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Source : lanewsletter de Guysen
International News diffusée le 30 octobre
GUYSEN INTERNATIONAL NEWS
Au nom d'un Islam pur,
l'horreur talibane
Par Guy Senbel
Depuis Jérusalem, théâtre de violences désormais rituelles au Mont du Temple, depuis Jérusalem où le gouvernement israélien a décidé de riposter au tir libanais d'une Katioucha en Galilée, les terribles attentats qui ont frappé cette semaine l'Afghanistan et le Pakistan font frémir, tant la rage provoquée par un islamisme intégral rappelle le douloureux souvenir des attentats qui ne finissent pas de menacer. Kaboul et Peshawar ont connu l'horreur de la terreur talibane. Dans les deux pays, et pour des objectifs apparemment similaires, les talibans tentent de déstabiliser les gouvernements en terrorisant les populations. Le terrorisme islamiste poursuit son offensive.
Les uns visent le pouvoir et ses symboles. Les autres sont des fidèles d'Al Qaïda et les attentats qu'ils commettent ressemblent à ceux qui frappent l'Irak presque chaque jour, à l'heure où l'Amérique se retire d'un pays où les foyers du chaos ne sont pas éteints.
Au nom d'un Islam pur et originel, les talibans agissent comme des seigneurs féodaux, et leurs croisades les ont déjà menés à Kaboul et à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad. Ils voudraient y imposer l'idéologie de l'Islam des origines en tuant aveuglément 105 personnes au marché de Peshawar. Mercredi 28 octobre, c'était la septième attaque dans cette ville du Nord-Ouest du Pakistan, en bordure des zones tribales qui servent de refuge aux talibans afghans alliés d'Al Qaïda. Les gouvernements pakistanais et afghans n'ont pas fini de s'accuser mutuellement d'abriter des talibans.
Les talibans afghans et pakistanais ont en commun d'appartenir à la même ethnie, les Pachtounes. Les talibans prônent le "retour" à un Islam pur, celui du temps originel du prophète Mahomet. Les talibans veulent "ré islamiser" les mœurs, les êtres humains, la justice, dit-on ; l'objectif serait plus théologique que politique. "Talibans", le mot s'emploie volontiers pour qualifier toute forme d'intégrisme, faisant oublier dangereusement qu'ils furent au pouvoir en Afghanistan, dominé alors par quelque 30 000 terroristes qui instaurèrent un "ministère pour la promotion de la vertu et de la répression du vice".
Interdits, la télévision et le cinéma. Illégaux, les appareils photographiques. Les journalistes de la presse étrangère n'avaient plus le droit de parler aux femmes afghanes, exclues du marché de l'emploi, de l'enseignement, interdites de quitter leurs domiciles sans leurs maris, fouettées à mort en cas de refus de se plier aux codes vestimentaires. Au nom d'un "Islam pur", les poupées furent interdites aux fillettes, et détruites à la dynamite, les statues des bouddhas de Bamiyan vieilles de quinze siècles. Amputations, lapidations, condamnations à mort pour les relations sexuelles hors mariage, et les homosexuels, massacrés avec un sadisme qui dépasse l'entendement humain.
Plus que jamais, l'effort stratégique que poursuivent les troupes pakistanaises engagées contre les talibans dans la région du Waziristân pour protéger le pays de l'extrémisme islamiste, doit être encouragé. Le combat contre le terrorisme mené par le régime pakistanais coûte particulièrement cher. Mais le Pakistan est une puissance nucléaire. Et Washington doit suivre.
La visite d'Hillary Clinton destinée à renforcer la coopération américaine au Pakistan aura permis de rappeler que la lutte anti-terroriste demeure une priorité principale, et commune. Car les folies meurtrières de Peshawar ou de Kaboul visent aussi New York, Londres ou Tel-Aviv, comme le montre l'assassinat de six fonctionnaires internationaux dans la capitale afghane, mercredi 28 octobre.
L'Amérique s'intéresse aux talibans "repentis" qui renonceraient finalement à imposer l'Islam "originel", ou à exprimer leur haine des Occidentaux. Ceux qui ont déposé les armes, et pour lesquels on inventerait l'improbable catégorie de "talibans modérés", seraient payés et armés pour assurer la sécurité de leurs villages. Le chantage au terrorisme oblige l'Amérique à explorer des "solutions locales" qui seront peut-être moins onéreuses que les milliards de dollars octroyés au Pakistan pour lutter contre le terrorisme, ou dépensés en Afghanistan, pour traquer Ben Laden. Une forme de paix par ou pour le business, en somme.
Depuis Jérusalem, nous le savons, le terrorisme est une affaire d'argent. Le Hamas à Gaza en a fait la juteuse expérience. L'embargo justifié par le terrorisme des Palestiniens du Hamas est tout compte fait un excellent moyen de recevoir aides matérielles et subventions. Les premières sont en général des armes qui proviennent d'Iran ou de Syrie. Les secondes sont des aides internationales dont on sait qu'elles sont en grande partie détournées. La misère servira de bouclier humain, puis de faire valoir.
Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français. Otage du Hamas à Gaza depuis 1223 jours.
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