"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, avril 30, 2009

LEPROCES
DESMEURTRIERS
DILANHALIMI
Source : lefigaro.fr en ligne le 29 avril


Crime antisémite :
pourquoi le huis clos du procès se justifie



Par
Yves Thréard



Il n'y a pas plus d'antisémitisme crapuleux qu'il n'existe d'antisémitisme idéologique. Il y a l'antisémitisme, un point c'est tout. Ce mal irrationnel qui frappe toutes les couches de la société, des plus modestes aux plus aisées. Cette tare injustifiable et injustifiée qui n'a pas d'autre explication que l'ignorance, la bêtise et l'ignominie.

Alors, pourquoi vouloir entourer de publicité le procès de Youssouf Fofana, cet odieux individu accusé de l'enlèvement, de la séquestration et de l'assassinat d'un jeune Juif ? Qu'apporterait à la conscience collective le témoignage haineux de ce barbare ? Quel intérêt éducatif aurait sa logorrhée dans une époque où la provocation et l'insulte sont des modes d'expression souvent pris pour de l'originalité ?

Les insanités de quelques rappeurs médiatisés sur Internet suffisent à nos oreilles pour comprendre que l'antisémitisme reste une réalité dans notre société. Qu'il se maquille d'un style célinien ou pas, il est toujours débile. Il convient de le combattre sans répit. Mais en se gardant d'en exagérer l'ampleur.

Les minutes qui ont précédé, à l'audience, la décision de huis clos du procès Fofana, appelé à durer onze semaines, ont montré que l'accusé voulait profiter de l'occasion pour faire le fanfaron. Pour continuer à salir les origines de sa victime. Pour cracher un salmigondis islamiste d'emprunt, lui qui n'est animé que par la cupidité et la stupidité. Rendre sa parole publique aurait ajouté la confusion à l'horreur. D'autant que ses deux avocats, Isabelle Coutant-Peyre, épouse du terroriste Carlos, et Emmanuel Ludot, seul défenseur français de Saddam Hussein, avaient affiché leur tactique. Selon la première, Fofana a été « maltraité par une campagne de marketing politique et religieux ».

La décence exigeait que la mémoire d'Ilan Halimi soit épargnée de l'injure, de la manipulation, de la récupération. Sa mère souhaitait la levée du huis clos afin que tout le monde puisse connaître les motivations du barbare. Malheureusement, dans ces conditions, la lutte contre l'antisémitisme n'y aurait sans doute rien gagné.

Aux côtés de Fofana, chef de gang, ils sont vingt-six à devoir répondre de leurs faits et gestes, de leur responsabilité, dans le calvaire infligé à la victime. Parmi eux, deux mineurs, dont la présence explique, au terme de l'ordonnance de 1945, le huis clos ; et le gardien de l'immeuble dans la cave duquel Ilan Halimi a été enfermé et torturé pendant plus de vingt jours. Il savait, mais il a, semble-t-il, laissé faire. Il n'a rien dit.

On souhaiterait savoir pourquoi. La publicité des débats aurait pu effectivement nous éclairer sur quelques points. Les raisons de la connivence liant les protagonistes : l'appât du gain, l'obsession de l'argent, la peur du caïd, l'omerta régnant dans les cités... Elle aurait également permis de revenir sur les méthodes d'investigation de la police. Avertie dès la disparition d'Ilan Halimi, elle n'a pas voulu communiquer, alors même que certains journalistes étaient informés.
Là sont les clés de cette tragédie antisémite.

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