"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, juillet 24, 2007

PASSERELLE
Source : lefigaro.fr
en ligne le 24 juillet


Shimon Pérès :
"Sanctionner l’Iran peut marcher"
Propos recueillis à Jérusalem par Marc Henry.


INTERVIEW EXCLUSIVE DU FIGARO


Dans un entretien à paraître mardi dans les colonnes de notre quotidien, le nouveau président de l’État d’Israël explique que des sanctions internationales sévères peuvent contraindre l’Iran à abandonner son programme nucléaire. Voici l'interview intégrale.

Le vétéran de la politique israélienne Shimon Pérès, 83 ans, est devenu le 15 juillet le neuvième président de l’État d’Israël, pour un mandant non-renouvelable de sept ans. Dans un entretien accordé au "Figaro", il s’explique sur les grands dossiers du moment.

Le FIGARO.-
Avez-vous l’intention d’être un président plus actif sur le plan politique que vos prédécesseurs ?

Shimon PÉRÈS.- Tout est une question de personne. Ce dont je suis sur c’est qu’il ne peut pas y avoir deux gouvernements. Mais le champ des possibilités est ouvert, le poste de président ne se résume pas à un symbole accroché à un mur. Il peut expliquer ou soutenir telles ou telles des choses dans les règles et les normes. Mais encore une fois je n’ai pas l’intention de me poser en concurrent du gouvernement, je respecterai son autorité de même que celle de la Justice et du Parlement car le président, bien qu’étant le premier personnage de l’État, ne peut pas se substituer à eux.



Avez-vous l’intention d’utiliser votre fonction pour défendre une "grande cause"?
Israël peut apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. Les juifs ne représentent que 0,2 % de la population mondiale et pourtant ils sont devenus la cible principale d’Hitler, de Staline, de Saddam Hussein et maintenant de l’Iran. En nous ciblant, ces gens nous ont contraints à faire face au terrorisme, ce qui pourrait nous permettre de devenir un centre mondial pour affronter le terrorisme d’un point de vue idéologique et stratégique comme par d’autres moyens. Israël peut aussi apporter sa contribution dans le domaine de l’énergie. Nous voulons faire avec l’énergie ce que nous avons réalisé pour l’agriculture : avec de moins de moins de terre, d’eau et de travail, nous produisons de plus en plus. Nous sommes ainsi très proches d’un accord avec Renault pour produire dans la région, avec nos voisins jordaniens, les premières voitures fonctionnant uniquement avec des batteries. Nous voulons aussi développer l’énergie solaire, car nous préférons dépendre du soleil que des Saoudiens, le soleil est plus permanent, plus démocratique.


Que pensez-vous de la victoire des islamistes aux élections en Turquie ?
La grande question est de savoir qui sont ces musulmans qui ont gagné en Turquie ? Pour moi, ce sont des musulmans néoéconomiques. Tayyip Erdogan (le premier ministre turc) a promis qu’il continuerait la politique qu’il suivait et qui s’est traduite par les excellentes relations entre Israël et la Turquie, un pays ouvert et avancé.


Que répondez-vous aux offres de paix du président syrien Bachar al-Assad ?
La Syrie doit décider à quel monde elle appartient. Elle ne peut pas soutenir le Hezbollah, lui fournir des armes et tenter de faire tomber le gouvernement libanais de Fouad Siniora, qui est soutenu par les États-Unis, les Saoudiens et les Français, tout en proclamant vouloir la paix. Le Hezbollah est une organisation anti-paix, qui veut transformer le Liban en un État satellite de l’Iran. On ne peut pas juger un pays sur ce qu’il déclare, mais sur ce qu’il fait. Et pourquoi les syriens accueillent-ils (Khaled) Mechaal (le chef politique du Hamas)? Les Syriens ne veulent pas négocier en face à face, ils veulent parler par l’intermédiaire des États-Unis. De notre côté, comme l’a proposé le premier ministre (Ehoud Olmert) nous sommes prêts à recevoir le président Assad pour discuter directement avec lui.


Des sanctions économiques seront-elles suffisantes pour contraindre l’Iran à geler son programme nucléaire ?
Tout dépend de la sévérité des sanctions. La force des Iraniens ne tient qu’à la division du monde. Si l’Iran est confronté à un front uni, ce pays changera. Il y a déjà eu quatre succès dans ce domaine : l’Ukraine a renoncé à posséder des têtes nucléaires en échange d’une aide économique. Les Libyens ont aussi abandonné les armes chimiques et nucléaires. L’Afrique du sud, qui était très près d’avoir la bombe atomique, a mis fin à ses ambitions à la suite de sanctions économiques et sans intervention militaire. Et maintenant c’est au tour de la Corée du Nord, qui y a renoncé pour 25 millions de dollars, ce qui n’est pas cher payé.


Qu’en est-il de l’arme nucléaire du côté israélien ?
Je me contenterai de réaffirmer qu’Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire dans la région. A ce propos, c’est moi qui ai inventé cette formule, que j’ai improvisée au début des années 60, lors d’une visite à la Maison-Blanche.


Quel modèle préconisez-vous pour discuter avec llestiniens ?
Pour moi, l’économie constitue le nouveau credo. La politique traite de la guerre alors que l’économie porte sur les relations. Il très difficile de fixer des frontières si les relations sont tendues. Je propose aux Palestiniens de tenter d’abord d’améliorer les relations et, parallèlement, d’engager des négociations. Telle est mon approche. Nous n’avons pas besoin de la colonisation. Nous avons déjà restitué les territoires égyptiens (conquis durant la guerre de juin 1967) jusqu’au dernier centimètre carré. Nous avons fait de même avec les Jordaniens. Avec les Palestiniens, nous acceptons, y compris la droite (israélienne) l’idée d’un État palestinien. La colonisation correspondait à une autre période.

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