"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mars 13, 2009

DIASPORABLOG
YETAIT...


L'INQUIETUDE
DE LA COMMUNAUTE JUIVE S'EXPRIME
AU COURS DE DEUX GRANDES
SOIREES COMMUNAUTAIRES
ET REPUBLICAINES


La communauté juive est inquiète. C'est le message qu'ont voulu faire passer, chacun à sa façon, les principaux responsables de cette communauté en deux grandes soirée qui se sont succédées depuis le début du mois . Soirées communautaires et républicaines.


Le 2 mars dans les salons du Pavillon Ermenonville aux portes du Bois de Boulogne, après une viste éclair du Présidnet de la République, Nicolas Sarkozy, ce fut à Richard Prasquier, Président du Conseil Représentatif des Institions Juives de France, au cours du dîner annuel de son organisattion, d'endosser le lourd privilège d'ouvrir le cahier des doléances devant le Premier Ministre, François Fillon, un parterre de ministres et la présence de nombreuses personnalités du monde associatif, diplomatique et religieux.

Dans son discours, Richard Prasquier, d'emblée, n'a pas manqué de revenir sur le conflit à Gaza, qui a opposé, au début de cet hiver, les forces de l'armée israélienne aux terroristes du Hamas, s'indignant de ses conséquences marquées, en France, par la multiplications d'actes antisémites. «Nous sommes, a-t-il dit., aussi sensibles que d'autres aux victimes civiles palestiniennes de l'opération israélienne» «Mais, a-t-il souligné, nous n'oublions pas les victimes du Hamas, qui sont palestinienne et israélienne». .

«Être antisioniste, ce n'est pas s'opposé à un projet, c'est vouloir éradiquer une réalité», rappelant ainsi que derrière un antisionisme viscéral et virulent se cache inévitablement un authentique antisémitisme qui n'a rien à envier à l'antisémitisme d'antan, le Président du CRIF, après avoir donné sa définition du peuple juif, réclame naturellement «le droit d'être sioniste sans être victime de l'antisémitisme».
Pour le Vivre Ensemble, Richard Prasquier rejète avec force «une France des tribus», en ajoutant «notre pays est divers....il nous revient d'en faire un atout, pas un obstacle»
Sur les questions et les appréhensions du Président du CRIF, le Premier Ministre, François Fillons, a tenu à clarifier les positions de son gouvernement sur certains points. Sur les répercussions du conflit à Gaza, il a répété : «nous n'acceptons pas que des manifestations prédumment pacifistes dégènèrent en débordement de violence, cautionné, par la complaisance de certains responsables polotiques». Il a ensuite énuméré toute une série de mesures : renforcement et durcissement pénal contre les actes racistes, mieux associer les victimes au processus judiciaire, et a annoncé qu'une mission a été confiée à Isabelle Falque-Ploquin, Déléguée Génarale des Droit sur Internet, sur l'antisémitisme et le racisme sur la toile avec pour objectif de trouver des mesures juridiques à ce déferlement de haines .

Sur l'antisémitisme, pas d'ambiguité, le Premeir Ministe s'est montré rasurant et sans état d'âme . «La République ne transigera pas» en concluant sur ce sujet.

C'est sous le signe des symbôles que ce dïner restera imprimer dans les esprits. Pour la première fois depuis que le dîner du CRIF est devenu l'événement politique incontournable de l'année, un Imam avait été invité. Hassen Chalghoumi, Imam de Drancy, fut l'un des invités d'honneurs de ce rendez-vous, le plus remarqué, le plus sollicité parmi les convives. Deux images fortes resteront gravés dans les mémoires, sa chaleureuse rencontre avec Nicolas Sarkozy, avant qu'il ne quitte l'assistance. Une solide et longue poignée de main, un échange de regards chargés d'affection , et qulques mots de remerciement l'un vers l'autre. Une photo qui restera de légende.

Quelques minutes plus tard, en plein milieu du repas, l'Imam de Drancy fut présenté au Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim. L'émotion de tous les instants, pour l'un comme pour l'autre. Le plaisir d'une fraternité trouvée. Un plaisir transformé en une belle accolade, prolongée. Visiblement le courant était passé.

Dans la même soirée, gravité du présent et espoir se sont côtoyés. Une façon de nous faire entendre que, tout compte fait, tout n'est pas perdu. Et qu'une peite fenêtre est, peut-être, entrain de s'ouvrir


C'est sur un registre plus orienté vers l'avenir des relations inter-communautaire dans l'hexagone qu'ont voulu se placer, mardi 11 mars à Maison-Alfort, les organisateurs de l'autre grande soirée communautaire, Maître André Bénayoun, Président du Conseil des Communautés du Val-de-Marne et son plus proche collaborateur, Albert Myara. Comme un complément au Dîner du CRIF, dix jours plus tôt.

Ce dîner-débat qui réunissait environ 500 personnes, parmi lesquelles, de nombreux Présidents de commnautés, un certains nombre d'élus du département, et plusieurs responsables d'associations appréciées pour leurs actions sur le terrain du dialogue (banlieues sans frontières, le collectif Shalom Paix Salam de Jamila Allaoui). Une dizaine d'intervenants, pour la plupart des responsables , représentant les trois grandes religions, se sont retrouvés à la tribune des Salons du Moulin-Brûlé, autour de Madame Christine Bourin, Ministre du Logement, invitée-vedette de cette soirée. Ils avaient à réfléchir, à répondre, suite aux graves conséquences sur le sol français du conflit à Gaza, à la question fondamentale pour le futur des relations inter-communautaires : La France après Gaza :comment préserver la paix sociale en France sur fond de conflit au Proche-Orient ?

A une exception près, tous étaient d'accord sur deux points : maintenir l'Etat laïque en l'Etat, vrai garant de la la liberté et de la vie des cultes; préserver, coûte que coûtte, la cohésion sociale, veiller au bien-être du Vivre Ensemble. Que chaque communauté cultuelle et culturelle afffiche cet objectif et cherche, par tous les moyens, à l'atteindre, dans cette Ecole des Droits de l'Homme qu'est la France.

Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France, l'Imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, Monseignuer Michel Santier, Evèque du Diocèse de Créteil, Jean-Paul Durand, Prêtre, Professeur à l'Institut Catholique de Paris, François Clavairoly, Pasteur, Chargé des relations avec le judaïsme à la Fédération des Protestants de France, Hadj Eddine Ghawthy, Professeur en doctrine musulmmane, ont été unimes : la religion n'est pas une arme de guerre et ne doit pas être utilisée comme telle. Elle est, avant tout, facteur de paix et à travers ceux qui la guident, une valeur morale et sociale sur laquelle il faut compter..

Elle peut être aussi force de propositions et d'actions.Sur ce terrain, sans aucun doute, c'est l'Imam de Drancy, accompagné par une dizaine de responsables d'associations musulmmanes et d'Imams, qui a pris quelques longueurs d'avance sur ces confrères. Il a annoncé la création d'une Association des Imams de France. Il veut que les Imams qui le rejoindront -ils sont actuellement une cinquantaine- soient formés aux règles intangibles de la République, aux dialogues inter-religieux et montrent, de l'Islam un visage serein, à la lumière du Coran. Une nouvelle voie des relations entre l'Islam et les autres est ouverte et offre, grâce à la démarche volontariste de Hassen Chalghoumi, qui a fait ses preuves depuis bientôt un an, d'encourageantes perspectives dans la poursuite des relations inter-religieuses en France.

Autre initiative qui a attiré l'attention de l'assisatance venue participer à ce dîner-débat, inhabituel dans la communauté juive : la création d'un collectif de jeunes musulmans et de jeunes juifs. Particularités de ce collectif : l'initiative en revient aux Musulmans, à une musulmmane en particulier, à une étudiante en droit de 23 ans, Jamila Allaoui. Il a pris corps sous forme de groupes sur le site de partage Facebook. Avec une seule ligne rassembleuse : non, au transfert du conflit de gaza sur le territoire français.
Après une première initiative, un rassemblement pacifique, le 1er mars sur la Place du Trocadéro, le collectif, dans quelques jours, devrait transformer cet essai en structure associative. Elle portera le nom de : SHALOM PAIX SALAM. Jamila, Mohamed, Corinne, Tarik, la dizaine d'amis que consititue ce collectif ont déjà plein d'idées dans leurs têtes pour que Musulmans et Juifs, en France, bâtissent,, enfin ensemble, loin de tous conflits et de toute idéologie,, la paix sociale véritable qu'on attend d'eux, demain.

Au dîner-débat, ce mardi, à Maison-Alfort, les fils du dialogue ont pu être renoués. On est vite passé des bonnes intentions, des voeux pieux diront certains, aux actes. Maître Benayoun a fait savoir que le Conseil des Communautés Juives du Val de Marne avait décidé qu'en septembre prochain, une vistie serait organiser, en Israël et à Ramallah, regroupant, juifs, musulmans et chrétiens. Il a lancé, en conclusion le lancement d'un nouveau collectif, sur le modèle de Marseille Espérance, Val de Marne Espérance qui aurait pour mission de soutenir et impulser des initiatives qui iraient dans le sens de la paix civile et sociale.

Espérance, le maître-mot de la soirée, qu'on aurait aimé entendre et voir vivre plus souvent .
Espérance qui unit toutes les fois, tous les hommes de bonne volonté.


Bernard Koch

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