"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, septembre 08, 2011

DESDOUTESDE
LACOMMUNAUTE
MARONITE
SURLEPRINTEMPS
ARABE
Source : lacroix.com en ligne
le 8 octobre 2011



Le nouveau patriarche maronite
reste dubitatif sur le Printemps arabe.



Effectuant sa première visite en France, Mgr Béchara Raï, 77e patriarche de l’Église maronite, a mis en garde contre la percée de mouvements islamistes après les révoltes dans le monde arabe, dont il redoute les conséquences pour les chrétiens d’Orient.

Le patriarche maronite invite l’Occident à donner « plus de chance à Bachar Al Assad ».


Qui sont les maronites ?
À l’occasion de sa première visite en France, le tout nouveau patriarche maronite Mgr Béchara Raï, élu le 15 mars dernier pour succéder au cardinal Nasrallah Sfeir, a longuement évoqué les difficultés politiques au Proche-Orient, en particulier au Liban, siège historique de l’Église catholique orientale dont il a désormais la charge.

Perpétuant une longue tradition, qui veut que le patriarche nouvellement élu réserve à la France sa première visite à l’étranger, Mgr Raï a été reçu lundi par Nicolas Sarkozy. Il a rencontré aussi François Fillon. Après s’être entretenu, mercredi, avec le cardinal André Vingt-Trois, il a répondu aux questions des journalistes au siège parisien de la Conférence des évêques de France.

La principale communauté
chrétienne d’Orient
Autant d’occasions pour le patriarche de faire valoir son Église au milieu des révoltes du monde arabe. L’Église maronite, a-t-il rappelé, est la seule Église d’Orient à « être toujours restée entièrement catholique ». Ce Patriarcat, qui compte 4 millions de fidèles dans le monde, constitue la principale communauté chrétienne du Liban, avec 800 000 fidèles et de nombreuses écoles, universités et hôpitaux qui reflètent l’enracinement des chrétiens dans la vie sociale du pays.

Ainsi, à l’heure où le monde arabe est traversé par un vent de révolte, le patriarche maronite veut croire à la pérennité de l’exception libanaise. « Dans notre pays, chrétiens et musulmans ont scellé un pacte national. Le pouvoir est partagé à égalité, dans le respect de chaque religion. C’est pourquoi le modèle libanais est une nécessité au Proche-Orient. Beaucoup de chrétiens arabes voient notre système comme une espérance. »

Le conflit politique actuel au Liban touche, selon lui, d’abord la communauté musulmane, divisée entre sunnites et chiites. « Certes, nous en payons le prix économique et politique puisque ces tensions divisent parfois les chrétiens, qui choisissent l’un ou l’autre camp », concède le nouveau patriarche. Celui qui a choisi pour devise « Communion et amour » n’a de cesse depuis son élection d’appeler à l’unité : « L’enjeu, c’est de reconstituer l’union nationale libanaise. »

Nuances sur les révoltes en Syrie
Une union toutefois fragilisée alors que, dans la région, le printemps arabe met parfois les chrétiens en situation inconfortable. « Bien sûr, nous appuyons les réformes et la démocratie dans le monde arabe. Mais nous ne pouvons pas dire que nous soutenons tel ou tel système. Et si nous défendons les peuples syriens, irakiens ou égyptiens, notre préoccupation va aussi vers les minorités chrétiennes, qui paient souvent le prix de cette instabilité », signale le patriarche.

Derrière ces révolutions, Mgr Béchara Raï craint que l’islamisme ne se substitue peu à peu aux dictatures déchues : « Le pire serait d’aller vers des régimes plus durs, de céder la place aux intégristes, aux fondamentalistes. N’oubliez pas que le système islamique domine le monde arabe, ici on ne connaît que la théocratie. » Plus largement, le patriarche redoute le spectre des guerres civiles, faute de gouvernements stables. « Où est la démocratie, aujourd’hui, en Irak ? », lance-t-il.

Le patriarche Raï s’est aussi montré très nuancé sur la révolte en cours en Syrie : « J’aimerais qu’on donne plus de chance à Bachar Al Assad », a-t-il confié sans détour, incitant à se garder « de lire la réalité orientale avec une vision occidentale » : « Assad a engagé une série de réformes, et il faut donner plus de chance au dialogue interne afin d’éviter la violence et la guerre. Il ne s’agit pas pour nous de soutenir le régime. Ce que nous craignons, c’est la transition… »


FRANÇOIS-XAVIER MAIGRE

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