ISRAËL
LALOISUR
LEREFERENDUM
QUANDLESISRAELIENS
ENDEBATTENT
Source : israelvalley.com en ligne
le 25 novembre
ISRAËL-REFERENDUM :
QUAND LE POLITIQUE SE DEFAUSSE
SUR LE CITOYEN…
Par
Mati Ben-Avraham
Tout accord de paix ,comprenant un abandon de souveraineté, devra être soumis à un référendum. Ainsi en a décidé la Knesset, en début de semaine, à la majorité de 65 voix pour et 33 contre. Il s’agit-là d’une initiative du député Likoud Yariv Levine, par ailleurs président de la commission parlementaire des lois. En fait, le projet remonte à la précédente législature. Il a été remis sur le tapis il y a un an, pour passer avec succès la procédure d’approbation, et être mis en sommeil, attendant le feu vert du Premier ministre. Qui a été donné voici deux semaines.
Une innovation, dans la mesure où l’appel à la vox populi est étranger à la culture politique israélienne. Aussi, les débats publics qui ont précédé et suivi l’adoption de cette loi ont été des plus intéressants, sinon même passionnants, quant au fond et quant à la forme. Du regard froid de l’universitaire spécialiste du Droit aux envolées lyriques des politiciens – qui pour, qui contre, à l’arc-en-ciel d’opinions de la rue, appelée à trancher, qui donnait l’impression de ne pas trop savoir ce qu’on attendait d’elle…
De fait, la loi vise, dans le cadre d’accord de paix, à soumettre au peuple tout retrait, et du plateau du Golan, et de Jérusalem-est. Soit les deux lieux où a été instaurée la souveraineté israélienne. Toutefois, est-il précisé, le recours au référendum ne sera pas appliqué si ces retraits bénéficient d’une majorité parlementaire de 80 députés et plus. Reste à présent à peaufiner les détails techniques de son application. Ce qui ne sera pas une mince affaire.
Reste un malaise global, qui transpire de l’adoption de cette loi. Pour deux raisons, pour le moins. La première est que l’exécutif et le législatif se défaussent sur la société civile, témoignant d’une frilosité inquiétante à l’heure de prendre leurs responsabilités sur des questions cruciales, desquelles dépendent l’avenir du pays. Ni Ben-Gourion, ni Begin, ni Rabin n’ont songé à fuir leurs responsabilités. Et, pourquoi ne pas aller vers des législatives anticipées, dont l’enjeu principal ne serait autre que la paix ? Cette solution a le mérite de la simplicité, l’infrastructure indispensable étant là et bien rodée.
La deuxième raison est que cette loi découle d’un climat de défiance au sein même du parti dominant de la coalition gouvernementale : le Likoud. Tout se passe come si, échaudés par les volte-face de l’actuel Premier ministre, d’aucuns ont décidé de lui lier les mains. Quand Ariel Sharon a pressenti une semblable manœuvre, menée alors par Binyamin Netanyahou – c’était en 2005, après le retrait de la bande de Gaza – il n’a pas hésité à casser le Likoud, s’en allant fonder Kadima.
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