ELOGEDISRAËL
ETDESJUIFSPAR
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DELACULTUREAFRICAINE
Source : nouvelobs.com en ligne
le 27 juillet 2011
Comment Israël
et le peuple juif arrivent à
dépasser les blocages de l’histoire
Arts, culture et humanité
au Festival de Bayreuth
Wagner est un compositeur tabou en Israël à cause de son antisémitisme. En interprétant le poème symphonique Siegfried Idyll de Wagner au Festival de Bayreuth, l’ensemble orchestral juif qui participe à ce festival sous la direction du chef israélien Roberto Paternostro montre que le peuple juif malgré la shoah a toujours été un peuple tendu vers l’autre, vers l’humanité.
Je n’ai rien à gagner à le dire, ni à flatter Israël et sa politique discutable dans ses rapports avec le problème palestinien et je ne suis pas moi-même juif. Mais force est de remarquer que le peuple juif a toujours montré l’exemple dans le rapport à l’autre. C’est vrai en direction des Noirs aux Etats Unis, un certain nombre de juifs y ont perdu leur vie pour aider les responsables de NACCP (The National Association for the Advancement of Colored People) organisation des Noirs constituée pour la lutte pour l’obtention de leurs Droits. C’est un point de l’histoire que la plupart des historiens ignorent. C’est vrai aussi de la main tendue d’Israël en vers le peuple juif noir constitué par les Falashas. De 1980 à 1992, quelques 45 000 Falashas ont fui la sécheresse et leurs terres dévastées par la guerre en Éthiopie et ont émigré en Israël. Au moment où dans la corne de l’Afrique quelques 12 millions de Somaliens fuient la famine et la sécheresse pour se réfugier au Kenya, il n’est pas inutile de s’en souvenir.
Quel rapport entre la musique de Wagner et les Falashas d’Afrique ? Le lien tient essentiellement dans cette capacité de tolérance du peuple juif, même si l’Etat d’Israël est critiqué au plan international dans ses rapports difficiles avec le peuple palestinien et le monde arabe. Wagner était antisémite, le jouer au festival de Bayreuth c’est montrer que le peuple juif est prêt à pardonner, même s’il y a des incompréhensions concernant la politique d’Israël au niveau international. La musique permet au peuple hébreu de transcender les difficultés historiques sans pour autant être confondu avec Israël l’Etat Nation. L’art et la culture sont des moments clés dans la mondialisation en cours articulée uniquement autour de l’économie et des marchés financiers. L’art et la culture permettent de réconcilier les peuples entre eux et de montrer que les guerres livrées par les Etats auxquels ces peuples appartiennent, n’enlèvent en rien ce qui fait la force de tout peuple : l’humanisme.
Pour équilibrer les choses, l’orchestre Israélien dirigé par Roberto Paternostro a aussi inclus dans sa programmation les compositeurs juifs interdits par le troisième Reich comme Félix Mendelssohn ou Gustav Mahler. Les peuples sont prêts à vivre ensemble quand on leur explique le bien fondé de cette coexistence. Ce sera vrai demain pour les Palestiniens, les Israéliens et l’ensemble du monde arabe, malheureusement les Etats, souvent par intérêt stratégique, ralentissent ce mouvement dynamique.
En allant jouer le poème symphonique Siegfried Idyll interdit en Israël dans la patrie des anciens nazis que représente l’Allemagne, l’orchestre israélien ouvre une fenêtre pour Israël et le peuple hébreu dans la continuité du pardon à accorder aux bourreaux d’hier. C’est une fenêtre et une porte pour transcender les difficultés au Moyen Orient, pour réconcilier les peuples entre eux, pour que l’art et la culture deviennent des éléments de rencontre et non de politique politicienne.
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