HILARYCLINTON
ENVISTE
AUPROCHEORIENT
Source : lefigaro.fr en ligne le 3 mars
Clinton fixe les règles du jeu
entre Israël et les Palestiniens
Jérusalem,
Marc Henry
À Jérusalem mardi, la secrétaire d'État américaine a clairement signifié au prochain gouvernement israélien que la création d'un État palestinien était «inévitable».
Pour son premier voyage officiel en Israël, Hillary Clinton a fixé mardi les nouvelles règles du jeu de l'Administration Obama. La secrétaire d'État américaine a mis comme prévu les points sur les «i» en réaffirmant la nécessité de créer un État palestinien, une solution qu'elle a présentée non seulement comme «inévitable», mais aussi «dans l'intérêt d'Israël».
Un message clair, adressé non pas tant au cabinet sortant d'Ehoud Olmert qu'au premier ministre pressenti, Benyamin Nétanyahou, qu'elle a rencontré à Jérusalem. Pour le moment, le chef de file du Likoud, le grand parti de la droite chargé de former le prochain gouvernement, s'est opposé à l'idée de «deux États pour deux peuples». La composition probable de sa future coalition, qui devrait inclure trois partis ultranationalistes, n'encourage pas Benyamin Nétanyahou à la souplesse.
Sanctions «inefficaces»
Contrairement à Hillary Clinton, le prochain premier ministre pense que Mahmoud Abbas, le président palestinien, est trop faible pour conclure un accord, puisqu'il ne contrôle que la Cisjordanie, tandis que la bande de Gaza est tombée sous la férule des islamistes du Hamas. Nétanyahou n'est pas non plus disposé à un retrait israélien en Cisjordanie pour permettre la création d'un État palestinien viable. Soucieux toutefois d'éviter des frictions, voire une crise avec le grand allié américain, Benyamin Nétanyahou tente de trouver une formule suffisamment vague pour apaiser les États-Unis sans rompre avec ses alliés politiques. Silvan Shalom, un ancien ministre des Affaires étrangères membre du Likoud, explique ainsi, sans entrer dans les détails, que Benyamin Nétanyahou est prêt à mener des «négociations sur un processus politique». Jusqu'à la formation du prochain gouvernement, cette prudence devrait suffire aux Américains, mais cela risque de ne plus être le cas par la suite.
À propos de l'Iran, considéré comme la menace numéro un par les dirigeants israéliens, Hillary Clinton s'est voulue rassurante. «Nous avons l'intention de faire tout ce que nous pouvons pour dissuader et empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires», a-t-elle proclamé.
Sur ce dossier, toutefois, les responsables israéliens aimeraient obtenir des garanties sur le dialogue que Barack Obama entend engager avec Téhéran. «Le temps est compté, au moment où nous parlons, les Iraniens continuent leur programme nucléaire», a expliqué Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères sortante, en affirmant que les sanctions économiques imposées jusqu'à présent par la communauté internationale contre l'Iran restent «inefficaces».
Pour Israël, la communauté internationale et les Américains en premier lieu doivent fixer une date butoir pour les discussions avec l'Iran. Si les pourparlers échouent, l'État hébreu a insisté à de nombreuses reprises sur la nécessité de n'exclure «aucune option», y compris une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Pour le moment, ce scénario est loin d'avoir fait l'unanimité à l'étranger.
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