"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, juin 21, 2013

UN"HEROS"ITALIEN
DEVOILE
Source : franceinfo.fr en ligne
le vendredi 21 juin 2013








Le "Schindler italien"
était un collaborateur nazi




Le héros devient un salaud. En Italie, Giovanni Palatucci était une figure de la Seconde guerre mondiale, célébré pour avoir sauvé des milliers de Juifs. Des historiens viennent de découvrir qu'en fait, il collaborait avec les nazis.


Les Italiens connaissent bien Palatucci.

Des rues portent le nom de ce policier, qui est mort au camp de Dachau en 1945. Depuis 1990, à Jérusalem, le Mémorial de Yad Vashem considère Giovanni Palatucci comme un "Juste parmi les nations". Le pape Jean-Paul II l'a même déclaré "martyr", une étape vers la béatification. L'ancien fonctionnaire a plusieurs surnoms : "l'ange protecteur des juifs", "le saint-sauveur de Fiume" et surtout "le Schindler italien", parce qu'il est parfois comparé à Oskar Schindler, cet industriel allemand qui a sauvé des centaines de juifs pendant la guerre.

Depuis longtemps, la réputation de Palatucci repose sur un chiffre : 5.000. Le nombre de Juifs à qui il aurait évité la mort, en les prévenant avant les rafles, en fabriquant des faux papiers, ou en les envoyant dans une autre ville pour qu'ils soient protégés par son oncle qui était évêque. Pour tout le monde, le policier était l'incarnation d'une Italie resistante.


Pas pour tout le monde, en fait.

Depuis quelques années, des historiens ont des doutes. Ils cherchent des preuves des actions menées par Giovanni Palatucci. Une équipe de spécialistes a voulu en avoir le coeur net. Elle vient d'éplucher 700 documents qui dormaient dans les archives de Rijeka, en Croatie. Pendant la guerre, Rijeka était italienne. Elle s'appelait Fiume. C'était la ville où travaillait Palatucci. Cette équipe de chercheurs a parcouru les archives dans tous les sens. Sa conclusion est formelle : Giovanni Palatucci n'était pas un héros. Il était même le contraire : "un exécuteur consentant des lois raciales, qui, après avoir prêté serment à la République sociale mussolinienne, a collaboré avec les nazis".

Vous lirez les détails dans Le Figaro ce matin, dans l'article de Thierry Portes. Si le policier a été déporté, ce n'est pas pour son soutien aux Juifs persécutés, mais parce que les Nazis lui reprochaient de traiter avec les Britanniques. Dès les années 1950, l'oncle de Palatucci, devenu archevêque, a commencé à bâtir la légende de son neveu. Il s'est donné lui-même un beau rôle, en affirmant avoir participé au sauvetage des Juifs. Chacun y a trouvé son compte, à commencer par l'Eglise, accusée de complicité avec le fascisme et avec le nazisme. Une figure bien pratique aussi pour l'administration italienne, rangée derrière Mussolini. En quelques années, après la guerre, le policier déporté est devenu un héros.


La légende disparaît. Est-ce une mauvaise nouvelle ?

Pas forcément. En travaillant dans les archives, les historiens découvrent aussi de vrais héros, des hommes et des femmes qui, au jour le jour, ont sauvé l'honneur de l'Italie, pendant la guerre.



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