62èFESTIVAL
DECANNES
Source : leparisien.fr en ligne le 20 mai
Tarantino réécrit l'Histoire
avec "Inglourious basterds"
Quentin Tarantino, avec son rocambolesque "Inglourious basterds" dévoilé mercredi au 62e Festival de Cannes, réécrit l'Histoire au fil d'un western à la Sergio Leone sur la Seconde guerre mondiale, où un commando juif américain sème la terreur chez les nazis.Les crépitements des flashes qui avaient salué l'équipe lors de la conférence de presse dans la matinée ont redoublé sur le tapis rouge avec l'arrivée de l'actrice Sharon Stone à Cannes pour une soirée de charité jeudi, suivie par l'équipe du film.
Le couple star américain Brad Pitt et Angelina Jolie, robe longue diaphane décolletée dans le dos laissant voir ses tatouages, a signé plusieurs autographes dès sa descente de voiture à la plus grande joie des milliers de fans massés aux abords du Palais.Pendant ce temps, Quentin Tarantino, tout de noir vêtu, et la Française Mélanie Laurent, costume trois pièces blanc, se déhanchaient sur la musique de "Pulp fiction".Dans une époustouflante ouverture en forme d'hommage à "Il était une fois dans l'Ouest", Tarantino transforme la campagne française - une ferme isolée, une verdoyante clairière... - en décor de western.
Rythmée, comme tout le film, par des thèmes composés par Ennio Morricone et bourrée de suspense, cette scène montre un officier SS, le colonel Hans Landa (Christoph Waltz) interrogeant un fermier qui abrite sous son plancher une famille juive.Elle donne le ton d'un long métrage où la violence ébouriffante, l'humour et le lyrisme échevelé qui caractérisent l'univers de Tarantino, mais aussi les codes du western spaghetti qu'il adore, contribuent à revitaliser le genre du film de guerre, voire le sous-genre du "film de mission".On y suit un groupe de soldats juifs américains dirigés par le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) qui pour démoraliser l'ennemi se livrent à de sanglantes opérations commando, lors desquelles ils scalpent les nazis qu'ils ont tués.Alliés à un agent secret, l'actrice allemande Bridget von Hammersmark (Diane Kruger), ils ont pour objectif d'éliminer les leaders du IIIe Reich.
De son côté une jeune Française (Mélanie Laurent) propriétaire d'un cinéma, rêve de venger la mort de sa famille, exécutée par le colonel Landa.Au fil d'aventures rocambolesques dont l'épilogue réécrit l'Histoire, ils vont fomenter l'attentat spectaculaire qui mettrait un terme à la Seconde guerre mondiale.
ALAIN RESNAIS, LE VETERAN
(titre de la rédaction de Diasporablog)
Plus tôt dans la journée, Alain Resnais avait dérogé à la règle en ne montant pas les marches. Agé de 86 ans, le réalisateur a préféré accueillir son équipe à l'entrée du palais peu avant de recevoir une standing ovation à son entrée dans la salle de projection."Les herbes folles" est adapté du roman "L'incident" de Christian Gailly.Marguerite Muir (Sabine Azéma), dentiste et pilote amateur, se fait voler son sac. Georges Palet (André Dussolier) retrouve son portefeuille et le ramène dans un commissariat de police. Intrigué par la photographie d'identité de cette femme, il cherche à la contacter.L'histoire pourrait paraître banale. Elle ne l'est ni dans son développement, ni dans son traitement, tant de la part du réalisateur que du romancier.Le long métrage, de bout en bout réjouissant, surprend le spectateur de mille manières: dialogues inattendus, absurde des situations, tourbillon de trouvailles visuelles.Un "film est quelque chose sur lequel on ne réfléchit pas mais qui doit vous entraîner. Je tourne pour voir comment ça va tourner", dit-il, "je laisse pousser les films comme des herbes folles".
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