DEVOUS
AMOI
LA FRANCE EN GRÈVE,
LA PRESSE JUIVE FRANÇAISE
AUX ABONNES ABSENTS
A croire que la communauté juive est étrangère à la société française. A croire que la communauté juive a exclu la France de ses préoccupations et ce qui s'y déroule est le cadet de ses soucis.
La France serait-elle"boycottée" par les instances communautaires, mais aussi et essentiellement par la presse juive de ce pays et plus précisément encore par sa radio. Les quatre radios confondues, cette fois.
Ce silence sur le conflit des retraites spéciales à la SNCF et à la RATP et les conséquences qu'ils provoquent sur ceux qui les empreintent -ils sont des millions, juifs inclus- est assourdissant et difficile à comprendre. Les Juifs de France seraient-ils à ce point insensibles aux malaises qui secouent l'Hexagone, au mal-être des Français. On a peine à y croire!
Pas un mot, pas même une seule ligne lue d'une dépêche AFP comme sont la plupart des informations diffusées sur ces stations. Aucune présence devant les micros de ces radios d'une quelconque personnalité participant à ce mouvement de contestation, ni un membre de l'Etat. Une radio juive sans voix sauf pour faire le décompte -comme à la pire période de l'AFP de 2001 à 2003, lors de la seconde intifada- des agressions-ripostes que se lancent Palestiniens du Hamas et Israéliens ou le compte-rendu de la présence en Israël d'une délagation de représentants de la communauté juive
Une communauté juive sans voix. "Comme un juif en France" titrait un excellent téléfilm diffusé récemment sur une chaîne publique française. Il nous rappelait toute la complexité des rapports que les Juifs entretiennent avec la société française. Par cette absence délibérée dans le débat politique et sociale, aujourd'hui en cours, les Juifs ne font que perdurer cette situation au lieu de la recentrer, la replacer dans un rééquilibrage. Il faut dire que l'attitude des Juifs, celle qui consiste à ne se préoccuper que de ce qui les "regarde" (l'antisémitisme, l'image d'Israël) sans vouloir participer aux débats d'une société en crise, dont ils sont, en principe, partie intégrante, montre à quel point cette communauté juive vit en marge de cette société, au point qu'on se demande si elle n'en a pas oublié sa citoyenneté.
Il ne faudrait pas qu'elle se plaigne plus tard si une autre voix venait à prendre le relais. Une voix bien plus pugnace, bien plus combative, bien plus ambitieuse.
La communauté juive a encore des choses à dire. Dans tous les domaines. Il est temps, qu'elle s'exprime, qu'elle prenne position. Qu'elle se fasse entendre! Enfin!
Qu'elle sorte de sa tanière dans laquelle certains voudraient qu'elle soit (voit le Yom Hatorah du Grand Rabbin de France Sitruk du 4 novembre au Parc Floral de Vincennes, près de Paris)
Pour cela, encore faut-il que la France soit au coeur et au centre de ses intérêts. Il semble que de cet idéal, elle s'en éloigne peu à peu. Du moins par l'esprit! Pour l'instant!
De la difficulté de résoudre la triangulaire du cercle : JUIF -FRANCE-ISRAEL.
Mais là encore, plus que jamais, il s'agit une fois de plus d'une exception française. Et juive,celle-là! Ici, comme dans d'autres débats, la presse juive dans son ensemble, radios inclues, n'est pas encore prête à relever le défi.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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