LEHEZBOLLAH
EXCLURAIT
TOUTAFFRONTEMENT
AVECISRAËL
Source : dépêche AFP diffusée le 14 août
Liban:
pas de guerre en vue avec Israël,
dit le chef du Hezbollah
BEYROUTH — Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dit vendredi qu'il se tenait prêt pour un affrontement militaire avec Israël tout en écartant la possibilité d'une guerre dans un avenir proche, lors d'un discours télévisé.
"Nous ne pensons pas qu'il y aura une nouvelle guerre contre le Liban dans un avenir proche", a dit le chef du mouvement islamiste chiite libanais.
Il s'adressait à plusieurs milliers de partisans réunis dans la banlieue sud de Beyrouth pour célébrer le troisième anniversaire de la fin de la guerre de l'été 2006 entre Israël et le Hezbollah.
"Aujourd'hui nous nous trouvons dans une situation meilleure que celle d'il y a trois ans", a-t-il dit faisant référence à la Syrie, l'Iran, le Hezbollah et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
"Nous ne voulons pas la guerre, mais nous ne la craignons pas et nous vous disons: Si vous bombardez Beyrouth ou sa banlieue, nous bombarderons Tel-Aviv", a dit Hassan Nasrallah, soulignant que son parti avait à présent la capacité d'attaquer n'importe quelle région en Israël.
A l'été 2006, l'Etat hébreu a mené contre le mouvement chiite une guerre de 34 jours au terme de laquelle il n'est pas parvenu à le neutraliser. La guerre de 2006 a fait plus de 1.200 tués, en majorité des civils, du côté libanais, et 160 morts du côté israélien, pour la plupart des militaires.
Le conflit a détruit une grande partie de l'infrastructure au Liban et visé les bastions du Hezbollah dans le sud du pays et la banlieue sud de Beyrouth.
Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a averti le gouvernement libanais qu'il "serait tenu pour responsable de toute attaque provenant de son territoire, si le Hezbollah en faisait officiellement partie".
Mais Hassan Nasrallah a affirmé que ces mises en garde faisaient partie d'une "guerre psychologique" et avaient pour objectif de semer la discorde entre les Libanais et entraver la formation d'un gouvernement.
Le chef de la majorité parlementaire au Liban, Saad Hariri, a été chargé le 27 juin de former un gouvernement d'union. Mais les négociations qu'il a engagées n'ont pas encore permis de constituer une équipe gouvernementale.
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