LAHÂCHEDEGUERRE
DETERREEENTRE
LEPREMIERMINISTRE
ISRAELIENETSONMINISTRE
DESAFFAIRESETRANGERES
Source : lefigaro.fr en ligne
le 30 septembre à 11h 30
sur Diasporablog à 12h 16
Nétanyahou désavoue
le provocateur Lieberman
Par
Adrien Jaulmes
La diplomatie israélienne est dirigée de façon indépendante du gouvernement. C'est ce que l'on peut conclure de l'improbable discours qu'Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires Étrangères, a prononcé lundi devant l'assemblée générale des Nations unies à New York.
Le chef du parti ultranationaliste Israel Beitenou, principal partenaire de la coalition gouvernementale de Nétanyahou, a annoncé devant les représentants du monde entier qu'il était irréaliste d'envisager une paix avec les Palestiniens dans les années à venir, et qu'il était préférable de n'envisager qu'un «accord intermédiaire» plutôt qu'une paix impossible à atteindre «avant des décennies». Devant l'assemblée ébahie, et alors que la délégation palestinienne quittait la salle, Lieberman a aussi évoqué l'une de ses marottes, l'échange de populations arabes israéliennes contre des territoires palestiniens peuplés de colons israéliens.
Contredisant presque entièrement la politique officielle menée par le gouvernement, Lieberman a aussitôt été désavoué par Nétanyahou, qui a déclaré ne pas en avoir eu connaissance du texte de l'allocution. «Le discours n'a pas été coordonné avec le premier ministre. La conduite des négociations politiques de l'État d'Israël incombe à Nétanyahou», a dû préciser un communiqué du cabinet.
Règlement de comptes
Plusieurs commentateurs appelaient mercredi en Israël à la démission de l'encombrant ministre des Affaires étrangères. «Dans un pays normal doté d'un premier ministre qui se respecte, Lieberman aurait été viré sur le champ par un simple fax», écrivait l'éditorialiste Yossi Verter dans le quotidien de centre gauche Haaretz.
Mais l'affaire ne semble pas devoir aller plus loin. Israel Beitenou est un partenaire clé de la coalition rassemblée par Nétanyahou, et ce dernier semble préférer Lieberman à un partenariat avec Tzipi Livni, chef du parti centriste Kadima.
Le discours de Lieberman n'a sans doute surpris personne en Israël. Lui-même un colon, Lieberman n'a jamais caché sa profonde méfiance envers la minorité arabe israélienne et sa préférence pour un échange de territoires débarrassant Israël de cette population. Le choix de l'ONU pour aborder ces thèmes ressemble en revanche plus à un règlement de comptes qu'à une gaffe de la part du tribun israélien.
Lieberman, tenu à bout de gaffe dans les capitales occidentales et persona non grata dans les pays arabes, n'est pas vraiment considéré comme le responsable de la diplomatie en Israël. Les négociations importantes, notamment avec les Américains, sont menées directement par le ministre de la Défense, Ehoud Barak. Les missions délicates sont parfois confiées à d'autres, comme le ministre de l'Industrie Benjamin Ben-Eliezer, chargé il y a quelques mois d'une rencontre avec le chef de la diplomatie turque. Mais, sûr de sa position incontournable sur l'échiquier politique israélien, Lieberman vient de rappeler à Nétanyahou qu'il fallait compter avec lui.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire