"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, août 09, 2011






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BERNARD DARMON



Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert Einstein


« Arrêtez de nous prendre
pour des cons ! »


Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. Albert Einstein
Que ce soit dans les pays arabes, en Europe du Sud, en Israël et bientôt partout dans le monde, les peuples manifestent pour exprimer, quel que soit le régime, un mal être, un mal de vivre, et un ras le bol général qui pourrait se résumer en une phrase adressée aux gouvernants: « Arrêtez de nous prendre pour
des cons ! »

Les dirigeants européens toujours en première ligne pour donner des leçons de « démocratie » soutiennent les mouvements de contestation dans les pays arabes puisqu’ils pensent qu’ailleurs que chez eux, la responsabilité de ces révoltes incombe à des régimes autoritaires qui soumettent leurs peuples à une répression.

Il est pathétique de constater à quel point d’hypocrisie sont parvenus les USA ainsi que tous les pays occidentaux qui ont lâché du jour au lendemain un homme comme Moubarak, celui là même qui avant son renversement était selon « la pensée admise » l’allié incontournable qu’on recevait en grande pompe.

La palme de l’hypocrisie revient peut-être à Hillary Clinton qui, sans gêne et sans honte, demande aujourd’hui à la justice égyptienne d’être exemplaire à l’égard de celui qu’elle désignait il y a quelques mois comme un « homme d'expérience et de sagesse ».

Les occidentaux « démocrates » continuent de donner des leçons à tout le monde. Ces démocraties au cerveau atrophié ne voient pas que des révoltes pires encore grondent aux portes de leurs palais.

Faut-il que nos dirigeants soient à ce point loin des préoccupations de leur peuple pour ne pas entendre la contestation de ceux qui subissent depuis de nombreuses années toutes les difficultés dont ils ne sont pas responsables.

Ceux qui ne peuvent se loger du fait d’une spéculation effrénée qui ne sert qu’à enrichir quelques parasites.

Ceux qui travaillent et paient les impôts qui serviront à couvrir les dettes de financiers véreux qui jouent à la roulette avec 100% de chance de gagner alors que pendant le même temps les acquis sociaux sont sacrifiés sur l’autel de la sauvegarde du système.

Ceux qui subissent une société libérale assassine qui préfère l’exploitation d’esclaves chinois ou cambodgiens plutôt que d’assurer du travail pour leurs « cons » citoyens.

Ceux qui écoutent depuis des dizaines d’années les mêmes économistes à la solde du pouvoir se répandre en explications et bonnes idées pour raconter comment on en est arrivé là, alors qu’ils sont eux-mêmes conseillers surpayés et gourous adulés de l’autocratie régnante.

Ceux qui soutiennent les ONG qui délivrent des biens d’urgence à des dizaines de milliers d’africains qui crèvent de faim.

Il est évident que les vrais gens qui travaillent et produisent des biens et des services, ceux qui apportent leur travail comme tribut à la collectivité, seront unis dans une manifestation planétaire, indignés par une situation que leurs gouvernants sont incapables de régler.

Vous connaissez la ritournelle :

Il faut bien protéger les banques et donc les petits épargnants. Oui.

Il faut bien renflouer ces états insolvables qui sont nos voisins et dont l’existence de l’Europe dépend. Oui.

Il faut que le système financier mondial ne s’effondre pas, sinon ce serait la récession puis la dépression. Oui.

Les arguments ne manquent pas, et ce sont toujours les mêmes, qui sont servis jusqu’à plus soif au bon peuple affolé par la gravité de la situation décrite ainsi que par la peur de finir comme d’autres encore plus pauvres.

En Israël, Etat démocratique, qui vient d’adhérer à la prestigieuse OCDE, dont le monde entier fait l’éloge pour la vigueur de son économie, dont les spécialistes s’accordent à dire qu’il est le pays qui a le mieux résisté à la crise de 2008, la colère gronde.

Droite et gauche réunies, 80% des citoyens, juifs, musulmans ou chrétiens s’accordent pour demander des comptes à des dirigeants qui ont laissé l’économie dans les mains de quelques familles.

Les étudiants, les médecins, les retraités, la classe moyenne, les pauvres, tous sont unis pour que l’Etat retrouve sa fonction régalienne : Le service du peuple.

La montée de la contestation en Israël est le signal pour les démocraties de la fin des beaux discours, et de la fin des privilèges du capitalisme libéral.

Il ne s’agit plus de politique politicienne. Plus de Droite, plus de Gauche

Tant que l’Homme, sa vie, et son bien-être ne redeviendront pas le centre de nos économies, il est évident que la situation ne pourra qu'empirer. Et ce ne sont pas les politiques de pose de pansements sur plaies béantes qui pourront régler la crise qui se développe. Les financiers eux-mêmes se chargent de détruire la machine infernale qu’ils ont créée.

Il faut des vrais hommes politiques courageux pour « pendre » les financiers et ceux qui les protègent, car après la crise, les révoltes qui éclateront partout ne pourront être arrêtées.

Des hommes politiques, qui sans crainte de ne pas être élus, oseront replacer l’Homme au centre des préoccupations de l’Etat. Si le politique n’est pas au service du peuple, la démocratie devient une dictature.

Quand à ceux qui diront que ces propos sont de gauche, ou gauchiste, ou dangereux, ils pensent encore comme les gentils « pions » d’un système qui s’effondre, aveuglés qu’ils sont par la fausse brillance de la caste qu’ils défendent.


Bernard Darmon



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