"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, décembre 01, 2010

ISRAËL
ILQUITTE
SONPOSTE
DECOMMUNIQUANT
DUGOUVERNEMENT
ETDEBALLETOUT
Source : jpost.com en ligne
le 29 novembre




Le discours d'adieu
de Danny Seaman


Par
DAVID HOROVITZ



En tirant le rideau sur une décennie en tant que directeur du Bureau de presse du gouvernement (BPG) Danny Seaman décide de laisser libre cours aux colères accumulées au cours de plusieurs années de frustration. Dans cette interview, il livre une critique passionnée dans toutes les directions. Contre une bureaucratie qui se fourvoie et menace de condamner le BPG à l'aveuglement. Contre ceux qui ne l'ont pas soutenu lorsqu'il défendait Israël face à ce qu'il considère comme une représentation erronée du pays dans les médias.

Contre l'abandon par Israël de beaucoup de ses propres revendications et droits. Contre certains journalistes locaux qui renforcent la délégitimisation de l'Etat hébreu. Contre la manipulation palestinienne de la presse étrangère. Et par-dessus tout contre une partie de cette même presse étrangère, qu'il dépeint comme excessivement ignorante, réticente à apprécier les vérités fondamentales sur les caractéristiques d'Israël, incompétente et parfois carrément immorale. Extraits :

Jerusalem Post :
Combien de temps êtes-vous resté en poste ?

Danny Seaman :
Environ dix ans. Auparvant, j'avais travaillé dans divers services au BPG. J'étais dans la même brigade de parachutistes que l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis Mike Oren... Lorsque la seconde Intifada a éclaté en septembre 2000, j'étais à la tête du département de la presse étrangère du BPG. Il n'y avait pas de véritable directeur et j'ai donc été promu à ce poste.


J.P. :
Quelle est la principale responsabilité du directeur du BPG ?

D.S. :
S'occuper des journalistes de la presse étrangère. Les assister dans leurs besoins techniques. Délivrer le message du gouvernement. Leur trouver des contacts. Leur faire visiter le pays. Il y a dix ans, le BPG était à son apogée. C'était la première visite papale (Jean-Paul II). Le Bureau avait assisté un grand nombre de médias, il avait créé un centre de presse devenu une norme internationale. Puis la jalousie bureaucratique s'est invitée. Certains ministères n'ont pas aimé que tout le crédit et le prestige en revienne au BPG. Travailler avec les médias est perçu comme étant très prestigieux... Puis le Bureau s'est perdu au cours des années.

Par le passé, nous avions l'habitude d'envoyer un correspondant dans les réunions, pour fournir l'information aux différents médias. Puis il y a eu un ralentissement dans les années 1990 et la première partie de ce siècle. C'est un point essentiel et fondamental : il faut rétablir un contact au jour le jour entre le gouvernement et la presse étrangère, via le BPG.

Avant, Beit Agron abritait les membres du BGP et de nombreux journalistes étrangers dans un même bâtiment, au centre de Jérusalem. Les Palestiniens disposent d'ailleurs toujours de cet avantage, avec l'hôtel American Colony de Jérusalem-Est, où beaucoup de médias étrangers en visite séjournent. Ils ont des contacts directs avec les journalistes, et cultivent cette relation privilégiée.

Beit Agron était un centre de presse quotidien. Les médias y avaient des bureaux, tout comme le gouvernement, le ministère des Affaires étrangères, Tsahal. La Radio de l'armée était là. Lorsque le JCS (Jerusalem Capital Studios) est devenu le nouveau centre pour les télévisions internationales et autres organes de presse étrangers, nos relations avec la presse étrangère ont commencé à se détériorer. Nous avons perdu le lien avec elle. Depuis maintenant quatre ans, je dis que nous devons déménager pour rétablir ce contact quotidien. Je ne répéterai jamais assez à quel point ce contact personnel avec les médias est important.

En Israël, les journalistes peuvent se passer des services du gouvernement. Ils peuvent venir et se promener librement. Mais avec une carte de presse tout est plus facile. Et c'est notre avantage au BPG : nous délivrons les cartes de presse. C'est parfois le seul contact que certains journalistes auront avec des officiels en Israël. Nous y voilà : pendant qu'une personne prépare la carte, une autre peut s'asseoir, créer une relation avec le journaliste, voir ce qu'il fait, suggérer des idées de sujets à traiter.

Lorsque Sdérot était la cible des roquettes, nous affichions le nombre de missiles tombés sur la ville. C'était devenu un sujet de conversation. Grâce à cela, bon nombre de journalistes ont même décidé de se rendre sur place, à Sdérot, pour en faire un sujet de fond. Ils n'y avaient pas pensé auparavant. Je soutiens d'ailleurs les initiatives du ministère de la Diplomatie publique et de Yuli Edelstein. Si on identifie ces zones que la Hasbara classique n'atteint pas, alors beaucoup de choses peuvent être accomplies. Toute la campagne des Masbirim (ambassadeurs citoyens) est une très bonne idée, même si elle est ridiculisée dans certains cercles. Les gens ordinaires ont une plus grande capacité à convaincre leurs interlocuteurs à l'international qu'un gouvernement.

J.P. :
Le média israélien est l'habituel pourfendeur de la conception d'Israël, les médias étrangers se positionnent-ils eux aussi comme ça ?

D.S. :
Absolument. Un exemple : pendant la seconde guerre du Liban (2006), j'étais dans le Nord, avec des journalistes. Le soir, j'assistais aux rencontres entre les médias israéliens et étrangers. Certains des journalistes israéliens assis là ont fait des déclarations les plus atroces à propos de l'Etat hébreu. Ils étaient furieux, mécontents de la façon dont la guerre était menée. Dans certains cas, leur discours prenait une tonalité politique. C'est bon et légitime pour le débat interne. Mais quelqu'un de l'extérieur ne comprend pas la base de tel ou tel argument.

Les journalistes israéliens sont plus qu'heureux d'exprimer leurs opinions à quelqu'un de l'étranger, ne comprenant pas comment ces derniers les perçoivent. Ils légitiment la délégitimisation de l'Etat d'Israël. C'est peut-être la plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés depuis des décennies. Ce n'est pas Israël contre les Palestiniens. C'est un effort délibéré, concerté pour délégitimer l'existence d'Israël. Nos ennemis ont essayé de nous vaincre sur le champ de bataille. Ils ont perdu, alors ils réalisent soudain que le seul moyen de nous combattre aujourd'hui est de nier notre droit à l'existence...

à suivre sur :

www.jpost.com

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