"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, septembre 28, 2009

LASHOAH
TRANSPOSEE
ALECRAN

Source : jpost.com en ligne le 28 septembre


La Shoah :
source inépuisable pour Hollywood


Par TOM TUGEND


Au moins une fois par an, un expert se charge de prouver que le thème de la Shoah et de l'époque nazie est arrivé à saturation dans les salles obscures. Pourtant, Hollywood et autres réalisateurs européens proposent régulièrement une série de films sur ce sujet. La preuve pas plus tard que cet été.


Six millions d'histoires fascinantes

Le coup d'envoi a été donné le 21 août dernier, avec la sortie de The Inglorious Bastard, le dernier opus de Quentin Tarantino. A l'affiche, l'acteur américain Brad Pitt, dans le rôle d'un soldat allié juif américain qui terrorise l'armée allemande et anéantit presque à lui tout seul la machine nazie. Au moins cinq autres films sur la Shoah sortiront dans les salles au cours des prochains mois. L'année dernière déjà, une liste similaire pouvait être dressée avec Le liseur, Valkyrie, Les Insurgés et Le Garçon au pyjama rayé - pour ne parler que des productions hollywoodiennes.

Comment expliquer cet intérêt pour des événements horribles qui se sont déroulés il y a plus de 60 ans ? "La Shoah, c'est six millions d'histoires fascinantes. Et Hollywood est toujours à la recherche d'une bonne histoire", avance à titre d'explication Meyer Gottlieb, rescapé et cofondateur de la société de production de cinéma américaine The Samuel Goldwyn Company.

"Les médias sont les seuls à penser que le public est lassé du sujet", ajoute-t-il. C'est aussi l'avis du rabbin Marvin Hier, doyen fondateur du centre Simon Wiesenthal et producteur de plusieurs documentaires oscarisés sur la Shoah. Pour lui, les films et les livres sur la Solution finale ne seront jamais démodés.

"Pourquoi s'asseoir devant une histoire d'invasion d'extra-terrestres venus d'une autre galaxie lorsque la réalité est autrement plus effroyable ?", interroge-t-il.

Selon le professeur Howard Suber de l'université de Californie à Los Angeles, considéré comme un spécialiste reconnu du cinéma, chaque film sur la Shoah ne constitue en fait qu'une variante "de la plus grande intrigue du monde". A savoir : un personnage se retrouve piégé dans une situation qui le dépasse. S'en sortira-t-il ?


La thèse sensible de l'origine

Mais d'autres évoquent une hypothèse beaucoup plus sensible : Hollywood compte de nombreux directeurs de studio, producteurs et réalisateurs juifs. Idem pour le cinéma européen.

Une question se pose alors : si les fondateurs d'Hollywood et leurs descendants n'avaient pas été juifs, mais rwandais, arméniens, bosniaques ou originaires du Darfour, regarderions-nous des films sur les génocides qui se sont produits dans ces pays ?

Sharon Rivo, directrice du Centre national du film juif de l'université Brandies, est convaincue que les liens personnels et les expériences familiales influencent fortement les décisions professionnelles.

"Au moins une fois par semaine, une personne me lance qu'il ou elle devrait réaliser un film sur ses parents ou sur ses grands-parents rescapés de la Shoah", confie-t-elle. Elle ajoute que deux films seulement retracent le génocide arménien, et qu'aucun d'eux n'a vraiment eu de succès.

"J'aimerais vraiment voir un bon film sur le génocide des Tziganes ou des Rwandais, mais ces derniers ne sont pas familiers avec l'univers de la production", indique Rivo.

Le professeur Howard Suber réfute cette thèse. Il y quarante ans, il s'est penché sur l'interaction entre la culture juive et le cinéma. Et sa conclusion est claire : aucun lien direct ne peut être établi. Selon lui, les immigrants d'Europe de l'Est, fondateurs de l'industrie du film, ont tout fait pour minimiser leur judéité. "Les Juifs d'Hollywood sont des Juifs laïcs et des hommes d'affaires américains qui ne mettent pas en avant leur race ou leur religion", défend-il.

Au-delà des débats, une nouvelle vague de films sur la Shoah s'apprêtent à être distribués en Israël dans les mois à venir :

- The Inglorious Bastard de Quentin Tarantino. Le réalisateur de Pulp Fiction a insufflé à son œuvre une violence et un style très particuliers. Comme Les Insurgés l'année dernière, film qui glorifie les partisans juifs durant la Seconde Guerre mondiale, The Inglorious Bastard constitue peut-être un nouveau sous-genre dans lequel les Juifs ne sont plus les victimes mais bien des vengeurs sans pitié.

- Plus doux et surtout moins sanglant, la comédie allemande de Dani Levy, Mon Führer. Le IIIe Reich est en train de s'effondrer. Hitler est déprimé. Ses acolytes décident d'engager un coach pour le remettre sur pied dans l'optique d'un grand discours prévu le jour de l'an 1945. Le ministre de la Propagande Joseph Goebbels se souvient alors du talent d'un professeur de théâtre juif, Adolf Grunbaum, enfermé dans un camp de concentration. Il le fait alors libérer pour refaire d'Hitler un véritable dictateur.

- Prévu pour l'automne, Four Seasons Lodge est un documentaire sur un groupe de rescapés de la Shoah. Ils se rassemblent tous les étés, sur les montagnes Catskill de l'Etat de New York, pour célébrer la vie.

- Comme un Juif en France est un film documentaire de trois heures qui réunit d'excellentes images d'archives sur l'histoire de la vie juive dans l'Hexagone, depuis l'Affaire Dreyfus en 1890 jusqu'à aujourd'hui.

- Inspiré d'une histoire vraie, Flame & Citron, du réalisateur danois Ole Christian Madsen, suit le parcours de deux résistants danois légendaires qui luttent contre l'occupant nazi et assassinent les collaborateurs locaux.

- Le Chant des mariés, de Karin Albou, raconte l'histoire de deux jeunes filles tunisiennes âgées de 16 ans, l'une musulmane et l'autre juive, dont l'amitié de longue date est mise à l'épreuve par les six mois d'occupation nazie dans leur pays.

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