DSK
ENFRANCE
UNRETOUR
SOUSHAUTE-TENSION
Source : lefigaro.fr en ligne le 27 août 2011
Une majorité de Français
ne veut plus voir DSK
en politique
Par
Guillaume Perrault
L'ancien directeur général du Fonds monétaire international devrait être en France la semaine prochaine. Un retour à hauts risques.
Le reflux de la popularité est l'épreuve la plus délicate du caractère, disait Barnave, idole des foules au début de la Révolution et guillotiné deux ans plus tard. Un jugement que Dominique Strauss-Kahn pourrait cosigner. Malgré l'abandon des poursuites par le procureur de New York, l'ancien favori des sondages pour la course à l'Élysée demeure rejeté par une majorité écrasante de Français. Selon une enquête BVA pour RTL, Orange et la presse quotidienne régionale parue vendredi, 80 % des personnes interrogées ne «souhaitent pas» que l'ancien ministre de l'Économie soit candidat à la primaire du PS pour la présidentielle de 2012.
Le rejet de DSK par les Français s'est beaucoup accentué au cours de l'été. Seules 54 % des personnes interrogées par BVA le 1er juillet se déclaraient alors opposées à son retour dans la course à l'Élysée. Désormais, au terme de l'enquête d'opinion (réalisée les 23 et 24 août auprès d'un échantillon représentatif de 1 026 personnes), ce refus est partagé par 77 % des sympathisants de gauche et 89 % de leurs homologues de droite. Seuls 19 % des sondés désirent que DSK soit candidat à l'investiture du PS pour la présidentielle. En outre, 58 % des personnes interrogées - 55 % à gauche, 68 % à droite - considéreraient «plutôt comme une mauvaise chose pour le Parti socialiste» que l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) joue un rôle politique important pendant la campagne présidentielle.
Prêt à rentrer en France
Même l'hypothèse d'une entrée de DSK au gouvernement en cas de victoire de la gauche à la présidentielle est rejetée par 56 % des sondés. Seul motif d'espoir pour les strauss-kahniens : les sympathisants de gauche restent en majorité (52 %) favorables à une telle perspective. Un «come-back» politique de DSK au sein d'un gouvernement de gauche n'est donc pas à exclure. Selon BVA, le rejet de DSK ne profite pas pour autant à Nicolas Sarkozy, bien au contraire. Une proportion très élevée des sondés (64 %, contre 60 % en juin) expriment le vœu d'une victoire de la gauche à l'élection présidentielle. Seuls 36 % d'entre eux marquent leur désir de voir la droite l'emporter.
Pendant ce temps, DSK, qui a récupéré son passeport jeudi, a regagné vendredi soir Washington avant que l'ouragan Irene n'empêche tout déplacement dans la région. DSK a l'intention de se rendre au Fonds monétaire international pour saluer ses anciens collaborateurs. Il devrait ensuite regagner la France à la fin de la semaine prochaine.
Ses retrouvailles avec le PS promettent d'être délicates. Présente aux universités d'été de son parti à La Rochelle, la conseillère régionale Anne Mansouret, mère de la romancière Tristane Banon, qui a porté plainte contre DSK pour tentative de viol, maintient ses accusations contre l'ancien directeur général du FMI. Anne Mansouret - qui a indiqué avoir eu elle-même une liaison avec DSK avant la tentative de viol dont sa fille dit avoir été victime en 2003 - a déclaré avoir eu «l'impression qu'il y a, oui, une espèce de pulsion, de violence et de prédation» dans le comportement de DSK envers les femmes en privé. L'ancien ministre de l'Économie avait pour sa part réagi à la plainte de Tristane Banon en portant plainte pour dénonciation calomnieuse. Une enquête diligentée par le parquet de Paris est toujours en cours.
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