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Source : echo-israel.net en ligne
le 21 décembre



Echecs diplomatiques pour Israël
en Amérique du Sud.
Prochainement, en Europe ?


par
Yonathan Alexander



Au ministère israélien des Affaires étrangères à Jérusalem l’inquiétude est palpable. Les vieux routards de la diplomatie qui oeuvrent pour améliorer l’image d’Israël à l’étranger sont conscients du changement qui s’opère ces dernières semaines et tentent d’expliquer les derniers camouflés de l’Etat hébreu. Est-ce l’échec de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, les déclarations peu diplomatiques de leur ministre de tutelle, Avigdor Liberman, ou encore une excellente action des dirigeants du Fatah qui sont à l’origine d’une reconnaissance officielle d’un Etat Palestinien ? Après le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay, c’est la Bolivie qui vient d’annoncer qu’elle reconnaissait la Palestine comme Etat souverain dans les frontières de 1967. En d’autres termes, Jérusalem-est, annexée par les Israéliens, est partie intégrante de l’Etat Palestinien devenu légitime. Les conséquences d’une telle reconnaissance par ces pays d’Amérique du Sud, dont le poids est de plus en plus sensible sur l’échiquier international, sont déjà perceptibles.

Selon le quotidien israélien Haaretz, une dizaine de pays européens seraient près à renforcer leurs relations diplomatiques avec l’Autorité Palestinienne. La Grande Bretagne, la Suède, la Belgique, la Finlande, l’Allemagne, le Danemark, Malte, le Luxembourg et l’Autriche ont l’intention d’accorder un statut particulier dans leurs relations avec l’Autorité Palestinienne. La France et l’Espagne ont déjà accomplis une telle démarche. Le directeur général par intérim du ministère des Affaires étrangères, Rafaël Barak, a envoyé un message à toutes les représentations diplomatiques israéliennes en Europe et dans le monde demandant aux représentants de l’Etat de multiplier les efforts pour faire échec à l’entreprise.

Les réussites de la diplomatie palestinienne en Amérique du Sud et en Europe montrent clairement les intentions du gouvernement de Ramallah : une déclaration prochaine unilatérale d’un Etat Palestinien avec le soutien de la majorité des pays membres de l’Onu. Un tel scénario, peu envisageable il y a quelques années, est aujourd’hui vraisemblable. L’inquiétude est d’autant plus réelle que le gouvernement d’Israël est en froid avec l’administration américaine. Le président Obama, déçu de la politique menée par Netanyahu, pourrait bien rester sur la touche et laisser faire l’Onu. Les diplomates israéliens ont du pain du sur la planche pour convaincre qu’une telle démarche ne serait pas productive.