RACISME
LESGENSDUVOYAGE
LESROMSAUCOEUR
DUNEPOLEMIQUE
Source : ouest-france.fr en ligne le 27 juillet
Qui sont les Tsiganes,
au-delà des préjugés ?
mardi 27 juillet 2010
Franck DUBRAY
Nicolas Sarkozy convoque, aujourd'hui, une réunion sur les « les problèmes que posent » les Romset les gens du voyage. Les associations tsiganes et les partis de gauche parlent de « stigmatisation ».
Repères
Pourquoi cette réunion, aujourd'hui, à l'Élysée ?
Le 18 juillet, la gendarmerie de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) a été attaquée, après la mort d'un jeune Gitan, tué par un gendarme dans des circonstances qui restent à établir. Trois jours plus tard, Nicolas Sarkozy annonçait une rencontre consacrée aux « problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms ». En liant cette réunion à la lutte contre la délinquance.
Pourquoi déclenche-t-elle une polémique ?
Le Collectif des associations tsiganes dénonce « une politique de nature raciale » et évoque même « une déclaration de guerre ». Pour le PS, « la stigmatisation d'une population, en tant que telle, est scandaleuse ». « Si on remplace Roms et gens du voyage par Bretons ou Auvergnats, chers à Brice Hortefeux, ça choquera assez naturellement », ironise Benoît Hamon, porte-parole.
Combien y a-t-il de Tsiganesen France ?
Il n'y a pas de recensement précis car la loi interdit un comptage ethnique. Les Tsiganes de nationalité française sont estimés entre 350 000 et 500 000. Parmi eux, difficile de savoir combien sont sédentaires et combien sont « des gens du voyage ». Plus récemment sont arrivés entre 15 000 à 20 000 Roms, migrants originaires d'Europe de l'Est.
Y a-t-il des Roms en situation irrégulière ?
La quasi-totalité des Roms étrangers sont originaires de Roumanie et Bulgarie, pays membres de l'Union européenne. La liberté de circulation existant dans l'UE, on ne peut pas parler de personnes en situation irrégulière. Toutefois, la loi autorise leur expulsion au bout de trois mois, s'ils n'ont pas de ressources suffisantes. Un accord entre la France et la Roumanie prévoit une aide au retour. Selon le collectif d'associations Romeurope, l'objectif est de les dissuader de revenir. « On a le sentiment d'une citoyenneté européenne à deux vitesses, dénonce Stéphane Lévêque, son directeur. Sarkozy fait des Roms migrants des boucs émissaires, parce que la situation économique est difficile. »
Quelles sont les difficultésdes gens
du voyage ?
Elles sont multiples : accès difficile à l'éducation, habitat en caravane non reconnu comme logement, livret de circulation obligatoire, droit de vote après trois années de rattachement dans une commune... La loi Besson de juillet 2000 prévoit la création de 42 000 places d'accueil en France. Les communes de plus de 5 000 habitants doivent avoir une aire pour les caravanes. Mais beaucoup d'élus traînent les pieds. Moins de 20 000 places ont été réalisées.
Y a-t-il plus de délinquantschez les Tsiganes ?
C'est un préjugé répandu. Si aucune statistique ne le démontre, avoue la police, il est vrai que des riverains se plaignent d'actes de petite délinquance qu'ils attribuent au voisinage d'un camp de Tsiganes. Des élus aussi. « Mais on est dans l'amalgame en considérant que tous sont concernés par ces dérives, dénonce Bernard Pluchon, sociologue nantais. La délinquance touche toutes les catégories sociales et professionnelles... »
Jacques DUPLESSY.
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