DEVOUS
AMOI
L'EDITO DE DIASPORABLOGJ


LA COMMUNAUTE JUIVE
EN MANQUE DE COMBATTANTS


L’image que donnait cette manifestation, dans un square proche de la statue de la liberté de la Place de la République, en face du Déjazet, à Paris, ce Dimanche, à 16h, était consternante. A l’appel de l’Union des Etudiants Juifs de France, soutenue par le CRIF et quelques radios juives, cette manifestation avait pour but de s’opposer à la présence d’une délégation du Hezbollah, invitée par le Ministre Français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, dans le cadre de la conférence qu’il a voulu pour tenter d'aider à la résolution de la crise libanaise.
A peine plus d’une cinquantaine de personnes s’étaient réunis pour dire non à la présence de ces indésirables pour leur participation au terrorisme mondial, Parti de la nuisance, venu semé le trouble au Liban. Plus de pancartes que de manifestants pour une cause grave et juste. Nasrallah, le leader du Hezbollah a bien du pouffer de rire, derrière sa barbe touffue et hirsute, en regardant ce maigre contingent de mécontents. « Une fois de plus, ces Juifs, je les ai bien eus ! » pouvait-on penser.
Mais que faire en plein été pour montrer son désaccord avec cette visite? Et d’ailleurs, sans le soutien des médias nationaux, aurait-on pu attirer plus de monde. Sans doute. Comment aussi attirer la foule en l'absence de leaders politiques?

Triste à dire ! Mais la lutte contre le terrorisme dans l’opinion publique, inclus l’opinion publique juive, reste encore, avouons-le, un combat bien difficile à mener tant les enjeux de cette lutte sont ailleurs et que 50 pèlerins qui manifestent en sa faveur ne suffisent pas, ni à mobiliser, ni à influer sur cette épidémie qui ravage la terre entière et surtout sur ceux qui la propagent.
La réflexion qui reste après un tel fiasco, c’est comment expliquer le recul de l’influence de la communauté juive dans ce pays, son incapacité à se faire entendre, et surtout, ce fut visible hier, Place de la République, une absence totale d’unité. Peut-être faut-il ajouter à ce triste tableau, une démobilisation générale d’une communauté juive lassée, vraisemblablement, d’être sollicitée, à tort et à travers, par d'innombrables d’initiatives, tout au long de l'année, qui partent dans tous les sens, sans cohésion, sans objectifs précis et à atteindre. Sans que la base ne puisse avoir droit au châpitre. Des décisions prises d’en haut, sans tenir compte des attentes d’en bas.

De l’amateurisme, en quelque sorte !


Bernard Koch