YETAIT
PAS DE COMMUNAUTARISME
A DIT, CE SOIR, BRICE HORTEFEUX
Ministre de l'Intérieur,
de l'Outre-Mer,
des Collectivités territoriales
Chargé des Cultes
S'il fallait retenir un moment fort dans cette journée de débats voulue et organisée par l'UPJF (l'Union des Patrons Juifs de France), en partenariat avec Radio J, autour de la collusion manifeste qui existe souvent entre anti-sionisme et antisémitisme, ce sont sans conteste les propos du Ministre de l'Intérieur, qui est aussi celui chargé des Cultes, Brice Hortefeux. Venu certes pour rassurer la communauté juive sur le volet sécuritaire, il n'en a pas moins rappelé ce que devrait être, selon lui, le vivre ensemble : "Je suis attaché aux communautés", mais, ajoutant aussitôt, "la communauté, oui! Pas le communautarisme!".
"Je crois en une France ouverte et tolérante" a dit le Ministre en préambule. Plus loin, "Une république garantie d'une laïcité ouverte, c'est la possibilité de choisir sa pratique religieuse".
Après avoir présenté, un bilan chiffré de la situation en France de l'antisémitisme en net augmentation, le Ministre a toutefois noté pour le dernier trimestre 2009, une légère baisse des actes et menaces antisémites. Pour le Ministre de l'Intérieur, il ne fait aucun doute que "l'antisémitisme est un poison pour la république".
Brice Hortefeux en a profiter pour annoncer la nomination prochaine d'un préfet délégué à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
C'est au bout de ses déclarations qu'il a exhorté la communauté juive à ne pas se replier sur elle-même, et lui a suggéré de mieux faire "connaître ce qu'elle est, son histoire, sa culture".
A aucun moment, le Ministre de l'Intérieur ne s'est prononcé sur le thème de cette journée : "LES RUSES DE L'ANTISEMITISME : L'ANTI-SIONISME". D'autres intervenants ne se sont pas privés de le faire à sa place tout au long de l'après-midi.
Une manière d'inviter la communauté juive de France a passé à un nouveau châpitre dans son rapport à la société française. En musique de fond, le débat sur l'identité française que la communauté juive ne devrait pas continuer à esquiver, comme elle le fait, en ce moment. Même après les interventions fort remarquées, ces derniers jours, de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France et de Richard Prasquier, Président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France.
Bernard Koch
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