"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, octobre 30, 2009

CONFLIT
ISRAELOPALESTINIEN
LESCOMMUNAUTESJUIVES
SEDECHIRENT
Source : lemonde.fr en ligne le 29 octobre



J Street,
un groupe "pro-Israël, pro-paix",
trouble la communauté juive
aux Etats-Unis


Jérusalem Correspondant

Il est possible qu'en arrivant, mardi 27 octobre, au Congrès de "J Street", qui se tenait jusqu'à jeudi dans un grand hôtel de Washington, James Jones, le conseiller pour la sécurité nationale du président Barack Obama, ait aperçu les deux affiches brandies sur le trottoir par Bob Kunst, le président de Shalom International, dont la photo est publiée par le quotidien israélien Haaretz. Sur l'une d'elles, on peut lire "J St. Nazis", sur l'autre, "Obama's bad for America and Israel" ("Obama est mauvais pour l'Amérique et Israël").

Le premier congrès de J Street, une organisation pro-israélienne née il y a dix-huit mois, a déclenché une polémique, tant aux Etats-Unis qu'en Israël, où ses (nombreux) adversaires ont rivalisé d'accusations.

Le général Jones n'avait en revanche aucune chance de rencontrer l'ambassadeur d'Israël dans la capitale fédérale, Michael Oren, qui a préféré se faire représenter par un "observateur" car les positions de J Street "pourraient compromettre les intérêts d'Israël".

Quant à Bob Kunst, il représente certes un visage radical du lobby pro-israélien en Amérique, mais son jugement sur la politique du chef de la Maison Blanche n'est pas loin d'être partagé par Aipac (American Israel Public Affairs Committee), la puissante organisation pro-israélienne. A la fureur de celle-ci, J Street, qui veut défendre une politique "pro-Israël, pro-paix" (avec les Palestiniens) et qui incarne le point de vue libéral de la communauté juive américaine, a fièrement exhibé la liste des 148 membres du Congrès (essentiellement démocrates) qui ont rejoint son comité de soutien, de même que les lettres d'encouragement du président israélien Shimon Pérès et du leader de l'opposition et du parti Kadima, Tzipi Livni.

Certes, une dizaine de parlementaires américains, qui avaient prévu de se rendre au congrès de J Street, se sont décommandés ces derniers jours. L'organisation StandWithUs, très active sur les campus, avait acheté des pages de publicité dans différents journaux pour critiquer J Street, emboîtant le pas de groupes de pression républicains résolument hostiles à une organisation qui s'est prononcée pour la politique des "deux Etats", l'un israélien, l'autre palestinien, défendue par Barack Obama. Depuis, la campagne s'est exacerbée, notamment dans la presse israélienne.

Dans ce registre, Isi Leibler, l'ancien président du conseil des gouverneurs du Congrès juif mondial et éditorialiste au Jérusalem Post, s'est livré à une lourde charge, accusant J Street de soutenir le Hamas et d'être financé par "des éléments arabes et pro-iraniens". Face à la menace nucléaire iranienne, a-t-il souligné, Israël est très dépendant du soutien des Etats-Unis, "que J Street veut affaiblir". L'organisation, a-t-il assuré, est constituée de "juifs indécis" et elle doit être "dénoncée comme hostile à Israël et marginalisée au sein de la communauté juive".

Plusieurs défenseurs de J Street ont pris la plume pour expliquer que la nouvelle organisation s'est contentée de souligner que l'usage de la force par l'armée israélienne pendant la guerre de Gaza de l'hiver 2008 avait peut-être été "disproportionné", et que son objectif est de donner une voix aux partisans du processus de paix au sein de la communauté juive américaine.

Au-delà d'une lutte d'influence, y compris pour recueillir les dons de la communauté juive américaine (forte de 5,3 millions de personnes), c'est bien l'orientation de la politique des Etats-Unis au Proche-Orient qui est en jeu derrière l'épreuve de force entre Aipac et les "colombes" de J Street.

Le président Obama s'efforce d'obtenir des concessions du gouvernement de M. Nétanyahou pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Sa marge de manoeuvre au Congrès (où Aipac dispose de puissants relais) étant étroite, l'émergence de J Street représente un renfort encore timide mais précieux.

Laurent Zecchini

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