LETTREOUVERTE
AUNEDEPUTEDU
PARTISOCIALISTE



Nous avons reçu d'un de nos internautes une lettre qu'il a adressée à la députée de sa cironscription, dans le 12è arrondissement à Paris. Cette lettre a été envoyée fin janvier à quelques jours de la fin du conflit à Gaza à une élue à l'Assemblée Nationale représentant le PS. Plusieurs manifestations violemment hostile à l'Etat d'Israël et aux Juifs avaient eu lieu déjà. L'auteur met en cause et interroge l'élue sur sa responsabilité et l'ensemble de ceux qui sont censés d'être la Vox Populi de cet Etat devant tant de haînes déversés tout au long de ses défilés qui ne défendaient en rien la cause qu'ils étaient venus défendrent sur les pavés.

A la date où nous sommes autorisés à publier cet appel aux élus du peuple, Madame Sandrine Mazetier n'a pas daigné répondre à son correspondant.

En la rendant public, nous espérons que notre fidèle internaute aura la réponse qu'il attend. Et que nous attendons tous.

Bernard Koch
Diasporablog



Docteur Pierre-Yves AYACHE
Chirurgien-Dentiste
38 Bd de REUILLY
75012 PARIS

à

Madame Sandrine MAZETIER
Députée de PARIS XII



Madame La Députée,



Aucun mot assez fort ne traduit aujourd’hui ma colère et ma déception de savoir que mon pays autorise les manifestations d’un parti terroriste (définition européenne du Hamas) défiler, haranguer, conspuer, insulter , brûler sur la place publique le drapeau d’un pays, sans la moindre réaction des autorités censées défendre l’ordre républicain, mais aussi la paix sociale.

Je suis déçu et amer de cette constatation : on ne retrouve nulle part l’honneur d’une nation.

Où sont donc les défenseurs des droits de l’Homme, où sont les citoyens du pays France.
Me reviennent à l’esprit les périples des juifs d’Algérie, mes parents, grands parents ayant tous combattu pour l’idéal d’honneur que leur avait inculqué l’école française.

Mes grands parents ont perdu des frères aux Dardanelles partis en chair à canons, flattés de servir une grande nation, fiers oui fiers de lui appartenir entièrement corps et âmes.
Mes parents ont combattu pour que l’Algérie reste française (non ils n’étaient pas des fachos, mais seulement des gens pour qui l’on pouvait tout espérer d’une telle patrie).Puis on leur a dit de partir, de tout abandonner pour l’amour de la mère-patrie…..et ils ont cru, et ils sont partis parcequ’on leur avait dit que les peuples avaient le droit de disposer d’eux mêmes, et ces peuples ont ils disposé d’eux mêmes ?

Mais c’était aussi le cours de l’histoire….

Puis j’ai étudié l’Europe, la vision humaniste de Jean MONNET : « rapprocher les peuples avant d’unir les économies », comment peut on rapprocher les peuples d’Europe en laissant se déverser dans leurs capitales la haine et le venin ? Haine et venins importés par des gens malveillants, aux intentions fascistes, et qui défilent en éructant aux médias (qui jureront mais un peu tard qu’on ne les y reprendrait plus) leur diffamations, leur oblitération des cerveaux.
Des personnages politiques pour lesquels j’avais encore un peu de respect démocratique, étaient là, manifestant, conspuant, tolérant des propos de la plus haute gravité.

Alors Madame la députée je vous pose une question en tant que citoyen européen, appartenant à la Nation française, et de confession juive : doit-on encore une fois essayer d’unir les peuples d’Europe sur une aversion d’une partie d’eux mêmes : les juifs ?

D’autres avant ont essayé de bien triste mémoire (mémoire d’ailleurs confisquée par certains pour ne pas choquer les adeptes de la violence, de la haine, et du mal.
J’ai, Madame la députée deux enfants, jeunes adultes, pour qui j’ai chaque nuit des cauchemars et pense qu’il leur faudra peut-être quitter leur terre natale : la France, pays adulé autant qu’honoré par leur ancêtres, dans le seul but de fuir la lâcheté, le mensonge, et la haine.
Je me souviens d’un personnage des romans de mon enfance : Gribouille, qui plongeait un jour de pluie dans un fossé plein d’eau pour ne pas se mouiller…..

Je souhaite, Madame la députée que vous posiez la question de la morale et de l’ordre public à vos confrères et consœurs parlementaires afin de réveiller peut-être leurs consciences au nom de Montaigne, Rousseau, de Voltaire, de Hugo, mais aussi de René Cassin, et de Jules Isaac.

Vous remerciant d’avoir prêté attention à mon courrier, je vous adresse, Madame la députée, l’expression de mon profond respect.


PARIS le 30 janvier 2009


Dr Pierre-Yves AYACHE