"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, octobre 30, 2006

DEVOUS
AMOI


DE SEGOLENE ROYAL
AUX EMEUTES EN BANLIEUE :

LA PRESSE FRANCAISE
EN LIGNE DE MIRE




Assiste-t-on depuis quelques jours à un début de divorce entre la presse française, tous médias confondus, et son public. Le désamour entre les Français et leur presse ne datent d’aujourd’hui, et les raisons sont multiples. Mais cette fois, le fossé s’approfondit et donne des signes de rupture.
Cette frénésie qu’a la presse française à fabriquer à tout prix, à mettre en scène l’actualité, au lieu de l’accompagner et de la rendre accessible à tous, et par conséquent de la rendre intelligible, finit par affaiblir un peu plus sa crédibilité, et la conduire à grands pas vers son déclin. D’où le poids d’Internet et la prolifération des Blogs.

Il y a un an, on nous annonçait à cor et à cri, que le seul candidat qui vaille pour succéder, en 2007, à Jacques Chirac, est une candidate sortie de l’ombre, sortie du chapeau des médias : Ségolène Royal. Et depuis un an, la presse française s’est jetée à plein ventre sur ce personnage vague, dont le passé, ni comme conseillère de François Mitterrand, ni comme Ministre à l’Environnement, ni comme Ministre déléguée à l’Enseignement scolaire ou à la Famille, n’a laissé de trace. Tout juste si on se rappelait qu’elle était à la tête de la Région Poitou-Charente. Le néant en somme. Autant dire le niveau zéro de la politique.

Pourtant, la presse hexagonale s’est fendue en mille pour présenter la candidate présumée aux Elections Présidentielles sous tous les angles, à toutes les heures de la journée. Ségolène Royal comme vous ne l’avez jamais encore vue. Ségolène Royal, dessus, dessous, derrière, devant. Ségolène Royal, par-ci, Ségolène Royal par-là! L’avalanche! Le rouleau-compresseur! Pas un jour…sans Ségolène. On avait une candidate toute faite, toute prête. Il ne manquait plus que les poses de Ségolène dans les revues érotiques…et les idées de la candidate.

Il y a tout juste une semaine, un édito de l’ancien Directeur du MONDE, André Fontaine titrait dans ce journal, véritable agence de communication de la candidate en question : « UNE CHEFTAINE D’ETAT ? ». On s’y croirait presque.
Et puis patatrac ! Rien ne va plus comme avant ! Depuis deux ou trois jours la presse française tremble dans ses feuilles. Les sondages à l’intérieur du Parti Socialiste à quelques encablures de la date fatidique qui désignera le candidat portant les couleurs du Parti, d’où on est allé cherché cette candidate sans teint, sans projet, ont des saveurs de lendemain qui déchante. Après trois débats entre les trois finalistes partant pour la course présidentielle, la « Royalemania » a pris un sacré coup. La Royal, face aux deux ogres –Dominique Strauss-Khan, Laurent Fabius- réduite en bouchée de pain.
Voilà comment un rêve de star s’écroule ! Comment, prenant nos vessies pour des lanternes, les médias qui ont façonné cette « marionnette » en guimauve, se trouvent une nouvelle fois en déroute ! On imagine mal la désolation dans les rédactions, le jour de la débâcle !

L’autre événement n’est pas moindre. Les émeutes en banlieue, an 1. Premier anniversaire. Première anniversaire qui rappelle que la région parisienne et quelques banlieues de province ont été mis, un an auparavant, à feu et à sang. Une date anniversaire, le 26 octobre, imposée par la presse. Histoire de se faire plaisir ! Histoire de voir, si un an plus tard, on ne pourrait pas se refaire une nuit à Clichy Sous Bois, puis une nuit plus trash encore à Epinay. Voir des commerces flambés, des voitures galvanisées, des jeunes désœuvrés se faire un « CRS .»

Revoir les banlieues, un an plus tard, à nouveau transformées en Far-West à la Française. Cela remplit bien un journal au cas où on serait en manque de sensationnel. Il suffit d’être là au bon moment et d’attendre la scène choc. Les acteurs entrent en jeu et le film à grand spectacle, le réality show grandeur nature peut commencer. Les émeutiers peuvent se mettre en place et dévoiler leur « savoir-faire ». C’est à celui qui aura le dernier rôle, dont le geste le plus violent
saura retenir l’attention du « metteur en scène »-journaliste. Pour le journaliste, il faut que celui qu’il informe n’y voit que…du feu. Seul la terreur compte ! Si possible pour une durée illimitée. Il faut que la face de la banlieue soit voilée par une violence inouïe. L’envers du décor des banlieues, ce qui permet à ces espaces de retrouver un peu de leur sérénité, n’a aucune espèce d’importance. C’est la domination du mal sur le bien.


Ainsi naît…un drôle d’anniversaire ! Le MAI 68 de la presse française du 3è millénaire.

Cet acharnement à vouloir à tout prix noircir le tableau n’est pas du goût de tout le monde.
Habitants, CRS et émeutiers sont au moins d’accord sur ce point : mettre la presse hors les murs. Et cela ira mieux demain !


A quand une presse française à la hauteur de la presse anglo-saxonne, plus rigoureuse, moins spectaculaire, plus près des attentes des Français, rendant des faits, avec honnêteté et vraisemblance. Une PRESSE RESPONSABLE.


Bernard Koch

Aucun commentaire: