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Source : lanewsletter de marianne2.fr
diffusée le 1er
Tariq Ramadan:
les Frères musulmans ?
Connais pas !
Petit fils du fondateur des frères musulmans, le théologien d'origine égyptienne Tariq Ramadan, était l'invité ce matin de Jean-Michel Apathie. Conscient que la conquête politique est faite de patience, Ramadan s'est efforcé de ne pas citer le mouvement comme alternative crédible à Moubarak se disant subtilement favorable à un plan B qui satisferait Américains, Egyptiens et même...Moubarak.
Tunisie, Algérie, Egypte: laisser les peuples choisir. Depuis le début du week-end, le professeur d’études islamiques Tariq Ramadan, d ’origine égyptienne, fait, comme à son habitude, à chaque soubresaut dans le monde musulman, la tournée des plateaux télés et studios radios.
Gendre idéal de l’islam, philosophe et accessoirement petit-fils du fondateur des Frères musulmans, Tariq Ramadan était ce matin au micro de Jean-Michel Aphatie.
Dans un long tunnel, avec la subtilité qu’on lui connaît, Ramadan ne fera que minimiser la force et et la radicalité du mouvement des frères musulmans : « D’abord ce n’est pas un mouvement politique, c’est un courant divers. Certains sont très proches de ce qu’est devenu l’AKP en Turquie. Ils ont beaucoup évolué sur la question de la démocratie et la question des femmes. D’un point de vue statistique, le mouvement islamiste ne représente pas plus d’un tiers des courants politiques d’opposition même si c’est fort. Il n’a pas la majorité mais il essaye de se placer dans le mouvement qu’il n’a pas décidé et qu’il n’a pas orienté, comme c’est le cas pour toutes les autres forces politiques. Il ne faut pas que l’on se trompe en diffusant l’idée que, si ce n’est pas Moubarak, ce sont des islamistes qui prendront le pouvoir. »
Il a insisté sur le fait que Ben Laden désignait les Frères musulmans comme un ennemi, comme pour mieux mettre en valeur la « modération » de ce courant.
Tout est une question de rhétorique. Tolérés mais non reconnus, les Frères musulmans constituent la première force politique en Égypte. Pour participer aux élections, ils se servent d’un subterfuge présentant longtemps leurs candidats sous l’étiquette du mouvement marxiste « Parti socialiste du travail » (PST) ou « indépendants ».
Quasi invisibles au début du mouvement, dépassés par la rue mais désireux de voir s’établir dans leur pays une société où le politique se fondrait avec le religieux, prônant, avec ses 2 millions de fidèles une « islamisation par le bas », les Frères musulmans jouent encore la carte de la prudence conscients de leur mauvaise réputation à l’étranger. Tariq Ramadan lui-même n’entend pas faire passer le message de la nécessité d’un renversement rapide de Moubarak. L’idée est plutôt à un plan B qui satisferait tout le monde : « Nous allons vers un gouvernement de transition qui serait la bonne solution, et pour les États-Unis et pour Moubarak, qui quitterait sans doute le pays. Les militaires ou El-Baradei pourraient en être la clé.»
Déjà sur la Tunisie, Tariq Ramadan ne mentionnait pas les mouvements islamistes comme une alternative souhaitable, envisageant tout juste, leur incorporation dans le jeu démocratique.
Une stratégie de conquête du pouvoir qui, si elle parait en rupture avec celle déployée par le FIS en Algérie dans les années 1990, s’inscrit dans la longue tradition des frères musulmans. Érigeant l’islam au dessus de toutes les lois humaines, en situation de faiblesse, ils se font légalistes et non-violents, conscients que la conquête politique est faite de patience sinon de compromissions.
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