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AUCAIRE
REACTIONS
Source : lenouvelobs.com avec l'AFP en ligne le 5 juin


Le Hezbollah libanais critique
le discours d'Obama



Pour le député Hassan Fadlallah, le discours du président américain, prononcé au Caire, est "vide de sens". "Le monde arabo-islamique n'a pas besoin de recevoir des leçons mais d'actes concrets", a-t-il dit.


Le discours au monde musulman de Barack Obama au Caire a suscité quelques critiques, notamment de la part du Hezbollah chiite libanais. Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah estime qu'il ne contenait "aucun changement réel" dans la politique régionale des Etats-Unis."Ce que nous avons entendu, c'est un discours qui ne contient aucun changement réel de position concernant la politique régionale américaine", a-t-il affirmé à l'AFP. "Le monde arabo-islamique n'a pas besoin de recevoir des leçons mais d'actes concrets, à commencer par un changement radical à l'égard de la cause palestinienne", a-t-il ajouté.


Les agressions israéliennes non résolues

Pour le député du parti chiite, "le problème des Arabes et des musulmans réside dans le soutien de Washington aux agressions israéliennes dans la région, en particulier à l'encontre des peuples libanais et palestinien".
Le président américain a prononcé jeudi au Caire un discours à l'adresse des 1,5 milliard de musulmans, plaidant pour une nouvelle donne entre les Etats-Unis et le monde musulman en rupture avec l'ère de son prédécesseur George W. Bush.


"Des mots vides de sens"

Mais pour Hassan Fadlallah, il ne s'agit que de "mots vides de sens", "car la violence dans la région est perpétrée en premier lieu par Israël et les armées américaines d'occupation, et pas par la population qui résiste". Le Hezbollah, considéré par Washington comme une organisation terroriste, est un pilier de la minorité parlementaire libanaise soutenue par l'Iran et la Syrie.


Elections législatives dimanche

Le mouvement dirigé par Hassan Nasrallah et ses alliés pourraient remporter les législatives qui se tiendront dimanche au Liban.
Selon Abdo Raad, directeur du centre de Beyrouth pour la Recherche et l'Information, "la lutte sera féroce. Mais tous les sondages depuis l'été dernier donne l'opposition vainqueur d'une courte tête".
Les tensions politiques au Liban entre la minorité et la majorité proche de l'Occident ont mené le pays au bord d'une nouvelle guerre civile l'an dernier.
De passage à Beyrouth le mois dernier, le vice-président américain Joe Biden a prévenu que le programme d'aide de son pays au Liban dépendrait de l'issue des législatives du 7 juin.