PORTRAIT
DUDICTATEUR
IRANIEN
Source : lepetitjournal.com en ligne le 24 avril
Le Président de la République Iranienne, Mahmoud Ahmadinejad s'est imposé dans le débat international par des déclarations chocs et antisémites. A la veille de l'élection présidentielle de juin, son discours radical ne semble plus faire mouche au sein de la population iranienne, en quête d'un nouveau souffle. Portrait d'un leader controversé
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(Rédaction Internationale)
S'il y a un nom qui a marqué la conférence de l'ONU sur le racisme Durban II (voir notre article), c'est bien celui du président Iranien, Mahmoud Ahmadinejad (Atta Kenare/AFP/Archives).
Profitant de la tribune internationale qui lui avait été accordé, le chef de la république islamique a choqué par sa diatribe anti-israélienne, faisant sortir de la salle les représentants occidentaux.
Les allusions antisémites sont loin d'être étrangères aux propos du leader iranien (voir encart) qui se place comme le seul dirigeant musulman capable de tenir tête à Israël et à l'Occident. Un parcours conservateur
Né le 28 octobre 1956 dans une famille modeste, à Garmsar, un village situé à 90 km de Téhéran, Mahmoud est le 4e de sept enfants. Il grandit dans l'Islam et le conservatisme traditionnels des campagnes iraniennes. Son père, forgeron, l'élève dans le rejet du régime du Shah qui, selon lui, "voulait (…) écraser les Iraniens pour plaire aux étrangers". Il assiste enfant aux répressions du régime iranien envers la révolte des partisans de l'Imam Khomeiny, celui qui restera son modèle. Tout au long de ses études d'ingénierie des transports publics, Mahmoud Ahmadinejad reste très impliqué dans la religion musulmane la plus conservatrice. A cette époque où les mœurs iraniennes tendaient vers l'Occident, le jeune homme faisait parti de ceux qui poursuivaient les femmes ne portant pas le tchador, leur interdisant l'accès aux salles de cours. Après la révolution iranienne de 1979, Mahmoud Ahmadinejad s'engage lors de la guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988) dans les forces paramilitaires iraniennes, les Basijs, puis dans les forces spéciales des gardiens de la révolution. On le soupçonne d'ailleurs d'avoir pris part à des assassinats de dissidents en Iran ainsi qu'à l'étranger.
De gouverneur à président
Il fait ses débuts en politique à la fin des années 1980, où il est tour à tour gouverneur des villes de Maku et de Khoy, dans la province de l'Azerbaïdjan occidental, conseiller du gouverneur général de la province du Kurdistan , conseiller au ministère de la Culture et de l'Orientation islamique et gouverneur général de la province d'Ardabil. Il est alors consacré 3 années de suite meilleur gouverneur de l'Iran. En 2003, Il obtient le poste convoité de maire de Téhéran, en jouant sur le mécontentement des Iraniens envers la politique réformiste du président Mohammad Khatami. C'est également sur le retour à des valeurs religieuses traditionnelles et sur la promesse de l'amélioration des conditions de vie, notamment dans les campagnes, qu'il remportera l'élection présidentielle de 2005.
Une politique à contretemps
Ses ambitions économiques ont vite tourné court. Sous sa présidence, le chômage et l'inflation ont fortement augmenté, une situation aujourd'hui aggravée par une chute des cours du pétrole. Mahmoud Ahmadinejad s'est mis à dos les pays occidentaux et particulièrement les Etats-Unis qui ont accentué les sanctions économiques envers la République islamique après sa course bornée à l'énergie nucléaire. Beaucoup d'Iraniens lui reprochent d’avoir dépensé des milliards de dollars pour financer des groupes palestiniens et le Hezbollah libanais plutôt que de les redistribuer vers des projets nationaux. Ses prises de positions radicales isolent de plus en plus le pays sur la scène internationale, bien qu'elles trouvent un écho favorable dans le monde arabe ainsi que dans certains pays émergents. Lâché par les conservateurs, la campagne présidentielle de juin prochain sera rude pour Mahmoud Ahmadinejad critiqué sur sa politique intérieure.
Que faire avec la main tendue d'Obama ?
Il ne lui reste aujourd'hui que sa politique extérieure, basée sur une opposition ferme à Israël et aux Etats-Unis, pour s'attirer la sympathie de l'électorat ainsi que des mouvements religieux les plus radicaux. Sa stratégie est pourtant affaiblie par la nouvelle stratégie de la "main tendue" instaurée par Barack Obama, que le président iranien hésite encore à accepter (voir notre article).
Sa récente déclaration à la conférence de l'ONU est la dernière chance pour le président Mahmoud Ahmadinejad d'être vu par son peuple comme le leader d'un Iran traditionnel, fort et indépendant, comme le "héros" d'une seconde révolution iranienne. Mais il semblerait que la population iranienne dans sa majorité souhaite le retour à des relations plus paisibles avec l'Occident. 70% de la population est ainsi favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Mahmoud Ahmadinejad qui se présente comme le digne héritier de l'Ayatollah Khomeiny, devra faire face à un adversaire de taille l'ancien président réformiste Mohammad Khatami, qui s'est lui aussi déclaré candidat à la présidence.
Damien Bouhours (http://www.lepetitjournal.com/)
vendredi 24 avril 2009
Mahmoud Ahmadinejad, la "honte"
de la diplomatie
Le président de la République islamique est connu pour ses petites phrases antisémites et négationnistes. Il a déclaré plusieurs fois qu’"Israël devait être rayé de la carte" et est allé plus loin en qualifiant l'holocauste de "mythe". Les propos de Mahmoud Ahmadinejad lors de la conférence Durban II ont provoqué une nouvelle fois le tollé de la communauté internationale.
Le président iranien avait affirmé qu' "après la fin de la Seconde guerre mondiale, [les Alliés] ont eu recours à l'agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive ". La réponse d'Israël ne s'est pas faite attendre : "Ce que l'Iran essaie de faire maintenant n'est pas du tout éloigné de ce que Hitler avait fait avec le peuple juif, il y a 65 ans", a rétorqué Silvan Shalom, vice-Premier ministre d'Israël, lors des commémorations de la Shoah. Le prix Nobel de la paix Elie Wiesel a déclaré que le président Iranien était "une honte pour les Nations-Unies, pour la diplomatie mondiale et pour l'humanité toute entière". Le président Français, Nicolas Sarkozy, avait quant à lui condamné cet "appel intolérable à la haine raciste" qui "bafoue les idéaux et les valeurs inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme".
D.B (http://www.lepetitjournal.com/)
vendredi 24 avril 2009
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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