"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, octobre 12, 2009

LOPERADEPARIS
RESSUCITE LOEUVRE
DUN COMPOSITEUR
JUIFAUTRICHIEN
POURCHASSEPARLESNAZIS
Source : rue89.com en ligne le 11 octobre


L'Opéra de Paris ressuscite
« La Ville morte » de Korngold


« La Ville morte » du compositeur autrichien Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) n'est pas une bizarrerie dénichée dans un grenier poussiéreux. C'est un chef d'oeuvre de l'art lyrique qui a connu son heure de gloire, et qui fait enfin son entrée au répertoire de l'Opéra de Paris, quatre-vingt dix ans après sa création.

Il y a des tas de raisons pour aller découvrir la « Ville morte » de Korngold à l'Opéra Bastille. La première, c'est la musique de Korngold, trop peu jouée, alors que sa richesse lyrique, sa luxuriance orchestrale et ses subtilités valent plus que le détour.


Un destin qui épouse les tourments
du XXème siècle

La deuxième est le destin particulier qu'a connu le compositeur et qui explique pour une bonne part l'oubli dans lequel sont tombées ses oeuvres.

La vie de Korngold, juif autrichien né en Moravie en 1897, est marquée par une double fatwa : les persécutions antisémites qui l'incitent à quitter l'Autriche en 1934, et l'avant-garde qui met son oeuvre au ban de la « modernité », le nouvel académisme de l'après guerre.

Pour aggraver son cas, Korngold part vivre à Hollywood où il compose de nombreuses musiques de film, dont beaucoup avec l'acteur Errol Flynn : « Les Aventures de Robin des Bois », « La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre » ou « L'Aigle des mers ». Il composera en vingt ans vingt-deux musiques de films, qui lui vaudront deux oscars. (« Anthony Adverse » et les « Aventures de Robin des bois »).

La troisième raison est la réalisation impeccable qu'en propose l'Opéra de Paris : chanteurs (incroyable soprano Ricarda Merbeth), chef (Pinchas Steinberg, mieux qu'à la hauteur), orchestre rutilant à souhait, mise en scène (Willy Decker) sans commentaire (c'est déjà pas mal), au service d'une oeuvre complexe mais parfaitement ficelée.


Rêve et réalité s'emmêlent
jusqu'au vertige

Composée alors que Erich Wolfgang n'a que 20 ans, « La Ville morte », créée en 1920, connaît un succès immédiat. Korngold avait été un musicien très précoce, que son père avait présenté à Gustav Mahler qui avait alors salué en l'enfant « un génie » et qui l'avait envoyé travailler auprès du compositeur Alexander Zemlinsky.

Tiré du roman symboliste de l'écrivain belge Georges Rodenbach « Bruges la morte » (1892), « La Ville morte » met en scène les fantasmagories d'un veuf qui croit retrouver son épouse disparue dans une jeune femme rencontrée par hasard. Au fil de l'oeuvre, rêve et réalité s'emmêlent jusqu'au vertige.

La quatrième raison, c'est le soin avec lequel l'Opéra de Paris a présenté sa rentrée Korngold : tandis que la « Ville morte » délivre son âcre amertume sur la grande scène de Bastille, à l'Amphithéâtre est donnée l'intégrale de la musique de chambre du compositeur : une occasion unique de découvrir ces trésors.

Pour vous en faire une idée, voilà un extrait de la « Suite pour deux violons, violoncelle et piano » (main gauche), interprétée par Renaud Capuçon et Alina Ibragimova (violons), Gautier Capuçon (violoncelle), Frank Braley (piano).

En plus, l'Opéra de Paris reprend une exposition organisée par le Musée Juif de Vienne et qui présente pour la première fois des documents photographiques : une autre clé pour pénétrer dans l'univers du compositeur.


Nathalie Krafft
Journaliste



►Au prix de 5€ : 62 places debout sont proposées chaque soir : situées en fond de parterre, ces places sont vendues dès l'ouverture des portes (environ 1h30 avant le lever de rideau).

►Dernière minute : 15 minutes avant le début de chaque représentation, un tarif spécial est accordé aux moins de 28 ans, aux détenteurs de carte vermeil et aux demandeurs d'emploi dans la limite des places disponibles, sur présentation d'un justificatif.

►Dates et réservation : Les 13, 16, 19, 22, 24, 27, 19h30. Opéra Bastille

►Musique de chambre : les 26 et 5 novembre, Amphithéâtre Bastille. Avec le Quatuor Aron et le Trio Cérès

►Expo photos à l'Opéra Bastille, jusqu'au 5 novembre

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