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DANIEL HOROWITZ
Israël et ses amis
par Daniel Horowitz,
Observateur
Quelle que soit la position que l'on adopte vis-à-vis du conflit israélo-arabe, on ne peut comprendre la politique de l'État Juif que si l'on intègre d'abord l'idée que la préoccupation prioritaire de tout gouvernement d'Israël — quel que soit son bord — est la sécurité. La raison en est que s'il n'y plus de sécurité, il n'y a plus d'Israël.
C'est pour cela que le traité de paix avec l'Égypte comprend une clause de démilitarisation du Sinaï. C'est pour cela que si Israël restituait le Golan ce serait à condition de le démilitariser. C'est pour cela qu'Israël a transformé le Sud-Liban en zone-tampon pendant vingt ans. C'est pour cela qu'Israël a construit une barrière de séparation. C'est pour cela que l'Opération Plomb Durci a eu lieu. C'est pour cela qu'il y a des postes de contrôle sur les routes de Cisjordanie. C'est pour cela qu'Israël a réduit en poussière les projets nucléaires de l'Irak et de la Syrie. C'est pour cela qu'Israël s'oppose à la bombe atomique de l'Iran. Et ainsi de suite. La sécurité d'abord.
L'initiative palestinienne consistant à réclamer le statut de membre à part entière des Nations-Unies consiste à contourner Israël en s'adressant directement à la Communauté Internationale. L'explication en est que l'Autorité Palestinienne refuse de négocier avec Israël pour une série de raisons, dont le souhait du Hamas de liquider Israël par tous les moyens. L'Autorité Palestinienne espère ainsi obtenir de la Communauté Internationale une légitimité en tant qu'État tout en se passant d'en débattre avec Israël, croyant ainsi pouvoir lui imposer un voisinage qui négligerait sa sécurité.
Lorsque l'Empire Ottoman a été démantelé pour être rendu à ses habitants il s'est agi de redécouper le Moyen-Orient de la manière la plus équitable possible. C'est ainsi que la Communauté internationale a identifié et reconnu les différentes populations qui y vivaient — dont les juifs — qui petit à petit se sont érigés en États. Parmi ceux-ci, le minuscule État d'Israël, sur base de ses droits historiques tels que proclamés par la Déclaration Balfour en 1917, la Conférence de San Remo en 1920, la Commission Peel en 1937 et les Nations-Unies en 1947. Le monde arabe a rejeté tout au long l'idée même d'un État pour le peuple juif, en déni constant de la part juive de la Palestine, qui existait bien avant que les Palestiniens eux-mêmes ne se définissent comme peuple.
Malgré cette longue marche, et même s'il est vrai qu'il existe des Palestiniens modérés, il y en a peu qui soient réellement sortis du déni d'Israël. Tout au plus envisagent-ils la liquidation d'Israël par des moyens non-violents.
Israël désire être en paix avec tout le monde, à commencer par ses voisins, mais pas au prix de sa sécurité. Et si on oppose à cela que la crainte d'Israël relève de la paranoïa et que cela risque d'indisposer même ses amis, alors c'est plutôt le problème des amis que celui d'Israël, parce que le peuple juif a largement droit à sa place de choix au panthéon de la paranoïa.
Chacun désire être aimé, mas même sans amis il est plus facile d'être juif en 2011 qu'en 1940. On peut se demander à quoi peut bien tenir cette différence, parce qu'en 1940 les juifs n'avaient pas d'amis non plus.
C'est la devinette du jour.
http://danielhorowitz.com
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