DES CULTURES
RECOMMNDEE PAR DIASPORABLOGJ
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BENJAMIN JULES-ROSETTE
et la Compagnie Le Cabert-Théâtre Noir
présente
à partir du 5 octobre 2006
au THEATRE BERTHELOT à MONTREUIL (93)*
LA TRAGEDIE DU ROI CHRISTOPHE
d'AIME CESAIRE
MISE EN SCENE :
BENJAMIN JULES-ROSETTE
*Théâtre Berthelot
6, Rue Marcelin Berthelot
93 000 Montreuil
Tél : 01 41 72 10 35
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AIME CESAIRE ET LE ROI CHRISTOPHE
Pour Aimé Césaire : « le roi Christophe c’est l’homme d’Etat aux prises avec les problèmes de l’indépendance. Se présentent alors les grands problèmes liés à l’édification d’une nation : liberté, démocratie ou autocratie, les relations entre le « leader » et le « peuple », le grave problème du choix des idéologies, le problème de la différentiation entre classes sociales. Le Roi Christophe est aux prises avec tout cela, et dramatiquement, il échoue, car il n’est pas préparé à cela... Il est un esclave révolté, un homme de sang et d’orgueil, mais malgré ses bonnes intentions, il échoue. Il s’isole, un fossé se creuse entre lui et la population, et il se retrouve seul. Or, c’est là le problème de la condition de l’homme politique dans les pays sous-développés, et en Afrique particulièrement. Je n’ai pas voulu faire une pièce didactique, dont l’objet essentiel serait « d’enseigner », ... ce qui ne signifie pas non plus qu’on ne puisse pas en tirer la leçon ». (extrait de l’interview de Khalid Chraibi 29 juin 2006).
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NOTE DE BENJAMIN JULES-ROSETTE,
Metteur en Scène
de "LA TRAGEDIE DU ROI CHRISTOPHE"
d'Aimé Césaire
Préoccupé par les éternels désordres du monde, c’est souvent dans la terre africaine que s’enracinent mes réflexions sur l’homme, ses tentatives de révolte, ses échecs, ses espoirs.
Autrefois, Chaka, chef zoulou, s’offrait au destin en apprenant la cruauté des sacrifices liés à son ambition.
C’est par la force qu’il fera entrer toutes les tribus dans son jeu hégémonique poursuivant le vain espoir de créer un peuple uni sous un ciel uni.
Hier, Toussaint Louverture, premier nègre, général de division dans l’armée française, gouverneur d’Haïti, initiateur de la première constitution nègre, opta, dans son désir de fraternité, pour la « tragique logique de la liberté ».
Aujourd’hui, le Roi Christophe, dans le souci de bâtir une nation moderne, reconnue par tous, pose le problème de la légitimité du pouvoir unique de l’élu qui s’arroge le droit de penser pour le peuple quitte à l’envoyer à la mort.
Et toujours me reviennent les mots de Tchicaya U Tam’Si (poète et écrivain congolais), lors d’une conversation à propos de sa pièce, « Zoulou » : il évoquait « la grandeur et la misère des princes de ce monde et le sort des peuples qui leur sert de marchepied.
Pourquoi avoir mise en scène « la tragédie du Roi Christophe ? »
" C' est en hommage au peuple haïtien, qui depuis quatre siècles cherche la voie de la démocratie. Les évènements terribles qui ont secoué Haïti en 2004, nous obligent à nous tourner vers ce peuple qui a offert au monde la première constitution noire de l’histoire.
De plus, le langage de Césaire est suprême. La mise en scène est faite de telle sorte que le verbe d’Aimé Césaire devient accessible à tous. Et pour finir je citerai cette phrase de Nadine Fidji poète et dramaturge réunionnais : « Toute création a pour racine la liberté, et à chaque fois un peu plus, le créateur s’interroge sur sa manière de l’atteindre…"
Benjamin Jules-Rosette
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