"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, février 11, 2009

ELECTIONS
LEGISLATIVES
ISRAELIENNES
Source : rue89.com en ligne le 11 février

ANALYSE
DE...

PIERRE HASKI


Tzipi Livni en tête, mais un pays ingouvernable





Les élections, en Israël, ne se déroulent jamais comme prévu. C'est finalement Kadima, le parti dirigé par Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères (centriste dans le contexte israélien, pas grand chose à voir avec François Bayrou...) qui arrive premier, devançant d'une courte tête le Likud (droite nationaliste) de Benyamin Netanyahou pourtant favori. Et au passage, c'est un pays difficilement gouvernable qui sort de ces urnes morcelées.

L'homme fort, à l'issue du scrutin, est assurément Avigdor Liberman, le leader populiste d'extrême droite du parti Isarël Beitenu ("Israël notre maison"), arrivé troisième, et que les analystes israéliens décrivent comme le "faiseur de roi". Lieberman, un immigrant russe déjà plusieurs fois ministre, a fait une campagne très efficace aux relents racistes contre les Palestiniens d'Israël accusés de manquer de "loyauté" vis-à-vis de l'Etat, mais aussi contre le "travail inachevé" par l'armée israélienne à Gaza. Il est apparu comme le refuge de ceux qui pensent que la sécurité d'Israël repose sur un Etat fort, pas sur une paix hasardeuse.

Les travaillistes, pour leur part, enregistrent leur plus mauvais score historique et terminent bon quatrième. En participant au gouvernement et à la guerre de Gaza, ils auront eu le déshonneur et la défaite électorale, une déconfiture personnelle pour Ehud Barak qui pensait avoir redoré son blason en conduisant les opérations militaires à Gaza.


Un résultat ambigu

Le résultat du vote est toutefois ambigu: d'un côté une poussée à droite de l'électorat israélien, de l'autre un léger sursaut de dernière minute en faveur de Tzipi Livni, qui prive Netanyahou du succès annoncé par les sondages des derniers jours. Le quotidien libéral Haaretz avait ainsi appelé à voter Livni, le moindre de deux maux par rapport à Netanyahou, pour éviter un bloc de droite hégémonique.

Ce morcellement du vote -aucun parti ne fait plus de 23% des voix- fait d'Israël un pays encore plus difficile à gouverner, un gouvernement encore plus difficile à constituer, et surtout des perspectives plutôt désastreuses pour une paix négociée dans cette partie du monde, avec un centre de gravité politique du côté des plus "faucons" d'un échiquier politique déjà passablement endurci.

C'est une mauvaise nouvelle, aussi, pour l'administration Obama qui va essayer de relancer les négociations de paix israélo-palestinienne, même si elle peut tirer quelque réconfort de la courte tête d'avance de Livni, plus "modérée".


Vers l'"Union nationale"

Tzipi Livni a beau être arrivée en tête, elle sait très bien que la droite, celle du Likud mais aussi celle du parti Israël Beitenu de Lieberman, disposera vraisemblablement d'une majorité de sièges dans la prochaine Knesset, lorsque tous les bulletins auront été dépouillés. Elle ne peut donc pas espérer gouverner sans eux.
Dès mardi soir, le chef de file de Kadima a donc lancé un appel à un gouvernement d'union nationale, qui pourrait aller des travaillistes s'ils acceptent, jusqu'à l'extrême droite de Liberman, en passant par certains partis religieux. Et Livni pourrait même accepter une rotation à la tête du gouvernement, avec Netanyahu qui n'accepterait sans doute pas une formule qui l'écarterait du poste de premier ministre [Le Likud a rejeté mercredi matin l'idée d'un premier ministre tournant, revendiquant la victoire pour le "bloc de droite"].

Cette configuration rendra toute négociation de paix envisagée par les Etats-Unis quasiment impossible, même si la droite israélienne a parfois su se montrer plus pragmatique que ses postures idéologiques ne le laisseraient supposer, de Menahem Begin qui a restitué le Sinaï à l'Egypte, à Ariel Sharon qui a retiré les colons juifs de la bande de Gaza.

Reste que, avec en son sein un redoutable populiste, Avigdor Liberman, le futur gouvernement israélien sera à la merci d'un homme qui a fondé son succès sur l'hstilité vis-à-vis des Arabes. Une nouvelle période d'incertitude et de tension s'ouvre donc au Proche Orient.

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