"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mai 22, 2009

ANTISEMITISME
Source : lefigaro.fr en ligne le 21 mai



La télévision d'État polonaise,
fief d'un néonazi


Envoyée spéciale à Varsovie,
Arielle Thedrel


Profitant de la zizanie politique, Piotr Farfal, un ancien activiste d'extrême droite, dirige depuis six mois les deux chaînes de télévision nationales et un réseau de stations régionales.

La télévision publique polonaise (TVP) est-elle en voie de devenir un bastion néonazi ? Depuis sa nomination, l'hiver dernier, à la tête de cette institution, Piotr Farfal en rêve. Juriste de formation, cet ancien skinhead a longtemps milité au sein de groupuscules ultranationalistes fascinés par le svastika avant de devenir le rédacteur en chef du journal des Jeunesses de la Grande Pologne, le mouvement de jeunesse de la Ligue des familles polonaises (extrême droite) où il s'était fait remarquer par ses dia­tribes antisémites.

En 2006, la coalition gouvernementale formée par le parti Droit et Justice (PIS) des frères Kaczynski avec l'extrême droite et les populistes de Samoobrona lui avait permis de devenir membre du Conseil de surveillance de la télévision publique. Le PIS a été renvoyé dans l'opposition aux législatives anticipées de l'automne 2007. Ses deux alliés n'ont même pas franchi le seuil nécessaire pour entrer au Parlement. Mais Piotr Farfal, lui, est toujours en piste. Mieux, le 19 décembre dernier, quatre des sept membres du Conseil de surveillance de la télévision polonaise se sont entendus pour limoger l'ancien président de la TVP, un homme lige des Kaczynski, et nommer Farfal à sa place. Depuis, ce dernier place ses hommes. Six de ses camarades d'extrême droite ont déjà investi divers postes stratégiques.


Arte suspend ses opérations de coproduction

La TVP est un petit empire médiatique : deux chaînes nationales ainsi qu'un réseau de douze stations régionales. En avril, plusieurs figures de proue de l'intelligentsia polonaise, parmi lesquelles Marek Edelman, héros de l'insurrection du ghetto de Varsovie, et le cinéaste Andrzej Wajda, ont publié une lettre ouverte pour dénoncer la présence à la tête de la TVP d'«un ancien fasciste qui a publiquement prôné le racisme, l'antisémitisme et loué le nazisme sans jamais renier ses opinions». Pour les mêmes raisons, Arte a suspendu ses opérations de coproduction avec la TVP. Au pouvoir depuis près de deux ans, le premier ministre libéral Donald Tusk se heurte à un imbroglio législatif. En août dernier, il avait réussi à faire adopter un projet de loi qui lui aurait permis de reprendre le contrôle de l'audiovisuel public et d'en extirper les éléments extrémistes. Un veto du président Lech Kaczynski, son ennemi intime, a réduit ses espoirs à néant. Seule une majorité des trois cinquièmes, et donc l'appui d'une partie de l'opposition, pourrait permettre à Tusk d'arriver à ses fins.

Profitant de la zizanie poli­tique, Piotr Farfal et ses camarades tiennent en attendant le haut du pavé. À l'approche des élections européennes, la TVP a ainsi diffusé, à une heure de grande écoute, une interview plutôt complaisante de l'Irlandais Declan Ganley, fondateur du parti Libertas, notoirement antieuropéen. Farfal a re­jeté en revanche une offre de participation à la création d'une chaîne en langue biélorusse, arguant qu'il ne pouvait «dépenser de l'argent pour quelque chose qui n'est pas produit en langue polonaise et qui n'est même pas destiné aux Polonais». Belsat, qui émet tout de même aujourd'hui six heures par jour, est une bouffée d'oxygène pour la plupart des Biélorusses qui n'ont accès qu'aux chaînes de télévision contrôlées par le régime dictatorial d'Alexandre Loukachenko. De même, la TVP a refusé de cofinancer avec CBS un film sur Irena Send­ler, une juste polonaise qui a sauvé 2 500 Juifs du ghetto de Varsovie durant la Deuxième Guerre mondiale. Officiellement, le budget de ce film «dépassait largement les possibilités financières» de la TVP…

Aucun commentaire: