"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, janvier 31, 2007

PRESIDENTIELLE 2007
Source : www.laurent-fabius.net


Rien n’est joué
31 janvier 2007

A un peu moins de trois mois du scrutin présidentiel, rien n’est joué. Si les récentes études d’opinion semblent moins favorables à notre candidate, tout peut encore se retourner dès lors que les thématiques choisies sont claires et pertinentes et que le débat de fond est engagé.
Ne dilapidons pas notre énergie sur les terrains fangeux où on voudrait nous attirer, concentrons-nous sur nos propositions, défendons tous ensemble nos couleurs, parlons à nos électeurs et parlons de la France.
La première priorité pour moi est la question sociale. Les Français veulent d’abord des réponses progressistes et précises sur les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, les services publics. Le candidat UMP, qui est aussi celui du MEDEF, ne les apporte manifestement pas. A nous de le faire par un projet réel et novateur de transformation sociale et de développement durable, qui contribue aussi à relancer et à réorienter l’Europe.
La question éducative est également décisive. Il se murmure que le candidat UDF progresserait dans les milieux enseignants. Ce serait un comble pour qui a en mémoire ses attaques contre l’école publique lorsqu’il siégeait dans des gouvernements conservateurs. Là aussi, développons nos propositions pour une société de la connaissance, une société laïque qui fasse toute sa place à l’éducation et lui donne les moyens de réussir.

LAURENT FABIUS

Ancien Premier Ministre


Bref, assumons notre opposition frontale au gouvernement, prenons les attentes de changement à bras le corps, apportons les réponses nécessaires sur le fond, faisons-le d’une façon solidaire et constructive, et l’horizon s’éclairera.

mardi, janvier 30, 2007

DANS
LALUCARNE

PASSERELLE
Source : telerama.fr



Ce soir
sur


de 20h50 à 22h35 (105')

Dans la peau d'un noir

Inédit



Documentaire (Société)
Réalisateurs:
Renaud Le Van Kim,
Adrien Soland,
Stéphanie Pelletier


L'AVIS de TELERAMA

Voir hier. Après le logement, la recherche d'emploi : deux fois, Laurent se présente à des employeurs potentiels qui l'accueillent chaleureusement en tant que Blanc, et le découragent en tant que Noir. Avec une clarté impitoyable, la scène dissèque les rouages destructeurs de la discrimination raciale à l'embauche. Presque rien n'a changé, tout est différent : on en sort aussi secoué que Laurent. De leur côté, Ketty et Romuald expérimentent le confortable anonymat que leur vaut leur maquillage, Audrey et Jonathan tentent une sortie en boîte de nuit qui se solde par une longue et nauséeuse suite d'échecs injustifiables...Dans cette mécanique bien réglée, le cours de slam qui réunit les deux adolescents avec d'autres jeunes de leur âge paraît un peu décalé, mais apporte une respiration bienvenue. L'expérience, qui se tenait jusqu'alors à Paris et en Ile-de-France, se clôt sur une balade des quatre adultes dans quelques villages provençaux. Les regards et commentaires, bien plus aigres que doux, réveillent de vieilles détresses du côté de Ketty, et clôturent l'expérience sur une note aussi réaliste qu'amère... On se réjouit qu'un tel travail, véritablement de service public, soit programmé en prime time. Ne reste plus qu'à espérer que beaucoup de monde, hier et aujourd'hui, a regardé Canal+. Et que le documentaire poursuivra sa route sur d'autres chaînes non cryptées.

Sophie Bourdais


Des membres du CRAN interviendront dans le documentaire de ce soir 30 janvier 2007 et demain 31 janvier 2007soir sur Canal plus à 20H50. Une partie du documentaire a été tournée au siège du CRAN.

Ferdinand EZEMBE, Président Commission Education et Culture au CRAN

Emmanuel ELLE NTONGA Président Commission Communication au CRAN

Laurent GABAROUM membre Commission communication au CRAN.

Prochaines diffusions

Mardi 30 janvier 2007 Canal+ décalé 23h30
Mercredi 31 janvier 2007 Canal+ décalé 20h50
Dimanche 4 février 2007 Canal+ décalé 06h20
Lundi 5 février 2007 Canal+ 03h35
Mardi 6 février 2007 Canal Horizons 20h00

lundi, janvier 29, 2007

DEVOUSAMOI
L'EDITO DE DIASPORABLOGJ

SECOUSSE
DANS LE MILIEU INTELLECTUEL :

LE PHILOSOPHE
ANDRE GLUCKSMANN
SE RALLIE A LA CANDIDATURE
DE NICOLAS SARKOZY



On le disait. Cette campagne présidentielle ne serait pas comme toutes les autres. Il n'y a pas que l'âge des capitaines ou les compétences des uns et des autres qui fait la différence avec les campagnes précédentes. Il faut aussi s'attendre à voir des idéologies, hier monolitiques, se fissurer, voire se fracturer sur le rocher de la politque.

La prise de position que vient de prendre le philosophe André Glucksmann dans un article publié ce soir dans la page Débats du quotidien du soir, LE MONDE, va, à n'en pas douter ébranler, tant la classe politique que le collège des bien-pensants.

Il y avait longtemps, par ailleurs, que le débat politique n'était pas descendu dans l'arêne du débat intellectuel. André Glucksmann, enfant de la gauche combative, généreuse, enfant de la gauche des peuples opprimés. Lui qui fut de tous les combats, défenseur des Tchéchènes contre Poutine, aux côtés de Lech Walesa, de l'Algérie mis à feu et à sang par la terreur islamiste, aujourd'hui plus proche encore de la population chrétienne qui souffre au Darfour (province spudanaise), d'un génocide "islamiste" sans précédent, laissant le monde indifférent.
André Glucksmann, donc, s'invite dans la campagne en prenant, sans trop de remord, pleinement parti pour le candidat Sarkozy. Une perte considérable pour la Gauche. Une bascule qui fera date et qui pourrait bien provoquer de nouveaux saignées bien plus conséquentes à la Gauche. Blessures profondes qui laisseront, à n'en point douter, d'indélibiles cicatrices .

Une première depuis près d'un demi-siècle.

André Glucksmann permet ainsi à l'art de la politique de revenir dans la sphère du débat philosophique, science humaine où s'élaborent les idées de demain .

Retour donc à l'intelligence.

Il admet toutefois qu'en prenant -c'est son premier engagement dans une campagne présidentielle- position pour Nicolas Sarkozy, il risque de se séparer de bon nombre de ses amis, mais il ajoute : "Ma décision faite de douleurs anciennes et de perspectives nouvelles, est réflechie". Il continue : "Je ne partage toutes les options du candidat UMP. Exemple : les "sans-papiers", je souhaite une régularisation plus ample, fondée sur des critères d'humanité plus respectés. Voter n'est pas entré en religion, c'est opter pour le projet le plus proche de ses convictions". Ligne suivante : "L'humanisme du XXIè siècle s'abstient d'imposer une idée parfaite de l'homme.Garde-fou contre linhumain, en nous et autur de nous, il ne peut se satisfaire de déplorer les victimes et de resencer les mort ou les laissés-pour-compte".

Une voix qui compte. Un vote qui va compter.

Bernard Koch








INFOCOM

UNE INITIATIVE DE NOTRE AMI
ET COLLABORATEUR ALAIN SUIED

JANINE CHASSEGUET-SMIRGEL
1928 - 2006

HOMMAGE LE 29 JANVIER 2007 A 19H30

Centre Communautaire de Paris
119 RUE LA FAYETTE
75010 PARIS

ENTREE LIBRE

organisé par le poète ALAIN S U I E D , cet hommage est le premier rendu à l'auteure d'ouvrages désormais classiques de PSYCHANALYSE dont l'essai écrit avec son époux BELA GRUNBERGER :
"L'UNIVERS CONTESTATIONNAIRE"
Réédité chez IN PRESS
ou encore
"LA SEXUALITE FEMININE"
Editions Petite Bibliothèque PAYOT


avec
DIDIER CHRISTIANI
CATHERINE DRUON
SYLVIE FAURE
PEGGY LEVINE
AUGUSTIN JEANNEAU
FRANKLIN RAUSKY, du CCP


CF LE SITE http://www.judeocite.fr/
DERNIEREMINUTE
Source : lefigaro.fr


Attentat suicide en Israël :
quatre morts


Un kamikaze s'est fait exploser lundi matin dans la station balnéaire d'Eilat dans le sud d'Israël. Bilan : au moins trois personnes, outre le kamikaze, ont été tuées et plusieurs autres blessées. L’attentat aurait été revendiqué par trois factions palestiniennes. Revendication dont l’authenticité doit encore être confirmée.

Le Djihad islamique, les Brigades des martyrs d'al-Aqsa et «l’armée des croyants», un groupe jusqu’ici inconnu, auraient revendiqué l’attentat suicide qui a frappé Eliat, station israélienne des bords de la mer Rouge, lundi matin. Mais l'authenticité de cette revendication, faite par téléphone à l’AFP, ne peut encore être confirmée et aucun communiqué l'appuyant, comme c'est d'habitude le cas, n'a été publié dans l'immédiat.

Il semblerait qu’un kamikaze soit entré dans la boulangerie d’un centre commercial de cette station balnéaire avant de faire exploser sa ceinture d’explosifs à 7h40 (heure locale). Au moins quatre personnes sont mortes dans l’explosion, dont le kamikaze. Plusieurs autres sont grièvement blessées.

Le dernier attentat suicide en Israël remonte au 17 avril 2006. Il avait fait neuf morts et avait été revendiqué par le Djihad islamique. C’est la première fois en tout cas, que la station balnéaire d’Eliat est visée par un attentat suicide.

dimanche, janvier 28, 2007

CHRONIC
d'Alain SUIED


FAYARD , "MARIANNE" et l'Idiotie


Bollon et Petit, duettistes de "Marianne",offrent 3 pages à Fayard,éditeur du pseudo-livre dirigé par Fédier,le pisse-copie Heideggerien soporifique, l'ultra-monomaniaque refusé par Gallimard (à cause de passages jugés antisémites)...à FAYARD OU PLUTÔT à L'IDEOLOGIE NAZILLARDE de certains milieux "parisiens"...influents?
NAZI DE 33 A 45 HEILDEGGER "joue" sur la NEGATION de l'influence Hébraïque depuis la GENESE et la RECUPERATION sans vergogne de la PENSEE DE L'ETRE - qui fonde le Judaïsme!
Utilisant (sans citer ses sources) les tournures "obscures" de la Mystique RHENANE (influencée par la KABBALE...),HEILDEGGER a enfermé le discours nazi dans une "boîte de Pandore" philosophique!
Jouant sur du velours:l'antijudaïsme de l'Eglise et le "gauchisme" (ah c'est la même chose?) "antisémite" (si présent aujourd'hui dans l'actualité!)...il a utilisé les poètes et les philosophes de la "Résistance" pour...remonter la pente!
L'antisémitisme du penseur Bavarois ne choque pas les "journalistes" de "Marianne"...Le nazi est un "philosophe important" victime .... D'UNE CENSURE ....(sic) (et pourquoi pas d'une "solution"...finale?) étonnament réservée à la ...FRANCE,qui pourtant le diffuse beaucoup plus que l'ALLEMAGNE (eux,ils savent!)

Un "détail" : FAYARD est l'éditeur de J.F. KAHN.....

Les frères Kahn auraient-ils "oublié" leur père - RESISTANT ET...PHILOSOPHE,publié par ARFUYEN?
Qu'aurait-il pensé à cette lecture?

LA BAVIERE ENTRE A BOBOVILLE.Hélas, ce n'est pas nouveau...Le travail d'iinfiltration est ancien...heideggerianisme veut dire à Paris "élision de la présence et de la pensée Juives"...Souvenez-Vous de Drumont...et lisez le "discours" d'une certaine extrême-gauche,voyez le discours Lefebvriste,voyez l'intégrisme Salafiste...La "clientèle" est importante et le "marché" ouvert...
Beaufret, Céline, les faux prolos et les vrais truqueurs ont préparé le terrain...

L'IDIOTIE tue la Démocratie.Son autre nom est Narcissisme - inculte et indifférent...

Alain SUIED
COUP
DEPOUCE

à www.infos-antilles.overblog.com


Daniel Théault est un ami de toujours de diasporablogj. Il vient parfois donner son point de vue d'antillais sur des sujets qui le préoccupent. Racisme, antisémitisme, Histoire de l'esclavage. Il est un fervent partisan du dialogue inter-culturel. Il donne de son temps à des associations qui vont dans son sens.
Depuis un peu plus d'un mois, Daniel Théault a ouvert un blog www.infos-antilles.overblog.com. Un blog inhabituel pour la métropole. Chaque jour, il sélectionne et réunit des informations qui circulent peu dans l'hexagone et qui donne une image des Antilles plus près des réalités. Ce choix de nouvelles nous rend les Iles françaises de la Caraïbe
plus accessibles et nous aide à réduire la distance qui nous sépare d'elles.
C'est aussi de temps à autre, un retour sur ses racines africaines. Sur plusieurs jours, il nous a promené dans la biographie tumultueuse de
la Madonne de la chanson africaine, Myriam Makéba. Il nous a appris que, n'ayant pu se rendre aux Antilles, au début du mois, Jean-Marie Le Pen a du se contenter d'une visio-conférence pour s'adresser aux Antillais. Pleins de pépites fourmillent ainsi sur cet excellent blog. De plus en plus visité.

Vivement conseillé par Diasporablogj.

Bernard Koch



Raleb Majadele
Premier ministre musulman d'Israël
L'EVENEMENT
DU JOUR
Source : la newsletter d'infolive.tv
adressée le 29 janvier

Le cabinet a confirmé ce dimanche la nomination du travailliste Raleb Majadele au poste de ministre. Cette nomination doit encore être confirmée ce lundi par un vote à la Knesset.Pour la première fois de son histoire, le gouvernement israélien comptera un ministre musulman. Seul le ministre des Menaces stratégiques Avigdor Liberman du parti d'extrême droite Israel Beteinou s'est opposé à cette nomination.Pour l'instant ministre sans portefeuille, Majadele pourrait obtenir la Santé ou la Culture à la faveur d'un remaniement ministériel prévu dans les semaines à venir. Ehoud Olmert doit procéder à plusieurs changements au sein de son gouvernement.

samedi, janvier 27, 2007

INFOCOM

LE DÎNER DU CRIF 2007


DISCOURS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN,
PREMIER MINISTRE

4è et dernière partie

"L’un de nos principaux motifs de préoccupation aujourd’hui, c’est la situation de tension au sein des territoires palestiniens. C’est pourquoi la France soutient les efforts du président de l’Autorité palestinienne. Nous avons besoin d’interlocuteurs bénéficiant du soutien de tous les Palestiniens et capables de reprendre le dialogue avec Israël.

La communauté internationale doit apporter tout son appui à une relance effective du processus de paix. C’est pourquoi, nous sommes favorables à une réunion du quartet dans les meilleurs délais. Celui-ci devrait se donner pour objectif l’organisation d’une conférence internationale sur le statut final des territoires palestiniens. Cette conférence pourrait, sans prétendre dicter aux parties les termes d’un règlement, apporter les garanties auxquelles elles aspirent afin de dépasser les blocages actuels. Car c’est d’une solution politique, et d’elle seule, que pourra venir la paix et le développement auxquels aspirent les populations.
Au-delà, nous devons nous mobiliser pour relever ensemble le défi de la paix, de la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région du Proche et Moyen-Orient. La France continuera à prendre toutes ses responsabilités.

Face à la guerre au Liban, la France, vous le savez, s’est pleinement mobilisée. Cette guerre a constitué pour les populations du nord d’Israël touchés par les tirs inacceptables et quotidien de roquettes du Hezbollah, ainsi que pour le peuple libanais qui a déjà tant souffert, une épreuve terrible. Nous avons réussi à faire voter la résolution 1701 qui a permis la cessation des hostilités et fixé les paramètres pour une solution politique durable. En assumant le commandement de la Finul renforcée et en déployant à ce jour plus de 1 600 hommes sur le terrain, notre pays a pris toutes ses responsabilités. Nous sommes aujourd’hui engagés pour soutenir la pleine application de cette résolution, qui suppose notamment la libération des deux soldats israéliens toujours détenus, le désarmement des milices, le respect de l’embargo sur les armes et celui de la souveraineté du Liban.

Au-delà de cette crise, nous devons faire en sorte que tous les pays de la région contribuent au retour à la stabilité. C’est notamment ce que la communauté internationale attend de la Syrie. Nous souhaitons qu’elle coopère pleinement avec la communauté internationale à travers le conseil de sécurité de l’Onu, et qu’elle renonce à sa politique de déstabilisation du Liban. Voilà comment nous pourrons avancer ensemble vers cette paix juste et globale au Proche et Moyen-Orient dont la France est un avocat inlassable.
Enfin, la France continuera à lutter contre les risques de prolifération dans cette région du monde.

Nous partageons les préoccupations légitimes d’Israël face aux déclarations inacceptables et aux appels à la haine du président iranien. Comme je l’ai dit tout à l’heure, la France les a condamnées avec la plus grande force. L’Iran poursuit un programme d’enrichissement qui suscite des interrogations internationales légitimes. Notre objectif est d’amener l’Iran à se conformer à ses engagements internationaux : nous ne pouvons pas accepter que l’Iran se dote d’une capacité nucléaire militaire. En étroite coordination avec les autres Européens, les Américains, les Russes et les Chinois, nous avons ainsi présenté cet été à Téhéran des propositions ambitieuses. Devant le refus iranien de répondre à cette offre en suspendant ses activités d’enrichissement, nous avons pris nos responsabilités.

Avec le vote à l’unanimité du conseil de sécurité de la résolution 1737 en décembre dernier, la communauté internationale a décidé des sanctions à l’égard de l’Iran. Leur objectif est simple : s’assurer que l’Iran ne bénéficiera pas de contributions extérieures, sous quelque forme que ce soit, à ses activités les plus sensibles. Les exportations de technologies sensibles par l’Iran sont également interdites. La résolution prévoit aussi de renforcer l’autorité de l’AIEA dans son travail de vérification.
Avec cette résolution, nous avons envoyé un message clair à Téhéran. L’Iran est désormais placé devant un choix : la coopération avec la communauté internationale ou un isolement croissant. Nous espérons que Téhéran fera le choix du dialogue et prendra les décisions permettant une reprise des négociations sur la base des résolutions 1696 et 1737. Mais si tel n’était pas le cas, si l’Iran ne se conforme pas à ses obligations, des mesures supplémentaires seront examinées. Soyez assuré de notre vigilance et de notre détermination sur ce dossier majeur pour notre sécurité et la sécurité d’Israël. Soyez assuré de nos efforts pour maintenir l’unité de la communauté internationale, car c’est la condition de la légitimité de notre action, et donc au final de son efficacité.


Mesdames, messieurs, Chers amis,

Je veux le redire ici avec force : la France ne transigera pas avec la sécurité d’Israël. La France sera toujours aux côtés d’Israël, pour réaffirmer notre refus absolu du terrorisme, du fanatisme, de la violence et de l’intolérance.
Ce soir je veux vous exprimer ma conviction : l’avenir du Proche et du Moyen Orient passe par un engagement accru de toute la communauté internationale pour avancer conjointement sur l’ensemble des crises et tout particulièrement sur le processus de paix. Après une si longue période d’incertitude et de doutes, les peuples de la région comme la communauté internationale ont besoin d’avancées, de résultats concrets, permettant de combattre la violence et la haine. Plus que jamais, le peuple français et les responsables de notre pays, conscients des risques, sont déterminés à tout faire pour avancer dans la voie de la justice et de la paix. Sur ce chemin, votre rôle, nous le savons tous, est exemplaire et décisif.


Je vous remercie".

Dominique de Villepin,
Premier Ministre

L'EVENEMENT DU JOUR

L'EXCLUSION DE GEORGES FRÊCHE,
Président du Conseil Régional
Languedoc-Roussillon, DU PARTI SOCIALISTE

REACTION DU CRAN

Georges Frêche exclu du Parti socialiste :
Le CRAN
et les populations noires sont enfin entendues



Le CRAN se réjouit de la nouvelle tombée à 13h30, rue de Solférino à Paris : Georges Frêche est définitivement exclu du Parti socialiste.

Ses propos inqualifiables concernant les Noirs de l’équipe de France de football, propos qui faisaient suite à tant d’autres déclarations scandaleuses et déshonorantes ont été enfin sanctionnés.


Présent dès le 16 novembre 2006 devant le siège du PS pour réclamer cette exclusion, le CRAN ne peut que se réjouir de la décision annoncée. Mais pour y arriver, il a fallu de longues semaines de mobilisation.


Par ailleurs, le CRAN exige que toutes les conséquences de cette affaire en soient tirées :

- Que Georges Frêche ne figure plus dans le comité de soutien de Ségolène Royal ;

- Que le Groupe socialiste du Conseil régional de Languedoc-Roussillon retire sa confiance à Georges Frêche et élise à sa tête un autre président ;

- Et enfin qu’au-delà du cas particulier de Georges Frêche, la question de la diversité soit enfin prise au sérieux par le parti socialiste.


PASSERELLE
Source : lemonde.fr
via l'agence reuters



Georges Frêche exclu du PS
pour ses propos sur les Bleus


PARIS (Reuters)

Le président de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche a été exclu samedi du Parti socialiste en raison de ses propos sur le nombre de joueurs noirs en équipe de France de football le 14 novembre, apprend-on au Parti.
C'est la commission des conflits du PS, une instance interne, qui a pris cette décision après une réunion à Paris. La candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, s'était prononcée pour cette mesure la semaine dernière.

"Dans cette équipe, il y a neuf 'blacks' sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls", avait déclaré Georges Frêche devant le conseil d'agglomération de Montpellier, selon un compte rendu du Midi libre.

vendredi, janvier 26, 2007

photo Alain Azria

INFOCOM


LE DÎNER DU CRIF 2007



DISCOURS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN,

PREMIER MINISTRE

3è partie


"2/ Face à ces menaces, Israël peut compter sur la France. Je l’ai dit plusieurs fois devant vous : face aux risques d’incompréhension et d’affrontement qui pèsent sur notre planète, l’amitié entre la France et Israël est un atout. Elle est notre chance. En quatre ans, nous avons parcouru ensemble un chemin remarquable.

D’abord nous n’avons cessé de renforcer la relation politique entre nos deux pays. Nous l’avons fait grâce à des rencontres bilatérales de plus en plus nombreuses et d’une qualité exceptionnelle : qu’il s’agisse de la visite d’Etat du président Katzav en 2004, de celle d’Ariel Sharon en juillet 2005, Ariel Sharon vers qui vont mes pensées ce soir, puis d’Ehud Olmert en juin 2006, qu’il s’agisse de la visite en France de Tzipi Livni en mars et décembre 2006, ou du déplacement de Philippe Douste-Blazy en Israël en mai 2006.
Ce que nous avons construit entre Israël et la France, c’est un dialogue renouvelé, fondé sur la confiance. Fondé aussi sur une convergence d’analyse et d’intérêts sur de nombreux sujets. Il n’y a eu, de part ou d’autre, ni reniement ni silence complaisant, mais bien une volonté partagée : la volonté de se mettre à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent, la volonté de le respecter et de l’aider à surmonter les difficultés, dans un esprit d’amitié et de respect. Cet état d’esprit, j’ai pu le constater il y a quelques mois lors de la crise au Liban, lors de mes contacts avec Ehud Olmert, ainsi que lors de l’élaboration et de la mise en œuvre de la résolution 1701 du conseil de sécurité.

Nous avons également renforcé les liens entre nos deux peuples, grâce à des projets ambitieux.


A travers le "groupe de haut niveau", que j’avais mis en place dès 2002 comme ministre des Affaires étrangères avec mon ami Shimon Pérès, grâce aux premières actions développées en 2006 par la "Fondation France-Israël", voulue par président de la République et d’Ariel Sharon et qui verra le jour dans les mois qui viennent, la compréhension entre nos deux sociétés s’est encore approfondie. A l’instar de ce qui a été entrepris au printemps 2006 avec les manifestations d’une "Saison française en Israël", nos associations, nos artistes, nos universités, nos scientifiques et nos entreprises, apprennent à mieux se connaître et à travailler ensemble. Des projets conjoints voient le jour dans tous les domaines, économique, scientifique et culturel. Ces partenariats, nous devons les développer encore et les inscrire dans la durée.

Cette relation entre nos deux pays, je sais tout ce qu’elle vous doit à vous, à la communauté juive de France qui constitue la deuxième communauté juive au monde. Vous n’avez cessé d’œuvrer pour faire connaître Israël en France, pour faire comprendre la société israélienne à nos compatriotes. Vous vous êtes engagés aussi pour renforcer le lien le plus fort, celui de la langue française, que nous partageons avec la communauté francophone d’Israël. C’est un lien de cœur et de culture essentiel qu’il faut continuer de développer. Je sais, Monsieur le président, que c’est un combat auquel vous êtes particulièrement attaché, je l’ai déjà dit comme ministre des Affaires étrangères et je le redis comme Premier ministre, je suis bien sûr favorable à l’entrée d’Israël dans la francophonie et dans les organisations qui ont la charge de la faire rayonner à travers le monde.


3/ Cette amitié, cet engagement, la France est déterminée à les mettre au service de la paix au Proche et Moyen-Orient.

Depuis plusieurs années, les fractures du monde s’amplifient, les tensions se renforcent, les crises s’aggravent. De nombreuses régions sont en proie à l’instabilité. La menace terroriste est toujours présente, et se nourrit des foyers de violence comme l’Irak. Le risque de voir grandir l’incompréhension et la haine entre les peuples s’accroît de jour en jour. Face à cela, les solutions unilatérales ont montré leur inefficacité. Nous savons que rien ne peut se faire contre la volonté des peuples, contre leur identité. Pour autant la communauté internationale peine trop souvent à définir des solutions efficaces.

Aux portes de l’Europe, le Moyen-Orient est devenu l’épicentre des tensions internationales. Des tensions nouvelles sont venues se greffer sur la fracture ancienne que constitue le conflit israélo-palestinien. La moindre étincelle peut déclencher de nouveaux cycles de violence et de haine, nous l’avons vu cet été encore au Liban. Dans cette région, la France a, avec ses partenaires européens, un rôle essentiel à jouer : un rôle d’acteur du dialogue, de la paix, et de la réconciliation entre les peuples.

J’ai toujours défendu une seule et même conviction : l’une des conditions principales pour la stabilité et la sécurité de la région c’est le règlement du conflit israélo-palestinien.
Les principes d’une solution nous les connaissons : deux Etats vivant en paix et en sécurité. La Feuille de route, acceptée par toutes les parties, constitue un cadre qu’il faut renforcer. Après des mois d’interruption, le dialogue a repris entre Palestiniens et Israéliens. La rencontre entre Ehud Olmert et Mahmoud Abbas, le 23 décembre dernier, ainsi que la conclusion du cessez-le-feu créent un contexte favorable. Mais les facteurs de blocage sont toujours présents. Pour rétablir la confiance il y a deux impératifs : la libération du soldat, Gilad Shalit, français et israélien, enlevé au début de l’été et dont j’ai demandé à être régulièrement informé, ainsi que l’arrêt des violences".


jeudi, janvier 25, 2007

PASSERELLE
Source : liberation.fr


Les propos récents sur le Québec,
après ceux sur la Chine et le Proche-Orient,
alimentent des doutes sur la stature internationale
de la candidate PS.

Par Jean-Dominique MERCHET




Ségolène a-t-elle le niveau ? Au lendemain des déclarations de la candidate socialiste sur le Québec et après une série d'autres petites phrases, la question est dans tous les esprits. Et pas seulement à droite, où l'on s'en donne à coeur joie. «Chaque matin, on se demande ce qu'on va se prendre sur la figure», assure un cadre socialiste de Seine-et-Marne.

Les sondages confirment cette inquiétude. Selon une enquête Ipsos- le Point (1), Ségolène Royal baisse de trois points au premier tour (29 %) et s'inclinerait devant Nicolas Sarkozy au second, avec 48 % contre 52 %. Pour BVA-Orange (2), la candidate du PS baisse de huit points en un mois (27 %) et perdrait face à Sarkozy, avec quatre points d'écart. Plus grave pour elle, 60 % des Français pensent que le candidat de l'UMP «a plus la stature d'un président de la République» que Ségolène Royal, qui est à 29 % (moins sept points). Pointé dans Libération dès le 15 janvier, notamment à travers un sondage LH2 centré sur les catégories populaires, le trou d'air dans la campagne de Ségolène Royal semble se confirmer.
«Du flair». «C'est un moment de flottement classique dans une campagne. On disait déjà qu'elle n'avait pas le niveau dans la campagne interne et on a vu ce que cela a donné !» explique le député européen Henri Weber (fabiusien). Durant des mois, un procès en incompétence et en légèreté avait été instruit contre elle par ses camarades, à coups de petites phrases vachardes. Aujourd'hui, l'ancien ministre Alain Richard, proche de DSK, «ne [se] fait pas de bile. C'est quelqu'un qui a du flair et une vraie stature psychologique». «C'est un moment difficile, mais, sur le terrain, cela se passe remarquablement bien. Les éléphants sont simplement impatients !» constate une militante royaliste.
Il n'empêche. «Ce qui plombe Ségolène, c'est son absence de maîtrise à l'international», corrige un militant socialiste. «Elle parle trop spontanément et ses voyages sont mal préparés», ajoute un élu PS d'Ile-de-France. «Au fond, ce n'est pas une politique au sens mitterrandien du terme. Elle est dans l'intuition et la preuve. Pas dans le discours. Or elle n'est pas au point et elle parvient à le masquer en France, avec les débats participatifs. Mais, à l'étranger, il faut bien qu'elle parle», analyse un autre responsable socialiste.
Jean-Daniel Lévy, politologue à l'institut CSA, ne le croit pas. «Sa campagne a plus été ébranlée par les impôts que sur l'international, explique-t-il. En désavouant les propositions de Hollande, pourtant soutenues par les classes populaires, elle a dû dire ce qu'elle ferait concrètement. Et, du coup, elle est redescendue sur terre de manière violente.» «Ce qui fait problème, c'est sa manière d'être en politique, affirme François Miquet-Marty, directeur des études politiques de l'institut LH2. L'an dernier, ses prises de positions iconoclastes et inattendues lui ont permis de déplacer les lignes. Cela avait du charme. Mais, aujourd'hui, elle est la candidate officielle du PS à l'Elysée et l'opinion ne lui accorde plus la même liberté. Elle peut même susciter de l'angoisse, car les Français n'attendent pas d'un chef de l'Etat qu'il soit iconoclaste ! Toutes nos enquêtes le montrent : les Français ne plaisantent pas avec l'institution présidentielle.»

Pas tout à fait convaincu, Henri Weber en appelle, lui, aux mânes de Tocqueville : «Il décrivait deux formes de représentation du peuple. La démocratie aristocratique, où le peuple est assez modeste pour confier le gouvernement à des gens supérieurs. Et la démocratie démocratique, où le peuple désigne des représentants qui lui sont proches et semblables, lorsqu'il ne croit plus au bluff de l'expertise et de la compétence. Reste à savoir dans quelle période nous sommes», s'interroge-t-il prudemment. Marc Sadoun, auteur de la Démocratie en France (Gallimard), distingue, lui aussi, deux conceptions de la politique : «Soit elle relève du savoir et elle est réservée à une minorité de gens compétents. Soit elle relève de l'opinion, et la compétence est alors universellement distribuée. Dans le premier cas, tout ce qui s'écarte de la norme de vérité admise fait tâche. C'est ce qui arrive lorsque Ségolène Royal ne fait pas les réponses consacrées sur les affaires internationales.»


(1) Réalisé les 10 et 20 janvier auprès de 963 personnes.

(2) Réalisé les 22 et 23 janvier auprès de 954 personnes.
INFOCOM

LE DÎNER DU CRIF 2007


DISCOURS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN,
PREMIER MINISTRE

2è partie



Chacun se souvient du meurtre barbare d’Ilan Halimi. Aujourd’hui je sais qu’il est dans tous nos esprits, et je veux saluer sa mère, qui est présente parmi nous. Madame Halimi, il y a un an à cette même tribune, je déclarais que nous vous devions la vérité, aujourd’hui tous les tortionnaires présumés de votre fils ont été retrouvés et arrêtés. Ils répondront de leur crime odieux devant la Justice dont nous attendons légitimement la plus grande sévérité. Nous voulons tout faire pour que de telles tragédies n’arrivent plus.

Nous avons également tous été choqués par ce qui s’est passé en novembre dernier, à l’issue d’un match de football entre les clubs du Paris Saint Germain et du Hapoel de Tel Aviv, est inacceptable. Je refuse cette violence qui est à l’opposé de l’esprit de la compétition sportive. Ce qui s’est passé doit nous inciter encore à plus de vigilance. Vigilance face aux actes et vigilance également face aux discours et aux tentations de l’oubli.

Il n’y a pas de place en France pour la haine religieuse ou le racisme. C’est pourquoi nous poursuivrons notre combat jusqu’au bout.
Dans ce combat pour le respect, la tolérance et l’humanisme il y a un exemple dont nous devons nous inspirer. C’est l’exemple des Justes de France auxquels le président de la République a rendu hommage la semaine dernière, au nom de la Nation en inaugurant, en présence de Simone Veil, l’inscription en leur honneur dans la crypte du Panthéon. Je m’étais moi-même rendu avec Ehoud Olmert au monument qui leur a été consacré au Mémorial de la Shoah le 14 juin dernier.
Non, la France ne doit pas oublier le déshonneur et la lâcheté de tous ceux qui ont permis et facilité la persécution et la déportation de 76 000 juifs Français. Notre pays, grâce en particulier à l’action du président Jacques Chirac, regarde aujourd’hui son passé en face. Fidèle à son devoir de mémoire, la France veut garder vivant le souvenir de ces années noires, le transmettre aux jeunes générations pour que plus jamais l’irréparable puisse être commis. Vous avez évoqué, Monsieur le président, le camp des Milles. Je vous confirme que le financement de cette opération sera bientôt réalisé. Comme vous, je souhaite que ce lieu soit préservé et ouvert au public pour qu’il devienne un lieu de mémoire des crimes qui s’y sont commis.

Mais la France n’oublie pas non plus ceux qui, par leur courage et leur humanité, ont sauvé l’esprit de la République et l’âme de notre pays. Gardons à l’esprit leur exemple pour nous opposer à la haine et à la violence quelle que soit sa forme, quelle que soit son ampleur. Sachons comme eux ouvrir les yeux et le cœur, sachons tendre la main à celui qui est menacé. Et surtout n’acceptons jamais que dans notre pays, des hommes et des femmes puissent avoir peur à cause de leur religion, à cause de leurs convictions.

La France n’oublie pas non plus la résistance juive, les réseaux Garel ou Loinger de l’Osé, la sixième section des Eclaireurs israélites, les aumôniers des camps en France et tous ceux qui, au cœur du judaïsme, ont combattu pour l’honneur de l’homme et pour l’honneur de la France. S’ils ne peuvent être Justes selon les règles de Yad Vachem, ils sont de grands Français. Et puis n’oublions pas les racines du Crif, qui dans la clandestinité en 1943 a été fondé par le consistoire afin de coordonner l’action du judaïsme contre les ennemis de la France. Par leur courage et leur esprit de sacrifice, les résistants juifs ont réaffirmé la fidélité du judaïsme français à la république. Et puisque nous célébrons cette année le bicentenaire des consistoires, je voudrais simplement rappeler le serment du grand sanhédrin. A la question posée par Napoléon "Défendrez-vous la France ?" il a répondu par ce cri d’amour : "Oui, jusqu’à la mort." La devise des consistoires jusqu’à aujourd’hui, "Patrie et religion", ne dit pas autre chose.
Ce combat contre la haine et la violence, la France a le devoir de le mener aussi hors de ses frontières.

C’est vrai lorsque les propos de certains dirigeants soulèvent une légitime indignation. Je condamne sans réserve et avec la plus grande vigueur les propos inacceptables du président iranien sur la Shoah, ainsi que l’organisation à Téhéran, en décembre 2006, d’une conférence sur l’Holocauste ouverte aux thèses négationnistes. Ils sont une insulte à la mémoire des victimes et de leurs familles ainsi qu’à l’honneur de la communauté internationale. Ils sont une agression à l’égard de l’Etat d’Israël. Ils sont une menace sur la stabilité et la paix dans cette région si fragile.
PASSERELLE
Source : lemonde.fr via
l'agence reuters datée du 25 janvier



Titre de la rédaction de Diasporablogj :
"SEGOLENE ROYAL AUX ANTILLES,
VOYAGE A HAUT RISQUE"



Le ciel se dégage
pour la visite de Ségolène Royal aux Antilles
par Laure Bretton


FORT-DE-FRANCE (Reuters)

Passage obligé de tout postulant à l'Elysée, Ségolène Royal entame jeudi soir une tournée aux Antilles par la Martinique, une île où elle a vécu enfant pendant près de dix ans.
Après avoir annoncé une mobilisation générale contre la venue de la candidate socialiste à l'élection présidentielle, le Collectif DOM des antillais, guyanais et réunionnais a levé - temporairement - l'hypothèque.

Le mouvement, très mobilisé en métropole, dénonce les propos de Georges Frêche sur l'équipe de France de football, qui serait trop "black" à son goût. Il a repoussé mercredi son ultimatum de 72 heures, soit après la décision des instances socialistes sur une éventuelle exclusion du président de la région Languedoc-Roussillon, attendue samedi.
Le voyage pourrait, toutefois, encore connaître quelques remous, Ségolène Royal ayant choisi de rencontrer des élus socialistes martiniquais accusés de propos homophobes.
Cette visite de trois jours et demi n'a pas été placée sous l'un des quatre grands thèmes de campagne de la candidate socialiste : environnement, vie chère, éducation ou emploi.
Son programme s'inscrit dans la droite ligne de la "campagne participative et décentralisée" revendiquée par Ségolène Royal.
A 7.000 km de son laboratoire de Poitou-Charentes, ses deux premières journées caribéennes comportent une dizaine de rencontres avec les habitants, sur les marchés, dans une médiathèque ou une mairie.

Le programme de dimanche n'était toujours pas arrêté jeudi.

Vendredi, Ségolène Royal, fille d'un lieutenant-colonel de marine en poste au Sénégal, puis en Martinique, s'offre un retour aux sources avec la visite du pensionnat où elle a été élève dans les années soixante. Selon la radio locale RCI, elle doit y retrouver deux de ses anciennes camarades.
Le programme officiel de la matinée mentionne une rencontre avec Aimé Césaire, chantre de la négritude, ancien maire de Fort-de-France et député apparenté socialiste jusqu'en 1993. L'entrevue, dans le bureau du compagnon de route de Léopold Sedar Senghor, sera fermée à la presse.
Mercredi, l'association Désirs d'avenir a officiellement annoncé la création d'un comité de soutien local qui existait en réalité depuis janvier. Aimé Césaire, le maire de Fort-de-France et le président du conseil général de Martinique en font partie.


ENJEU ELECTORAL

La campagne traditionnelle reprend ses droits vendredi et samedi soir, avec deux meetings en plein air, à La Trinité en Martinique puis aux Abymes, en Guadeloupe, où la vague rose de 2004 a porté le socialiste Victorin Lurel à la tête du conseil régional.
Après La Réunion en octobre et avant une éventuelle étape de campagne en Guyane, il s'agit pour la candidate PS de la deuxième visite en Outre-Mer, des territoires particulièrement choyés par Nicolas Sarkozy.
En tant que ministre de l'Intérieur, le désormais candidat de l'UMP est allé dans les DOM-TOM quatre fois en un an en 2006.
Avant même son investiture, le 14 janvier, il a réuni en novembre plusieurs centaines d'élus ultra-marins place Beauvau pour leur présenter sa "nouvelle politique" pour l'Outre-Mer.
Fidèle à sa "phase d'écoute", préalable à la présentation de sa plate-forme présidentielle le 11 février, Ségolène Royal n'a pas levé le voile sur ses propositions en faveur de l'Outre-Mer.
Le projet présidentiel du PS, adopté en juillet dernier, trace les grandes lignes d'une politique en rupture avec le "désengagement budgétaire" imputé à la droite que Victorin Lurel, secrétaire national du PS à l'Outre-Mer, chiffre à 600 millions d'euros sur les quatre dernières années.
A l'exception du conseil régional de Martinique, présidé par l'indépendantiste Alfred Marie-Jeanne, les institutions de Martinique et Guadeloupe sont aux mains de la gauche, dans toute sa diversité.
En 1995, les électeurs antillais avaient voté Lionel Jospin à plus de 55%. Sept ans plus tard, le corps électoral hésitait : Jacques Chirac était en tête au premier tour en Martinique, et juste derrière la radicale de gauche Christiane Taubira en Guadeloupe.
Peu avant le départ de Paris de Ségolène Royal, la député de Guyane a annoncé son "entrée en campagne" à ses côtés, au poste de "déléguée à l'expression républicaine". Le 21 avril 2002, Christiane Taubira avait recueilli 37,1% des suffrages en Guadeloupe, 27,8% en Martinique et un score national de 2,32%.

mercredi, janvier 24, 2007

INFOCOM

LE DÎNER DU CRIF 2007

DISCOURS DE DOMINIQUE DE VILLEPIN,
PREMIER MINISTRE

1ère partie

Monsieur le Président du Conseil représentatif des institutions juives de France,
cher Roger Cuckierman
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Messieurs les représentants des cultes,
Madame la Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah,
chère Simone Veil


Chers amis,


C’est à nouveau un grand honneur pour moi de prendre la parole devant vous ce soir. Avant tout je voudrais m’adresser à vous, cher Roger Cuckierman, pour vous remercier de l’engagement, du dévouement, de la passion et de la franchise avec laquelle vous avez accompli votre travail tout au long de ces dernières années. Une nouvelle page va s’ouvrir dans quelques mois pour le Crif, comme pour notre pays. Et je sais que vous aurez à cœur, Monsieur le président, d’apporter à votre successeur toute votre expérience et votre sagesse. Vous avez su faire de ces rencontres annuelles, l’un des moments importants de notre vie publique, l’un de ces grands rendez-vous qui sont l’occasion pour chacun d’entre nous, de réaffirmer notre attachement aux principes républicains : l’égalité, la fraternité, mais aussi la laïcité et la solidarité. Je voudrais insister sur ce dernier point, sur la solidarité dont notre société a tant besoin. Nous ne sommes pas un pays qui peut se contenter de la réussite de quelques uns lorsque d’autres sont laissés pour compte. Les Français veulent avancer ensemble. Ils veulent que l’Etat puisse venir en aide aux plus démunis, à tous ceux qui ont du mal à surmonter les accidents de la vie. A cet égard je veux saluer l’esprit de solidarité qui anime la communauté des Juifs de France. Je veux rendre hommage au travail remarquable et à la mobilisation nationale pour la Tsedaka, animée par le docteur Zrihen, qui est également votre vice-président.

Les principes de la République sont notre bien commun, un bien précieux qu’il nous faut défendre contre les tentations de l’intolérance ou du communautarisme. Car ce sont eux qui nous permettront de renforcer toujours davantage notre cohésion nationale. Ce sont eux qui feront de la diversité française une chance et un atout.

1/ C’est bien au nom de ces principes que nous devons continuer, encore et toujours, de nous battre contre le fléau de l’antisémitisme.
Comme d’autres pays, la France a été confrontée au début des années 2000, à une recrudescence d’actes antisémites. Chacun se souvient de l’émotion et de l’indignation partagée par l’ensemble de la communauté nationale face aux images de cimetières profanés et de synagogues incendiées Je garde moi-même un souvenir ému du cimetière d’Herrlisheim où je m’étais rendu. Pour combattre ces violences inacceptables, nous avons mobilisé tous les moyens nécessaires.

Les services de Police et de Gendarmerie ont mis en œuvre avec les parquets et en liaison étroite avec les services de protection de la communauté, des dispositifs spécifiques. Et je veux rendre hommage à l’action déterminée de Nicolas Sarkozy dans ce combat contre les violences antisémites.

Nous avons mené les enquêtes jusqu’à leur terme pour identifier les coupables et les traduire devant la justice. Je veux remercier Pascal Clément de cette mobilisation.
Nous avons adopté des mesures législatives et réglementaires pour renforcer à la fois prévention et répression, notamment à travers des programmes scolaires spécifiques, car c’est en agissant le plus tôt possible que nous pourrons venir à bout de ce fléau.
Cette mobilisation a porté ses fruits : en 2005, le nombre des actes antisémites a diminué de 47 % par rapport à l’année précédente. En 4 ans nous avons fait reculer les violences antisémites de plus de 40 %.

Mais je veux le dire très clairement ce soir : face à l’antisémitisme nous ne baisserons pas la garde. C’est un combat que nous ne gagnerons que dans la durée.
INFOCOM

LE DINER DU CRIF 2007

DIASPORABLOGJ n'y était pas cette fois-ci, exclu de ce dîner de manière méprisante et grossière par le N°2 du CRIF. Ce qui ne nous empêchera pas d'une part de vous faire connaître notre point de vue sur cette soirée, la presse l'a abondemment décrite ce matin. D'autre part, cela ne nous empêchera pas aussi de vous faire partager la lecture de l'Allocution du Premier Ministre, Dominique de Villepin prononcé hier soir au cours de ce dîner.
Ce discours ne présente rien de nouveau par rapport à celui qui était prononcé l'an dernier. Il ne fait que confirmer les principes déjà énoncés lors du dîner précédent. Dîner qui avait en 2006 deux caractéristiques : il venait au lendemain de l'assassinat du jeune Ilan Halimi qui avait bouleversé la France et nous n'étions pas encore en campagne électorale.

NOUS PUBLIONS DONC DES A PRESENT LE TEXTE DE CE DISCOURS. IL SERA DIFFUSE EN QUATRE CHAPITRES.
EN REVANCHE, EN RAISON DE L'ATTITUDE DE MISE A L'ECART QU'A EU LE CRIF A NOTRE ÉGARD, NOUS REFUSONS DE RETRANSMETTRE LE DISCOURS DE SON PRESIDENT.

_________________________________________

TROIS PETITS TOURS ET PUIS S'EN VONT

Elle ne devait pas venir. Elle est venue quand même, après une pression dans les coulisses sans précédent. Ses adversaires étaient là, eux aussi. Passage obligé avant que l'un d'eux se fasse élire. En dehors des extrêmes; ils étaient presque tous là : Ségolène, Nicolas, François et les autres. Seulement, voilà. Ils sont venus. Ils sont repatis tout aussitôt. Juste pour marquer le coup et être sur la photo avec le sourire de façade. Le CRIF pouvant se frotter les mains d'avoir bien eu les indiscrétions du Canard Enchaîné qui avait fait courir, le lendemain, le bruit que Ségolène Royale et François Bayrou, l'un et l'autre en rupture avec cette éminente instituion de la communauté juive, avaient décliné l'invitation des organisateurs.

Rien que tout ce tohu-bohu fait pagaille et laisse croire que la communuté juive fera basculée le vote en faveur de l'un ou de l'autre des candidats investis à la magistrature. Ce faste, ce théatre des nantis donne de la communauté juive, une image épaississante d'hyper-puissance et conforte ceux qui pensent, qu'ils existent un lobby juif. Combattre l'antisémitisme en France, c'est aussi de ne pas donner des verges pour se faire battre.

En réalité, et les médias présents à ces aggapes de fin de règne, et pour Roger Cuckierman, et pour Dominique de Villepin, l'ont bien remarqué, si fête il y a eu -malgré parait-il un budget restreint- et malgré les discours échangés de circonstance, copies conformes de ceux qui avaient été dit l'année dernière, pendant qu'on parlait d'antisémitisme, de l'Iran et d'Israël, les têtes étaient ailleurs.

Une soirée pas comme les autres, donc. Une soirée de dupes en somme. Sauf pour les organisateurs!

Tout ça pour ça?

Bernard Koch
PoEtIc

POESIE : ALAIN SUIED


La voix du monde


(3ème version)


Nulle étoile ne connaît
la voix du monde.Nulle
gorge ne la déploie.Un écho
parcourt les espaces ignorés.
Le monde a-t-il un regard
une mémoire,un chant secret?
Une seule matière traverse
le Temps.
Nous avons été baignés
dans une lueur première.
Moitié sang,moitié étoile.
Peut-être avons-nous entendu
le cri de la séparation?
Mais nous avons oublié
l'initiale de vérité.
Nulle étoile ne connaît
la voix du monde.Nous
jouons dans les reflets
d'un seuil invisible.
Une seule matière traverse
le Temps .
Orphelins du Verbenous recomposons le diapason
perdu.


ALAIN S U I E D

Copyright A.S.



MAI 2007:
ALAIN SUIED

LAISSER PARTIR

EDITIONS ARFUYEN
Dist. Cerf
SIGNONS


Carte blanche Le SOIR
24/01/07 :

La paix ne se conçoit pas
sans le droit à l’existence d’Israël



Qu’il s’agisse d’un individu ou d’un Etat, tout se négocie sauf le droit d’exister. Alors que des appels au massacre et à la destruction sont ouvertement proférés par un chef d’Etat souhaitant doter son pays de l’arme nucléaire et que des milices armées et des partis politiques comme le Hezbollah et le Hamas ont inscrit la destruction d’Israël dans leurs programmes, certaines voix s’élèvent pour ironiser sur le droit d’Israël à l’existence en présentant cette formulation comme un obstacle sur le chemin de la paix. De cette manière, elles négligent complètement un aspect essentiel du problème : le refus de l’existence d’Israël constitue la genèse du conflit. Et ceux qui préfèrent ranger les appels à la destruction d’Israël dans la catégorie des métaphores ou d’autres figures de style, oublient que ces appels ont été souvent prolongés pa
Fort heureusement, les femmes et les hommes de bonne volonté ont placé la reconnaissance des deux aspirations nationales, tant israéliennes que palestiniennes, au cœur de la problématique de la paix au Proche-Orient. Comme le précise le préambule des Accords de Genève, initiative israélo-palestinienne menée par Yasser Abed Rabbo et Yossi Beilin et conclue en décembre 2003, pour s’en rendre compte : le présent accord marque la reconnaissance du droit du peuple juif à un Etat et la reconnaissance du peuple palestinien à un Etat sans préjudice de l’égalité de droits des citoyens respectifs des Parties. Ce n’est pas non plus une coïncidence si d’autres plans de paix insistent sur la nécessité du droit à l’existence d’Israël.
Pour notre part, nous avons choisi de poursuivre dans la voie tracée par ces bâtisseurs de paix. A l’image du camp de la paix israélien que nous soutenons depuis toujours, nous concilions sans le moindre problème notre attachement à Israël et notre combat pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Nous en sommes conscients, cette paix ne peut se réaliser que par la création d’un Etat palestinien souverain aux côtés d’Israël. C’est la raison pour laquelle nous militons pour la fin de l’occupation des territoires palestiniens conquis en juin 1967 et que nous appelons au démantèlement et à l’évacuation des colonies qui y ont été construites. Seule cette solution fondée sur le principe de deux peuples, deux Etats, permettra aux Palestiniens de satisfaire leurs aspirations nationales et aux Israéliens de mener le projet sioniste vers son aboutissement : un Etat juif, c'est-à-dire un Etat où le peuple juif prend en main son destin, qui soit aussi un Etat démocratique
La victoire électorale du Hamas, qui ne veut rien entendre en matière de partage de la terre et de reconnaissance d’Israël, lors des dernières élections législatives palestiniennes doit-elle nous amener à baisser complètement les bras et abandonner définitivement l’idéal de paix qui nous anime depuis tant d’années ? Non. Nous sommes convaincus que l’affaiblissement des nationalistes palestiniens laïques ne trouve pas son origine dans leur choix de la paix négociée mais dans d’autres causes propres à la société palestinienne. Dans une moindre mesure, nos amis du camp de la paix israélien ont du mal à faire entendre leur voix. Une chose est sûre, la communauté internationale doit s’impliquer impérativement dans la résolution de ce conflit car les militants de la paix israéliens et palestiniens n’ont plus les ressources nécessaires pour montrer à leur population respective qu’il y a une alternative constructive à l’impasse actuelle et aux projets belliqueux et meurtriers des extrémistes


Sont signataires de cette tribune:
les administrateurs du Centre Communautaire Laïc Juif et les membres fondateurs des Amis Belges de Shalom Archav (La Paix Maintenant) : Olivier Azran, Benjamin Beeckmans, Claude Bloch, Grégory Bornet, Olivier Boruchowitch, Philippe Ceciora, Paul Danblon, Tamara Danblon, Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Roger De Lathouwer, Pierre Efratas, Brigitte Feys, Santo Franco, Nathalie Francotte, Dorothée Gabai, Liora Gancarski, Daphné Gellert, Yves Goldstein, Henri Gutman, Guy Haarscher, Emmanuel Hollander, Joël Kotek, David Kronfeld, Nicole Lambert, Henri Lederhandler, Joachim Marciano, Muriel Markowitch, Pierre Mertens, Jacques Ouziel, Foulek Ringelheim, Katty Rojtman, Jacques Sojcher, Michaël Spiegl, Yaël Spiegl, Dan Steinfeld, David Susskind, Armand Szwarcburt, Delphine Szwarcburt, Michèle Szwarcburt, Olivia Szwarcburt, Selma Szwarcman, Laurent Violon, Stéphane Wajskop, Lou Weinber, Willy Wolsztajn, Mirjam Zomersztajn, Nicolas Zomersztajn.
POURQUOI
DIASPORABLOGJ A ETE EXCLU
DU DINER DU CRIF, CE SOIR?

Depuis deux ans, nous prenions l'habitude de nous rendre au Dîner annuel du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) munis de notre carte d'invitation. Cette année, cette invitation nous a été confisquée. Décision prise par l'un des membres influents de cette noble institution de la communauté, juive, qui est aussi, le plus haut placé dans la hiérarchie. A son poste, cette personnalité demeure, à ce jour, inamovible, irremplaçable, comme beaucoup de responsables d'organismes communautaires. Après tant d'années de "bons et loyaux services (?)", elle vient, même, de se voir épingler, récompense suprême, une légion d'honneur à sa boutonnière.
Raison officiellement invoquée : le manque de moyens du CRIF, cette année (800 invités), ce qui serait en soi une révélation on ne peut plus inquiétante. Autre raison surprenante pour justifier cette mise à l'écart : l'exclusion de quelques médias juifs, ou pour être plus concis, de quelques personnalités du monde médiatique juif, IN-DE-SI-RA-BLES, sans-grades ou gêneurs, ce qui devrait être un véritable scandale en soi.

La raison la plus vraisemblable : c'est le refus de respecter la liberté d'expression. En d'autres termes, ne jamais dire dans la presse juive que tout va mal. De ne pas laver le linge sale hors de la famille. Motus et bouche cousue! Surtout pas de vagues!

Diasporablogj est né contre cette forme d' attitude, qui, le moins que l'on puisse dire, nuit à la diffusion des diverses expressions de la communauté juive, et empêche de briser le mur de la Pensée unique juive. Ici, le débat est kidnappé par un petit groupe de privilégiés complètement éloignés de la base.

Diasporablogj s'est voulu dès sa naissance un havre de débats et de rencontres, s'adressant à tous, se donnant le droit de questionner ou de remettre en question des pratiques ou des dogmes pré-établis.

C'est ainsi, qu'au lendemain du premier congrès du CRIF qui s'était déroulé, dans le courant du mois de Novembre, près de Paris et qui avait affiché pour thème : "La situation des Juifs dans la France de 2007", dans un papier analysant la journée, nous émettions quelques réserves sur l'efficacité d'une telle initiative.
Afin d'avoir un rééquilibrage avec nos propos, une interview de la personnalité du CRIF évoqué plus haut nous avait été accordé avant l'envoi des questions. Cet accord nous avait été retiré après l'envoi de ces questions.

A la suite de quoi, Diasporablogj a été viré et empêché d'informer sur le dernier Dîner de cette instituion sous la houlette de Roger Cuckierman, sans doute le dernier Dîner auquel assistera le Premier Ministre, Dominique de Villepin. Voilà pourquoi vous n'aurez pas le compte-rendu de cette soirée sur notre blog demain matin!

La liberté d'expression au sein de la communauté juive constituée reste un véritable cancer dans cette communauté. Une communauté qui pourtant est tournée à tout instant vers un pays où cette liberté d'expression est la mieux choyée et protégée, où le débat, même virulent (voir celui qui remet en cause la conduite de la guerre, cet été, entre Israël et le Hezbollah), est devenu une religion quasi- inattaquable.

Dans certaines sphères, on aime Israël dans son aspect le plus néfaste (les guerres, les attentats, les affaires,...), cela va naturellement de soi, mais on lui tourne le dos, dès lors qu'Israël montre un visage avenant, plus combatif que combattant.

Le jour viendra où les organismes de la communauté, devront, par la force des choses, en raison de leur usure, se remettre en question, revoir leur méthode.

Reste à savoir quand!


Bernard Koch



mardi, janvier 23, 2007

INFOCOM

Le Cercle des Officiers et sous Officiers
de Seine et Marne
Présidé par le Général AUZANNEAU,

Organise à l'occasion du centenaire de la réhabilitation du Capitaine Alfred Dreyfus
une Conférence sur le thème :

L'AFFAIRE DREYFUS EN SEINE-ET-MARNE
par Frédéric VIEY

Samedi 3 février 2007
14h30
Salle de quartier des Quincarnelles
avenue Jean Jaurés
77 000 Combs la Ville

Entréé Libre

Venez nombreux......




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L’Affaire Dreyfus en Seine-et-Marne
Ou le Combat des Dreyfusards à
travers la ‘’Revue Blanche’’

L’Affaire Dreyfus commence en Seine-et-Marne quelques années avant la condamnation d’Alfred Dreyfus. En effet, il faut faire commencer cette histoire par la montée de l’antisémitisme orchestrée par Drumont. Le point d’orgue de cette affaire est bien entendu les deux articles contre les Juifs dans l’Armée parus dans ‘La Libre Parole’’ des 23 et 24 mai 1892 sous la plume de cet auteur. Suite à ces articles le Capitaine André Crémieu-Foa provoqua en duel Drumont. L’éditorialiste blessé l’affront été lavé. Malheureusement ce duel engendra d’autres combats à l’épée dont celui où le Capitaine Armand Mayer trouva la mort.

Alfred Dreyfus séjourna quelques temps en Seine-et-Marne. Après avoir fait un passage à l’Ecole d’Artillerie à Fontainebleau, il fait un court séjour à Tournan-en-Brie. Si l’antisémitisme a été très virulent dans ce département compte tenu des différentes personnalités qui y habitaient : les Rothschild, les Pereire, le Baron Haber, May Ephrussi, femme du Prince de Faucigny-Lucinge……. Mais c’est aussi de Valvins que partit le mouvement Dreyfusard avec les tenants de la ‘’Revue Blanche’’.
Un des épilogues aussi de cette affaire trouve sa finalité dans ce département : la mort de Mme Bernard Lazare en 1960 dans la Maison de Retraite de Boissise-la-Bertrande.

Un des points positifs de l’Affaire Dreyfus fut la réalisation de l’espoir sioniste développé par Théodore Herzl après la condamnation du Capitaine : La création de l’Etat d’Israël.

Frédéric VIEY

dimanche, janvier 21, 2007

PASSERELLE
Source : la newsletter d'Infolive.tv
adressée le 21 janvier




LA RENCONTRE ABBAS-MECHAAL
AURA-T-ELLE LIEU?


La rencontre attendue entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef politique du Hamas Khaled Mechaal, annulée une première fois samedi, puis une seconde fois ce dimanche, devrait finalement se tenir ce dimanche soir, ont confirmé les deux parties. Selon Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas, une "médiation active et sérieuse" des Syriens a fini par convaincre Abbas et Mechaal de se voir. Les deux hommes doivent se rencontrer pour parvenir à la constitution d'un gouvernement d'union national dans les Territoires palestiniens afin de mettre un terme à la crise politique.

samedi, janvier 20, 2007

INFOCOM

DIMANCHE 21 JANVIER
de 10h à 18h

Colloque du C.E.D.E.R
à Ris-Orangis*

"STEREOTYPES, PREJUGES
et DISCRIMINATION"


INTRODUCTION

Quelle origine donner aux préjugés, aux stéréotypes et aux clichés ? l’ignorance ? la méconnaissance de lautre ? l’absence de sens critique ? les croyances populaires ?
Les trois mots expriment des idées toutes faites, des idées reçues exprimées dans les mêmes termes, des sentiments non raisonnés, des jugements souvent défavorables portés d’avance, formulés antérieurement à toute expérience, des propos caractérisés par la répétition automatique d’un modèle antérieur, dépourvu d’originalité, etc…
Quels contextes sociaux favorisent de tels comportements ? les contextes de recul de la culture ? Est-ce que la culture protège contre la barbarie ? voir l’Allemagne nazie. Les crises économiques qui poussent à chercher des boucs émissaires ou simplement les situations de crise des valeurs ?
Les situations de ruptures avec l’environnement naturel peuvent-elles favoriser l’émergence des stéréotypes ? la simplification des réponses ou l’arrière fond des croyances religieuses ou encore les visions fantasmées des situations présentes ?
Le langage n’est pas étranger ; car, comment donner une culture à celui qui n’a pas les moyens intellectuels de la comprendre. ? une société qui ne sait plus donner sens au mot, qui dit ses difficultés à s’exprimer, qui ne sait pas expliquer, qui révèle l’inconscience de ses actes, n’est-elle pas génératrice de dysfonctionnements dans ses discours, ses représentations, ses rêves, ses désirs ?
La non maîtrise de la langue n’explique pas tout. Les mentalités riches de présupposés considérés comme acquis n’ont-elles pas comme base les référents familiaux, politiques, religieux ou médiatiques pour se faire les porteurs de lieux communs racistes, antisémites, sexistes, homophobes et pour faire de leurs enfants qui les intègrent des vecteurs de ces stéréotypes.
Et quand elle est prise comme base d’explication du monde et source de vérité absolue, la religion ne découvre-t-elle pas ses propres faiblesses. Si dans sa sphère on ne sait plus distinguer le fait de la croyance l’on favorise alors le refus du débat et de la différence. L’autre est rejeté, affublé de clichés.
Comment dénoncer alors les préjugés et les stéréotypes classiques racistes antisémites, anti-français, anti-musulmans véhiculés par l’imagerie populaire, sans susciter le déchainement des uns et des autres ? Les clichés « jambon frais », « juifs assassins ! », « bougnoul fornicateur » ne naissent-ils pas dans la peur, l’ignorance et le simplisme ? ne sont-ils pas liés à une certaine incapacité d’empathie ?
Le sujet est vaste mais les perspectives pleines d’espoir. A nous, partenaires scientifiques et associatifs de retrousser nos manches !

Michel Serfaty
Professeur des Universités
Rabbin de l'Essonne

*M.J.C. 10, place Jacques Brel

91130 RIS-ORANGIS

Tél. et Fax :

01 69 43 07 83 / 01 69 43 40 88.

vendredi, janvier 19, 2007

LESPETITES
CHRONICS
d'Alain SUIED


LA SOCIETE DU CONTROLE

Le "besoin" (?) de sécurité a permis à la SOCIETE DU CONTROLE de se développer : caméras partout! Et même dans les esprits?

ORWELL et KAFKA, dit-on, nous ont "prévenus"....ou n'est-ce pas plutôt la présence ou le retour du "Mal" et de la puissance de ..l'ARGENTqui montrent leur "museau"? LA PULSION la plus bridée ne revient-elle pas un jour ou l'autre? Identique et absurde.... Voilà un autre "accès" à notre questionnement!

WALTER BENJAMIN nous a montré que la "civilisation" était bâtie sur les charniers (voir les pays de l'Est...si "européens"...) et les monuments de la BARBARIE.. L'éducation et la transmission ne sont plus en mesure, dirait-on, d'endiguer l'ultra-violence ECONOMIQUE qui divise le monde entre pauvres et PROFITEURS... Le MEDEF, la MONDIALISATION, le développement capitaliste de la Chine,le Pétrole, la "voiture" , le "confort"...regardent l'autre moitié du monde mourir de faim ou...MANIPULES PAR LES IDEOLOGIES ET LE FANATISME "Islamiste" ...

Et le "bourgeois" ....se satisfait du "sadisme" affiché des uns et des autres - comme le public observé par HANNIBAL LECTER dans le roman de Thomas Harris ("Hannibal")...au cours de l'exposition sur la torture:la "colonie pénitentiaire" fonctionne en IRAN, en IRAK , en SYRIE et dans toute l'AFRIQUE...Heureusement, il y a la "charité" humanitaire pour remplacer l'autre...

ON A BRISE tous les "garde-fous" pour les remplacer par des réseaux de VIDEO-SURVEILLANCE. Et s'il fallait seulement penser avec une vraie générosité et une vraie tolérance? Et s'il fallait re-penser le contrat civilisationnel?

Alain SUIED
LEVENEMENT
DIASPORABLOGJ

HOMMAGE DE LA NATION FRANCAISE
AUX JUSTES DE FRANCE

Avant de se lancer dans cet exercice qui est quelque peu ingrat et partial par nature, l'analyse, nous souhaitions vous faire partager le discours très dense, fort chargé d'intensité, prononcé hier au Panthéon, devant près de mille convives, par le Président de la République, Jacques Chirac, rendant, ainsi, au nom de la Nation française, un hommage fort émouvant aux Justes parmi les Nations, qui, en France, durant la seconde guerre mondiale, ont su dire non à l'innommable :

"Allocution de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la cérémonie nationale en l'honneur des Justes de France.


Panthéon - Paris, le jeudi 18 janvier 2007

Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Messieurs les Premiers ministres,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Madame la Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah,
chère Simone Veil,
Monsieur le Président de Yad Vashem,
Monsieur le Grand Rabbin de France,

Mesdames et Messieurs,


Il y a 65 ans, dans l'Europe presque entièrement asservie, la barbarie nazie décide l'exécution de la solution finale. Une idéologie effroyable fait régner la terreur : une idéologie raciste, fondée sur cette croyance criminelle et folle selon laquelle certains hommes seraient par nature "supérieurs" à d'autres. Et cela, au cœur d'un continent qui se considère comme l'aboutissement de la civilisation···
Innombrables sont celles et ceux que les nazis condamnent à mort a priori, à cause de leur origine, comme les Tziganes, à cause de leurs convictions religieuses ou politiques, de leurs préférences sexuelles, de leur handicap. Mais c'est contre les Juifs que se déchaîne avec le plus de cruauté et de violence systématique la folie nazie. Ce sont eux qui payent le tribut le plus effrayant : six millions d'êtres humains assassinés dans des conditions inexprimables. La quasi-disparition des Juifs d'Europe. La Shoah.

Comme dans un cauchemar, l'Occident se trouve renvoyé aux temps les plus noirs de la barbarie. À travers la destruction des Juifs, c'est au fond toute la civilisation judéo-chrétienne, toute la civilisation européenne, vieille de plusieurs millénaires, qu'Hitler veut abattre : l'invention à Athènes de la démocratie, l'éclosion à Rome d'une civilisation fondée sur le droit, le message humaniste des Lumières au XVIIIe siècle.

En France même, le pays des Lumières et des droits de l'Homme, le pays où tant de grands hommes se sont levés pour l'honneur du capitaine Dreyfus, le pays qui a porté Léon Blum à la tête du gouvernement, en France, un sombre linceul de résignation, de lâcheté, de compromissions recouvre les couleurs de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Le pouvoir de Vichy se déshonore, édictant de sa propre initiative, dès le 3 octobre 1940, le sinistre Statut des Juifs, qui les exclut de presque toutes les fonctions. Les Juifs de France sont d'autant plus stupéfaits de cet antisémitisme d'État que leur pays est celui qui le premier en Europe, dès 1791, leur a accordé les droits des citoyens. Ils aiment leur patrie avec passion. Ils se sont battus pour elle, comme Marc Bloch et tant d'autres, en 1914 et en 1939 : soudain, devant leurs yeux incrédules, la République abdique, rend les armes à Pétain et à Laval, cède la place à une clique revancharde et haineuse.

Voilà 65 ans, en France, il y a la honte du premier convoi de déportation, le 27 mars 1942. Il y a l'ordonnance allemande du 7 juin et l'ignominie de l'étoile jaune. Il y a le crime irréparable du Vel d'Hiv', les 16 et 17 juillet. Il y a, du 26 au 28 août, la rafle de milliers de Juifs étrangers en zone libre.


Mesdames et Messieurs,

Il y a les ténèbres. Mais il y a aussi la lumière. La France affamée, terrorisée, coupée en deux par la ligne de démarcation, est étourdie par l'ampleur de la défaite. Mais très vite, des voix s'élèvent. Dès le 11 novembre 1940, de Gaulle écrit de Libreville au Congrès juif mondial que le statut des Juifs n'aura aucune validité dans la France libre. Il fustige la violation, par Vichy, "des principes de liberté et de justice égale, sur lesquels la République française était fondée". Puis, dans le pire effondrement de notre histoire, alors même que la Wehrmacht semble encore invincible, des Françaises et des Français en très grand nombre vont montrer que les valeurs de l'humanisme sont enracinées dans leurs âmes. Partout, ils accueillent, cachent, sauvent au péril de leur vie des enfants, des femmes, des hommes, persécutés parce qu'ils sont Juifs. Dans ce cauchemar éveillé que les Juifs vivent depuis 1940, la France, leur France, à laquelle ils ont cru si intensément, n'a pas disparu. Dans les profondeurs du pays, une lueur d'espoir se fait jour. Elle est fragile, vacillante. Mais elle existe.

Il y a cette secrétaire de mairie qui fournit des papiers à des familles juives, et convainc les habitants du village de partager leurs tickets d'alimentation : le courage d'une seule personne a cristallisé la générosité de tous. Il y a ce couple d'hôteliers qui trouve sur le pas de sa porte un homme échappé d'une rafle, affamé et épuisé : ils l'hébergent pendant deux de ces années terribles. Il y a ce boulanger qui reconnaît un adolescent arrêté et avertit le directeur de son école : prévenu, un officier de gendarmerie, membre de la Résistance, libère le jeune homme. Grâce à cette chaîne humaine de solidarité et de courage, une vie est sauvée. Il y a ce professeur de latin qui, jusqu'au bout, tente de protéger l'élève qu'il a présenté au concours général. Il y a cette concierge qui entend le crissement des freins des camions allemands, fait le tour des occupants juifs de son immeuble pour leur dire de rester silencieux derrière leurs portes closes, et les sauve ainsi de la déportation. Il y a le pasteur Trocmé, qui entraîne avec lui, dans l'accueil de centaines de Juifs en fuite, tout un village, tout un plateau de Haute-Loire : Le Chambon-sur-Lignon, dont le nom résonne aujourd'hui dans nos cœurs. Il y a ces sœurs qui abritent, dans leurs couvents, dans leurs pensionnats, des enfants juifs. Il y a ces curés savoyards, devenus par la force des choses passeurs professionnels, qui emmènent les réfugiés de l'autre côté de la frontière. Il y a ce général commandant une région militaire qui refuse de prêter sa troupe pour surveiller l'embarquement de déportés, ce qui lui vaut une révocation immédiate. Il y a tous ces paysans, que nous a montrés avec tant d'émotion Agnès Varda, qui accueillent, aiment et protègent de si nombreux enfants.

Il y en a tant et tant d'autres, dans toutes les classes sociales, dans toutes les professions, de toutes les convictions. Des milliers de Françaises et de Français, qui sans s'interroger, font le choix du bien. Quel courage, quelle grandeur d'âme il leur a fallu ! Tous connaissaient les risques encourus : l'irruption brutale de la Gestapo. L'interrogatoire. La torture. Parfois même, la déportation et la mort.
Certains furent reconnus Justes parmi les nations. D'autres resteront anonymes, soit qu'ils aient laissé leur vie en aidant l'autre, soit que, dans leur modestie, ils n'aient même pas songé à faire valoir leurs actes. Certains sont ici aujourd'hui, ainsi que ceux qu'ils ont sauvés. Je les salue tous, avec un infini respect. En France, grâce à cette solidarité agissante, selon le beau mot de Serge Klarsfeld, les Justes ont contribué à protéger les trois quarts de la population juive d'avant-guerre de la déportation, c'est-à-dire d'une mort presque certaine : sur plus de 75.000 déportés, seuls revinrent quelque 2.500 survivants. Et après quelles souffrances indicibles : vous pouvez en témoigner, chère Simone Veil, vous dont le courage, en toute occasion, est un exemple. La majorité des Juifs assassinés ont été livrés aux Allemands par Vichy et par les collaborateurs. Mais la plupart des Juifs sauvés le furent par des Français.

Aujourd'hui, pour cet hommage de la nation aux Justes de France, reconnus ou anonymes, nous sommes rassemblés pour évoquer notre passé, mais aussi pour enrichir notre présent et notre avenir. "Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier", dit le Talmud, devise qui orne la médaille des Justes. Il faut en comprendre toute la force : en sauvant une personne, chaque Juste a en quelque sorte sauvé l'humanité. Cette mémoire, soyez-en certains, soyez-en fiers, perdurera de génération en génération.
Par ce geste, vous nous incitez aussi à interroger notre conscience. Qu'est-ce qui fait que, confronté à un choix crucial, quelqu'un agit selon son devoir, c'est-à-dire en considérant l'autre pour ce qu'il est, une personne humaine avant tout ? Pour certains Justes, c'est une question de conviction religieuse, et ceux-là, n'en doutons pas, entendent le message de l'Église dans sa vérité. D'autres, parfois les mêmes, appartiennent à des groupes longtemps opprimés, comme les protestants, ou sont viscéralement hostiles à la politique de Vichy. Mais, pour tous, c'est une réaction venue du plus profond du cœur, expression la plus haute de ce que l'on nomme la charité.

Toutes et tous, ils ont eu, vous avez eu le courage de voir et de comprendre la détresse avec les yeux du cœur. Ce courage anime Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, qui a été pour beaucoup dans la prise de conscience des catholiques de France. Infirme, reclus dans son palais épiscopal, il sait pourtant rendre concrètes, dans son admirable lettre pastorale, les souffrances injustifiables endurées par ces êtres coupables du seul crime d'être nés. Ce courage de voir et de comprendre avec les yeux du cœur, on le trouve partout : chez ce voisin d'immeuble, que l'on connaît à peine et qui, sans poser de question, accueille votre famille alors que la milice frappe aux portes.
Vous, Justes de France, vous avez transmis à la nation un message essentiel, pour aujourd'hui et pour demain : le refus de l'indifférence, de l'aveuglement. L'affirmation dans les faits que les valeurs ne sont pas des principes désincarnés, mais qu'elles s'imposent quand une situation concrète se présente et que l'on sait ouvrir les yeux.

Plus que jamais, nous devons écouter votre message : le combat pour la tolérance et la fraternité, contre l'antisémitisme, les discriminations, le racisme, tous les racismes, est un combat toujours recommencé. Si l'antisémitisme s'est déchaîné dans les années 1930 et 1940, c'est faute d'avoir été condamné avec la fermeté nécessaire. C'est parce qu'il a été en quelque sorte toléré comme une opinion parmi d'autres. Telle est la leçon de ces années noires : si l'on transige avec l'extrémisme, il faut bien le mesurer, on lui offre un terreau pour prospérer, et tôt ou tard on en paye le prix. Face à l'extrémisme, il n'y a qu'une attitude : le refus, l'intransigeance. Et c'est sans merci qu'il faut lutter contre le négationnisme, crime contre la vérité, perversion absolue de l'âme et de l'esprit, forme la plus ignoble, la plus abjecte de l'antisémitisme.


Mesdames et Messieurs,

Les Justes ont fait le choix de la fraternité et de la solidarité. Ils incarnent l'essence même de l'homme : le libre arbitre. La liberté de choisir entre le bien et le mal, selon sa conscience. À tous, en ce lieu où elle honore ses grands hommes, la nation rend aujourd'hui le témoignage de son respect et de son estime. Vous incarnez aussi la France dans ce qu'elle a de plus universel, dans la fidélité aux principes qui la constituent. Grâce à vous, grâce à d'autres héros à travers les siècles, nous pouvons regarder la France au fond des yeux, et notre histoire en face : parfois, on y voit des moments profondément obscurs. Mais on y voit aussi et surtout le meilleur et le plus glorieux. Notre histoire, il faut la prendre comme un bloc. Elle est notre héritage, elle est notre identité. C'est à partir d'elle, et en traçant de nouveaux chemins, que nous pouvons nous engager tête haute dans les voies de l'avenir. Oui, nous pouvons être fiers de notre histoire ! Oui, nous pouvons être fiers d'être Français !

Ce que nous enseignent aussi l'effondrement de la République en juin 1940, l'illusion tragique du recours à Pétain et le déshonneur de Vichy, c'est à quel point une nation est fragile. Dans le confort de nos certitudes d'aujourd'hui, beaucoup ont le sentiment que la France est éternelle, que la démocratie est naturelle, que la solidarité et la fraternité peuvent se résumer au système de sécurité sociale. Dans une société qui, malgré ses difficultés, est prospère et stable, l'idée du bonheur semble trop souvent se ramener à la satisfaction de besoins matériels. Nous devons entendre votre message. Une nation, c'est une communauté de femmes et d'hommes solidaires, liés par des valeurs et un destin communs. Chacun est dépositaire d'une parcelle de la communauté nationale, et celle-ci n'existe que si chacun s'en sent pleinement responsable. À un moment où montent l'individualisme et la tentation des antagonismes, ce que nous devons voir, dans le miroir que nous tend le visage de chaque être humain, ce n'est pas sa différence, mais ce qu'il y a d'universel en lui. À ceux qui s'interrogent sur ce que c'est d'être Français, à ceux qui s'interrogent sur ce que sont les valeurs universelles de la France, vous, les Justes, avez apporté la plus magnifique des réponses, au moment le plus noir de notre histoire.

Au nom de la France, au nom de la nation tout entière, je m'incline aujourd'hui devant vous avec respect et reconnaissance.