BILLET
DOUX

PRESIDENTIELLES 2007


Les Intellectuels prennent position.


On ne les avait pas entendu depuis 2002 lors de la défaite historique de la gauche et de la montée en puissance d'un parti d'extrême-droite en France. Ils reviennent en force. Ils, nos intellos de choc.
C'est sans doute la crainte de voir se répéter le même scénario que certains d'entre eux ont du d'ores et déjà choisir leur camp. De plus, à la surprise qu'a suscité le soutien d'André Glucksman, ancien marxiste, au candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, et au ralliement, sans surprise, cette fois, de Bernard-Henri Lévy à la candidate socialiste Ségolène Royale, pourrait bien s'ajouter une deuxième cause, qui parait comme cela anodine et sans importance, en apparence, une gué-guerre judéo-juive entre deux éléphants de la pensée dite "moderniste". Un face à face qui a pour finalité, tout compte fait, d'une part, de faire douter la communauté juive sur ses intentions de vote, d'autre part, de démentir l'idée fortement répondu qu'il y aurait un vote juif pour Sarkozy.
André Glucksman, Bernard-Henri Lévy, on ne le sait peut-être pas assez, ont une réelle popularité auprès de la population juive en France. Leur soutien à Israël est indéfectible et indiscutable. Leur sympathie pour l'Amérique de Bush suscite respect et admiration. On n'oublie pas les combats qu'ils ont mené, par le passé, aux côtés de la communauté juive : les réfusniks d'URSS, Carpentras, l'antisémitisme proche-orientale,...
De la à dire que leur prise de position peut avoir une quelconque influence sur le vote des Juifs, un pas à franchir avec une infinie circonspection. Elle mènera vraisembablement vers quelques débats. Sans plus.

Cela semble être, plutôt, entre ces deux mastodontes, un partage des rôles , un rééquilibrage entre les deux camps, bien plus qu'une adhésion militante. A seule fin de ne pas faire tomber, la communauté juive, dans le panneau : celui du vote à sens unique.

Varier les plaisirs, en quelque sorte et brouiller un peu plus les pistes.


Bernard Koch