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"La manifestation de dimanche dernier
à la mémoire d'Ilan Halimi a été un échec"
estime le philosophe Alain Finkielkraut.



Dans son émission hebdomadaire, diffusée en direct sur l'une des radios juives, RCJ, le philosophe Alain Finkielkraut revient la manifestation organisée par le CRIF, la LICRA et SOS RACISME, à la mémoire d'Ilan Halimi et contre le racisme et l'antisémitisme.

Le philosophe estime aussi que "la manifestation de dimanche dernier fut un échec. Parce que trop communautaire". "Au-delà de la quantité, poursuit-il, il faut admettre que lorsqu'on a sublimé en novembre dernier les violences en banlieue, on ne peut plus manifester contre les hypers violences. Deuxième raison de l'échec, moins grave, dit-il, est que tout me monde n'est pas d'accord sur le caractère antisémite de ce crime. Il y a encore des suspicions sur cette caractéristique. D'autant plus difficile à qualifier qu'il a été commis par des jeunes issus de ces banlieue"

D'autres propos : "L'argumentation selon laquelle il y a deux poids, deux mesures, dès qu'il s'agit de défendre la population juive est en train de s'installer, en France. On va vivre de plus en plus avec les ravages du "deux poids, deux mesures".

Alain Finkielkraut admet qu'aujourd'hui, "la lutte contre l'antisémitisme ravive l'antisémitisme. La mémoire, mais plus encore l'évènement de la Shoah suscite une sorte de détestation du juif. Plus les Juifs sont attaqués, plus ils sont défendus par les autorités, plus ils sont de nouveau attaqués".



SORTIR DU COMMUNAUTARISME
EST UNE QUESTION DE DIGNITE

Enfin, Alain Finkielkraut se dit choqué par la présence de drapeaux israéliens brandis lors de la manifestation : "il faut que les Juifs balaient devant leur porte. Les Juifs doivent refuser de se communautariser. Ils doivent combattre le communautarisme par rapport à ce qu'ils vivent. C'est une question de dignité".


Résumé par Bernard Koch