RETOUR
AUNE"FATWA"
JUIVE
Source : ccjl.be en ligne le 9 novembre
Bnei Brak, la ville sans Noirs.
On reproche souvent aux musulmans normaux (modérés, veut-on dire) de ne pas se désolidariser publiquement des excès intégristes. A tort : nombre d’entre eux le font. Mais leurs protestations sont peu répercutées par les médias, qui préfèrent souvent l’excessif au raisonnable. Quoi qu’il en soit, c’est une critique que nous n’entendons pas encourir.
Début novembre, une vingtaine de rabbins de la petite ville israélienne de Bnei Brak ont émis un « décret religieux », l’équivalent juif d’une « fatwa ». A quel sujet ? Et bien, il demandait aux habitants, majoritairement ultra-orthodoxes, de ne plus louer d’appartements à des « infiltrés étrangers » à savoir des travailleurs soudanais.
En cela, ils imitaient le Grand Rabbin de la ville de Safed, qui, avec 18 de ses collègues, avait enjoint, mi-octobre, à ses fidèles de ne plus loger les étudiants arabes venus s’inscrire au très renommé collège académique de la ville
Et bien, il faut le dire avec netteté : ces rabbins ne parlent pas au nom du judaïsme mondial. Ils ne parlent pas non plus au nom des Israéliens. Ni en celui de la religion juive dont le très sage Rabbi Hillel (1er s. avant notre ère) énonçait ainsi la « Règle d’or » : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Et absolument pas au nom des laïcs.
En fait, les seuls que ces rabbins pourraient représenter ne sont ni spécifiquement juifs ni nécessairement croyants : ce sont tous ces petits propriétaires bien blancs qui, de par le monde, refusent les « étrangers » parce qu’ils font la bamboula le soir et que leur présence entraîne une baisse de valeur de leur bien. Et que grand bien leur fasse.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire