FRANCEISRAËL
UNECOOPERATION
SCIENTIQUEENPOINTE
Source : nouvelobs.com en ligne
le 12 octobre
Quelques mots d'un court voyage à Jérusalem, pour le comité scientifique du Centre de Recherche Français de Jérusalem et le CNRS, en compagnie de Claudio Galderisi, conseiller auprès de la présidence du CNRS pour les 26 centres français de l'étranger.
D'abord, qu'est-ce qu'un centre de recherche à l'étranger ? Il faut les distinguer des centres culturels français à l'étranger, qui représentent la langue et la culture française dans le monde. Dans l'ensemble, ces derniers ne se portent pas très bien (voir dans ce blog, Manuel de destruction culturelle, III). Les instituts de recherche, mal connus en France, effectuent un travail de recherche fondamentale portant sur le pays d'accueil. Ils sont sous la tutelle du ministère des affaires étrangères et du CNRS. Celui-ci fait en ce moment un gros effort pour les soutenir financièrement.
Le Centre de Recherche Français de Jérusalem est dirigé par Sophie Kessler-Mesguich, spécialiste de la grammaire de l'hébreu. Il mène des travaux archéologiques, historiques, politiques ou sociologiques portant sur l'espace israélo-palestinien. Il accueille, pour des séjours de durées diverses, une douzaine de chercheurs, dans des disciplines très variées. Aujourd'hui, on y travaille entre autres, sur les manuscrits de la mer Morte (Katell Berthelot), le reboisement en Israël (Benoît Laborde), les relations franco-israéliennes (François Lafon), l'islam (Eric Chaumont) le philosophe des sciences Emile Meyerson (Eva Telkes), Philon d'Alexandrie et son exégèse biblique (Jérôme Moreau), la Shoah en Transnistrie (Florence Heymann), la question des frontières dans le conflit israélo-palestinien (Cédric Parizot), la musique liturgique chrétienne et judaïque (Olivier Toumy). Le centre accueille aussi des conférences, des séminaires, des cours. Une visite permet de mesurer la dynamique, la passion intellectuelle communicative qui peuvent régner dans de tels instituts lorsqu'il sont convenablement dirigés et suffisamment soutenus.
Outre l'intérêt intrinsèque des recherches, il s'agit aussi de renforcer les échanges scientifiques avec le pays d'accueil. Le centre de Jérusalem est exemplaire de ce que peut être un point de rencontre entre religions et cultures, puisque les travaux qui y sont menés intéressent christianisme, islam et judaïsme, relient la France, la diaspora juive, Israël, les Palestiniens, l'antiquité hellénique et romaine. Mesurer l'épaisseur des sédiments culturels et historiques aide à mieux mettre en perspective les conflits présents, et sans doute à les relativiser.
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http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/pierre-jourde/20091012/15202/jerusalem
Confitures de culture
Jérusalem
Par Pierre Jourde (Écrivain)
Pierre Jourde est écrivain, professeur d'université et critique littéraire. Il se posera, dans ce blog, quelques questions sur l'état de la culture en France.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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