MARINE
LEPEN
DANSLAPERSEE
SPECTACULAIRE
DELEXTRÊME-DROITE
EUROPEENNE
Source : 20minutes.fr en ligne
le 8 mars à 19h 32
sur Diasporablog à 20h 35
Extrême droite:
Marine Le Pen comme
ses voisins européens
La progression de l'extrême droite est un mouvement de fond en Europe...
Si la cote de Marine Le Pen est à la hausse dans les sondages, ce mouvement est loin d’être limité à la France. Partout en Europe, l’extrême droite progresse. «On peut accuser Sarkozy de cynisme par rapport à l’extrême droite, d’accord, mais de là à l’accuser de faire monter les extrêmes… Il y a un mouvement général en ce sens dans toute l’Europe», explique Gaël Brustier, docteur en sciences politiques et co-auteur de Voyage au bout de la droite. Un peu partout ces partis surfent sur la «peur de déclassement de l’Occident». Déclassement économique, «que devient-on dans un univers où les frontières sont ouvertes, que les usines partent en Chine» mais aussi culturel, avec une peur de l’Islam qui «créé des confrontations culturelles», développe-t-il. «Il y a une percée partout, dans l’ancienne ou la nouvelle Europe», constate le spécialiste.
En Italie, par exemple, la Ligue du Nord a obtenu deux présidences de région, dans le Piémont et la Vénitie et un bon score en Emilie-Romagne, « un fief rouge», note ce docteur en sciences politique. En Autriche, après la période faste de Jorg Haïder, l’extrême droite se porte bien. Le FPÖ a obtenu 27% des voix lors des municipales à «Vienne la rouge» en octobre 2010. Aux Pays-Bas, le Parti de la liberté de Geert Wilders, «en croisade contre l'islamisation», a obtenu 24 des 150 sièges lors des législatives de juin 2010.
L’exemple Geert Wilders
Autre exemple marquant d’après ce spécialiste, la percée du GNB en Grande-Bretagne, pays qui n’a pas de tradition de l’extrémisme: en 2009, le British national party rafle deux sièges lors des élections européennes de 2009, une première. Et lors des législatives de 2010, il échoue de peu à obtenir un siège de député. En Europe de l’Est aussi, le discours extrémiste engrange des voix. En Hongrie par exemple, le Jobbik a raflé 16,6% des suffrages aux législatives d’avril 2010, soit le double de son score des élections européennes, grâce à un discours ultra-xénophobe.
Il y a d’ailleurs, entre l’Est et l’Ouest, des différences entre les extrêmes, différences historiques obligent. «En Europe de l’Ouest, les partis extrémistes tiennent le même type de discours que Marine Le Pen, plus modernes, tandis qu’en Europe de l’Est, ces partis sont plus extrémistes, plus radicaux, plus proches du néofascisme comme en Hongrie, en Bulgarie et en Roumanie», analyse Sylvain Crépion.
Marine Le Pen n’appartient pas à cette famille, même si elle «regarde beaucoup ce qui se fait à l’étranger», pour éventuellement l’importer en France, juge Gaël Brustier. D’après Sylvain Crépion, elle s’inspire d’autres partis d’extrême droite européenne et notamment de Geert Wilders, du Parti de la liberté. Elle lui a repris «ses critiques contre l’Islam» au nom de la défense «des valeurs libérales au sens moral du terme», comme le droit des femmes ou des homosexuels, juge le sociologue. Et si «Marine Le Pen rêverait sûrement de s’afficher à ses côtés, lui ne le souhaiterait certainement pas» car à la différence de Marine Le Pen, le Batave n’a pas un passé d’extrême droite. Mais avec son opération normalisation, la photo de famille sera peut-être bientôt possible.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire