IRAN/USA
LANOUVELLEDONNE
Source : lefigaro.fr en ligne le 10 avril
L'Iran envisage de négocier directement avec Washington
Beyrouth,
Delphine Minoui
Téhéran accueille «positivement» l'idée de discussions sur le nucléaire, mais ne renonce pas à son programme.
Le petit écran iranien est en fête. Jeudi, un vidéoclip baptisé Les Fruits de la science y rendait hommage à la Journée nationale de la technologie nucléaire, visant à commémorer la reprise, en 2006, de l'enrichissement d'uranium. Depuis le site d'Ispahan, Mahmoud Ahmadinejad en a profité pour annoncer une «nouvelle bonne nouvelle» dans les avancées scientifiques de la République islamique : la maîtrise du cycle de fabrication de combustible nucléaire, avec l'inauguration de la première usine destinée à cet effet.
De quoi renforcer les inquiétudes de la communauté internationale, même si Washington s'est déclaré «sceptique» jeudi. Les Occidentaux craignent de voir l'Iran développer ses capacités nucléaires à des fins militaires. Téhéran réfute en bloc ces accusations, arguant la nécessité de faire face à une demande croissante en matière d'électricité.
L'annonce du président iranien intervient à une période charnière pour Téhéran, marquée par la main tendue de son homologue américain en direction de la République islamique. Après les vœux très médiatisés de Barack Obama prononcés le mois dernier à l'occasion du nouvel an persan, les Américains ont fait un pas de plus, mercredi, en annonçant leur intention de reprendre toute leur place, et sur le long terme, dans le processus de négociations engagé avec l'Iran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne.
Ce geste marque une rupture avec l'époque de George W. Bush, pendant laquelle Washington ne siégeait dans le groupe des «Six» qu'en tant qu'observateur, et se refusait à toute forme de discussion directe si Téhéran ne renonçait pas préalablement à enrichir son uranium.
Un «droit légitime au nucléaire civil»
Pour l'heure, les Iraniens ont répondu plutôt positivement à cette «proposition constructive», en disant vouloir néanmoins se laisser le temps de la réflexion. «Cette proposition doit être examinée. Mais il s'agit d'une proposition constructive et d'un changement d'attitude. La République islamique d'Iran examinera cette proposition et donnera sa réponse», déclare ainsi Ali Akbar Javanfekr, un proche conseiller du président iranien.
Après 30 ans de gel diplomatique entre les deux pays, l'idée d'un rapprochement avec le «Grand Satan» représente, pour Téhéran, un sujet délicat que les plus hautes autorités iraniennes veulent prendre le temps d'analyser. Dans un discours prononcé fin mars, l'ayatollah Khamenei, le numéro un du régime, s'est dit prêt à changer de politique à condition que les États-Unis modifient dans les faits, et non seulement en paroles, leur attitude à l'égard de la République islamique. «Nous observerons et jugerons. Changez, et notre attitude changera. Si vous ne changez pas d'attitude, sachez que notre peuple s'est renforcé, est devenu plus fort au cours de ces 30 dernières années», avait-il déclaré en guise de réponse au discours d'Obama.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad, en juin 2005, et la reprise de l'enrichissement d'uranium, suspendu à l'époque de Khatami, plusieurs voix se sont élevées dans le camp réformateur contre les discours belliqueux du président iranien. En revanche, «le droit légitime au nucléaire civil» fait partie des rares thèmes qui ne divisent pas la classe politique, car il y est considéré, avant tout, comme une préoccupation d'ordre national.
La dénonciation de la politique de «deux poids deux mesures» de l'Amérique, qui soutient le programme nucléaire de certaines puissances comme l'Inde, tout en mettant la pression sur le programme iranien, est un argument souvent entendu à Téhéran. «Disposer de la technologie nucléaire à des fins pacifiques, sans représenter une menace pour le monde, est notre objectif stratégique», déclarait encore, il y a quelques jours l'ex-premier ministre, Mir Hossein Moussavi, candidat modéré au prochain scrutin présidentiel du 12 juin. Pour lui, comme pour son rival, Ahmadinejad, «nous sommes tenus de ne pas reculer sur ce point».
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