DEVOUS
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L'édito de Diasporablogj


PRESSE -SEGOLENE ROYAL :
A QUELQUES HEURES
D'UNE "BEREZINA?

La France va vivre, ce jeudi, au rythme du scrutin des militants socialistes qui vont désigner, à travers leur choix, celle ou celui qui les représentera aux élections présidentielles d'avril 2007. C'est dire combien l'atmosphère sera chaude dans les chaumières socialistes, Rue de Solférino, mais davantage sous pression dans les rédactions.

Et si Ségolène Royal, celle que les médias ont façonné de fond en comble, qui en ont fait un personnage de guignol, tant elle est le fruit de leur sombre imagination, échouait, jeudi, au poteau? Qui trop embrasse, mal étreint et entraîne le diable de couple vers sa chute!

Des signes d'un retournement de situation commencent à apparaître. Un début de recul juste pour que la chute soit moins brutale est perceptible. Un semblant de séparation, mais pas encore de divorce, ou de bruit de portes qui claquent. Un an après le mariage forcé entre la Presse française et leur égérie inattaquable, Ségolène Royal,déjà quelques doigts sont pointés sur les failles constatées lors de sa campagne pour l'investiture, face à ses adversaires (Fabius, Strauss-Kahn). I
Il y eut, d'abord, au tout début de sa course, un premier dérapage au cours d'un échange vif avec une militante à l'adresse de laquelle la réplique à sa question fut cinglante. Incident qui mit, publiquement, en lumière, un comportement incontrolé. Dans les débats, on aura noté ses lacunes et ses incertitudes, en matière d'économie, en matière de politique éreangère. Depuis une semaine, une vidéo circule -et quelques autres encore- sur internet, montrant le peu d'estime qu'elle porte à l'égard d'une corporation, les enseignants. Et le coup de grâce vient, ce soir d'une interview accordée, pour LE MONDE, FRANCE-INTER et I-TELE, de l'historien et démographe, Emmanuel Todd. "Mme Royal peut faire perdre la gauche" prédit-il. C'est la première fois qu'on ouvre une page d'un grand média où l'on vous annonce que celle pour qui on avait des yeux de Chimène risque de perdre sa couronne et, envolées, avec elle, toutes les belles certitudes de ceux qui l'ont propulsée au devant de la scène et imposée de force au public. Plutôt Ségolène que mourrir!

Des sondages façon pébliscite, une présence excessive de la star dans tous les journaux, sauf étrangers, finissent par lasser et dissimulent mal, derrière ce pressing marketing, sans précédent, la réalité du personnage et les vrais problèmes qu'il a à se poser et à résoudre.

Ce gâchis organisé mène tout droit dans le mur. Et vers une "Bérézina" plus douloureuse qu'on ne l'imagine même pas. Douloureuse pour le couple Ségolène Royal - média. Et séparément.

Bernard Koch