est un compositeur tabou en Israël à cause de son antisémitisme. En interprétant le poème symphonique Siegfried Idyll de Wagner au Festival de Bayreuth, l’ensemble orchestral juif qui participe à ce festival sous la direction du chef israélien Roberto Paternostro montre que le peuple juif malgré la shoah a toujours été un peuple tendu vers l’autre, vers l’humanité.

Je n’ai rien à gagner à le dire, ni à flatter Israël et sa politique discutable dans ses rapports avec le problème palestinien et je ne suis pas moi-même juif. Mais force est de remarquer que le peuple juif a toujours montré l’exemple dans le rapport à l’autre. C’est vrai en direction des Noirs aux Etats Unis, un certain nombre de juifs y ont perdu leur vie pour aider les responsables de NACCP (The National Association for the Advancement of Colored People) organisation des Noirs constituée pour la lutte pour l’obtention de leurs Droits. C’est un point de l’histoire que la plupart des historiens ignorent. C’est vrai aussi de la main tendue d’Israël en vers le peuple juif noir constitué par les Falashas. De 1980 à 1992, quelques 45 000 Falashas ont fui la sécheresse et leurs terres dévastées par la guerre en Éthiopie et ont émigré en Israël. Au moment où dans la corne de l’Afrique quelques 12 millions de Somaliens fuient la famine et la sécheresse pour se réfugier au Kenya, il n’est pas inutile de s’en souvenir.


Quel rapport entre la musique de Wagner et les Falashas d’Afrique ? Le lien tient essentiellement dans cette capacité de tolérance du peuple juif, même si l’Etat d’Israël est critiqué au plan international dans ses rapports difficiles avec le peuple palestinien et le monde arabe. Wagner était antisémite, le jouer au festival de Bayreuth c’est montrer que le peuple juif est prêt à pardonner, même s’il y a des incompréhensions concernant la politique d’Israël au niveau international. La musique permet au peuple hébreu de transcender les difficultés historiques sans pour autant être confondu avec Israël l’Etat Nation. L’art et la culture sont des moments clés dans la mondialisation en cours articulée uniquement autour de l’économie et des marchés financiers. L’art et la culture permettent de réconcilier les peuples entre eux et de montrer que les guerres livrées par les Etats auxquels ces peuples appartiennent, n’enlèvent en rien ce qui fait la force de tout peuple : l’humanisme.

Pour équilibrer les choses, l’orchestre Israélien dirigé par Roberto Paternostro a aussi inclus dans sa programmation les compositeurs juifs interdits par le troisième Reich comme Félix Mendelssohn ou Gustav Mahler. Les peuples sont prêts à vivre ensemble quand on leur explique le bien fondé de cette coexistence. Ce sera vrai demain pour les Palestiniens, les Israéliens et l’ensemble du monde arabe, malheureusement les Etats, souvent par intérêt stratégique, ralentissent ce mouvement dynamique.

En allant jouer le poème symphonique Siegfried Idyll interdit en Israël dans la patrie des anciens nazis que représente l’Allemagne, l’orchestre israélien ouvre une fenêtre pour Israël et le peuple hébreu dans la continuité du pardon à accorder aux bourreaux d’hier. C’est une fenêtre et une porte pour transcender les difficultés au Moyen Orient, pour réconcilier les peuples entre eux, pour que l’art et la culture deviennent des éléments de rencontre et non de politique politicienne.
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BERNARD DARMON



Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert Einstein


Je ne crierai pas avec les loups


Crier avec les loups et ne pas s’écarter de la meute, c’est l’attitude instinctive qui aveugle et crispe les esprits.

Peut-on dire avec Marine Le Pen que les prières sur la voie publique sont une dérive politique de l’Islam, rappeler qu’il est inadmissible que des rues soient occupées par des foules manipulées, tout en luttant parallèlement pour que les musulmans de France exercent leur culte dans des lieux décents et non dans des caves sordides.

Peut-on affirmer avec la Marine, sans être taxé de raciste, que prier dans la rue est un acte politique et militant, et trouver étrange que les autorités acceptent en France ce que les gouvernements arabes n’acceptent pas en terre d’Islam.

Peut-on trouver légitime, sans être taxé de pro-arabe, que des restaurants privés, dont de grandes enseignes, proposent la vente de viande Hallal. Et dans le même temps considérer indécente les élucubrations de la droite et de l’extrême droite qui s’agitent en criant « au loup ».

Peut-on reconnaître la légitimité des réclamations de parents d’élèves pour que les cantines de nos écoles servent aux enfants des alternatives à la nourriture à base de porc sans être accusé de vouloir détruire la laïcité de l’éducation nationale.

Peut-on dénoncer sans relâche la soumission de professeurs qui s’auto censurent pour parler de la Shoah sous prétexte que ça provoque des incidents dans les classes de quartiers défavorisés.

Peut-on être révolté par l’omission volontaire du mot Israël dans les manuels d’Histoire du XXème siècle et considérer cet oubli comme un acte de soumission au diktat djihadiste palestinien, sans pour autant être caricaturé comme suppôt du lobby juif omnipotent en France.

Peut-on être indigné par les populistes de tous bords qui confondent la laïcité de la République avec la France blanche et chrétienne de leurs fantasmes, et considérer qu’ils sont les alliés objectifs des islamistes radicaux puisque les uns font prospérer les autres et inversement.

Peut-on désigner et combattre les dérives racistes de la Droite républicaine qui participe de la confusion entre immigration et délinquance, entre immigration et insécurité, favorisant ainsi les crispations inter communautaires qu’elle prétend combattre.

Peut-on affirmer haut et fort, sans être étiqueté de « doux rêveur », que l’immense majorité des musulmans dans le monde veulent vivre en Paix et élever leurs enfants dans la dignité.

Peut-on rappeler aux va t’en guerre que les premières victimes des islamistes radicaux sont précisément des musulmans.

Peut-on être répugné par ceux qui écartent les prétendants à une embauche sous prétexte qu’ils s’appellent Rachid ou Ali.

Peut-on, sans être taxé d’islamophobe, dire et expliquer que le conflit israélo-arabe n’est pas territorial, dénoncer la manipulation des masses palestiniennes par des dirigeants corrompus qui ont créé un peuple de réfugiés sans espoir d’émancipation.

Peut-on, sans être qualifié de méchant colonialiste, expliquer que l’utilisation de la misère palestinienne en Europe n’est qu’un alibi construit pour islamiser des sociétés démocratiques en perte de repères et de valeurs.

Peut-on sans être étiqueté « gauchiste », prôner la thèse selon laquelle le « vivre ensemble » entre juifs et arabes, dans le respect des différences et des droits de tous est la seule solution à l’avenir de l’Etat Juif au Proche-Orient.

Peut-on affirmer, sans être traité de fasciste, que les concessions aux extrémistes religieux de toutes sortes sont autant de grains apportés au moulin des fanatiques.


Quelles que soient les qualificatifs dont m’affubleront les loups de tous bords, je refuse de sombrer dans les amalgames faciles et pitoyables.


C’est Abba Eban qui a enseigné cette vérité politique universelle : « L'Histoire nous enseigne que les hommes et les nations ne se conduisent avec sagesse qu'après avoir épuisé toutes les autres solutions. »


Bernard Darmon


http://bernarddarmon.unblog.fr/
UNGROUPE
SATTAQUE
AUFRONTNATIONAL

Source : rue89.com en ligne
le 29 juillet 2011



Les Anonymous français ciblent
le Front national

Par
Antony Drugeon



Les « hacktivistes » Anonymous – un groupe de pirates militant pour la transparence numérique – s'attaquent à l'extrême droite française : le compte Twitter @anon_FR a publié une liste de coordonnées de 100 dirigeants du Front national. Le document en ligne indique les départements, noms, prénoms, adresse e-mail et numéros de téléphone de ceux qui sont présentés comme « ces fachos de “dirigeants” du FN ».
Les « anons » français présentent ces infos comme des données d'élus volées directement sur le site du FN. En réalité, ces informations sont accessibles sur le site du Front national (pour chaque département, mais pas sous forme de liste). Dans ce document, très sobre, on peut lire dès la première ligne « Et pour commencer », ce qui peut laisser présumer d'éventuelles actions à venir.

Dès le 14 juin, le site Undernews, spécialisé dans l'actualité informatique et multimédia, mentionnait une intrusion sur le site du FN par un Anonymous.

L'extrême droite dans le viseur
des Anonymous
Les Anonymous ont orienté leur action contre l'extrême droite notamment suite au massacre d'Oslo, que le terroriste d'extrême droite Anders Breivik a voulu être un tremplin médiatique pour son manifeste xénophobe intitulé « 2083 : une Déclaration d'Indépendance Européenne ».

Le 24 juillet, les Anonymous ont donc lancé une campagne de détournement de ce manifeste, intitulée « Unmanifest », pour que la version originale se retrouve noyée dans une multitude de versions parodiques. Le but est de « [laisser] Anders devenir une blague, de façon à ce que personne ne le prenne plus au sérieux ».

Mis à jour le 29/07/2011 à 17h05. Ajout de la précision selon laquelle les données révélées étaient déjà accessibles sur le site du Front national (contrairement à ce qu'indique le tweet de @anon_FR) avec le lien.
LSREVOLTESARABES
UNAIRDEPOESIE
Source : ledevoir.com en ligne
le 30 juillet 2011



Tahar Ben Jelloun
La révolte est un poème


Mélissa Guillemette


«L'histoire de Mohamed n'appartient à personne, écrit l'écrivain Tahar Ben Jelloun dans Par le feu, c'est l'histoire d'un homme simple, comme il y en a des millions, qui, à force d'être écrasé, humilié, nié dans sa vie, a fini par devenir l'étincelle qui embrase le monde. Jamais personne ne lui volera sa mort.»

Le printemps arabe fascine. Ses révoltes ont pris le monde entier par surprise, les chefs d'État Zine el-Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak en premier lieu, peut-être. Après des années de dictature, les rues de la Tunisie, de l'Égypte et de plusieurs autres pays du monde arabe se sont emplies de citoyens exaspérés. L'écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, lui, a sorti sa plume, en février, alors que les images de la chaîne al-Jazira semblaient encore difficiles à croire.

Dès les premières manifestations en Tunisie, Tahar Ben Jelloun a ressenti cette émotion, la même que lui procure la lecture d'un très, très bon poème. Il a donc écrit un essai sur le mouvement de contestation, à chaud, sans même savoir comment se terminerait ce printemps qui dure encore.

C'était son devoir, explique-t-il: «L'écrivain écrit parce qu'il pense que son témoignage, sous forme d'essai ou de récit, peut aider à comprendre ce qui se passe. Lui-même a besoin d'écrire pour comprendre. C'est ce qui m'arrive», disait-il au Devoir depuis le Maroc où il séjourne régulièrement, bien qu'il habite désormais Paris.

«En tant qu'écrivain, je ne pouvais assister à un événement historique sans réagir par le seul moyen dont je dispose: l'écriture. Je ne suis pas historien, ni politicien. Je travaille avec les matériaux de l'imaginaire: les mots.» Il n'hésite d'ailleurs jamais à les utiliser pour commenter l'actualité lors d'interventions régulières dans les journaux d'Europe, dont Le Monde.

Depuis L'Enfant de sable, paru en 1985, et La Nuit sacrée, deux ans plus tard, qui a fait de Ben Jelloun le premier Nord-Africain à remporter le Goncourt, ses écrits sont toujours à caractère social. À défaut de connaître la fin de l'histoire qui s'écrit présentement du Maroc au Yémen, il s'est intéressé au déclencheur. À cet élément perturbateur des protestations, à «l'étincelle», maintenant le titre d'un court texte comme d'une série de chroniques, qui paraît en même temps que le récit-polaroïd Par le feu. En cette période d'instabilité, la seule certitude demeure cette étincelle, selon Ben Jelloun. «Évidemment, tout bouge et change, mais pas les éléments fondateurs des révoltes. Les raisons pour lesquelles des millions de citoyens sont sortis dans la rue sont là, elles ne bougent pas, assure-t-il. Elles peuvent changer selon les sociétés, mais tout être aspire à la liberté, à la justice, à la dignité.»

Nous sommes tous des Mohamed

Ces dernières valeurs, d'ailleurs, ne sont pas nouvellement acquises par les Tunisiens ou les Égyptiens grâce à Facebook et au monde du 2.0: elles sont ancestrales dans les sociétés arabo-musulmanes, estime l'homme de lettres. «Mais le travail des dictateurs, c'est de les brûler ou de les maquiller.» Et le travail des écrivains est de les rappeler. «On écrit pour décrire un monde sans ces valeurs. On montre ce qu'est l'homme humilié et on donne aux lecteurs le spectacle de la destruction de l'humanité en nous.»

L'étincelle du printemps arabe, c'est aussi Mohamed Bouazizi, ce jeune homme désespéré, impuissant face au sytème, qui s'est immolé en Tunisie. C'est lui, le sujet de Par le feu, cette plaquette d'une cinquantaine de pages où le lecteur s'infiltre dans la tête du jeune homme.

Tahar Ben Jelloun rappelle que le jeune vendeur est le symbole de milliers de personnes qui ont vécu des injustices, dont plusieurs écrivains. «Le cas de Mohamed Bouazizi est symptomatique, mais bien avant lui il y a eu des suicides par le feu un peu partout. Il y a aussi eu beaucoup de citoyens qui ont été torturés et assassinés.»

La révolte a été préparée par l'excès d'injustice, estime l'écrivain, qui a lui-même été arrêté en 1966 pour avoir participé à une manifestation étudiante à Casablanca, avant de s'exiler en France cinq ans plus tard, après que la revue littéraire pour laquelle il écrivait fut bannie.

En bon conteur, Ben Jelloun présente dans L'Étincelle les derniers jours au pouvoir des anciens chefs d'État Moubarak et Ben Ali comme on présenterait les personnages d'un roman. Les deux anciens dictateurs sont d'ailleurs «des personnages horribles qui font de bons personnages romanesques: ils sont terrifiants, cruels, fous, démoniaques. Nous sommes au théâtre ou chez Dostoïevski», reconnaît l'écrivain.

Quel avenir pour le printemps arabe? Ben Jelloun rappelle que le feu brûle toujours en Libye, en Syrie, au Maroc, en Algérie, au Yémen. «La mort fait des massacres. Je suis, nous sommes tous impressionnés par le courage extraordinaire des Syriens qui descendent dans les rues en sachant pertinemment que la mort les attend.» Pour la Tunisie et l'Égypte, où de premières élections véritablement libres devront se tenir à l'automne, il faudra peut-être être patient. «La démocratie n'est pas un comprimé qu'on dissout dans l'eau; c'est une culture qui demande du temps et de la pédagogie, dit l'écrivain. Le printemps est loin d'être terminé.»

Ce printemps pourrait donner naissance à une production littéraire intéressante, selon Tahar Ben Jelloun, pour qui les liens entre révolte et lettres sont évidents. Il cite le Russe Vladimir, Mahmoud Darwish, l'Irakien Chaker Assayab et l'Égyptien Ahmed Chawki, «des visionnaires [...] qui ont eu raison avant tout le monde». Au tour de ses confrères de prendre la plume. «La poésie française la plus belle est née de la résistance. La poésie naît avec la révolte, devient elle-même révolte. La vie menacée crée les conditions de la poésie: il n'y a pas de poésie confortable.»

vendredi, juillet 29, 2011

NEGOCIATIONS
SUSPENDUES
ILSDIALOGUENT
Source : la revue de presse de l'Ambasade
de France en Israël



Shimon Pérès s’est entretenu
avec Saëb Erekat

d’un accord permanent
dans les frontières de 1967


Akiva Eldar
Haaretz

Le président d’Israël, Shimon Pérès, mène dernièrement des contacts intensifs avec les dirigeants palestiniens pour tenter de relancer les pourparlers et empêcher la crise qui risque de se déclencher en septembre, avec le vote à l’assemblée générale de l’ONU sur la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Ces contacts sont pleinement coordonnés avec le Premier ministre Netanyahu. Mardi soir dernier, le président Pérès a longuement rencontré le chef de l’équipe palestinienne de négociation, Saëb Erekat. Les deux hommes ont examiné des cartes de la Cisjordanie et de Jérusalem-est pour tenter de parvenir à une formule qui permettra de contourner les divergences quant à l’utilisation des frontières du 4 juin 1967 comme base pour les pourparlers sur un accord permanent.

Derrière cette démarche du président, il y a sa déception de l’action diplomatique du Premier ministre Netanyahu. En privé, M. Pérès exprime son mécontentement et sa contrariété face à cette politique et met en garde contre la crise qui attend Israël en septembre.

Un haut responsable politique estimait cette semaine que la baisse de popularité dont souffre le Premier ministre Netanyahu à cause de la contestation sociale risque de limiter sa marge de manœuvre face aux ailes droites du Likoud et de la coalition et que, dans ces circonstances, Shimon Pérès veut s’impliquer davantage dans le domaine diplomatique.

Lors de leur entretien, Shimon Pérès et Saëb Erekat ont notamment évoqué de possibles échanges de territoires ainsi que d’autres moyens de compenser l’annexion par Israël des grands blocs de colonies.

A la présidence et au bureau du Premier ministre on se refuse à tout commentaire. Un haut responsable palestinien a lui confirmé que Saëb Erekat a rencontré à plusieurs reprises le président Pérès et notamment cette semaine.
LESITE
D'AUSCHWITZ
RECOITUNEAIDE
FINANCIERE
DELETATPOLONAIS
Source : french.peopledaily.ch via
l'Agence chinoise xinhu




La Pologne donne 10 millions d'euros
au site d'Auschwitz


La Pologne fera un don de 10 millions d'euros (environ 14,4 millions de dollars) à la Fondation Auschwitz-Birkenau, créée pour assurer la gestion de l'ex-camp de concentration nazi d'Auschwitz dans le sud de la Pologne, devenu depuis un mémorial international, ont rapporté jeudi les médias locaux.

La Fondation Auschwitz, créée en 2009, prévoit de rassembler 210 millions d'euros (303 millions de dollars) dans un fonds perpétuel visant à assurer la conservation du site du camp.

Parmi les autres donateurs figurent notamment l'Allemagne, l' Autriche, la Belgique, le Royaume-Uni, Israël et les Etats-Unis.

Le Parlement polonais a ouvert jeudi les travaux sur des directives autorisant ce don. La présidente de la commission parlementaire sur la culture Iwona Sledzinska-Katarasinska a déclaré que ces directives seraient adoptées d'ici l'automne.

Reconnaissant l'importance du site, Mme Sledzinska- Katarasinska a déclaré qu'il était « exceptionnel non seulement pour la Pologne et pour l'Europe, mais aussi pour le monde entier ».

Le don de la Pologne devrait être versé à la Fondation Auschwitz d'ici la fin 2015.

Le camp de concentration nazi d'Auschwitz-Birkenau près de la ville d'Oswiecim est le seul camp de la mort nazi inscrit comme site mémorial sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les travaux de conservation sur ce site de 200 hectares portent sur 155 bâtiments, 300 édifices en ruines dont des vestiges de chambre à gaz et de crématorium, des possessions des détenus et des archives d'origine du camp.

Ces camps sont un témoignage parlant de la nature meurtrière de la politique antisémite et raciste des nazis, qui a causé la mort de plus d'1,2 million de personnes, dont 90 % de juifs.
LAFEDERATION
MALAISIENNE
DEFOOTBALL
SEXCUSEPOURSESPROPOS
ANTISEMITES
Source : cyberpress.ca en ligne
le 29 juillet 2011


Propos antisémites:
la Fédération malaisienne présente
ses excuses à Chelsea et Benayoun


Le milieu de terrain israélien Yossi Benayoun (en bleu) avait été hué et conspué à chaque fois qu'il avait touché le ballon lors de la victoire de Chelsea 1-0 en match amical contre la Malaisie, le 21 juillet, à Kuala Lumpur.


La Fédération de football de Malaisie a présenté ses excuses vendredi au joueur israélien Yossi Benayoun et à son club anglais de Chelsea pour les injures antisémites proférées par une partie du public de Kuala Lumpur lors d'un match amical, la semaine dernière.
«À ce que nous avons pu vérifier, si des incidents ont eu lieu, ils n'ont mis en cause qu'un petit groupe de spectateurs du match et ils ne reflètent sûrement pas les sentiments de la majorité des partisans dans ce pays amateur de football», a écrit la fédération dans un communiqué vendredi.

«La Fédération de Malaisie souhaiterait souligner qu'elle n'admet aucune forme de racisme dans le football. Si un tel incident a eu lieu, nous tenons à nous en excuser auprès du joueur concerné et du Chelsea FC», ajoute le texte.

Le milieu de terrain avait été hué et conspué à chaque fois qu'il avait touché le ballon lors de la victoire de son équipe 1-0 en match amical contre la Malaisie, le 21 juillet, dans la capitale de la Malaisie, dont 60% environ de la population est musulmane. Chelsea s'était plaint officiellement jeudi auprès de la Fédération locale.


Benayoun était le premier Israélien à jouer dans ce pays qui soutient fermement les Palestiniens et ne reconnaît pas l'État d'Israël, avec lequel il n'entretient pas de relations diplomatiques.

Chelsea, après avoir dans un premier temps minimisé l'incident, avait publié un communiqué pour dire que si la majorité des partisans avait eu une conduite correcte, le club pensait que «Yossi avait été victime d'antisémitisme» et qu'il était donc apparu «nécessaire de porter plainte formellement».
REVOLTE
DUPEUPLESYRIEN
RAPPORTACCUSATEUR
DELAFEDERATION
DESDROITSDEL'HOMME
CONTRELEREGIME

DEBACHARALASSAD
Source : rfi.fr en ligne le 29 juillet 2011


La FIDH publie un rapport alarmant
sur la répression et la torture en Syrie


La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) vient de rendre public un rapport accablant sur les nombreuses atteintes aux droits de l'homme commises par le régime de Damas. Intitulé « Bachar el-Assad: un criminel contre l'humanité », il recense les meurtres, arrestations, tortures et autres violations commises quasi quotidiennement depuis le début du mouvement de révolte par les services de sécurité et l'armée en Syrie. Parmi ces violations, les disparitions. Avaaz, une ONG américaine, estime ce jeudi 28 juillet 2011 à 3 000 le nombre de personnes disparues après avoir été arrêtées par les autorités syriennes. Selon Nadim Houry, directeur de Human Rights Watch (HRW) au Liban, il s'agit d'une pratique habituelle en Syrie.

jeudi, juillet 28, 2011

HOMMAGE
ASERGEBENATTAR
PREMIERGRANDPATRON
DELAPRESSEJUIVE
ENFRANCE


DIASPORABLOG
accueille...

JACQUES BENILLOUCHE



Serge BENATTAR :
UN JOURNALISTE LIBRE


Serge Benattar s’en est allé doucement, en pleines vacances, comme s’il ne voulait pas déranger ses lecteurs. Il avait eu le courage de fonder en 1982, l’hebdomadaire « Actualité Juive » dont il a été durant trente ans le directeur de la publication et le rédacteur en chef. Son mérite est d’autant plus grand qu’il existait à cette époque de nombreuses publications juives, des plus prestigieuses, qui ne l’ont pas empêché de mener à bout son projet. Il s’était appliqué à lui-même la maxime d’Hubert Beuve-Méry, créateur du journal « Le Monde » : « Le journalisme, c'est le contact et la distance »....


Lire la suite en cliquant sur le lien :


http://benillouche.blogspot.com/2011/07/serge-benattar-un-journaliste-libre.html


Jacques BENILLOUCHE
http://www.benillouche.com/
JUIFSMUSULMANS
ENSEMBLECONTRE
LEXTRÊME-DROITE


DIASPORABLOG
accueille....





Bernard DARMON





De l’identité nationale




au massacre 24 juillet


par
bernard darmon


La Norvège vient d’être le théâtre d’un massacre insupportable et hors du commun. Un jeune homme proche de l’extrême droite a tué de sang froid prés de cent personnes et en a blessé une centaine d’autres au nom de la lutte contre le multiculturalisme et l’islamisation. Cet homme se disant chrétien fondamentaliste justifie ses actes même après son arrestation. Les gouvernements du monde entier soutiennent les norvégiens dans cette épreuve et nombre d’entre eux parlent de terrorisme. Cet « homme » qui semble avoir agi seul, peut-il être traité de terroriste ?

En France comme dans toute l’Europe, la montée du nationalisme est factuelle et elle sera l’évènement majeur des prochaines échéances électorales en France. Ce n’est pas la crise économique et financière majeure qui risque de se déclencher qui arrangera les choses, bien au contraire.

Nous connaissons les arguments habituels déclinés à partir de « L’immigration est la source de tous les maux ». On brandira l’étendard national en invoquant la « vraie France » en danger menacée par des musulmans qui ont demandé un local pour prier, on montrera du doigt des aliments Hallal et Cacher vendus dans des supermarchés, on ressortira que les prisons sont pleines de noirs et d’arabes, on justifiera le comportement des employeurs qui préfèrent embaucher des français qui ne s’appellent pas Mohamed ou Mamadou, etc. Si ces propos étaient colportés par l’extrême droite, il n’y aurait rien de nouveau sous le soleil. Mais cette fois, c’est une partie non négligeable de la droite parlementaire UMP qui organise et se fait l’écho de cette parole nauséeuse qui désigne un groupe de la population responsable de tous les maux.

Nombre de mes amis français juifs se satisfont de cette situation et pensent que les arabes sont dans le collimateur, mais pas les juifs. Ils oublient l’essence du judaïsme qui est fondé sur des valeurs de tolérance et de reconnaissance de l’autre comme différent mais toujours et absolument respectable. Ils font un mauvais et dangereux calcul en acceptant la stigmatisation des étrangers sous prétexte qu’une grande partie d’entre eux, les arabes, défendent les palestiniens contre les israéliens et seraient ainsi leurs ennemis. Ne regardant pas plus loin que le bout de leur nez, ils oublient que dans les projets des nationalistes européens, les juifs n’ont pas leur place. Dans tous les cas, le judaïsme, comme l’Islam sont des cultures considérées comme étrangères et dangereuses pour l’identité nationale, qu’elle soit revendiquée à Paris, Genève, Berlin ou Amsterdam.

Le modèle dialectique de l’extrême droite européenne est connu et il exclut les juifs. Lorsque la Marine dit aux juifs de France qu’ils n’ont rien à craindre du FN, elle oublie de rajouter « s’ils s’assimilent ». Parce que pour ces
« nationalistes populistes», le « bon juif » est celui qui s’appelle Christian, qui mange du porc comme tous les bons français et qui ne fait pas d’histoire pour travailler Shabbath et fêtes.

Marine Le Pen comme tous ses amis nationalistes européens a repris à son compte le combat contre l’abatage rituel au motif d’une fallacieuse défense des droits des animaux. Chacun comprend que ceux qui défendent les traditions du terroir d’égorger le cochon, ou de gaver les oies n’ont que faire de la souffrance animale, mais utilisent ce faux argument pour tenter de rendre l’assimilation obligatoire. Ils sont maintenant fixés, et comprennent que les juifs et leur cacherout, comme les musulmans et leur abattage Allal, ne sont pas les bienvenus dans le projet national du Front de la Marine. Car soyons clairs, si en Europe demain l’abattage rituel Allal et Cacher était interdit, cela équivaudrait à un décret d’inquisition contre les maures et les juifs.

En France, un certain nombre de juifs sont proches de ces milieux. Un Zemmour est devenu l’icône de la libération de la parole et est célébré comme l’un de ceux qui osent dire ce que beaucoup pensent.

Nous avons connu à chaque génération certains d’entre nous, peut-être de bonne foi, qui voulaient « laver plus blanc que blanc ». On sait très bien qu’ils furent manipulés et malgré sa haute estime de lui-même, c’est exactement ce qui arrive à ce monsieur Zemmour, le « Juif de service » qui tape sur les arabes et les noirs. Quel bonheur pour un idéologue nationaliste français !

D’autres s’aventurent sur ces terrains marécageux parmi les élus de l’UMP, ils jouent aux apprentis sorciers, et participent d’un mouvement qu’ils ne pourront pas stopper lorsqu’ils seront débordés.

En Israël aussi, il y a des esprits machiavéliques qui pactisent avec la haine et l’exclusion. Ils voudraient exclure les 20% d’arabes de la société israélienne, et pensent que les nationalistes européens sont les alliés objectifs des nationalistes juifs.

En France des « Français de souche » blancs et catholiques et en Israël des « Vrais Juifs ».

Ils se trompent deux fois. D’abord parce qu’ils vont à l’encontre des intérêts de leurs frères juifs en Diaspora qui veulent vivre paisiblement dans des pays qu’ils considèrent comme les leurs. Quant au calcul inique qui voudrait créer une vague antisémite de façon à ce que les juifs européens émigrent en masse vers Israël, c’est simplement criminel. Favoriser l’islamophobie sachant que s’en suivra une insécurité pour les juifs, c’est une démarche qui va à l’inverse des intérêts de l’Etat Juif.

Aucun Etat Juif ne pourra résister à une perte de ses valeurs, ni ne pourra se construire sur l’exclusion ou la destruction.

Aucun Juif de Diaspora ne peut soutenir les idéologues du populisme nationaliste, ni colporter les discours de haine et d’exclusion fussent-ils validés par de respectables républicains.


Quant aux extrémistes islamistes qui utilisent le laxisme des sociétés démocratiques pour pratiquer un prosélytisme dégénéré, et qui participent de la montée de ces nationalismes, ils sont éminemment dangereux et se nourrissent de la haine, de la violence et de la mort. Le combat contre eux doit être sans merci, mais sans aucun renoncement sur l’essentiel de nos valeurs.

Bernard Darmon


http://bernarddarmon.unblog.fr



DECES
D'UNE GRANDE FIGURE
DE LA PRESSE JUIVE


Note de Diasporablog :


SERGE BENATTAR :
UN PATRON DE PRESSE MILITANT
ET PLURALISTE

C'est avec une profonde tristesse que la communauté juive française vient de perdre le meilleur patron de la presse communautaire juive. Un homme de talent, un homme de coeur, un homme à l'écoute de tous ceux qui l'approchaient. On lui doit d'avoir su rénover la presse juive dès sa première apparition, il y a près d'une trentaine d'années. Partant d'une feuille de choux distribuée gratuitement dans tous les commerces juifs et les centres communautaires de la Capitale, Serge Benattar a fait de sa créature, ACTUALITE JUIVE, un hebdomadaire riche en informations sur la communauté juive, sur le Proche-Orient, varié en opinion. Un média à l'image de son patron, fortement ancré et attaché à la vie communautaire, militant à sa cause sans relâche,avec force détermination, dans un esprit de pluralisme jamais égalée dans la presse juive et une défense d'Israël juste et sans compromis.

Depuis la disparition de la revue l'ARCHE au début de cette année, ACTUALITE JUIVE était devenue le dernier et l'unique fleuron de la presse communautaire. Le seul a servir l'information professionnellement.

Diasporablog transmet ses plus sincères condoléances à son épouse, ses enfants, sa famille et son équipe dévouée et dynamique.

Bernard Koch
PRELUDE
POURUNPROJET
POLITIQUE
AUTHENTIQUE
Source : lexpress.fr en ligne
le 28 juillet 2011

La leçon norvégienne


par
Jacques Attali


Le terrible massacre norvégien peut apparaitre comme un épouvantable fait divers, acte isolé d’un malade mental, sans plus d’importance qu’Unabomber, le tueur américain dont il s’est inspiré. Il peut, au contraire, etre interprété comme l’annonce d’un vaste mouvement géopolitique, attendu depuis longtemps et prévu par de nombreux théoriciens.
Certains en effet , dans la logique (mal comprise) des premiers travaux de Samuel Huntington, y voit le signe du début d’une guerre de religions, opposant la Chrétienté et l’Islam. Et il est vrai qu’existent de tres nombreux autres signes annonciateurs de violences fondamentalistes religieuses un peu partout dans le monde : aux Etats-Unis, en France, au Brésil, en Israël, au Nigéria, au Pakistan, et dans tant d’autres lieux.
D’autres encore, inspirés par les travaux suivants du même professeur américain, voient dans cette tragédie un signe de plus du retour des nationalismes et de ce qui en découle : le refus des étrangers et des doctrines dites » internationalistes », dont font partie le projet européen et la social-démocratie . Et de cela il existe en effet aujourd’hui d’innombrable signes : en Scandinavie, le parti des « vrais Finlandais » ; en Belgique, le parti flamand ; en France le Front National ; le tea-party aux Etats-Unis, et bien d’autres mouvements nationalistes, sur la planète entière.
En réalité, rien de tout cela ne prend la véritable mesure de ce qui s’est réellement passé en Norvège : cette tragédie constitue en fait une cruelle métaphore de la valeur dominante du monde d’aujourd’hui : le désir de chacun de garder pour lui ce qui le définit.
En Occident, bien des gens s’inquiètent en effet de voir menacés leur identité et leur niveau de vie ; et ils n’ont pas d’autres projets que de jouir de leur confort et de conserver leurs habitudes ; et, pour les conserver, de ne les partager avec personne . Au Sud, comme par un effet de miroir, bien d’autres gens s’inquiètent aussi de voir leur identité se dissoudre dans le projet occidental, et font tout pour s’en prémunir en s’en isolant.
Pourtant, au Nord comme au Sud, bien des gens ne se contenteront pas longtemps d’avoir pour projet la préservation de leurs acquis : ils les savent menacés par la crise financière, qui ne fait que commencer, par le déclassement qui en découle, par le déferlement de concurrents et de valeurs venues d’ailleurs, ou par la destruction de la nature. Ils voudront un idéal plus grand.
Certains d’entre eux trouveront cet idéal nouveau dans le simple prolongement de leur égoïsme, qu’ils poussent, et pousseront de plus en plus, jusqu’à la démesure, la violence, la haine des autres. Une nouvelle forme d’idéologie totalitaire se constituera alors, revendiquant l’autisme comme une politique. Pour d’autres, cet idéal sera au contraire dans la négation de l’égoïsme, et dans le développement d’un altruisme, qui leur permettra de rechercher leur bonheur dans celui des autres. Cette nouvelle forme d’idéologie s’exprimera dans un optimisme internationaliste, soucieux d’apprendre en partageant .
Telle est la principale leçon de la tragédie norvégienne : un pays ne peut rester durablement sans un projet politique, lui donnant un sens dépassant sa réalité matérielle, l’inscrivant dans l’Histoire. Et si les hommes politiques sont incapables d’en proposer un, exaltant, des fous s’en chargeront.
LAPLUSMAUVAISE
SITUATIONSOCIALE
ENISRAËLDEPUIS
SACREATION
Source : tf1.fr en ligne le 28 juillet 2011



Israël :
manifs contre la hausse du prix
de l'immobilier



Des dizaines de militants de gauche israéliens sont montés jeudi sur le toit du bâtiment de la Bourse de Tel-Aviv dans le cadre du mouvement de protestation de masse déclenché il y a deux semaines contre la hausse des prix des logements, a annoncé la radio militaire. Parallèlement, la puissante centrale syndicale Histadrout a apporté son appui aux contestataires, qui sont installés par milliers sous des tentes boulevard Rothschild, un des endroits les plus huppés de Tel-Aviv, ainsi que dans d'autres villes telles que Jérusalem et Haïfa."Si d'ici samedi soir notre secrétaire général Ofer Eini n'est pas reçu par le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) pour discuter des solutions à apporter à la crise sociale, l'Histadrout usera de tous les moyens à sa disposition pour soutenir les revendications des manifestants", a affirmé à l'AFP une porte-parole de la centrale syndicale. La porte-parole s'est refusée à préciser si l'Histadrout comptait appeler à une grève générale. Une nouvelle manifestation est prévue samedi soir à Tel-Aviv. Pour sa part, la radio a précisé que les manifestants présents sur le toit de la Bourse avaient expliqué leur geste en affirmant que "dix grands groupes contrôlent 80% du marché des actions et se sont emparés de tous les fruits de la croissance de l'économie nationale".



Confronté à un déferlement de protestations face à l'augmentation vertigineuse des prix de l'immobilier, M. Netanyahu a annoncé mardi un plan d'urgence en vue de la construction de logements, jugé insuffisant par les manifestants. En un an, les prix des logements ont bondi de 32% à Tel-Aviv et de 17% à Jérusalem, une tendance qui vaut pour l'ensemble du pays, alors que les salaires stagnent. Il s'agit du plus important mouvement social en Israël en quatre décennies. Selon un sondage publié mardi par le journal Haaretz, 87% des Israéliens soutiennent le mouvement de protestation et 54% se disent "mécontents" de la gestion de cette crise par M. Netanyahu.
LASITUATION
SOCIALE
ENISRAËL
Source : israekvalley.com via l'AFP
en ligne le 26 juillet 2011



"VIVE LA REVOLUTION".
MANIFESTATION
(20 000 PERSONNES)
DES "INSURGES".
LA CRISE DU LOGEMENT
A SA STAR :
DAPHNE LEIF, TENTE-IGLOO N°1,
EN FACE DU HABIMA.

Tel-Aviv (Israël)


Hier soir j’ai assisté à la manifestation des Sans-Logements. Sans micros, sans carnet pour prendre des notes, sans blackberry, j’ai voulu passer inaperçu. Cette décision à été salutaire car elle m’a permis de me fondre dans la marée humaine non-violente. Un véritable bain de foule. Des milliers et des milliers de manifestants, en short d’été, ont convergé vers le Musée de Tel-Aviv. Dans le ciel une montgolfière et un hélicoptère. Une moyenne d’âge autour de 25 ans et beaucoup de bébés (bien protégés) accompagnent les pères et mères !

Beaucoup de jeunes femmes qui mènent la lutte sont sur le pavé. J’ai même eu l’impression que la manifestation étaient là pour défendre “la liberté de la femme”! La super-star de la soirée est Daphne Leif qui mène la bataille depuis la première heure. Elle enchaîne sans discontinuer les interviews. Je l’avais rencontré le matin même Rue Rothschild à deux pas de sa tente-igloo.

Mes premiers pas en Israël ont eu lieu en Juin 1983. Je n’avais jamais (vraiment jamais!) assisté à un “spectacle” pareil. Pour la première fois les jeunes manifestent en masse sur un sujet économique. Un fait notable : pas de jeunes religieux (haredim) dans la foule !

Une union sacrée existait hier soir entre les jeunes de Tel-Aviv. Un climat insurrectionnel est dans l’air mais il est pratiquement impossible d’en décrire les détails. En intelligence économique (mon domaine d’expertise), on appelle cela : “des signaux faibles”.

La presse nationale a du mal à retransmettre ce courant pré-révolutionnaire. Les journalistes israéliens sont des champions du direct lorsque un attentat a lieu. Ils ne savent pas quoi dire lorsque des manifestants, le visage radieux et avec une joie peu commune, déclarent leur malaise. Ce dernier mot est souvent utilisé par les éditorialistes.

Hier je me suis rapproché d’une manifestante qui portait une pancarte. Il était écrit : “VIV LA REVOLUTION”. Sur un ton amusé, je lui ai dit qu’il manquait un “e” au mot vive. Sa réponse : elle a pris un crayon à maquillage et a rajouté un “e”. Elle a aussi écrit sur le dos de sa pancarte en carton : “VIVE MAI 1968” !

Mai 1968 inspire -t-il les manifestants ? La réponse est positive.

ISRAELVALLEY PLUS
L’AFP à Jérusalem qui a fait une superbe synthèse du déroulé de la soirée (Copyrights AFP) : "Victimes d’une vertigineuse hausse des prix du logement, des centaines de jeunes Israéliens ont érigé cette semaine un village de tentes au cœur d’un quartier huppé de Tel-Aviv, un mouvement de protestation qui a rapidement gagné le reste du pays. « Ce n’est qu’un début. Il nous reste la rue, et la lutte continue », affirme Haïm Nahon, 32 ans, marié et père de deux enfants, en montrant son logement de fortune, une tente igloo parmi une trentaine d’autres dressées sur un parterre de gazon au pied des murailles de la vieille ville de Jérusalem.

Les revenus de ce diplômé en éducation spécialisée et guide touristique ne lui permettent pas de suivre l’augmentation sensible des loyers, et encore moins de rêver d’accéder à la propriété. « Aujourd’hui, il faut en moyenne débourser environ un million de shekels (200 000 euros) pour acquérir un appartement en Israël. En un an, le prix moyen du logement a bondi de 32 % à Tel-Aviv et de 17 % à Jérusalem. C’est la tendance globale dans le pays », indique Élie Melloul, un agent immobilier.

Les loyers sont à l’avenant, un appartement familial atteignant facilement 5 000 shekels (1 000 euros), soit davantage que le salaire mensuel minimum. Cela, alors qu’il y a un parc de 150 000 logements inoccupés, dont les propriétaires sont souvent des juifs étrangers. « Pour survivre, je multiplie les petits boulots, mais je suis étranglé », dit avec amertume Road Lévy, 24 ans, assis en tailleur devant sa tente igloo.

Après son service militaire obligatoire de trois ans, il a travaillé un an à l’étranger pour se constituer un pécule. Il a réglé 10 000 shekels (2 000 euros) pour s’inscrire à la faculté de droit, et partage une petite chambre avec un colocataire à la Cité universitaire pour 900 shekels (180 euros) par mois.

Non loin de son campement, les terrasses de café d’une luxueuse galerie marchande sont bondées. En moyenne, depuis 2004, le taux de croissance est de 4,5 % en Israël et le chômage est tombé à 6 %. Mais la grogne gagne l’opinion, de plus en plus choquée par les disparités sociales, l’injustice et la corruption. « Nous sommes avec vous », crie en fermant le poing le chauffeur d’un tramway, en rodage depuis des mois, qui passe à quelques mètres des sans-logis de Jérusalem.

Il y a quelques semaines, le boycottage par les consommateurs du fromage blanc, lancé sur Facebook, a abouti à la baisse des prix de ce produit de base du régime alimentaire israélien. Forts de ce succès et soutenus par l’Association nationale des étudiants, ils sont à présent des milliers de laissés-pour-compte de la prospérité à s’être mobilisés en plantant leur tente à travers Israël, de Kiryat Chmona (Nord) à Beersheva (Sud) en passant par Petah Tikva (centre).

Et, de jour en jour, le mouvement s’amplifie, de même que les défilés de protestation dans les grands centres urbains. Le ton monte aussi dans les médias, généralement solidaires des « nouveaux pauvres », qui s’en prennent pêle-mêle à la lourde charge fiscale frappant surtout les classes moyennes, au « capitalisme sauvage », ou aux « investissements faramineux » qui ont au fil des ans privilégié la colonisation en Cisjordanie occupée au détriment des infrastructures en Israël même.

Visiblement conscient des enjeux électoraux de ce vent de fronde, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a commencé à plancher sur le problème du logement, promettant notamment de dégager des terrains à bâtir, d’écourter la procédure et de favoriser l’habitat à loyer modéré".

mercredi, juillet 27, 2011

MASSACRE
AOSLO
PARL'EXTRÊME-DROITE
LASCANDINAVIE
FACEASESEXTRÊMISTES
Source : lefigaro.fr en ligne le 26 juillet 2011



«L'extrême droite,
une force majeure en Scandinavie»

Par
Arielle Thedrel



INTERVIEW

Spécialiste de l'extrême droite à l'Iris, Jean-Yves Camus vient de publier Le Processus de normalisation des droites radicales en Europe (revue Cités no 45).



Jean-Yves Camus : «La Suède a connu toute une série d'attentats néonazis dans les années 1990.»


LE FIGARO. Le Parti du progrès a condamné Breivik. L'extrême droite n'a-t-elle pas cependant une part de responsabilité dans ce massacre ?

Jean-Yves CAMUS.
Ce parti ne se définit pas comme d'extrême droite, mais comme populiste. C'est d'ailleurs un trait commun à toutes les formations représentant la droite extrême dans les pays scandinaves. L'autre point commun étant que toutes participent au jeu démocratique. De ce fait, elles contribuent à endiguer la tentation de recourir à la violence. Mais en même temps, parce qu'elles refusent de transgresser les règles, elles frustrent les militants les plus radicaux. Le Parti du progrès fait régulièrement la chasse à ses éléments néonazis. Ou bien ces derniers partent d'eux-mêmes.

Comme Breivik. Par ailleurs, en lisant le manifeste de Breivik, je suis frappé par le nombre d'occurrences du mot «Eurabia», très utilisé dans les milieux d'extrême droite pour dénoncer une prétendue islamisation rampante de l'Europe. Ce terme a été créé par une pseudo-islamologue britannique. Après le 11 septembre 2001, certains milieux ultraconservateurs ont exploité ce concept. À force de confondre islam et islamisme, de théoriser sur un choc des civilisations, ces gens ont échauffé les esprits et alimenté les fantasmes. Le djihadisme de Breivik fait parfaitement symétrie à l'islamisme radical.

Quel est le profil de ces populistes ?

Ils sont xénophobes et hostiles au multiculturalisme. Ils ont capté cette partie de l'opinion qui ne se reconnaît pas dans la culture humaniste longtemps caractéristique des sociétés scandinaves. Ce mouvement populiste est né dans les années 1970. Il véhiculait au départ un discours poujadiste. Il protestait contre le niveau de fiscalité, contre l'État providence. Lorsque ces sociétés scandinaves qui étaient assez homogènes sur le plan eth­nique, culturel et religieux ont commencé à devenir multiculturelles, ces formations populistes ont intégré les thématiques de l'identité nationale et de l'immigration. Les immigrés en Norvège représentent 10 % de la population.

Quel est leur poids politique ?

Le Parti du progrès a remporté 22,9 % des suffrages aux législa­tives de 2009, ce qui en fait la première ­force d'opposition en Norvège. Le Parti du peuple danois, avec 13,8 % des voix, est le troisième parti représenté au Parlement. Le Parti des démocrates suédois, qui est davantage lié à l'extrême droite traditionnelle, a remporté 5,7 % des suffrages aux législatives de 2010. En Finlande, le Parti des vrais Finnois a réalisé 19,1 % des suffrages aux élections d'avril dernier, un score quatre fois plus élevé qu'en 2007. Donc, ce sont des forces politiques majeures. Ce qui pose un véritable problème aux droites conserva­trices, à l'instar de ce qui s'était passé en Autriche avec le Parti de la liberté de Jörg Haider : faut-il les inclure dans des gouvernements de coalition ? La question s'est posée à plusieurs reprises en Norvège, mais les sociaux-démocrates s'y opposent. Au Danemark, le Parti du peuple ne participe pas au gouvernement mais le soutient. Il détient assez de sièges pour le mettre en difficulté et, du même coup, ne cesse de monnayer son appui. En Finlande, les conservateurs, arrivés en tête des élections, ont envisagé une alliance avec le Parti des vrais Finnois, mais les tractations ont échoué.

Breivik était proche d'un cercle néonazi suédois. Pourquoi suédois ?

La Suède n'a pas participé à la Seconde Guerre mondiale, alors que la Norvège a été occupée par les Allemands. Cette occupation, qui a été très dure, a stigmatisé le nazisme. De ce fait, il y a plus de groupuscules néonazis en Suède qu'en Norvège. La Suède a d'ailleurs connu toute une série d'attentats néonazis dans les années 1990.

mardi, juillet 26, 2011

RACHID TAHA









UNARTISTE
ALGERIEN
ENVISITEENISRAËL
SOUTENUPAR
UNSITEALGERIEN
Source : algerie-isp.com via


echoroukenline en ligne le 25 juillet 2011



Rachid Taha en concert en Israël
malgré les Algériens


Le chanteur algérien Rachid Taha a animé jeudi dernier un gala artistique à El-Qods, à l’occasion d’ouverture du festival d’El Qods 2011.

Cette visite est la deuxième pour ce chanteur algérien qui avait déjà visité l’Israël en 2009.


Cette visite constitue une deuxième tentative de régler les relations artistiques des deux pays qui n’entretiennent pas de relations bilatérales.

Force est de souligner que le journal israélien « Maârif » a publié un article de presse sur la visite de Rachid Taha en Israël qui avait animé un concert artistique à l’occasion d’ouverture du festival d’El-Qods occupée 2011 qui s’étale de 20 à 27 de ce mois en cours. Cette visite est considérée par le journal hébreu comme étant un signe de rapprochement en matière des relations culturelles entre les Etats arabes et l’Etat hébreu.

Rachid Taha a interprété lors de son concert l’une des chansons les plus célèbres à savoir « Ya rayah win msafer ».

Il est à noter que Rania Elyas a manifesté sa joie en réussissant à inviter des artistes arabes à participer à ce festival auquel le public palestinien a également exprimé sa joie et son admiration.

« Nous apprécions beaucoup la participation de Rachid Taha à cette soirée artistique », a dit Rania Elyas.





Rachid Taha – Bonjour [1er Webizode] par
ENMARGE
DUMASSACRE
AOSLOLEXPANSION

DELEXTRÊME-DROITE
DANSLERHÔNE
Source : lenouvelobs.com en ligne
le 26 juillet 2011



Lyon :
comment l'extrême-droite
tisse sa toile


EXTRÊME DROITE.


La ville de Lyon, de tradition plutôt centriste, connait son lot d'illuminés. Un militant antifasciste, impliqué dans la lutte contre l'extrême droite locale, nous raconte comment les franges les plus radicales de la droite nationaliste tissent leur toile, entre violence et flair médiatique.

Sélectionné et édité par Maxime Bellec

Vous avez entendu parler du film La Vague ? Aujourd'hui à Lyon, une bande de jeunes excités renouvelle l'expérience.



Lyon, théâtre de multiples agressions



Lyon a un temps été l'épicentre d'une extrême droite intellectuelle ancrée dans le traditionalisme, avec de nombreux négationnistes. Mais, alors qu'on croyait les traditions remises en cause par un nouveau FN new look, avec Marine Le Pen comme égérie, les vieux démons resurgissent.


Petit aperçu d'un certain "dynamisme militant" à Lyon :

- 22 janvier 2010 : une manifestation d'organisations de gauche opposées à la venue d'Eric Besson à la Préfecture à l'occasion du débat sur l'identité nationale est attaquée par une dizaine de militants d'extrême droite cagoulés criant "la France aux Français" avec un drapeau national, et au moins une chaine de vélo. Résultat : des coups échangés et une jambe brisée.

- 6 mars 2010 : agression de trois militants syndicalistes par une douzaine d'individus dans le Vieux Lyon à la sortie d'un restaurant. Bilan : une dizaine de jours d'ITT pour le plus atteint.

- 18 juin 2010 : à la suite du match Algérie-Angleterre lors de la Coupe du Monde, une soixantaine d'individus défilent dans le Vieux Lyon aux cris de "One, two, three, retourne en Algérie" derrière un drapeau à croix celtique. La police intervient, alors qu'ils ne s'attaquent à des commerces.

- 8 décembre 2010 : après dispersion du défilé des "Petits Lyonnais", association-écran des identitaires, un jeune homme portant un pin's Che Guevara est attaqué dans le vieux Lyon, 45 jours d'ITT.

- 15 janvier 2011 : à la sortie d'un concert, un couple est attaqué par un groupe de hooligans lyonnais pour des raisons politiques. Les deux victimes cumulent plus d'une centaine de jours d'ITT. C'est l'agression la plus violente répertoriée.

- 9 avril 2011 : à la suite d'une manifestation contre le fascisme, des amis se retrouvent pour boire un coup à Saint-Jean et sont attaqués place du Change, à deux pas du local identitaire par une quinzaine de personnes armées de barres de fer. L'une des victimes écope de 21 jours d'ITT.

- 14 mai 2011 : à la suite d'une manifestation des identitaires dans le vieux Lyon, trois kebabs sont attaqués, de nombreux slogans racistes et néo-nazis sont entonnés. La police intervient sur 80 manifestants. Dans la soirée, de nombreux lieux alternatifs et des personnes sont attaqués au hasard. Au moins trois personnes finissent à l'hôpital. A ce jour, aucune inculpation n'est en cours.


Certaines mauvaises langues insinueront qu'il s'agit là de quelques affrontements isolés. Il faut cependant sortir des sentiers battus de l'information.



Dans l'analyse du cas lyonnais, il est important de distinguer deux noyaux militants.



1. Les Identitaires, formation radicale mais médiagénique



Les Identitaires à St-Jean sont indéniablement LE phénomène médiatique. Connus à Lyon sous plusieurs noms : les Jeunesses identitaires, ou Rebeyne pour les intimes, Bloc identitaire pour les plus âgés. Cette mouvance a plusieurs facettes :

- Côté cour : ils se présentent comme des jeunes attachés à l'identité de leur ville, sportifs et engagés pour la défendre contre la marchandisation (vous savez, les fast-food) et à l'avancée de l'islam (déjà là, il commence à y avoir anguille sous roche). Ils ont une facilité étonnante à communiquer dans les médias, l'été 2010, le Progrès leur accordait même une Une (retirée de leur site depuis) qui en faisait de gentils boyscouts.

- Côté jardin : ces jeunes motivés s'avèrent en réalité être des xénophobes et islamophobes virulents, de véritables ethno-différencialistes (vous savez, l'équivalent moderne du racisme), qui veulent relocaliser les populations, chaque peuple ayant sa terre, chacun chez soi et Dieu pour tous. Et face aux agressions dont ils seraient l'objet de la part de la "racaille", ils s'entraînent à la boxe et au self-défense. L'adversaire désigné : l’étranger ou l’antifasciste. On remarquera que l'implantation de leur local, montée du change, est dans le quartier Saint-Jean, où se sont déroulées la plupart des agressions.

- Enfin, ils théorisent la métapolitique : concrètement, la multiplication des associations-écran pour organiser des évènements culturels, avoir de nombreux sites internet etc. Cela leur permet de couvrir le cœur de leur organisation, et de bénéficier de plusieurs façades.



2. Lyon dissident, la fraction la plus extrême


Lyon Dissident est la structure la plus opaque selon nous, mais aussi la plus dangereuse.

Ce groupe est aussi connu des supporters lyonnais, et son noyau dur est connu sous le nom de Bunker Korps Lyon. Déclaré en préfecture sous le nom Rock’n’Gone, il louait un local à Gerland, impasse de l'asphalte.


Leur local, fermé depuis, abritait un groupe de supporters politisés qui se sont diversifiés petit à petit : des banderoles et de la retransmission des matchs pour les interdits de stade, ils sont passés aux concerts de RAC ou RIF, rock identitaire ou anticommuniste, virulents, souvent racistes. Le noyau dur de supporters s'est enrichi d'un groupe de musiciens appelé "Match retour", très proches de Blood and Honour.

Même s'ils nient énergiquement leur caractère néo-nazi, ils s'affirment patriotes et entretiennent des liens avec d'autres locaux très marqués : le Local à Paris, tenu par Serge Ayoub, alias Batskin, national-révolutionnaire à la réputation sulfureuse ayant même l'honneur d'une page Wikipédia ; le Vlaams Huis, maison identitaire lilloise très "réputée" dans la métropole ; ou encore avec le Front Comtois. Toutes ces organisations sont présentes au Comité du 9 mai, lors d'une marche annuelle en l'honneur de Sébastien Dezieu, où se rend la crème des skinheads français.

La particularité de ce groupe est d'être aussi très proche de "marginaux" du FN ou du FNJ : le plus célèbre est Alexandre Gabriac, élu régional FN (exclu depuis pour une bête photo de soirée), adhérent à l'Oeuvre Française (groupuscule d'extrême droite antisémite, fascisant, proche du pétainisme et des phalanges espagnoles).

Mais ce n'est pas tout : on a ainsi pu voir sortir il y a quelques mois sur certains blogs une photo de Marine Le Pen avec deux crânes rasés habitués du local, l'un serait batteur du groupe Match Retour, l'autre portant un sweat avec une totenkopf...

Ce groupe épaule régulièrement les jeunesses identitaires dans leurs actions de rue. Leur devise : "Lyon le Melhor", à la fois devise et blason de Lyon Dissident, et adresse internet des jeunes identitaires.

Le Bunker Korps Lyon a été suspecté dans de nombreuses agressions, dont la plus importante à Villeurbanne (80 jours d'ITT pour chacune des victimes) a donné lieu à divers rebondissements.

La force de ces deux groupes est d'avoir réussi à brouiller les pistes : alors que sur le terrain ils coopèrent, ils ont parfois des différends. En vérité, les Identitaires sont plutôt ceux qui ont le vent en poupe, qui recrutent grâce à leur stratégie de "polissage", tandis que les autres entretiennent la flamme radicale et violente.

Derrière ce constat de terrain, il y a aussi un héritage : celui de François Duprat (mort en 1978, co-fondateur du FN), pour qui derrière un mouvement d'extrême droite - même dé-fascisé -, l'ensemble de la grande famille de l'extrême droite, chaque groupuscule peut progresser.

C'est cela qui justifie toutes les coopérations entre les différents groupes sur le terrain. Cette coopération se ressent aussi sur internet.

La difficulté est de prouver les liens entre la violence politique et raciste constatée à Lyon depuis deux ans, et ces deux groupes. A mon sens, l'un ne va pas sans l'autre.



Un contexte plutôt propice aux débordements

Ces actions s'inscrivent dans un climat assez particulier, où la droite tente d'occuper le terrain de l'extrême droite pour régénérer sa force électorale.

Il y a d'abord eu ce débat sur l'identité nationale, qui a peu à peu débordé, jusqu'à ce que les responsables du débat reconnaissent leur échec et arrêtent le carnage. Étrangement, la première action violente spectaculaire de l'extrême droite à Lyon a lieu à ce moment-là...

Ensuite, on découvre que le conseiller politique de Sarkozy le plus écouté en cette période pré-électorale, est un ancien rédacteur de Minute, journal d'extrême droite (à ne jamais confondre avec 20 minutes...). Enfin, nos ministres se lâchent un peu sur les "Auvergnats", ou ont des problèmes de statistiques.


Quel est le lien, me direz-vous ?

C'est vrai qu'entre des bastonneurs et l'UMP, le lien n'est pas évident, seulement voilà : il y a une convergence au moins symbolique entre la droite et l'extrême droite. L'apéro saucisson-pinard des Identitaires a fait son entrée à l'Assemblée grâce à la "blague" et l'humour de quarante de nos députés.

L'initiative de la Droite populaire à l'Assemblée est une démonstration de plus, selon moi, de la manière dont l'UMP et ses satellites recyclent l'extrême droite racialiste... Des thèses ethno-différentialistes qui abreuvent le discours des Identitaires, qui continuent à réfuter toute forme de multiculturalisme.

Bien sûr, la plupart de nos concitoyens ne connaissent que le Front national et sa dynastie Le Pen : ils ont même une tendance à faire de plus en plus confiance au FN depuis son processus de lissage idéologique.

Et comme l'UMP s'attèle à "blanchir" ses idées, les digues cèdent une à une. L'UMP joue avec les allumettes, et se rapproche de la flamme comme un insecte aveuglé par la lumière. Le phénomène n'est pas spécifiquement français, mais européen.

Il y a aussi une infiltration des milieux politiques "classiques" qui est inquiétante : cela est particulièrement visible dans le documentaire Europe, ascenseur pour les fachos. On y voit une volonté d'entrisme dans la droite traditionnelle, le caractère martial des Identitaires, associés aux néo-fascistes italiens.

De plus, Bruno Larebière, l'un des conseillers en communication de Frédéric Nihous (CPNT, associé à l'UMP) est un (ancien?) dirigeant du Bloc identitaire. Plus grave, un des invités de l'UMP du colloque sur l'immigration, Jean-Paul Gourévitch, était aussi présent à la tribune des "Assises de l'islamisation" (organisées par les Identitaires). Réunion qui a failli être interdite par son caractère incitatif à la haine raciale.


La frontière entre les deux droites s'effrite

Mon inquiétude réside dans le fait que la droite, plutôt que d'opposer un barrage à l'idéologie d'extrême droite, préfère lui courir après pour mieux lutter contre... Là où le bruit et l'odeur était une anecdote truculente entre le fromage et le dessert, un large pan de la droite parlementaire fait montre d’une obsession sur les binationaux, l'islam et l'immigration, ou encore les jeux de mots et autres manipulations statistiques ministérielles. Là où la droite prenait autrefois une longue cuillère pour dîner avec le diable, Sarkozy et l'UMP lui courent après.

Je pense donc que nous devons tous - de droite ou de gauche - rester vigilants face à cette vague de repli identitaire.

Leurs méthodes ont beaux être différentes, les idées restent identiques et néfastes. Il faut maintenir les digues qui nous protègent de ce genre de vague, sous peine d'accidents sociétaux graves.

Il est temps de sortir du silence, sinon ils se chargeront un jour de nous faire taire. L'actualité norvégienne est venue nous le rappeler. Ce n'est pas que l'acte d'un déséquilibré : son idéologie se cache derrière les bons mots d'une droite plus populiste que populaire.


No pasaran ! Ni aujourd'hui, ni demain.



Auteur parrainé par Maxime Bellec