"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, septembre 29, 2010

DESASSOCIATIONS
PROPALESTINIENNES
CIBLESDE
MYSTERIEUXVOLS
Source : lesinrocks.com en ligne
le 29 septembre




Une série de cambriolages
d'associations pro-palestiniennes
sème le trouble


Drôle de coïncidence. En l’espace de trente-six heures, plusieurs associations de solidarité à la Palestine ont été victime de cambriolages et de dégradations. Pour les responsables de ces organisations, ce sont les soutiens "extrémistes" d’Israël qui auraient fait le coup.



Dans la nuit du samedi 18 septembre dernier, le Centre international pour les cultures populaires (CICP) est visité. Le CICP abrite les locaux de plusieurs associations de soutien à la Palestine parmi lesquelles l’Association France Palestine solidarité (AFPS) et la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). Ce sont ces deux associations qui sont cambriolées. Les caisses de chacune d’elles sont volées. "Les cambrioleurs avaient les codes de sécurité, ce sont sûrement des gens infiltrés", nous a indiqué un membre du CICP.

Le soir du dimanche 19 septembre, la devanture des bureaux parisiens du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) est aspergée d’essence.

Dernier épisode le lendemain, avec le cambriolage de l’appartement d’Omar Alsoumi, président de Génération Palestine (GP). Là, plusieurs ordinateurs portables et d’autres objets sont dérobés pour un préjudice estimé à 10 000 euros.

Dans un communiqué commun, les responsables de ces associations expriment leur interrogation : "Il nous est très difficile de croire à un concours de circonstances."


Soupçons autour des "juifs extrémistes"

Pour Mouloud Aounit, secrétaire général du Mrap, la concomitance de ces évènements fait penser à "une opération organisée et ciblée". Pour le militant, l’énigme de cette affaire est assez simple à résoudre :

"Aujourd’hui, le Mrap comme les autres associations soutiennent la campagne de boycott des produits israéliens issus des territoires occupés. Il y a une relation de cause à effet dans cette affaire, nous sommes clairement victime d’une campagne d’intimidation des extrémistes juifs."

Omar Alsoumi, président de Génération Palestine, va plus loin dans l’accusation. Selon lui, "s'il est probable que ces affaires soient d’origine crapuleuse, il y a une série d’éléments convergents qui nous font penser aux nervis de l’extrême droite israélienne, voire à une opération des services de sécurité extérieure israéliens."

Pour étayer son accusation, le dirigeant de GP explique que le cambriolage de son appartement a été fait sans effraction. "Aucune trace n’a été laissée, c’est un travail de professionnel." Et Omar Alsoumi de considérer ces trois affaires comme "des attaques contre la sécurité des soutiens à la Palestine".

Dans leur communiqué, les différentes associations ont donc logiquement réclamé "des enquêtes et des peines sérieuses contre les auteurs de violences ciblant les organisations solidaires du peuple palestinien", demandant également un entretien
au ministre de l'Intérieur et au ministre des Affaires étrangères.


Les associations juives prennent
leurs distances

De leur côté, les associations juives ont unanimement condamné les cambriolages. Pour Samy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, les actes dont ont été victimes les associations sont "inadmissibles". Samy Ghozlan s’est d’ailleurs empressé d’exprimer son émotion auprès de Mouloud Aounit.

Cependant, ces associations refusent de voir la main d’extrémistes juifs dans ces affaires. "Ce sont des actes de délinquance ; il n’y a pas forcément de signification politique à chercher dans tous ça. Il faut faire attention à l’interprétation que l’on donne", déclare-t-on par exemple au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).


"On ne va pas pleurer
quand ces antisémites souffrent"

La Ligue de défense juive (LDJ), souvent impliquée dans des faits de violence avec des mouvements pro-palestinien et soupçonnée d’être à l’origine des cambriolages, a tenu à se démarquer de "ces salades" par la voix de son dirigeant, Amnon Cohen.

"On ne baigne pas dans ce genre d’histoires. Pour nous, ce ne sont que des règlements de compte interne au sein de ces associations. (...) Mais bon, on ne va pas pleurer quand ces antisémites souffrent", précise le militant.

Ces différentes affaires interviennent alors que le climat est de plus en plus tendu entre les associations pro-palestiennes et les organisations de soutien à Israël. Depuis maintenant plusieurs mois, un mouvement de boycott contre les produits israéliens distribués en France (la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanction) polarise la tension entre les deux camps.

Plus de 80 plaintes ont été déposées, notamment par le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme) contre des militants pro-palestiniens et des animateurs du boycott pour "incitation à la haine raciale". Le 24 septembre se tenait par exemple le procès en appel de Sakina Arnaud, membre de la Ligue des droits de l’homme et poursuivie pour avoir apposé un autocollant Boycott Apartheid Israël sur une bouteille de jus de fruit censément "made in Israel". Autre procès en cour, celui du plus médiatique Stéphane Hessel, ancien résistant et diplomate de renom. L’homme est lui aussi poursuivi pour "incitation à la haine raciale" par le BVNCA, après avoir appelé au boycott.

"Les associations sioniste nous ont déclaré une véritable bataille judiciaire. Ils font passer notre boycott pour de l’antisémitisme, mais c’est du chantage. Les cambriolages ne sont finalement qu’une étape de plus pour nous intimider", peste Omar Alsoumi.

Pour Dominique Vidal de l'AFPS, les cambriolages des associations a également un lien direct avec les procès en cours : "Ces procès coûtent cher à nos organisations. En tapant dans nos caisses, on essaye clairement d'épuiser notre mouvement."

Le BNVCA, quand à lui, justifie les plaintes qu’il a déposées : "Ce boycott sonne comme une forme de stigmatisation d’Israël et c’est insupportable."

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