"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, juillet 13, 2008

DISPARITION
DUNEDESFIGURES
DELANTICOMMUNISME

Source : lemonde.fr en ligne le 13 jullet


L'ancien dissident polonais Bronislaw Geremek
est mort


Bronislaw Geremek, ancien membre du syndicat Solidarnosc et figure de l'opposition anti-communiste polonaise, est mort, dimanche 13 juillet à l'âge de 76 ans, dans un accident de voiture en Pologne. Selon la police locale, le véhicule à bord duquel se trouvait Bronislaw Geremek a roulé subitement sur la voie opposée près de Lubien, dans l'ouest du pays, et a heurté une voiture arrivant en face.


Né en 1932 à Varsovie, Bronislaw Geremek étudie l'histoire à l'université de Varsovie avant de fréquenter l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, à Paris. Après avoir adhéré au Parti communiste polonais, il se désolidarisera suite à l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie en 1968. Passé dans la dissidence, il coopère avec le Comité de défense des ouvriers (KOR), embryon de l'opposition démocratique, fondé en 1976.

Il assiste à l'été 1980 les ouvriers des chantiers navals en grève, et les aide à fonder Solidarnosc, le premier syndicat libre du bloc soviétique.En 1981, après le coup de force du général Wojciech Jaruzelski contre le syndicat dirigé par Lech Walesa, M. Geremek est emprisonné pour deux ans et demi. Lors de la chute du régime communiste, il milite au sein de Solidarnosc pour une entente avec l'ancien régime, qui ouvre la voie à une passation pacifique du pouvoir.Bronislaw Geremek dirige ensuite la diplomatie polonaise de 1997 à 2000. Après l'adhésion de la Pologne à l'UE en mai 2004, il se fait élire député au Parlement européen sur les listes d'un parti réformateur issu de Solidarité, mandat qu'il assumait toujours au moment de sa mort.



BIOGRAPHIE

Source : taurin-magazin.eu en ligne le 13 juillet



Bronislaw Geremek, historien et homme politique polonais, grande figure morale : voici ici un rapide portrait.



Du ghetto de Varsovie à l’Université

C’est à Varsovie qu’est né Bronislaw Geremek - en mars 1932 - dans une famille juive polonaise originaire des confins orientaux du pays.
Ses jeunes années seront marquées par le second conflit mondial. En effet, en 1943 après avoir vécu une partie de son enfance dans le ghetto de Varsovie il parviendra à le quitter, en compagnie de sa mère. Néanmoins sa famille ne sera pas épargnée par le conflit : ainsi son frère aîné - déporté à Bergen-Belsen - allait en réchapper mais, en revanche, son père allait mourir à Auschwitz.
En 1948, à 16 ans il revient vivre dans sa ville natale, y achève son cycle d’enseignement secondaire et entame des études d’histoire à l’Université de Varsovie. Étudiant il a alors eu l’occasion de se rendre à plusieurs reprises à Paris en 1956, 1957 et 1962 pour y étudier à l’Ecole pratique des hautes études.


De l’historien médiéviste…

C’est ainsi qu’il entamera une brillante carrière universitaire : diplômé de l’université de Varsovie en 1954, et bientôt titulaire d’un doctorat de l’institut d’histoire de l’Académie des sciences polonaises en 1960. Et directeur du « Centre de civilisation polonaise » de l’Université de Paris, entre 1960 et 1965.
Médiéviste, ses recherches vont alors s’orienter dans un domaine peu connu à l’époque : l’étude de la pauvreté, se spécialisant dans l’histoire de la délinquance, de l’exclusion et de la marginalité. Il soutiendra sa thèse en 1972 (sur le thème des marginaux parisiens aux XIVe et XVe siècles : travaux publiés en France en 1976).
Universitaire brillant et polyglotte reconnu ayant entammé sa carrière dans le sillage de Fernand Braudel (la fameuse ’’Ecole des Annales’’ fondée par les Historiens renommés Lucien Febvre et Marc Bloch) et aux côtés de Jacques Le Goff et Georges Duby, ses publications dans ce domaine sociologique et historique vraiment très spécifique allaient faire de lui un spécialiste de réputation mondiale de la civilisation européenne au Moyen Age.

Reconnu dans le monde de la recherche il enseignera dans de nombreuses universités de par le monde, devenant même docteur « honoris causa » de plusieurs d’entre elles. Titulaire de la chaire internationale du collège de France « Histoire sociale : exclusions et solidarités » en 1992-1993, le « Grand prix de la francophonie » lui sera attribué en 2002 pour l’ensemble de son œuvre en langue française.


…à l’homme politique

L début de son engagement politique se fait tout d’abord dans le cadre du parti ’’communiste’’ PZPR (i. e : « Polska zjednoczona partia robotnicza » ou « Parti ouvrier unifié polonais », parti unique au pouvoir depuis 1948) auquel il avait adhéré en 1950. Mais il quittera cette formation lors des purges antisémites de l’année 1968, à la suite de la répression du printemps de Prague.
Il reviendra à la politique au tout début des années 1980 : dans le cadre de l’opposition démocratique où son implication dans le combat pour la liberté, scellant ainsi l’alliance des intellectuels avec les ouvriers des chantiers navals de Gdansk, lui vaudra d’être l’un des cosignataires des Accords de Gdansk fondant le syndicat libre « Solidarnosc ». Devenu conseiller politique de Lech Walesa, il connaîtra par la suite les prisons du régime communiste (en 1981-1982).
Au moment de la marche vers la démocratisation (et de la fameuse « table ronde » - de février-avril 1989 - qui se tient alors entre les représentants du pouvoir communistes et de l’opposition démocratique) Bronislaw sera présent lors de ces négociations en tant qu’expert de l’opposition démocratique. Ce qui lui vaudra d’être, en 1989, élu au Parlement polonais comme député de sa région de Suwalki (Mazurie).


Un incontestable tropisme européen

Très impliqué dans les questions internationales, président de la commission des affaires étrangères de la Sejm, Bronislaw Geremek sera ministre des affaires étrangères de la Pologne de 1997 à 2000 puis, en 1998, président de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), se prononçant alors pour une adhésion rapide de la Pologne à l’Union européenne.
Modéré de conviction et d’engagement, en juin 2004 c’est à la tête du parti centriste « Union des libertés / Parti démocratique » (i. e : « Unia Wolnosci / Partia Demokratyczna » : UW/PD) - dont il est le leader depuis 2001 - qu’il mènera la campagne des élections européennes, devenant alors député européen, bientôt candidat malheureux au poste de président du parlement européen.
Et c’est dans le cadre du parlement européen qu’il agit aujourd’hui : comme Eurodéputé ALDE et notamment comme membre de la commission des affaires étrangères, des affaires constitutionnelles et de la délégation à la commission de coopération parlementaire « UE-Russie ».

Démocrate et européen exemplaire, Enseignant au Collège de Bruges, cofondateur en 2002 de son équivalent polonais de Natolin (près de Varsovie) Bronislaw Geremek est ainsi l’une des hautes figures intellectuelles et morales de l’actuel Parlement européen.
Et c’est à ce titre qu’il a, en 1998, très justement obtenu le « Prix international Charlemagne », prix annuel décerné par la ville d’Aix la Chapelle à des personnalités remarquables engagées pour l’unification européenne.

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