ISRAËL
DIASPORA
LINCOMMUNICABILITE
Source : israelvalley.com en ligne
le 15 janvier
POURQUOI LA VOIX
DES JUIFS EUROPEENS
EST-ELLE INAUDIBLE EN ISRAËL ?
Il manque à la Knesset des élus députés juifs vivant à l'extérieur du pays
Par
Dan Assayah
à Tel-Aviv
La mise en orbite médiatique de JCall en Europe a été efficace. Ce succès n’est pas lié exclusivement aux prises de positions de ce groupe. La raison du succès de JCall est simple : des personnalités de gauche très favorables au rêve sioniste de la Diaspora, ne pouvant se faire vraiment entendre en Israël, ont donc cherché une autre plate-forme d’expression qui va dans l’air du temps.
Gauche ou droite peu importe. Un chaînon essentiel est à construire entre Israël et la Diaspora. Il manque à la Knesset des élus députés juifs vivant à l’extérieur du pays et qui pourraient eux aussi donner leur avis au moins consultatif sur des sujets qui les concernent tels que conversions, Jérusalem, …. Il y a bien des sénateurs français élus qui représentent les Français de l’étranger. Pourquoi pas en Israël ?
JCall est né car la voix des juifs européens est inaudible en Israël. Ayant l’occasion de rencontrer assez souvent des hommes politiques, je suis assez effaré de constater, comme beaucoup de citoyens israéliens, que des personnes incultes puissent avoir autant de pouvoir sur l’avenir du pays. Pourquoi donc ne pas bâtir à Jérusalem un lieu physique où les plus brillants esprits de la Diaspora pourraient eux aussi s’exprimer et surtout influencer leur propre devenir ?—
ISRAELVALLEY PLUS
Pourquoi j’ai signé l’« appel à la raison » de JCall par Bernard-Henri Lévy dans Le Point :
“Si j’avais rédigé l’appel à la raison lancé, lundi dernier, à Bruxelles, par JCall, je n’aurais certainement pas employé l’expression « faute morale ». J’aurais insisté sur le risque d’outrecuidance qu’il y a toujours, quand on ne vit pas en Israël, quand on ne partage pas les joies mais aussi les soucis, les souffrances, parfois les drames, qui sont le lot quotidien des citoyens israéliens, à paraître leur donner des leçons.
Et me souvenant, enfin, que l’Histoire a toujours plus d’imagination que les hommes et que l’on ne sait jamais, donc, quelles ruses ou quelles surprises elle leur réserve, peut-être aurais-je pris la précaution de rappeler que l’actuel Premier ministre a, dans l’un de ses premiers discours, fini par se rallier – du bout des lèvres, sans conviction, mais il l’a fait – au principe des deux Etats pour deux peuples.
A ces réserves près, pourtant, je pense que cet appel est une bonne initiative.
Et j’ai accepté, non seulement de le signer, mais de le parrainer pour au moins trois raisons de fond.
1. On ne peut pas se réjouir de l’exception, que dis-je ? du miracle que constitue la vitalité d’une démocratie israélienne ayant survécu à soixante-deux ans d’une guerre larvée et, parfois, totale – et se lamenter de voir le libre débat, donc l’expression d’opinions diverses, donc le même esprit démocratique, souffler dans les têtes des amis d’Israël :
les communautés juives ne sont pas des blocs ; elles n’ont aucune raison de marcher au pas cadencé et de s’aligner sur les résolutions de telles ou telles institutions ; au-delà même des juifs (car la cause d’Israël a des partisans, et c’est heureux, très au-delà du monde juif), le fait d’être divisés n’affaiblit jamais les démocrates, il les renforce.
2. On ne peut pas être sioniste, c’est-à-dire croire non seulement (ce qui va de soi) à la légitimité d’Israël mais (c’est beaucoup plus important) à la grandeur, à la noblesse, Levinas aurait dit à la réalité métapolitique de l’Etat né du rêve de Theodor Herzl et de quelques autres – et confondre cette réalité avec les visages provisoires, incertains, parfois infidèles ou défigurés, dont l’affublent, comme partout, les vicissitudes d’une vie politique soumise aux aléas de l’opinion quand ce n’est pas de la loi électorale et de ses effets pervers : aimer Israël, l’aimer vraiment, c’est être capable, autrement dit, de faire la distinction entre lui, Israël, et le gouvernement dont il se dote ; c’est ne pas craindre, comme dans toutes les démocraties, mais dans celle-ci plus que dans toute autre, de critiquer l’un pour mieux honorer l’autre ; c’est penser, prôner, pratiquer, une inconditionnalité de principe qui n’est tenable que si l’on pointe, en même temps, chaque fois qu’elle se manifeste, l’inévitable faillibilité des hommes et de leurs coalitions d’occasion. Elémentaire.
3. Que le Hamas et le Hezbollah soient des organisations d’inspiration strictement et rigoureusement fascistes, qu’elles n’aient aucune espèce de désir non seulement de faire la paix mais même de reconnaître celui qu’elles ne désignent jamais que comme « l’entité sioniste », que leurs adversaires de l’OLP n’aient pas toujours rompu, eux non plus, avec cet art du double langage dans lequel feu Yasser Arafat était passé maître, bref, que la partie palestinienne ait une part de responsabilité importante et, de mon point de vue, déterminante dans ce que l’on appelle pudiquement, dans les chancelleries, le « blocage » du processus de paix – c’est évident.
Mais non moins évident est le double fait : primo, que la partie israélienne a commis, elle aussi, et depuis longtemps, des erreurs majeures et de très longue portée ; et, secundo, qu’une autre différence entre ces erreurs-ci et les autres, c’est qu’il n’est pas complètement impossible à un homme doué de raison de les énoncer, voire de les dénoncer, avec une petite chance d’éveiller ne serait-ce qu’un vague écho chez ceux et celles qui les ont commises ou laissé commettre.
Dit autrement, je n’ai pas de langage commun, et c’est peu dire, avec les fascislamistes du Hezbollah ; les chances de voir un appel à la raison franchir le mur de leur haine sans merci ni limite sont, je le sais, proches de zéro ; discuter avec un partisan israélien de la poursuite des implantations, ou même avec un religieux résolu à ne pas céder sur Jérusalem, me semble être, en revanche, dans l’ordre du possible et donc, en la circonstance, dans l’ordre de l’absolu nécessaire.
J’ai lutté toute ma vie contre la délégitimation d’Israël. J’ai défendu la légitimité de son point de vue dans toutes les guerres auxquelles Tsahal a été poussé depuis que j’ai l’âge d’homme. Maintenant encore, je n’atterris jamais à Tel-Aviv sans prendre le temps d’une visite à mes amis de Sderot, la ville du Sud qui vit sous la menace des obus du Hamas.
Eh bien, c’est la même démarche qui me fait m’adresser, aujourd’hui, aux dirigeants israéliens et les adjurer, au fond, de retrouver l’inspiration de leurs illustres aînés : Ben Gourion entérinant, en 1948, le plan de partage des Nations unies ; Yitzhak Rabin et Shimon Peres prenant, trente ans plus tard, le risque des accords d’Oslo ; ou même le jeune Ehoud Barak proposant à Arafat, il y a presque exactement dix ans, un traité dont celui-ci ne voulut pas mais dont les principes et même les clauses n’ont, il le sait, pas pris une ride. Il faut être deux, bien sûr, pour faire la paix. Mais il n’est pas interdit, même seul, de faire un pas. Et, si possible, un pas décisif.—
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS
Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha
Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam
CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013
A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire