"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, novembre 16, 2006

PASSERELLE
Source ; lacroix.com
en ligne le 15 novembre


La crise de confiance des Israéliens


Alors que Tsahal se préparerait à lancer une opération dans la bande de Gaza pour faire taire les tirs palestiniens, les Israéliens ne font confiance ni à leurs dirigeants politiques ni à leur armée
Israël envisageait à nouveau mercredi 15 novembre de lancer une opération militaire d’envergure dans la bande de Gaza, après une salve de roquettes palestiniennes Qassam tirée à partir de cette région, qui a fait une tuée, une femme de 57 ans, et un blessé grave à Sdérot.



« Les organisations terroristes vont payer un lourd tribut. Nous allons opérer contre ceux qui sont mêlés à ces tirs, depuis leurs chefs jusqu’au dernier de leurs terroristes », a menacé le ministre de la défense, Amir Peretz, qui réside dans cette ville du désert du Néguev (sud). Cibles désignées : le Djihad islamique radical et le Hamas, mouvement islamique au pouvoir.Il y a une semaine, un bombardement de Tsahal (l’armée israélienne) a tué 18 Palestiniens, tous des civils, à Beit Hanoun, au nord de Gaza. Amir Peretz avait alors ordonné une suspension de ce type d’opérations. Mais il veut aussi limiter au maximum la menace des roquettes. En outre, le chef du Shin Beth, Yuval Diskin, met en garde contre un arsenal de milliers de fusils et un stock de 30 tonnes d’explosifs constitué en contrebande dans la bande de Gaza depuis le retrait israélien de la région il y quinze mois.
Crise de confiance des Israéliens envers leurs dirigeantsIsraël s’inquiète d’une réédition du scénario-catastrophe qui a permis au Hezbollah chiite libanais de se retrancher dans des bunkers jusqu’à quelques mètres de la Galilée et de bombarder massivement cette région en juillet et août avec 4 000 Katiouchas. En améliorant la portée et la précision de leurs roquettes, les Palestiniens menaceraient sérieusement une bonne partie du sud du territoire hébreu, notamment la ville d’Ashkelon. Ils disposeraient d’ores et déjà de roquettes de type Grad.Mais une profonde crise de confiance s’est développée parmi les Israéliens à l’égard de leurs dirigeants : 62 % pensent que le chef d’état-major, le général Dan Haloutz, doit démissionner, tandis que 59 % et 53 % appellent respectivement Amir Peretz et le premier ministre Ehoud Olmert à faire de même. Ils ne semblent pas, selon l’opinion, être à la hauteur des défis : la menace nucléaire iranienne, une éventuelle seconde manche avec le Hezbollah, une détérioration sur les fronts syrien ou palestinien.Trois hauts gradés de Tsahal, dont le général Udi Adam, chef de la région militaire nord, et le général Gal Hirsch, commandant des forces en Galilée, ont d’ailleurs remis leur démission à la suite des ratés constatés par une commission d’enquête militaire sur l’impréparation des troupes et la conduite des opérations durant les 34 jours de guerre cet été au Liban.


Des enquêtes internes au sein de Tsahal

Ces exemples pourraient faire école, car des enquêtes internes continuent sur «les négligences», «les graves carences», «le manque d’entraînement», «l’écart entre les ordres donnés, et leur application sur le terrain» au sein de Tsahal.Historiquement, presque tous les ministres de la défense d’Israël ont été d’anciens chefs d’état-major. Quelques rares exceptions ont confirmé la règle : David Ben Gourion, fondateur de l’État en 1948, Shimon Peres, au sein du cabinet d’Yitzhak Rabin, lui-même ex-brillant chef d’état-major, et Moshe Arens, un ingénieur en aéronautique très lié aux industries de l’armement, au sein du cabinet d’Yitzhak Shamir.Amir Peretz est un ancien dirigeant de la centrale syndicale Histadrout, qui a brièvement porté l’uniforme, et Ehoud Olmert, avocat et politicien roué, n’a guère plus d’expérience que lui en matière militaire. Il a effectué son service en tant que journaliste au Bamahané, un magazine de l’armée. Autant dire que tous deux ont largement été tributaires de l’influence des « professionnels » de la guerre, qui cherchent parfois à en découdre pour prendre leur revanche.


« La guerre contre le Hezbollah,
c’est notre Vietnam »

Autre concours de circonstances : Dan Haloutz, le premier général d’aviation à diriger l’état-major, aurait développé une conception stratégique erronée cet été contre le Hezbollah. Face à un millier de combattants de la milice chiite libanaise, l’aviation a effectué 15 000 sorties au Liban, qui a été ravagé par 150 000 bombes ou obus, mais les forces terrestres ne sont intervenues que progressivement à l’approche du cessez-le-feu. Ce choix est en porte-à-faux avec la tradition instaurée par Ben Gourion : depuis les années 1950, Tsahal a toujours porté la guerre loin des frontières d’Israël, se forgeant une image de force, capable de vaincre l’ennemi « dans tous les cas de figure » et donc de le dissuader.« La guerre contre le Hezbollah, c’est notre Vietnam », estime un officier supérieur qui veut garder l’anonymat. Il souligne qu’Israël a jusqu’ici gagné toutes ses guerres, fût-ce au prix de revers initiaux. Mais il s’empresse d’ajouter que « jamais la démocratie israélienne n’a été menacée par un putsch militaire ». Pour Yuval Steinitz, membre de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, « le mal à l’armée est profond ». Il stigmatise « la morgue » des officiers, leur « niveau intellectuel moins élevé que jadis, car les meilleurs vont à l’université ou dans la haute technologie », et fait valoir qu’ils manquent en outre d’expérience « car ils bénéficient d’un avancement trop rapide, et n’ont depuis vingt ans été confrontés qu’à la guérilla des Palestiniens ».

Joël DAVID, à Jérusalem

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