"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, octobre 11, 2010

LEMINISTRE
DELADENFENSE
FRANCAISREPOND

AUXINQUIETUDES
DESMUSULMANS

Source : UAM93.com en ligne
le 10 octobre



H. Morin, ministre de la Défense :
Les Français ne connaissent pas l'islam



Écrit par
Ilyess



Dans une interview exclusive accordée à Zaman France, Hervé Morin, ministre de la Défense et président du Nouveau Centre, se dit optimiste pour l'édification d'un islam de France. Pour lui, l'identité française n'est pas incompatible avec la culture musulmane mais c'est à travers l'insertion sociale que l'on pourra montrer ce que construisent et produisent des centaines de milliers de Français musulmans.


Hervé Morin sera-t-il le rival indésiré de Sarkozy en 2012 ? Le président du Nouveau Centre ne dit pas clairement s'il sera candidat aux prochaines élections présidentielles mais se dit "déterminé à aller jusqu'au bout de la démarche qui nous permettra de désigner un candidat". Selon diverses sources, le chef de l'Etat a annoncé à Hervé Morin qu'il ne voyait pas d'un bon œil une candidature Nouveau Centre en 2012, qui représenterait pour lui une véritable concurrence électorale. Jeudi dernier, il était à Bondy à la rencontre de jeunes issus de la diversité avec lesquels il a évoqué les problèmes d'intégration et la question de l'islam. Alors que le gouvernement a été vivement critiqué suite aux multiples débats touchant les musulmans de France, le ministre, nous a livré sa vision de la place de l'islam dans la société française. Il parle notamment de son espoir de voir "la France [découvrir] qu'il y a des centaines de jeunes français de religion musulmane et des dizaines de milliers [de jeunes issus de l’immigration] qui réussissent, qui créent, qui produisent".


Comment doit-on s'y prendre pour construire l'islam de France? Comment faire, notamment, pour qu'on puisse se sentir musulman et français à la fois ?
Je pense qu'il y a beaucoup de musulmans qui se sentent déjà français et musulmans et qui vivent très bien les deux. Je pense qu'il faut peut-être d'abord partir de ce premier point. Le second point est que je porte l'idée d'une société apaisée, une société dans laquelle on cherche ce qui nous rassemble. Et je pense profondément que les identités ne s'opposent pas, et qu'au contraire elles doivent s'articuler, qu'elles se cumulent et qu'elles permettent de fabriquer et de construire chacun d'entre nous. L'identité française n'est pas incompatible avec sa culture musulmane, une partie de son histoire et son identité. Je crois que c'est un dialogue qu'on doit construire dans la société française. La société française a souvent l'impression qu'il y a une incompatibilité, mais je crois que ça n'est absolument pas le cas. Je le crois d'autant moins que – si je peux me permettre cette expérience personnelle – ma secrétaire particulière est musulmane. Ses sœurs et elle vivent leur religion, alors qu’elle est la secrétaire particulière du Ministre de la défense. Et la question ne se pose même pas pour elles, et elle ne devrait se poser pour personne.


Quel regard portez-vous sur les derniers débats autour de l'islam de France ?
Ce débat a été ouvert, il fallait qu'on le règle. On ne pouvait pas se permettre, à partir du moment où il avait été ouvert, de le laisser en chantier. Ça a été pour moi un vrai cas de conscience, notamment pour la burqa. Je considérais que ça ne concernait que deux mille femmes qui étaient souvent dans une action de revendication, de provocation et qu'il fallait plutôt s'interroger sur ce que cela représentait, plutôt que de l'interdire et qu'on pouvait au contraire prendre toute une série de dispositions sur l'hôpital, l'école, etc. C'est un autre choix qui a été décidé. Dès lors que le débat a été ouvert on ne pouvait pas rester au milieu d'une idée. On est allé jusqu’au bout. J'ai honnêtement un doute profond sur la position qui a été la mienne, notamment en entendant de nombreuses femmes me dire que l'égalité entre les hommes et les femmes a été un combat et donc qu'il faut combattre la burqa. Je me suis trompé sur la loi sur le voile – puisque je ne l'avais pas voté en tant que parlementaire – je constate que finalement ça a été plutôt un succès pour faire en sorte que le principe de laïcité soit respecté à l'école. La burqa, je crois, heurte chacun d'entre nous. C'est la solution qui a été trouvée, on regardera comment cela se passe.


Pensez vous, tout de même, qu'il y a une stigmatisation des musulmans de France ?
Il est évident qu'il y a une méconnaissance. C'est souvent de là que vient la mécompréhension.


Comment y mettre fin selon vous ?
On y réussira probablement déjà lorsque on aura l'intégration des jeunes issus des banlieues, de religion musulmane, rentrant de plein pied dans l'ensemble des entreprises et démontrant qu'il n'y a aucune contradiction entre l'un et l'autre. Ça sera probablement un grand facteur. Le racisme est souvent l'expression d'une méconnaissance absolue. Le jour où vous vivez dans un monde de diversité, de cultures différentes, tout cela s'efface. Un enfant qui a vécu dans ce monde là c'est un enfant pour qui ce sont des éléments qui n'existent même plus. Donc, je pense que le jour où on ne présentera plus simplement la banlieue comme le lieu de la guettoïsation, constituée essentiellement de musulmans n'ayant pas réussi et que la France découvrira qu'il y a des centaines de jeunes français de religion musulmane et des dizaines de milliers qui réussissent, qui créent, qui produisent, qui sont dans les écoles, qui sont profondément attachés à la France et qu'ils auront partagé ça avec d'autres compatriotes, je pense qu'on aura progressé, mais ce n'est pas facile, c'est une épreuve de longue haleine.


Pour finir, que pensez-vous des efforts de la Turquie pour servir d'intermédiaire avec l'Iran ?
L'effort de la Turquie et du Brésil pour créer le dialogue est un effort qu'on salue tous, bien entendu. La seule chose c'est que clairement, à travers cet accord, à travers la déclaration de l'Iran, il y a un certain nombre d'éléments qui ne sont pas réglés. Mais au moins on a tenté de créer un dialogue qui était gelé depuis un bon moment. Et donc la démarche de la Turquie et du Brésil doit être saluée en tant que telle.



Zaman- Selami Varlik Paris - 03.06.2010

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