LABELGIQUE
ANTISEMITE?



Des signes fort inquiétants que nous viennent de la communauté juive du Royaume Belge, montre que le "plat pays" que Jacques Brel dépeignait n'est plus un havre de paix pour les Juifs. Les mouvements d'extrême-droite progressent dangeureusement, du côté flammand en particulièr. Et les manfestants pro-palestiniens et anti-juives ont été d'une rare violence s'en prenant aux commerces tenues par des membres de la communauté juive. Sans que les ministres de la Royauté ne s'en indignent, ne trouvent rien à redire. Le Président du CCOJB, l'équivalent du CRIF en Belgique, s'en est plaint, mais messieurs et mesdames les ministres belges n'ont pas cru nécessaire de s'en émouvoir.

La gangrène antisémite aurait-elle fait son chemin au Pays du Makenpiss, des frites et de la bonne bière ? Ce qui suit donne des raisons de plus à ceux qui le pensent.

Diasporablog s'indigne avec force d'une rapide progression de l'antisémitisme, qui sans la réaction ferme et sans ambiguité de l'Establishment politique de la Belgique pourrait être vite confondu avec un antisémitisme d'Etat inadmissible dans une Europe qui se veut vertuelle en matière de droit de l'homme.

Restons vigilent contre toute forme d'antisémitisme. Aussi bien celui qui est enraciné, depuis des lustres, en Europe que celui, plus récent, qui est matiné de ProcheèOrient.

Bernard Koch





Aujourd’hui plus que jamais
: « la haine, je dis non ! »


Vendredi dernier, dans une école bruxelloise où il témoignait du cauchemar qu’il a vécu pendant la Seconde Guerre mondiale, Henri Kichka, déporté juif belge de 83 ans, s’est trouvé confronté à des propos négationnistes d’un enseignant contestant la réalité de son expérience concentrationnaire et de la Shoah. Cette négation est très inquiétante. Que faire face à des enseignants niant le génocide des juifs devant l’un de ses rescapés ? Que faire pour éviter que l’histoire soit instrumentalisée, politisée, récupérée au profit d’intérêts personnels ou communautaires ? Georges Orwell l’avait bien dit : « Qui contrôle le passé, contrôle le futur ». Quel futur voulons-nous ?

Le CCLJ* condamne et déplore ce qui s’est passé et, avec plus de détermination que jamais, va continuer à s’investir dans l’éducation et la formation des jeunes, pour le mieux vivre-ensemble et contre les replis identitaires. Parce que nous voulons une Belgique meilleure, composée de jeunes adultes libres, informés, ouverts à l’autre et avertis des dangers toujours latents des totalitarismes et du racisme… Le CCLJ tient à saluer publiquement le courage inlassable et la dignité sans faille d’Henri Kichka, ainsi que toutes les initiatives qui, à l’image du décret « Mémoire », sont mises en place pour lutter contre toutes les dérives négationnistes. Le CCLJ prend un engagement solennel : nous ne faillirons pas à notre mot d’ordre : « La haine, je dis non ! »




*CCLJ : Centre Communautaire Laïc Juif de Belgique

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