CONDOLEEZA
RICE
AUPROCHE-ORIENT
Source : lenouvelobs.com en ligne le 4 mars
Rice demande la fin des violences
contre les civils
La Secrétaire d'Etat américaine s'est adressée aux deux camps, israélien et palestinien, tout en réaffirmant sa volonté de relancer le processus de paix, malgré le regain de violences dont elle a attribué la responsabilité au Hamas.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé, mardi 4 mars au Caire, pour un arrêt des violences contre tous les civils, que ce soit en Israël ou dans les Territoires palestiniens. Elle a par ailleurs plaidé pour une reprise des négociations de paix.De l'aéroport de Tel-Aviv, où elle a atterri en fin de matinée après avoir fait une escale en Egypte, elle doit se rendre immédiatement à Ramallah, en Cisjordanie, pour des entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad, avant de gagner Jérusalem pour un dîner avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert.Pour un processus de paix actif"Les attaques à la roquette contre des civils innocents dans leurs villes (...), cela doit cesser. Aucun gouvernement israélien ne peut tolérer cela", a-t-elle affirmé, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.Les Israéliens aussi "doivent être conscients de l'impact de leurs opérations contre les gens innocents", a-t-elle ajouté.
Elle s'est dite "inquiète" de la situation humanitaire dans la bande de Gaza."Il doit y avoir un processus de paix actif", a-t-elle conclu.Un accord avant la fin de l'annéeCondoleezza Rice avait réaffirmé, plus tôt dans la matinée, sa confiance dans les chances de succès du processus de paix israélo-palestinien lancé en novembre à Annapolis, rendant le Hamas responsable de la poussée de violence au Proche-Orient."Je continue à croire qu'ils peuvent parvenir à un accord avant la fin de l'année si tout le monde en a la volonté", a déclaré la chef de la diplomatie américaine dans l'avion la conduisant au Caire, alors que le président palestinien a annoncé qu'il se retirait des pourparlers de paix."Le processus d'Annapolis a à peine commencé. Il y a juste trois mois qu'on essaie de régler un conflit qui dure depuis 50 ans", a précisé Condoleezza Rice aux journalistes l'accompagnant dans la tournée, avant une escale à Bruxelles."Que la violence cesse"
La secrétaire d'Etat s'est abstenue de critiquer l'opération israélienne "Hiver Chaud" qui a fait des dizaines de morts en deux jours dans la bande de Gaza, en rappelant le droit d'Israël à se défendre.Elle a rendu le mouvement islamiste radical Hamas responsable de la dégradation de la situation dans la bande de Gaza, soumise à un strict blocus israélien depuis le 17 janvier, en riposte à des tirs de roquettes sur le sud d'Israël. "Le Hamas doit, avant toute chose, cesser de tirer des roquettes sur les villes israéliennes", a-t-elle souligné."Il est évident que la situation à Gaza est inquiétante", a-t-elle ajouté. Mais "il faut que tout le monde comprenne que le Hamas fait ce à quoi on s'attendait: il utilise les tirs de roquettes sur Israël pour tenter d'arrêter un processus de paix auquel il n'a rien à gagner".Elle a cependant appelé les dirigeants israéliens à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, car "quand on mène des opérations militaires, il faut toujours penser au jour d'après".
Interrogée à plusieurs reprises sur la possibilité d'un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, Condoleezza Rice a refusé de prononcer ce mot. "Appelez ça comme vous le voulez. Nous voulons que la violence cesse.""Ne pas se laisser distraire"Elle a cependant refusé toute comparaison entre la réponse d'Israël aux tirs de roquettes de Gaza, jugée disproportionnée par une grande partie de la communauté internationale, et la guerre lancée par l'Etat hébreu contre le Hezbollah libanais à l'été 2006, au cours de laquelle elle avait refusé d'appeler à un cessez-le-feu, ce qui avait largement entamé le capital de sympathie des Etats-Unis au Liban. "Je ne pense pas qu'il faille commencer à établir des parallèles entre ce que je considère comme deux situations très différentes", a-t-elle affirmé. Mais les Etats-Unis "veulent que la violence cesse" et "s'inquiètent de la population innocente prise entre deux feux à Gaza".
Elle a précisé avoir téléphoné au cours du week-end au ministre israélien de la Défense Ehud Barak et à son homologue israélienne Tzipi Livni, ainsi qu'au président palestinien Mahmoud Abbas.Rappelant que le Premier ministre israélien Ehud Olmert et Mahmoud Abbas s'étaient engagés à Annapolis à parvenir à un accord sur un Etat palestinien avant la fin du mandat du président George W. Bush, début 2009, Mme Rice les a appelés à surmonter les obstacles et revenir à la table des négociations."Je suis convaincue que les négociations devraient reprendre le plus vite possible", a-t-elle dit. "Plus les négociations sont suspendues, (...) plus c'est une victoire pour ceux qui ne veulent pas d'une solution à deux Etats"."Il y aura des hauts et des bas. Il y aura des jours avec et des jours sans, et même des semaines avec et des semaines sans", a-t-elle dit. "Mais je vais demander aux parties de ne pas se laisser distraire."
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire